Carpentras (84200)

Chapelle bâtie par la confrérie des Pénitents noirs entre 1738 et 1741 sur un plan attribué à l'architecte carpentrassien Antoine d'Allemand. L'édifice, normalement orienté, présente une nef unique et des chapelles latérales logées entre les contreforts qui épaulent la nef. A l'extérieur, chevet et murs latéraux sont englobés dans les immeubles qui jouxtent la chapelle. C'est un bon témoignage de l'architecture religieuse du milieu du 18e siècle

En 1343, l'évêque Hugues accorde aux Juifs d'avoir un cimetière hors de la ville, en contrepartie d'une redevance annuelle. Le cimetière est mentionné au même endroit au début du 18e siècle. Il était délimité par 33 bornes de plus de deux mètres de haut. L'ensemble a été entouré d'un mur de pierre suite à une souscription de 1843, prévoyant un portail principal monumental donnant au sud, et un portail secondaire à l'ouest, le long de l'aqueduc. A cette période a été édifié un dépositoire, chapelle funéraire commune pour la toilette des morts, et une ghéniza servant à abriter les objets et livres anciens usagés. Une allée principale et des allées secondaires se coupent à angle droit. Les tombes sont placées, pour la plupart, dans des carrés familiaux clos par des grilles. 900 sculptures environ ont été inventoriées, toutes datées d'après la Révolution, toute inscription sur les tombes ou stèle étaient interdites jusqu'à cette date. Ce cimetière juif est le plus ancien attesté dans la région.

Couvent fondé en 1670 par le chanoine Paul Dandrée, de la cathédrale Saint-Siffrein. Le chanoine installe une communauté de trois religieuses venant d'Annecy, dans une maison lui appartenant et leur fait construire ou aménager une chapelle. Les religieuses achètent les maisons voisines et les font restaurer. Couvent vendu à la Révolution, après avoir été divisé en lots.££Consacrée en 1717, la chapelle présente un plan classique de nef unique bordée de chapelles latérales et suivie d'un choeur à chevet plat. Le choeur est couvert d'une voûte plein cintre, les travées de la nef sont voûtées d'arêtes. L'aménagement intérieur est dû aux frères Mazzetti, sculpteurs installés à Avignon en 1746. Le choeur de l'église est orné de stuc sculpté et peint. L'autel du retable a été démonté et vendu par le boulanger ayant acheté l'église vers 1800.

Ancienne maison de campagne faisant partie d'un domaine rural. Son architecture et ses décors traduisent deux campagnes de travaux. De la seconde moitié du 17e siècle sont datés l'escalier, les plafonds à la française et le décor peint des salles du premier étage, rare dans un édifice rural. De la seconde moitié du 18e siècle datent le remaniement des salles du rez-de-chaussée, la chapelle et le second décor des pièces du premier étage. Jardin attesté dès le 18e siècle. Les bâtiments agricoles datent des 18e et 19e siècles. Le domaine témoigne de la vie de la noblesse comtadine où l'hôtel particulier urbain était associé à une maison de campagne mêlant vie mondaine et domaine de rapport.

Acquisition et reconstruction de l'hôtel du comte de Modène par le comte Thomas de la Valette vers 1750.

Hospice construit entre 1750 et 1760 par l'architecte local Antoine d'Allemand, sous la maîtrise d'ouvrage de Monseigneur d'Inguimbert, grand mécène dans l'esprit du siècle des lumières. Les bâtiments s'ordonnent autour d'une cour carrée : rez-de-chaussée, étage et attique. Dans l'aile ouest, la chapelle abrite le tombeau de Mgr d'Inguimbert. L'apothicairerie a conservé son décor initial de paysages en camaïeu de S. Duplessis et de Peyrotte et ses chevrettes de Moustiers et de Montpellier (pots en faïence des 16e et 17e siècle). La façade est surmontée de six pots à feu de près de quatre mètres de hauteur.

La graineterie Aimé Roux, installée dans un moulin construit en 1911, dont l'activité principale est la décortication des graines, est créée en 1919. Au début des années 1920, le moulin subit un premier agrandissement ainsi que l'aménagement du premier étage. En 1928, la partie Est du bâtiment est surélevée et une nouvelle façade réalisée. Durant la Seconde guerre mondiale, la graineterie est utilisée pour traiter le riz. En 1949, les établissements Aimé Roux sont créés et le laboratoire est aménagé en 1951. Au milieu des années 1980, la graineterie devient l'usine Bel-Air. Dans les années 1990, l'activité se dénomme Fra Décorticage et l'usine s'occupe du traitement de différents types de grains fournis par les agriculteurs locaux et destinés à l'alimentation.££Le bâtiment a été construit en moëllons de calcaire et briques creuses. La façade principale s'ouvre à l'est par un grand portail rectangulaire fermé par une porte coulissante. A l'étage de comble, une grande baie centrale en arc plein-cintre est flanquée de deux fenêtres plus petites. L'usine se compose de deux parties séparées par un mur de refend. Le sol du rez-de-chaussée est en ciment alors que l'étage et le comble comportent un plancher. L'atelier d'ensachage se trouve au premier étage ; le laboratoire dans l'étage de comble. Les couvertures sont en tuiles plates mécaniques et les charpentes apparentes en bois