Clermont-Ferrand (63100)
- Département : Puy-de-Dôme (63)
- Région : Auvergne-Rhône-Alpes
- Académie : Clermont-Ferrand
La grande ville de Clermont-Ferrand se situe dans le département Puy-de-Dôme (63) en région Auvergne-Rhône-Alpes. Le commune compte 147 327 habitants selon les estimations Insee 2025. Son territoire couvre 43 km² soit une densité de 3 421 hab./km². La commune bénéficie d'une densité élevée et d'équipements nombreux. L'altitude varie entre 321 m et 602 m. Ses habitants sont appelés les Clermontois.



Les commerces de Clermont-Ferrand
Statistique sur les logements (à Clermont-Ferrand)
91 873La commune compte 91 873 logements, dont 80 150 résidences principales (87,2 % du parc).
On dénombre également 4 318 résidences secondaires (4,7 %) et 7 442 logements vacants (8,1 %).
Appartements
81,9 %
Maisons
16,5 %
Autres indicateurs
Rés. principales suroccupées | 3,8 % |
---|---|
Propriétaires (rés. princ.) | 31,2 % |
Locataires (rés. princ.) | 66,5 % |
Rés. principales HLM louées vides | 19 695 |
Locataires HLM (rés. princ.) | 24,6 % |
Rés. princ. construites < 1946 | 15,4 % |
Terroir et patrimoine de la commune de de Clermont-Ferrand
Appellations AOC / AOP
- Côtes d'Auvergne
- Côtes d'Auvergne Chanturgue
- Saint-Nectaire
Monuments historiques de Clermont-Ferrand
-
Ancienne abbaye de Saint-Alyre
-
Atelier d'Auguste Bernardin
-
Borne de justice, à Montferrand
-
Cathédrale Notre-Dame
-
Ancienne chapelle du couvent des Carmes-Déchaux
-
Chapelle des Cordeliers
-
Chapelle de la Visitation (anciennement chapelle du couvent des Jacobins)
-
Chapelle du couvent de Beaurepaire ou des Cordeliers-Vieux
-
Château de Rabanesse
-
Château des Vergnes
-
Ancien collège des Jésuites
-
Ancienne commanderie du Temple, à Montferrand
-
Ancien couvent des Ursulines de Montferrand
-
Couvent du Bon Pasteur ou des Cordeliers, à Montferrand
-
Ancien couvent de l'Oratoire
-
Ancien couvent des Ursulines
-
Ancien couvent de la Visitation, à Montferrand
-
Ancien couvent, dit aussi caserne ou maison de la chasse
-
Couvent de l'Immaculée Conception
-
Eglise Notre-Dame de Prospérité
-
Eglise Notre-Dame-du-Port
-
Eglise Saint-Pierre-des-Minimes
-
Eglise Saint-Eutrope
-
Eglise Saint-Genès des Carmes
-
Ancienne église Saint-Laurent
-
Eglise Saint-Joseph
-
Fontaine des Quatre-Saisons, à Montferrand
-
Fontaine du Lion, à Montferrand
-
Fontaine de la Flèche
-
Fontaine des Lions
-
Fontaine d'Urbain II
-
Fontaine d'Amboise
-
Fontaine du Terrail
-
Fontaine Delille
-
Fortifications d'agglomération de Montferrand
-
Gare routière de Clermont-Ferrand
-
Ancienne halle aux toiles, à Montferrand
-
Halle aux blés
-
Hôpital général
-
Ancien hôpital-sanatorium Sabourin
-
Hôtel de Ribeyre
-
Hôtel Mallet de Vendègre, à Montferrand
-
Hôtel de Fontenilhes, à Montferrand
-
Hôtel Pradal, à Montferrand
-
Hôtel de Bourgogne
-
Hôtel Fontfreyde (musée du Ranquet)
-
Hôtel Dumas de Paulard, à Montferrand
-
Hôtel Cote-Blatin
-
Hôtel Dauphin de Montrodeix
-
Hôtel
-
Hôtel Ledru
-
Ancien hôtel Vachier
-
Hôtel Martial de Grandseigne
-
Hôtel de la Faye des Forges, à Montferrand
-
Hôtel Gaschier, à Montferrand
-
Hôtel Reboul-Sadourny
-
Hôtel Savaron
-
Hôtel d'Aubière (ou de Pierrefitte)
-
Hôtel de Chazerat, actuellement siège de la direction régionale des affaires culturelles d'Auvergne
-
Hôtel de la Porte, à Montferrand
-
Hôtel Jean Doyac, à Montferrand
-
Hôtel
-
Hôtel Reboul
-
Hôtel Luillier d'Orcières
-
Hôtel Montrosier de la Vilatelle
