Chalon-sur-Saône (71100)

Témoignage rare de l'architecture du 11e siècle dans le Chalonnais.

Eglise, sauf portail et tours Ouest : 13e siècle, 14e siècle ; Façade avec ses deux tours : 18e siècle, 2e quart 19e siècle, par Antoine CHENAVARD

Cette maison de la Culture se caractérise par l'originalité de son programme à la fois culturel et sportif. Ce programme, complexe, s'organise autour d'un patio : hall d'accueil, salles d'exposition et de spectacles, salles de conférences et activités culturelles couplés à un complexe sportif.

Le chanoine Maurice Dutroncy, directeur de l’école privée de la Colombière, fait appel à Auguste et Gustave Perret pour établir un projet de chapelle avec une salle d’études en sous-sol. Les travaux sont réalisés de 1928 à 1929. La chapelle forme un parallélépipède en béton armé d’où émergent les parties hautes de la nef, séparée des bas-côtés par de minces colonnes. Le sous-sol comporte une salle d’études, une chambre et un bureau. Les baies, décorées de claustra en forme de croix, sertissent des vitraux réalisés par Marguerite Huré sur des cartons de Maurice Denis. Du mobilier dessiné par Gustave Perret ne subsiste aujourd’hui que l’autel majeur. La chapelle est abandonnée suite au déménagement de l’école.

A la recherche d'un local pour son école de dessin gratuite, la municipalité porte son choix en 1820 sur un bâtiment de l'ancien couvent des Ursulines construit en 1757. Mercadier propose un projet de bâtiment de style néoclassique. La décoration intérieure et extérieure est confiée au peintre et dessinateur Jacques François Carbillet. En 1866, des travaux de transformation sont exécutés afin de réserver à cet édifice la fonction de musée. En 1895, le musée prend le nom de Vivant Denon. Décor de la façade réalisé au début du 20e siècle. Le musée actuel se compose de trois bâtiments disposés autour d'une cour : l'ancienne école de dessin de plan rectangulaire ; une aile du 18e siècle faisant partie de l'ancien couvent ; une galerie de style néo-toscan construite en 1866.

L'hôpital de Chalon a été créé au 16e siècle (bâtiment sur galeries d'arcades, réaménagé au 18e siècle). Les bâtiments monumentaux du 19e siècle ont sauvegardé les bâtiments plus anciens.

Hôtel aménagé par Denon père en 1759-1760, dans lequel Vivant Denon passe sa jeunesse. Le salon à l'italienne orné de stucs comprend une cheminée, des glaces, des tableaux en dessus de portes d'après Boucher, représentant les sciences et les arts. Vers 1870, l'aménagement est complété par un plafond peint et un mobilier néo-Louis 15. Une cage d'escalier et un bâtiment sont adjoints à la partie 18e siècle.

Cet établissement présente une conception à la pointe des techniques de construction de l'époque : béton armé vibré, terrasses gravillonnées, chauffage central, larges baies vitrées, galeries de circulation et décoration «modernistes». L'ensemble se compose de salles de cours, d'amphithéâtres, et de dortoirs autour d'un axe de circulation vertical central monumental. Le travail de sculpture et de ferronnerie, les éléments de décor intérieur témoignent du soin particulier accordé aux détails ornementaux.

Cette maison passe pour avoir appartenu à l'une des premières familles de Chalon au 15e siècle, les Riboudeau. Elle comporte deux boutiques au rez-de-chaussée, ouvrant sur la rue par des arcades, et des logements aux deux niveaux supérieurs. Ces logements sont desservis par des escaliers en vis placés dans des tourelles symètriques, communiquant avec des galeries à pan de bois sur la façade postérieure. Elle est couverte par un toit abritant trois niveaux de grenier, d'où son appellation familière.

