Autun (71400)

Fondée par Saint-Euphrône ; attestée dès le 5e siècle.

Décor intérieur Art Nouveau : lambris, encadrements de miroirs décorés d'une tête de femme à chevelure ondulante, rosace en plâtre, ...

La tour, construite au 12e siècle sur des substructions gallo-romaines, est un des rares vestiges du château détruit à la fin du 16e siècle ; tour donnée en 1647 aux Ursulines, puis après la Révolution aux Visitandines. Statue placée au sommet de la tour entre 1859 et 1862 par le sculpteur Quarre.

Commandité par le président du Parlement de Bourgogne Jeannin. Deux campagnes de construction, 1615-1620 et 1669. Tour néogothique édifiée entre 1858 et 1866.

Eglise Notre-Dame : 3e quart 18e siècle, par Jean-Baptiste Caristie. Lazare Carnot, Napoléon Bonaparte et ses frères Joseph et Lucien furent élèves au collège

Couvent fondé par Sainte-Jeanne-de-Chantal en 1626. Sert de prison pendant la Révolution puis est transformé en caserne en 1810 lorsque le monastère est donné à la ville. A la fin du 19e siècle, il est attribué à l'Institution Saint-Lazare et subit des transformations importantes.

Période pré-romane

Ensemble situé aux abords de la cathédrale Saint-Lazare. Les premiers bâtiments sont attestés dès le 4e siècle, et servaient de résidence épiscopale. Au 9e siècle, réoganisation de l'ensemble. Le groupe cathédral, dans son état actuel, comprend : les restes des réfectoires des chanoines inclus dans la chapelle ; la maison dite des caves du chapitre, ancien cellier et grenier ; l'ancienne chambre des comptes du chapitre (15e siècle) ; les vestiges du collatéral sud de la cathédrale primitive (14e siècle) ; la galerie est du cloître (12e siècle). A cet ensemble sont rattachés une maison à pans de bois et l'ancienne cure (15e siècle).

Maison construite en 1680-1681 à l'emplacement d'un groupe de maisons des 15e et 16e siècles. L'intérieur comprend une suite de pièces dont une comporte des lambris d'appui peints et un couloir avec quelques solives peintes (fin 17e siècle).

Le groupe sculpté représente un poilu blessé, soutenu par une figure féminine en deuil qui le couronne de lauriers et pose une autre couronne aux soldats morts aux combat. Les armes des villes de Nevers, Cosne-sur-Loire, Clamecy et Château-Chinon, sont présentes sur le socle. Conçu dès l'origine comme un monument aux morts du département, le monument de Nevers conserve cette destination.

Bâtiments occupés depuis 14 siècles par l'évêché.

Bâtie de 1854 à 1856 par l'architecte André Berthier sur les principes de la prison cellulaire et panoptique, la prison se présente sous une forme cylindrique parfaite. Sa construction s'inscrit dans le vaste mouvement de réflexion et d'évolution du système carcéral de la première moitié du 19e siècle, caractérisé à la fois par l'idée rationaliste faisant de la privation de liberté la principale peine pénale et le principe d'humanisation des peines et des conditions de détention conduisant vers le chemin de la rédemption. Il convient de souligner la conservation complète de l'édifice avec sa distribution intérieure, escaliers et coursives, cours de promenade situées en partie haute ainsi que son second oeuvre, notamment toutes les portes des cellules avec leur serrurerie. Des traces de la vie carcérale, graffiti, inscriptions etc., sont toujours visibles.

La rotonde ferroviaire d'Autun est construite à la fin du XIXe siècle par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (Cie PLM) qui exploite dès 1867 la ligne d'Etang-sur-Arroux à Santenay, sur laquelle se trouve Autun. Petite rotonde de quatre voies avec un bureau des mécaniciens et accompagnée d'un pont tournant de 14 m, le bâtiment est agrandi après la seconde guerre mondiale par la Compagnie des Chemins de fer Départementaux qui exploite la ligne. Propriété de la SNCF, la rotonde n'est plus utilisée aujourd'hui pour l'entretien des locomotives, mais comme lieu de formation. Le pont tournant est toujours en fonctionnement. Ce pont relève du modèle de la Cie PLM de 1874

La rotonde construite en pierres de taille et moellons enduits présente une façade concave percée de quatre grandes portes pour l'accès des locomotives. Le toit à deux pans est couvert de tuiles mécaniques récentes. Les encadrements de baies sont en pierre de taille. Le pignon droit est en bois. Le mur gouttereau de gauche se termine en partie haute par une console caractéristique des rotondes de la Cie PLM. A l'intérieur, l'essentiel des dispositions de maintenance des locomotives a été enlevé pour y installer les appareils de formations des agents. Seule la fosse droite a été conservée avec les rails. A droite, est accolé un bâtiment aujourd'hui transformé en atelier. Les voies ferrées accédant à ce bâtiment sont encore partiellement en place. A gauche est l'ancien bâtiment des mécaniciens, transformé en bureaux. Il est construit en moellons enduits et pierre de taille pour le soubassement et les encadrements de baies. Le bâtiment en rez-de-chaussée est couvert de deux toits en bâtière. A l'arrière sont accolés plusieurs extensions aux bâtiments principaux, construites en parpaings et toit de tôle. A l'avant se situe le pont tournant permettant d'orienter les locomotives dans la rotonde. Ce pont est d'une longueur de 14 m.

La fonction de cet édifice est mal identifiée. Il pourrait s'agir d'un vaste exèdre destiné à accueillir des statues à l'intérieur de niches. Il convient également de relever la découverte, en 2005, de deux canalisations maçonnées antiques se dirigeant vers le monument, l'intérieur de l'un étant tapissé d'une couche de béton de tuileau caractéristique des conduites d'eau potable. A titre d'hypothèse, on pourrait donc également proposer de voir dans ce « pseudo » temple une fontaine monumentale, les nymphées antiques adoptant parfois un plan semi-circulaire.

Rare témoin des tours seigneuriales bâties en milieu urbain dans le Nord de la France entre le 13e et le 15e siècles.