-
Hôtel de Champflour
-
Hôtel
-
Hôtel de la Chanterie, à Montferrand
-
Hôtel de Montboissier
-
Hôtel-Dieu
-
Immeuble Chabert
-
Immeuble Fourton
-
Fontaine au linteau sculpté située dans la cour de l'immeuble
-
Immeuble, annexe de la mairie
-
Immeuble, à Montferrand
-
Immeuble Bargoin
-
Immeuble Masson
-
Immeuble Pincot
-
Immeuble ou hôtel Tixier de Brolac
-
Cité Vaudoit
-
Lycée Jeanne-d'Arc
-
Lycée Massillon
-
Grand magasin "les Galeries de Jaude"
-
Pharmacie
-
Boutique A Trianon (pâtisserie)
-
Maison, à Montferrand
-
Hôtel Fontfreyde, dit maison de Lucrèce
-
Maison, à Montferrand
-
Maison, à Montferrand
-
Villa Giraudon
-
Maison, à Montferrand
-
Maison, à Montferrand
-
Villa ou maison Pingeot
-
Maison, à Montferrand
-
Maisons, à Montferrand
-
Hôtel d'Albiat ou Maison des Centaures, à Montferrand
-
Maison, à Montferrand
-
Maison Pestel
-
Maison dite des Capucins, à Montferrand
-
Villa Solange
-
Maison Bergougnan
-
Maison du 15e siècle
-
Maison du 16e siècle
-
Villa Gros
-
Maison dite de l'Apothicaire, à Montferrand
-
Maison, à Montferrand
-
Maison, à Montferrand
-
Maison, à Montferrand
-
Ancienne maison de l'Annonciation, ou Hôtel Regin, à Montferrand
-
Maison, à Montferrand
-
Villa Lise
-
Maison, à Montferrand
-
Maison, à Montferrand
-
Maison, à Montferrand
-
Maison, à Montferrand
-
Maison, à Montferrand
-
Maison dite de l'Eléphant, à Montferrand
-
Maison dite d'Adam et Eve, à Montferrand
-
Maison ou hôtel de Lignat, à Montferrand
-
Marché Saint-Joseph
-
Menhir de la Sarre
-
Menhir de Sainte-Anne, de Pierre-Longue ou de Beaulieu, dit borne milliaire
-
Statue de Vercingétorix
-
Statue de Desaix avec son socle
-
Monument aux morts du cimetière des Carmes
-
Monument aux combattants
-
Fontaine de la Pyramide
-
Oratoire
-
Vestiges de l'ancien évêché
-
Chapelle de l'évêché
-
Pharmacie Gros
-
Préfecture
-
Temple de Vasso Galate (murailles dites des Sarrasins)
-
Galerie souterraine gallo-romaine (égout)
-
Fortifications gallo-romaines
-
Plateau dit des Côtes de Clermont (également sur communes de Blanzat, Durtol et Nohanent)
-
Sanctuaire de Trémonteix
-
Synagogue
-
Théâtre
Ancienne abbaye de Saint-Alyre
L'abbaye s'élève dans l'un des plus anciens faubourgs de Clermont-Ferrand, berceau du christianisme dès 250. Saints et évêques furent inhumés dans ce quartier réservés aux Chrétiens qui pouvaient y célébrer leur culte. On compta jusqu'à sept sanctuaires, dont le baptistère et la cathédrale, qui ne fut transférée à l'intérieur de l'enceinte de Clermont qu'au milieu du 5e siècle, le baptistère restant à Saint-Alyre. A partir du 6e siècle, une communauté bénédictine se forma autour du mausolée de Saint-Alyre, dont le sanctuaire subit de nombreux remaniements. L'abbaye fut détruite une première fois par Pépin le Bref en 761 puis par les Normands au 10e siècle. En 937, l'abbaye fut reconstruite et placée sous la dépendance de Cluny. L'église était un édifice complexe, résultant de la soudure de deux sanctuaires : le mausolée de Saint-Alyre et l'église Notre-Dame-d'entre-les-Saints. Ces sanctuaires adossés se terminaient à l'est par la rotonde, mausolée de Saint-Alyre. Autour de ces sanctuaires se développa un bourg indépendant de Clermont, et placé sous la juridiction des abbés de Saint-Alyre. Au cours de la guerre de Cent ans, les défenses de l'abbaye furent renforcées. Remparts et fossés furent mis en état de défense. L'abbaye jouait le rôle de château, entourée d'une basse-cour qui abritait les maisons du bourg. En 1767, l'abbaye fut mise en commende par Louis XVI. En 1791, les bâtiments furent vendus comme bien nationaux et en grande partie détruits. En 1796, ils furent occupés par un pensionnat de jeunes gens, puis transformés à l'occasion en caserne provisoire. En 1807, les Ursulines rachetèrent l'enclos et s'y installèrent.