Dans sa séance du 31 août 1920, le conseil municipal de Chalon-sur-Saône décide de la création d'un comité pour l'érection d'un monument aux morts « aux soldats de Chalon-sur-Saône morts pendant la grande guerre ». L'idée est alors d'installer le monument sur les quais. Le 4 novembre 1921, l'ingénieur en chef Conche répond au maire de Chalon-sur-Saône au sujet du déplacement de la route départementale, à l'emplacement du chemin de halage, afin de permettre d'installer, quai Gambetta, le futur monument aux morts. Le projet se poursuit et le sculpteur Alfred Rochette de Saint-Étienne est retenu. L'emplacement du quai Gambetta est validé par le conseil municipal du 21 décembre 1921. Le 8 juin 1923, le conseil municipal peut annoncer que le dossier est complet (les ressources ont été récoltées pour payer le monument) et « décide l'érection d'un monument aux Chalonnais morts pour la France ; fixe son emplacement sur le quai Gambetta, à la place du kiosque à musique actuel ; approuve le projet présenté par M. Alfred Rochette, statuaire à St Étienne, ainsi que le devis de la dépense... ». Le monument est réceptionné le 20 octobre 1926 en présence du maire, de membres du comité et de plusieurs architectes : Edmond Malo, André Lesne ; Chaumy et Pierre Boullier. L'exécution est louée mais il apparaît que l'allégorie n'est pas celle du projet validé. Le document de réception indique que : « cette modification est au dire de l'auteur Monsieur Rochette une amélioration de son œuvre, c'est d'ailleurs l'avis de Messieurs Tony Garnier, Architecte, Grand Prix de Rome et Larrivé, sculpteur, Directeur de l'École des Beaux-arts de Lyon ». Il est finalement inauguré le 1er novembre 1926

Le devis d'Alfred Rochette nous permet de décrire précisément le monument : « Ce monument sera exécuté en pierre de Pouillenay avec remplissage intérieur en maçonnerie ordinaire (...) Il sera décoré de la façon suivante : une frise de soldats contournant le monument aura comme fond des noms de batailles gravés, au centre, une figure ailée de la Victoire. Des inscriptions HONOR-GLORIA, A NOS MORTS POUR LA FRANCE, les dates 1914-1918, une croix de guerre, décorent la partie supérieure de la face principale. Sur la face postérieure un panneau est ménagé, il est destiné à recevoir la gravure des noms des soldats décédés avec, en fronton, l'inscription IN MEMORIAM ». Installé sur une place, le long du quai Gambetta, le monument aux morts de Chalon-sur-Saône se compose d'un vaste massif maçonné, sculpté sur ses quatre faces. La vie des soldats au front y est représenté : - sur le côté nord, les soldats dans la tranchée. - sur l'arrière, la liste des morts au combat est entourée à gauche d'une évocation de l'arrière et de la fabrication des armes ; à droite de l'aviation. - sur le côté sud, un blessé ou un soldat mort évacué du front. - sur l'avant du monument, une victoire et une frise de soldats partant au combat avec à l'arrière plan un tank et un bateau. Surmontant l'ensemble de ces scènes, les noms des grandes zones de combats de la Première Guerre mondiale sont indiqués, de la mer du Nord aux Dardanelles.

La sucrerie, construite sur un ancien moulin à vapeur, se compose de plusieurs corps de bâtiments abritant installations industrielles et magasins, ainsi que d'une maison d'habitation avec jardin. L'ensemble a été conservé, à l'exception du mur de clôture, de bâtiments périphériques et du hangar à betteraves. L'usine fut le siège d'une entreprise sucrière qui établit son emprise sur toute la Bourgogne et fit partie des huit groupes sucriers présents en France à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. La production s'arrêta en 1966.

Ensemble de bâtiments élevé aux 17 et 18e siècles sur des substructions médiévales et s'appuyant sur le rempart gallo-romain et médiéval.

Construction en 1778 sur des plans dressés par E. Gauthey. Restauration du théâtre en 1885-1886 : vestibule, grand escalier, foyer, salle et son décor.

Les établissement Benoit, fabricants de stuc et de staff ont été très actifs dans la première moitié du 20ème siècle. Leur mode de fabrication était basé sur une production en série conçue à partir de moules. L'entreprise se développe autour d'une cour à laquelle on accède par un porche. Deux longs bâtiments abritaient les ateliers, l'un d'emballage, l'autre de séchage. Toute une décoration de staff est conservée encore aujourd'hui sous le porche d'entrée et sur la façade sur cour du bâtiment d'entrée. Une autre maison d'habitation présente également des stucs intéressants mais plus tardifs. La disposition du porche et de la cour est restée identique à celle d'origine.