Beauregard-l'Évêque (63116)

Les bâtiments conventuels, remontant à la fin du 16e et au 17e siècle, ont été vendus comme bien national à la Révolution et transformés en hôpital, avec destruction de certaines parties et ajout de nouvelles. La chapelle Renaissance est l'un des rares monuments complets de cette époque en Auvergne.

Chapelle de cimetière dédiée à l'un des deux anciens patrons de la paroisse. Edifice d'une seule nef rectangulaire que prolonge un choeur dont le chevet est à trois pans coupés et dont l'axe est déplacé par rapport à celui de la nef. La nef, du 10e siècle, est éclairée au sud par deux ouvertures qui présentent toutes les caractéristiques de l'époque carolingienne. Le portail, percé dans le mur sud, présente un arc en plein cintre reçu sur des impostes surmontant les piedroits. Deux pilastres font saillie sur les murs goutterots, dont seul celui du sud a conservé sa hauteur primitive. Celui du côté nord a été coupé à trois mètres du sol pour permettre l'établissement d'un plancher qui devait diviser l'édifice en deux dans le sens de la hauteur. Cette nef est couverte d'une charpente portée sur trois fermes.£Le choeur roman est formé d'une travée droite sensiblement carrée et d'une abside à trois pans coupés. Séparée de la nef par deux pilastres, cette travée est couverte d'un lambris à poutrelles entrecroisées. Un oculus est percé au sud, et une niche est creusée dans le mur nord. Elle communique avec l'abside par un arc en plein cintre. Primitivement semi circulaire, l'abside était décorée d'une arcature dont les arcs en plein cintre étaient reçus sur des colonnettes par l'intermédiaire de chapiteaux. De ce décor disparu témoignent les deux premières colonnes au nord et au sud dont apparaissent partiellement les chapiteaux à deux rangées de feuilles nervurées. Une transformation postérieure (sans doute au 18e siècle) a donné à cette abside un tracé polygonal, entraînant le remplacement du cul de four par une voûte à pans coupés dont les arêtes reposent sur deux corbeaux romans à copeaux. £La façade occidentale, remaniée à l'époque gothique, est percée d'une porte chanfreinée dont l'arc, de tracé brisé, est surmonté à l'archivolte d'un cordon en larmier en retour horizontal sur les côtés. Cette façade était surmontée d'un clocher-mur dont la partie supérieure est écroulée. Au sud de la nef s'ouvre une porte qui était le portail primitif dont subsiste l'arc en plein cintre aux claveaux peints.

Maison de commerçants, datée de 1571 sur l'écu décorant le linteau de la porte, possèdant encore un étal complet. Le rez-de-chaussée en maçonnerie subsiste intact du côté sud. L'étage en surplomb est en pan de bois apparent, constitué par des croix de Saint-André. Le poteau cornier est orné d'une figure. Cette maison est un bon exemple d'architecture vernaculaire en Auvergne au 16e siècle.