££La construction des bâtiments qui composent cette abbaye s'étend du 5e siècle à nos jours. Entourés d'un enclos de prairies, ces bâtiments s'ordonnent irrégulièrement autour d'une cour intérieure. La memoria de Saint-Vénérand, ancienne chapelle du 5e siècle, s'élève au sud-est. La tour nord-ouest de l'ancienne enceinte, tour ronde à quatre niveaux flanquant deux corps de logis biais en retour d'équerre, constitue le dernier vestige des fortifications clermontoises. L'aile du 18e siècle ferme le côté Est de la cour intérieure. L'aile nord-ouest, desservie par une tourelle d'escalier polygonale du début du 16e siècle, conserve des salles voûtées d'arêtes, ornées de cheminées et de gypseries dans le goût rocaille. L'oratoire du Sacré-Coeur, élevé au 19e siècle au sud des bâtiments principaux, est un petit édicule de jardin de plan centré, néo-roman, couvert d'un dôme.
Atelier d'Auguste Bernardin
Maison construite en 1912 par l'architecte Louis Raynaud pour le compte d'Auguste Bernardin qui exécuta de nombreux ouvrages de ferronnerie publics ou privés. L'édifice réunissait les fonctions de production et d'habitation tout en assurant leur indépendance. Au rez-de-chaussée, un espace vaste et fonctionnel, utilisable grâce aux structures métalliques évitant toute division intérieur, ouvert vers l'extérieur par de grandes verrières. Au premier étage, en retrait, un logement donnant sur deux terrasses. L'autre fonction du bâtiment fut de présenter une sorte d'enseigne ou de vitrine pour l'activité artisanale qui l'abritait : la grille de ferronnerie fermant la cour côté rue, réalisée par Auguste Bernardin constitue une pièce exceptionnelle par sa complexité, l'élégance de son dessin et l'exubérance de son décor.
Borne de justice, à Montferrand
Borne de la fin du 15e siècle, en pierre de lave, de forme rectangulaire, limitant la justice royale exercée à Montferrand. L'ouvrage porte un écu aux armes royales, trois fleurs de lys posées 2 et 1, surmonté d'une couronne.
Ancienne chapelle du couvent des Carmes-Déchaux
L'emplacement de cette chapelle et celui de ses alentours servirent d'abord de cimetière aux premiers chrétiens de la ville, au milieu du 3e siècle. Dès l'an 312 s'y dressait une église. Plus tard, une église dédiée à Saint-Pierre-aux-Liens remplaça celle de Saint-Gal et servit au monastère de Chantoin jusqu'à l'arrivée des pères Carmes Déchaussés en 1633. Le couvent des pères Carmes Déchaussés fut incendié en 1699, ainsi que l'église. Cette dernière fut reprise jusqu'aux fondements en 1720. £La chapelle, dont la construction s'étend jusqu'en 1775, est un édifice à plan central constitué par une rotonde sur laquelle s'ouvrent quatre alvéoles de plan elliptique. La façade sur l'entrée présente, pour seuls éléments décoratifs, les lourds ailerons qui flanquent la fenêtre haute et les vantaux du portail aux armes d'un archevêque et de la Maison de Clermont. Cette porte est un beau morceau de menuiserie Louis XV. L'intérieur est uniquement animé par des pilastres doriques soutenant un entablement.
