Bourg-en-Bresse (01000)

Le monastère de Brou comporte une église de style gothique flamboyant et trois cloîtres du début du 16e siècle (1506-1512). La grille date de la fin du 18e siècle.

Le Français fut installé en 1898. Il présente un plan rectangulaire éclairé par de vaste baies carrées que surmonte une marquise posée en 1928. Cette marquise de style Art Déco en fer forgé accompagne une lustrerie intérieure de même style. A l'intérieur, la vaste salle de restaurant est entièrement recouverte de boiseries et de stucs vernis de couleur caramel. Dix grands miroirs sont enchâssés dans ces boiseries, séparés par un décor en fausses colonnes. Le plafond, décoré dans le même style, se divise en six caissons où se succèdent les moulures aux motifs végétaux et ornés aux angles de motifs en pendentifs. En 1952, le café se transforme en brasserie. Les sols de pierre sont remplacés par des dalles de carrelage. Des fauteuils sont placés au centre de la salle et des éléments en laiton sont installés pour protéger les boiseries le long des murs. Le café accueille les figures de la vie culturelle de Bourg-en-Bresse dont le plus connu est Roger Vailland. Le lieu attire également les célébrités du monde des arts et du spectacle, ainsi que les politiques de passage dans l'Ain.

un immeuble caractéristique des immeubles de rapport de style éclectique de la fin du XIXe siècle. 34 mètre de largeur sur l'avenue Alsace-Lorraine, élevé sur quatre niveaux, il possède 14 travées en façade regroupées deux à deux, dont deux entrées centrées au niveau des 7e et 8e travées optimisent la surface au sol réservée aux logements et aux boutiques. Sans être d'une architecture exceptionnelle, le décor de l'immeuble, en ciment moulé de qualité, reste soigné. Le rez-de-chaussée est occupé par des commerces éclairés par des baies carrées. Un décor en bossage vertical sépare les ouvertures, cette règle est valable sur la rue de l'Etoile où se trouve la face sud-ouest de l'immeuble. L'horizontalité est soulignée sur le pourtour de l'immeuble par un entablement toscan séparant le rez-de-chaussée du 1er étage d'une part, et part un balcon filant en fer forgé, orné de modillons et modillons galbés au 3e étage. Les travées latérales possèdent un décor plus recherché que les travées centrales, huit gardes-corps enfer forgé aux huit baies latérales de part et d'autre du 1er étage, quatre balcons en fer forgé ornés de modillons pour les huit baies de part et d'autre du 2e étage.

L'hospice Sainte-Madeleine de Bourg-en-Bresse pour les femmes aliénées, tenu par la Congrégation des Sœurs de Saint-Joseph, s'implante sur le site actuel à partir de 1826. Il accueille alors 70 patientes internées, confiées à 10 religieuses et un médecin, le Dr Antoine Peloux. La distribution actuelle du site s'est largement figée vers 1879, même si plusieurs bâtiments sont postérieurs. Ce site se compose du « château », ou pensionnat Sainte-Marie, qui accueillait les familles des patientes désargentées. Les bâtiments d'accueil et de traitement des malades se répartissent sur le pourtour du périmètre, dégageant au centre un vaste parc, anciennement partiellement mis en culture par les malades elles-mêmes. L'architecture de l'hospice est de type pavillonnaire, afin de séparer les malades en fonction de leur degré d'autonomie. Le bâtiment implanté au milieu du parc et réservé à la formation des infirmiers a été édifié par le fils de Georges Curtelin (il accueille aujourd'hui des services du Conseil Général de l'Ain). La première chapelle, dédiée à Sainte-Madeleine, est construite en 1828. Une seconde chapelle est édifiée en 1839, sur laquelle on ne dispose que d'une documentation limitée. Devenue trop petite pour un établissement qui s'agrandit et accueille, en 1884, 579 aliénées, et près de 1000 vers 1900, la décision d'élever une nouvelle chapelle est prise par la supérieure, Mère Angélique, qui décède en 1902 sans avoir pu mettre à exécution son projet, lequel ne sera réalisé qu'en 1933-1935. Le chantier est alors confié par la nouvelle supérieure, Mère Ambroise, à l'architecte lyonnais Georges Curtelin (1899-1968). Les cloches du carillon sont bénies le 18 mars 1934 par Mgr Virgile Béguin, évêque de Belley. La chapelle est bénite et consacrée le 24 octobre 1935 par Mgr Amédée Maisonobe (1882- 1954), nouvel évêque de Belley. A cette occasion, la presse se félicite de l'originalité de cet édifice, au « plan inspiré d'art moderne, très élégant, admirablement éclairé et dont l'ornementation pieuse est unifiée par le meilleur goût »8. Le Nouvelliste de Lyon écrit : « Les siècles antérieurs ont produit les basiliques romanes puissantes et les sveltes voûtes gothiques. Notre siècle, qui lui aussi aime la clarté et la simplicité, est bien capable de produire d'autres chefs-d’œuvre. »

