Arles-sur-Tech (66150)

Monuments historiques d'Arles-sur-Tech

• Abbaye Sainte-Marie

Abbaye Sainte-Marie

Selon la tradition, l'abbaye fut établie vers 887 par un comte du pays, et était régie par un abbé qui appartenait à l'ordre de saint Benoît. Charlemagne plaça le monastère sous sa protection. Il fut en partie saccagé lors des invasions normandes et reconstruit grâce au comte de Barcelone. Une bulle plaça le monastère sous protection papale. Un édifice modeste devait d'abord servir d'église. Un édifice plus grand fut ensuite érigé par le mois Amelius Maurell et le prêtre Clodesinde, édifice consacré inachevé en 1046. La construction du cloître fut entreprise en 1261 et achevée en 1303. En 1592, le monastère fut uni à l'abbaye de Saint-André de Sorède. En 1722, il fut uni à l'évêché de Perpignan. L'église se compose d'une nef centrale et de deux bas-côtés voûtés en pierre, auxquels ont été ajoutées des chapelles ogivales. L'abside est circulaire et un clocher sur plan carré s'élève à sa droite. Les absidioles sont fermées, à l'entrée, par un mur plat. La façade est relevée d'arcatures lombardes. Le linteau de la porte est gravé de l'alpha et de l'omega. Le tympan s'orne d'une croix byzantine dont le décor évoque la vision de saint Jean : au centre, dans la mandorle ovale, le Christ bénit de ses deux doigts levés ; les symboles des Evangélistes se nichent dans les médaillons aux extrémités de la croix. Le cloître dessine en plan un quadrilatère irrégulier n'ayant pas le même nombre d'arcades sur tous ses côtés (16-15-16-13). Il se compose d'une galerie couverte d'un toit en appentis avec charpente apparente et, aux quatre angles, s'appuient les murs des anciens bâtiments claustraux devenus propriétés particulières. L'arcature du cloître, celle de la salle capitulaire et les arcs établis aux quatre angles sont de marbre blanc ; les autres murs sont en galets de mortier. La croix en fer forgé a été remontée au centre du cloître, mais se trouvait auparavant à 400 mètres d'Arles-sur-Tech, sur la route menant à Amélie-les-Bains.

• Chapelle Saint-Pierre de Riuferrer

Chapelle Saint-Pierre de Riuferrer

Monument de style roman, bâti en pierre d'appareil. Sa dédicace a été faite en 1159 par Arnal, évêque d'Elne. L'édifice est à une nef voûtée et abside. Portail en granit.

• Dolmen

• Tour Saint-Sauveur

Tour Saint-Sauveur

La tour est un édifice typique des constructions de cette région. De plan carré, les murs de ce clocher présentent, en partie haute, deux étages de baies géminées.

• Eglise Santa Creu (ou Sainte-Croix)

Eglise Santa Creu (ou Sainte-Croix)

La première mention du lieu Santa Creu de Quercob apparaît en 832. Sainte-Croix était l'église de la paroisse de Fontanille aujourd'hui disparue. A la fin du 16e siècle, l'église dépendra directement de Saint-Etienne d'Arles. C'est un édifice orienté, à nef unique, chevet plat et embryon de transept matérialisé par la présence de deux arcs formerets. Côté sud, une chapelle a été greffée à ce niveau. Comme la plupart des églises pré-romanes, le chevet affecte un plan légèrement trapézoïdal mais les murs gouttereaux convergent ici vers l'ouest et non vers l'est. La nef est couverte d'une voûte en berceau plein cintre. Le chœur est surélevé de trois marches par rapport à la nef. Il est couvert d'un berceau surbaissé très bas et autrefois éclairé à l'est par une baie caractéristique de l'époque pré-romane avec un linteau monolithe échancré en demi-lune. La porte d'entrée, au sud, est en arc plein cintre, montée en blocs de grès taillés et sans décor, oeuvre du 17e ou 18e siècle. Sur le mur pignon est de la travée de chœur s'élève un clocher à deux arcades. Ebranlé au 15e siècle par un tremblement de terre, il avait été occulté et chargé, au 18e siècle, d'un clocheton à une seule arcade. Des travaux en 1986 lui ont donné son aspect actuel.

• Villa Las Indis, actuellement hôtel de ville

Villa Las Indis, actuellement hôtel de ville

Villa édifiée de 1900 à 1901 par l'ingénieur civil Joseph-Pierre Monin pour lui-même. Construite en pierre de taille, la villa présente une synthèse éclectique de différents styles : néo-roman, néo-baroque, néo-gothique et Art Nouveau. Edifice de plan massé, à deux étages sur rez-de-chaussée surélevé et sous-sol. Le parti général est celui d'un plan asymétrique distribué par un vaste vestibule central qu'éclaire un plafond vitré. L'agencement des volumes est également volontairement accidenté. A l'intérieur, le décor comprend plafonds à caissons, plafond en stuc, cheminées néo-Renaissance et néo-maniériste, vitraux, lambris, portes "Art Nouveau", décor peint "style floréale", tapisseries. Cette villa est un excellent exemple d'architecture civile du début du siècle. Il s'agit là d'une synthèse entre Art Nouveau et évocation des styles anciens.