Chapelle des Cordeliers
L'église des Cordeliers s'inscrit dans un groupe d'églises franciscaines à nef unique caractéristique de la pééminence de cet ordre mendiant au cours du 13e siècle en milieu urbain. En 1263, Bernard de la Tour, comte de Boulogne, fit don du terrain. La chapelle aurait été fondée en 1273. Le choeur de l'église servit de sépulture pour la famille de la Tour. Avec la vente du couvent des Cordeliers comme bien national à la Révolution, les bâtiments disparaissent peu à peu, remplacés par des constructions fonctionnelles et sans souci d'intégration. Ne reste de cet ensemble monastique, hormis une peinture murale à l'entrée de ce qui correspondait au réfectoire, que l'église. L'édifice a été dénaturé par la destruction partielle de la voûte vers 1854 ; par le compartimentage du volume pour l'installation des services d'archives en 1806 ; par des restaurations. Du décor intérieur, ne subsiste que des colonnettes et chapiteaux apparaissant par endroit. L'emplacement du jubé est discernable par quelques vestiges au rez-de-chaussée. Cet édifice reste le seul exemplaire en Auvergne du système de voûtes sexpartites. Les quelques arcades du cloître qui restent côté cour remontent au 18e siècle. En façade, percements avec deux lancettes et rosaces polylobées.
Chapelle de la Visitation (anciennement chapelle du couvent des Jacobins)
Cet édifice présente un intérêt historique pour la ville. Il rappelle que les Jacobins y fondèrent l'une de leurs premières maisons. Il est également le plus ancien édifice gothique de la ville, antérieur de quelques années de la cathédrale. Il était de tradition que le couvent des Jacobins fut fondé vers 1219. N'en demeurent que quatre travées, le reste ayant été démoli au milieu du 19e siècle pour faire place aux rues actuelles. Ces travées, voûtées d'ogives, sont séparées entre elles par des arcs doubleaux brisés retombant sur des colonnes engagées aux chapiteaux sculptés. En 1824, les dames de la Visitation achetèrent les bâtiments avec les restes de l'église, un temps transformée en grenier à foin.
Chapelle du couvent de Beaurepaire ou des Cordeliers-Vieux
Chapelle du début du 13e siècle, présentant une salle rectangulaire divisée en trois travées par des arcs doubleaux en tiers point. Chaque travée est voûtée d'arêtes sans nervures, séparées par un arc-doubleau ogival. Des fenêtres plein cintre percées dans les murs latéraux et au chevet, éclairent l'intérieur. La porte d'entrée présente un arc ogival qui encadre le tympan qui surmonte la plate-bande formant le linteau de la porte. Les façades latérales possèdent une corniche romane à corbeaux et tablettes. Cet édifice est bâti suivant le mode roman du pays, et forme, avec le reste de la construction marqué par le 13e siècle, un exemple de l'architecture de transition.
Château de Rabanesse
Vestige d'un fief suburbain connu depuis le 11e siècle, la tour paraît avoir été élevée au 15e siècle. De plan carré, elle sert principalement à abriter un escalier à vis éclairé par six niveaux de petites baies à encadrement mouluré en Volvic. Le logis rectangulaire attenant, à deux étages, comporte des percements irréguliers pouvant remonter au 17e ou 18e siècle et présente des traces d'arrachement attestant de la démolition de corps de bâtiments adjacents. Un muolin meunier à roues se trouvait à cet endroit. A partir de 1874, les bâtiments furent le siège d'un relais météorologique. Le dernier niveau de la tour fut surélevé et aménagé en terrasse afin d'accueillir certains instruments de mesure, tandis que le logis servait de bureau télégraphique, de laboratoire photographique et de bibliothèque. Cette station servit jusqu'en 1911.
Château des Vergnes
Edifiée au 17e siècle, modifiée au 18e siècle, cette ancienne gentilhommière est de plan rectangulaire avec deux pavillons en retour d'équerre. Les seuls éléments pittoresques sont les couronnements des pavillons d'angle et de la travée centrale, en façade sud-ouest, ainsi qu'un petit pavillon octogonal à l'ouest.