une nef divisée en un vaisseau central et deux collatéraux de moindre hauteur, pas de transept et un chœur profond entouré de ce que l'on peut supposer avoir été déjà au XIXe siècle des chapelles rayonnantes dédiées à l'accueil des malades. Les nouvelles chapelles rayonnantes créées par Curtelin sont plus grandes, et le nouveau chœur gagne en élévation. L'abside est devenue polygonale, et s'ouvre sur sept chapelles rayonnantes couvertes de toits plats percés de verrières. Le chœur liturgique est de la sorte divisé en deux parties ; le premier espace est réservé aux Sœurs de Saint-Joseph, l'autre accueille les malades, placées pendant les offices dans les chapelles entourant le chœur, originellement fermées par des grilles (déposées et partiellement réutilisées), ont été murées dans les années 1960, pour être aménagées en bureaux et en salles de réunion. La nouvelle chapelle Sainte-Madeleine prend place entre deux bâtiments antérieurs, accueillant les malades. Un porche au nord-ouest permet la circulation entre le boulevard Paul Bert et le parc de l'asile. Ce porche préexistait ; Georges Curtelin réaménage le rez-de-chaussée côté chapelle pour installer la sacristie, et travaille d'une façon particulièrement soignée le raccordement entre le bâtiment ancien et la chapelle. Au nord-est, un passage est aménagé entre la chapelle et une colonnade appuyée contre le bâtiment plus ancien.

Architecture tenant plus du manoir rural que du château. Le château présente un intérêt architectural et historique dans la mesure où il reste le seul specimen départemental de demeure classique de ce type du 17e siècle.

Le terrain fut occupé par le couvent des Cordeliers, puis par des maisons le long de la rue Bourgmayer et par le couvent des Ursulines. En 1771, le sieur Chaussat de Sougey y fait construire son hôtel particulier. Les communs ont été utilisés comme atelier par le sculpteur Emilien Cabuchet.

Cette ancienne demeure médiévale fut transformée en hôtel particulier au 17e siècle puis divisée en appartements au 20e siècle. L’ensemble est constitué de deux corps de bâtiment reliés par des galeries et accessibles par un escalier en vis articulé autour d’une première cour. Une seconde cour intérieure conserve un puits remarquable avec une auge.

L’immeuble s’élève sur quatre niveaux avec trois travées en façade principale. Le dernier niveau apparaissant en façade est le niveau ajouté vers 1930. Le rez-de-chaussée se compose d’une entrée sur l’allée d’accès vers l’intérieure et de deux baies à usage commercial à la manière des aménagements du XIXe siècle : avec ses colonnes rectangulaires en pierre destinées à recevoir des garnitures de boiseries et qui sont au jour aujourd’hui. Le portail d’entrée est en tube acier blanc à la manière des années 50-60, l’encadrement de la baie d’entrée de l’allée est plaquée de carreaux de pierre, le tout dénote avec la façade qui reste néanmoins de facture très modeste. Les baies des deux premiers étages en façade ont conservé les volets et des menuiseries en bois. Le dernier niveau, souligné par une corniche en ciment affiche ses fenêtres PVC et ses angles aigus. Dans la première cour de l’immeuble, desservant les appartements du premier étage, une galerie reposant sur une voûte en demi-arc-de-cloître conserve un garde-corps en ferronnerie de très belle qualité à la manière du XVIIIe siècle. Les galeries des étages supérieures sont équipées de gardes-corps plus modestes, l’un fait de barreaux soudés verticalement et celui de dernier étage de fabrication industrielle de la fin du XXe siècle. L’escalier en vis est abrité par une tour octogonale qui a conservé ses encadrements de baies XVe-XVIe. Les paliers des galeries sud ont été transformés en pièces fermées mais ont également conservé les portes en accolades. Cette cour correspond une composition classique qu’il est aisé de retrouver dans d’autres hôtels particuliers de la même époque. La seconde cour conserve également des baies anciennes, un puits remarquable avec une auge et une baie au rez-de-chaussée avec des barreaux anciens. Une gravure de la main de l’artiste Fernand Combes, datée de 1919 donne une image de cette cour au début du XXe siècle et explique une partie des désordres de la façade nord. Des baies supplémentaires ont été percées mais c’est l’hétérogénéité des menuiseries et l’état des enduits qui affectent bien plus l’aspect d’origine. Les sols des cours étaient dallés et sont aujourd’hui recouverts de ciment. Un seul appartement a pu être visité qui conserve une poutraison intéressante mais des espaces très dénaturés, dans leurs volumes et leurs axes de circulation.