Ancien collège des Jésuites
En 1576, la ville de Clermont décida de posséder un collège distinct de celui du chapitre et choisit pour cela l'emplacement actuel, voisin du couvent des Carmes. La construction des bâtiments actuels fut entreprise en 1675 sous la direction d'un père architecte, Jean Cheneau. A l'expulsion de l'ordre, en 1762, l'enseignement fut confié à des prêtres. L'établissement devint "institut" en 1791 puis "école centrale" en 1796. Promu "lycée impérial" en 1808, puis "collège royal" en 1815. £L'ensemble des bâtiments aux façades grises forme un quadrilatère entourant une cour intérieure. A l'intérieur, le bâtiment sud conserve deux escaliers qui, par leurs rampes de pierre aux massifs balustres quadrangulaires, demeurent dans la tradition de la première moitié du 17e siècle.
Ancienne commanderie du Temple, à Montferrand
Ce logis constituait une dépendance de la Commanderie du Temple à Montferrand, résidence du maître de la province d'Aquitaine. Après la condamnation de l'ordre, la commanderie passa aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, conservant son statut de chef d'une province. L'Information des chevaliers continua à se faire dans sa chapelle. Quand la maîtrise fut transférée à Lyon, la commanderie de Montferrand perdit de son importance et en 1786, le Grand Maître décréta la démolition de sa chapelle et la vente des matériaux. Elevées dans l'enceinte du 12e siècle, entra la courtine septentrionale et l'entrée du château, ces dépendances, qui s'étendaient jusqu'aux remparts du 13e siècle, comportent encore des caves construites sur plusieurs niveaux, sous la maison bâtie ultérieurement. L'accès s'effectue à partir de la galerie du cloître du 13e siècle. A l'est, côté jardin, subsistent quatre travées de cloître qui bordent la façade postérieure de la maison bâtie au n°2. Au pied de cette élévation est percée la descente des caves. £Les caves du premier niveau se composent de deux galeries juxtaposées, de trois travées chacune, voûtées d'arêtes, portées par des piliers aux angles délardés et tailloirs aux moulures variées. Doubleaux et arcades aveugles des murs latéraux sont en arcs brisés. Le départ des voûtains forme une pyramide renversée appareillée. Le reste de la voûte est en blocage de maçonnerie qui laisse apparaître les traces de coffrage en bois. Les caves du second niveau sont voûtées en berceau continu et destinées au stockage du vin. £L'édifice au n°2, autrefois appelé "maison aux licornes", a perdu sa porte dont le tympan sculpté de licornes affrontées soutenant un écu se trouve aujourd'hui au musée des cloîtres de New-York. Sa façade sur rue conserve encore des percements de la fin du 15e siècle.
Ancien couvent des Ursulines de Montferrand
L'ancien couvent des Ursulines occupe l'emplacement du Palais-Vieux de Montferrand, où se tenait la cour des Aides depuis 1557. L'édit d'unification de Clermont et Montferrand, en 1630, ayant obligé cette juridiction à se transporter à Clermont, les locaux se trouvèrent libres. Ils se composaient alors de divers corps de logis dont les fondations proches des anciens remparts remontaient au 12e siècle. En 1673, le collège des Jésuites, qui occupait une autre partie du Palais-Vieux, fut lui aussi transféré à Clermont. Les Ursulines, arrivées de Clermont en 1637, purent alors s'étendre. La première pierre de la chapelle est posée en 1702. En 1723, l'ébéniste Sureau y pose le retable baroque. Pendant la Révolution, certaines religieuses dispersées continuèrent leur activité éducatrice, alors que les locaux étaient vendus comme biens nationaux. Au 20e siècle, le regroupement des séminaires à Clermont transforme le couvent en gendarmerie. £L'ensemble des bâtiments monastiques regroupe des constructions allant du 12e au 19e siècle. La chapelle ainsi que le portail qui l'accompagne, sont un témoignage intéressant de l'activité architecturale en Auvergne au début du 18e siècle.
Ancien couvent de l'Oratoire
En 1617, la ville donna son accord pour l'établissement de la congrégation des Oratoriens qui s'installèrent intra-muros, près des Ursulines. Ils acquérirent en 1624 une maison située le long de l'actuelle rue de l'Oratoire. La première pierre de l'église fut posée en 1642. Les bâtiments conventuels furent reconstruits entre 1775 et 1782 par Pons et fils architecte, puis Dijon, ancien ingénieur du roi. Les anciens bâtiments conventuels, composés d'un corps de logis principal entre cour et jardin, flanqué au nord par deux ailes en retour d'équerre sur la cour intérieure, à l'est par l'ancienne chapelle et à l'ouest, côté jardin, par une autre aile en retour d'équerre. Corps de logis, cours, jardin et bassin furent vendus à la Révolution. Un deuxième lot engloba les dépendances (granges et cuvages).
Ancien couvent des Ursulines
La fondation du couvent des Ursulines peut être fixée à l'année 1616. En 1623, le père Récollet fut chargé de faire un plan pour la construction d'un couvent comprenant dortoir, réfectoire, cuisine, lessivière, église, cloître... L'escalier et le cloître doivent remonter à cette première construction. Les peintures sur bois du plafond de la chapelle sont datées de 1656. De 1700 à 1704, l'architecte Jareton agrandit et restaura les bâtiments. A la Révolution, le couvent est vendu comme bien national. £Le plafond qui surmonte la nef rectangulaire de la chapelle est en forme de caisson, formé de six cents panneaux rectangulaires, chacun étant peint d'un décor le plus souvent floral (bouquets, guirlandes, rosaces, guirlandes...). Certains de ces panneaux présentent des paysages. Dans le petit cloître formé d'une rangée d'arcades ouvrant sur les jardins, la voûte de la première travée conserve des traces de peintures représentant des anges évoluant sur un fond de nuages. Des motifs peints ont également été retrouvés sur la face intérieure des piles, à chaque séparation de travée. Ce sont des inscriptions dans un cadre de feuillages et de fleurs que termine, à la partie supérieure, une fleur de lys.
Ancien couvent, dit aussi caserne ou maison de la chasse
Ancien couvent de religieuses édifié au 17e siècle. La maison se compose de deux corps de bâtiment perpendiculaires.
Couvent de l'Immaculée Conception
La congrégation a été fondée en 1859 par l'abbé Bastier de Meydat. La chapelle de style néogothique a été construite vers 1859-1860, et a subi quelques ajouts vers 1928-1930. L'édifice est composé d'une nef rectangulaire de trois travées et d'une abside à trois pans, avec une chapelle axiale. L'intérieur est voûté d'ogives. Partiellement peint, il comporte des vitraux de la fin du 19e siècle dont deux signés Mailhot. La chapelle a conservé son mobilier d'origine (chaire néogothique, chemin de croix peint, statues...).
Eglise Saint-Pierre-des-Minimes
L'ancienne église du couvent des Minimes, construite au 17e siècle dans le style classique caractéristique de l'architecture des ordres religieux de cette époque, devint, après la Révolution, église paroissiale. Jugée trop petite, elle fut agrandie au 19e siècle par des adjonctions dues à l'architecte Teillard, conçues dans l'esprit 17e. £L'édifice se compose d'une nef à quatre travées et chapelles latérales ; d'un transept saillant épaulant la tour-lanterne à dôme élevée au-dessus de la croisée ; d'une abside semi-circulaire. Le chevet plat intègre, au nord, un porche secondaire intégré dans une élévation droite sur rue et, au sud, la sacristie. A l'intérieur, les chapiteaux composites ont été sculptés par Gourgouillon. L'abside est ornée du retable de l'église des Cordeliers.
Eglise Saint-Eutrope
La première église bâtie à l'emplacement actuel datait du 5e siècle, et était dédiée à Saint-Etienne. Cette première église subsista jusuq'au 8e siècle, puis fut détruite par les invasions normandes. Elle fut aussitôt reconstruite et dédiée à Saint-Patrocle. Cette deuxième construction se maintint jusqu'au 12e siècle et fit place à un autre édifice qui subsista jusqu'en 1827, date de sa démolition partielle. L'église fut entièrement reconstruite de 1858 à 1862 en pierre de Volvic dans le style gothique proche de celui du 14e siècle, par l'architecte Imbert. Elle se compose d'une nef de quatre travées flanquée de collatéraux au droit desquelles donnent deux chapelles flanquant le massif occidental ; un transept saillant ; un choeur composé de deux travées droites et d'une abside à trois pans. Les vitraux, dus à Thibault, Champrobert et Chatain ont été installés en 1880. Cet édifice est un exemple régional représentatif du style néo-gothique.