Maison de bois avec de grosses poutres en saillie et double encorbellement, hourdis de brique roses. Façade sans colonnette. Pans de bois dessinant des grands damiers, au premier étage. Dessin moins régulier au deuxième étage. Lucarne hautes à l'aplomb de l'étage et avec des couverture en bâtière. Rue Jules Mogonnet : rdc: Angle gauche : un gros pilier en pierre avec corbeau supportant une poutre courant tout au long de la façade, et formant linteau au-dessus de la vitrine du magasin. Une petite vitrine non refaite, une porte d'entrée en bois, l'encadrement en pierre avec chanfrein, une grande vitrine en voie de restauration. Angle droit : pilier en pierre supportant la maison voisine en encorbellement, non restaurée. 1er étage : trois grandes fenêtres dont l'une à petits bois, une souillarde 2e étage : un lucarne rectangulaire, deux lucarnes hautes, couverture en bâtière. Cour des Jacobins : Murs de pierre galets et briques savoyardes, léger renflement. Façade modifiée au rdc, une porte, deux fenêtres, un fenestrons. 1er étage : fenêtre en pierre à meneaux, fenestrons avec encadrement en pierre. Combles : ouvertures à l'air libre.

On trouve une courte description de la maison dans le n°92 de "Visages de l'Ain" paru en 1967.

Maison à deux étages où les pièces sont disposées autour d'une minuscule cour intérieure. Il existe un jardin à l'ouest. La très belle façade à encorbellement sur la rue des Marronniers a été décrépie et restaurée. La façade rue Bourmayer (refaite en pierre) possède une statue de la Vierge dans une niche et l'emplacement d'une fontaine derrière une grille en fer forgé. L'intérieur ne présente plus aucun intérêt. Mais l'immense grenier du 2ème étage possède une belle charpente.

Projeté dès 1822, le monument est financé par la société d’émulation de l’Ain à partir d’une souscription nationale. Confié à David d’Angers, il représente Xavier Bichat, médecin qui passa son enfance dans l’Ain et commença ses études à l’hôpital de Bourg-en-Bresse. Inauguré le 24 août 1843 place Grenette, le monument fut déplacé en 1870 à l’extrémité de la place du bastion.

Le sculpteur Muscat est l'auteur d'une vingtaine de monuments aux morts répartis uniquement dans le département de l'Ain et réalisés dans une brève fourchette chronologique de cinq ans. Son monument le plus significatif est celui de Bourg-en-Bresse, en association avec l'architecte Royer. Il est situé avenue Alphonse Muscat, à la pointe du jardin des Quinconces ; son installation a nécessité le déplacement de la statue d'Edgar Quinet due à Aimé Millet. Il est inauguré en 1925. Il se présente sous la forme d'un arc de triomphe au centre duquel s'élève un groupe sculpté représentant « la France victorieuse arrachant dans son vol glorieux le voile de l'Histoire et enveloppant d'un regard douloureux et reconnaissant les ombres de ses héros d'hier et d'aujourd'hui, morts pour que la paix féconde règne sur le peuple qu'ils ont sauvé ». La France est figurée ailée comme la Victoire et entièrement nue, ce qui est assez rare dans le cas d'un monument aux morts. Elle s'oppose formellement à la figure de l'Histoire présentée de manière très hiératique. Des visages sont tournés vers l'Histoire, dont celui d'un guerrier gaulois. Le poilu est symbolisé par la présence d'un casque situé sur la partie inférieure du socle. La composition du monument et son intégration paysagère sont habiles : l'arc de triomphe est entouré de deux stèles portant les noms des défunts et dont les inscriptions n'empiètent pas sur la lisibilité du groupe central. Il ouvre également une perspective sur le jardin mais en créant un espace de recueillement autonome du jardin, plus festif (présence du kiosque à musique).

Situé dans un ancien coeur médiéval, le moulin pré-industriel encore présent prend sa forme au milieu du 19e siècle, époque à laquelle il est équipé d'une turbine qu remplace les roues. Le corps de bâtiment nord contenait les réserves. Le corps de bâtiment ouest se divise en trois parties : au nord un lieu de stockage, au centre le coeur du moulin avec ses équipements et au sud le bâtiment d'habitation. A l'ouest du bâtiment ouest, présence d'une forge. Certaines bluteuses remontent au 19e siècle (pour celles tendues de tissus). les broyeuses cylindriques sont parmi les premières de ce type acquises par les meuniers français. Ce moulin est parmi les derniers moulins pré-industriels qui subsistent avec ses équipements, son cours d'eau, son canal de décharge, le tout dans un cadre préservé.

Provient de l'ancien couvent des jacobins très remanié lors de l'arrivée de la Congrégation Saint-Joseph en 1820.

L'édifice date de 1897. Une rénovation totale a été effectuée en 1964 et seule la façade principale a été épargnée.

La façade taillée en bossage comporte un léger-avant-corps central orné de trois colonne corinthiennes et surmonté d'un fronton cintré et d'un dôme carré. Une fenêtre mouluré s'ouvre de chaque côté. Style typiquement d'un XIXe siècle, très ornementé et composite.