Eglise Saint-Genès des Carmes
En 1290, les pères Carmes, établis à Clermont sur l'emplacement du couvent des frères de la Pénitence, construisirent une église, pillée par les chanoines du chapitre de Saint-Genès. En 1315 et 1329, les pères Carmes édifièrent la vaste église actuelle dont l'achèvement ne se fit que deux siècles plus tard. A la Révolution, l'édifice fut vendu à la ville comme bien national, qui le revendit à des particuliers qui la rendirent au culte. ££L'édifice est antérieur à 1430 dans son ensemble. Le sanctuaire a été élevé entre 1290 et 1301. Le choeur et les trois travées le précédant datent de 1329-1389 ; les deux autres travées de 1430-1470. Chapelles latérales de la fin du 15e - début 16e siècle. Clocher élevé en 1849. Les deux chapelles encadrant le choeur datent de 1860-1868. ££
Ancienne église Saint-Laurent
Grégoire de Tours attribue au comte Victorius, qui gouvernait l'Auvergne pour le roi wisigoth Euric (479-488) , la fondation de l'église Saint-Laurent. Cet édifice aurait été l'église paroissiale précédant celle de Notre-Dame-du-Port. Cet édifice se compose de deux parties distinctes : le choeur, oeuvre typiquement auvergnate du 12e siècle ; la nef qui est un remaniement complet plus tardif, sans doute du 17e siècle. L'architecture du choeur présente toutes les dispositions qui donnent au roman auvergnat son caractère. La travée droite du choeur, plus étroite que la nef, est voûtée d'un berceau brisé, percé en son milieu d'une ouverture qui communiquait avec le clocher surmontant jadis cette partie de l'édifice. L'arc en plein cintre qui ouvre l'abside retombait de chaque côté sur une colonnette, aujourd'hui disparues, adossée dans les angles. De plan semi-circulaire, cette abside voûtée en cul-de-four a son pourtour décoré d'une arcature de cinq arcs en plein cintre reçus sur colonnettes montées sur bahut. La première arcade de chaque côté et l'arcade axiale encadrent une fenêtre en plein cintre ; les deux autres, plus étroites, un mur aveugle. Les colonnettes adossées présentent des chapiteaux aux corbeilles à décor végétal. Les arcades inégales qui ornent le cul-de-four sont caractéristiques de l'architecture romane régionale.
Eglise Saint-Joseph
L'église est commencée en 1882 par l'architecte Amable Barnier d'après un projet de Jean Teillard, et poursuivie par son gendre Adrien Mitton jusqu'en 1901. Monument néo-roman s'inspirant des édifices romans auvergnats majeurs. Le bâtiment est construit en arkose et en lave de Volvic. Les voûtes reposent sur une ossature métallique. Le programme décoratif, réalisé jusqu'en 1912, est resté inachevé. Sculptures d'Emile Gourgouillon. Vitraux de Gaudin, Chatain, Mailhot et Taureilles. Mosaïques de Gaudin. Ferronneries d'Adrien Mayade et de l'atelier d'André Michelin. Mobilier de boiseries et de sculptures intégré par les architectes dans l'édifice.
Fontaine des Quatre-Saisons, à Montferrand
Fontaine de 1858, située sur l'ancien foirail de Montferrand, composée d'un bassin circulaire et d'un fût central à deux robinets crachés par un masque de faune dont les attributs symbolisent, sur chacune des faces, une saison. Autour et au-dessus de chaque masque, s'ordonne en bas-relief un décor foisonnant (barbe se terminant en cornes d'abondance, candélabre à palmes...). En amortissement, un cylindre aux extrémités évidées est orné de deux têtes de béliers. Cet ouvrage est un exemple tardif de décor Restauration, vraisemblablement exécuté à partir d'une gravure.
Fontaine de la Flèche
La fontaine de la Flèche doit son nom à la corporation des chevaliers de la Flèche installés depuis 1737 autour de la cour des archers. Elle se compose d'un bassin circulaire entourant un fût central carré amorti par une pomme de pin posée sur un socle mouluré en cavet renversé. Chaque face du fût est évidée en table à bords moulurés. Le sommet des faces nord et sud est orné d'un masque par la bouche duquel jaillit l'eau. Cette fontaine est l'une des trois fontaines isolées datant de l'Ancien Régime que conserve Clermont.
Fontaine des Lions
La première mention de la fontaine remonte à 1659. Construite en pierre de Volvic, elle se compose d'un bassin rectangulaire surmonté d'une arcade plein-cintre évidée, ornée de trois masques de lions crachant l'eau par des tuyaux. L'arcade, appareillée de claveaux à crossettes, à impostes et clefs nues saillantes, est surmontée d'une corniche et d'un fronton en ailerons à volutes supérieures restantes. Un piédestal central amorti par une boule achève la composition.
Fontaine d'Urbain II
Fontaine élevée en 1895 pour commémorer la prédication de la première croisade par Urbain II, réalisée par Henri Gourgouillon. Fontaine en lave de Volvic réalisée dans un style à la fois néo-classique et néo-gothique ; la statue en bronze au-dessus du piédestal représente le pape Urbain II.
Fontaine du Terrail
Le Terrail était un lieu de passage très fréquenté au Moyen-Age, tirant son nom d'un marché aux céramiques, la "terraille", qui s'y tenait régulièrement. En 1598, Etienne de la Barge proposa de financer la construction d'une fontaine. Un traité fut passé, mais le projet ne fut pas exécuté. En 1602, une fontaine fut édifiée, puis remaniée en 1684. La fontaine comporte un bassin circulaire et un fût central. Le bassin est décoré au blason de la ville dans une couronne de feuillages et de la devise de l'Auvergne sur une banderolle. Au-dessous de l'écusson se trouvait le millésime dont il ne reste que deux chiffres (16). Le fût central repose sur une pierre d'assise carrée et est terminé par une demi-sphère couverte d'écailles imbriquées. Quatre niches ont été creusées à la partie supérieure, abritant quatre enfants nus représentant les génies des eaux. Ils sont assis sur des dauphins et trois d'entre eux ont chacun un pied sur un escargot. Les têtes des dauphins, d'où jaillissent les jets d'eau, reposent sur des coquillages.
Fontaine Delille
Réalisée aux environs de 1875, la fontaine réservoir résulte de l'idée de recueillir l'eau de trois fontaines situées plus haut, de la stocker dans un réservoir situé à l'aplomb d'une fontaine monumentale, puis de la redistribuer aux bornes fontaines du cimetière des Carmes. La salle souterraine du réservoir est un ouvrage en brique formant une voûte avec lunettes en pénétration. Quatre piliers centraux supportent la fontaine érigée au-dessus. Celle-ci, exécutée par les ateliers de forge Durenne, comprend un vaste bassin circulaire en pierre, au centre duquel s'élève un chandelier d'eau en fonte à trois registres séparés par deux vasques superposées. Au-dessus du socle orné de mufles de lion, le deuxième niveau porte trois putti adossés soutenant la deuxième vasque à l'intérieur de laquelle se déverse l'eau jaillissant de l'urne sommitale. Dans le bassin sont posées les statues de six putti chevauchant des dauphins ou appuyés à une amphore.
Fortifications d'agglomération de Montferrand
L'extension des fortifications hors de l'enceinte primitive fut entreprise à la fin du 12ème siècle. De nombreuses campagnes de travaux furent engagées dont la plus importante est celle intervenue au milieu du 14ème siècle. Au 16ème siècle, l'enceinte fait l'objet d'aménagements afin de l'adapter à l'évolution de l'artillerie. L'union de la ville avec Clermont au 17ème siècle, l'évolution urbaine aux 19ème et 20ème siècle ainsi que les bombardements lors de le seconde guerre mondiale contribueront fortement à la déliquescence des remparts. Aujourd'hui, seuls 900 mètres de remparts subsistent de l'enceinte médiévales du 13ème siècle ainsi que les vestiges de 12 tours et quelques contreforts d'épaulement.
Gare routière de Clermont-Ferrand
Gare routière réalisée de 1961 à 1964 par l'architecte Valentin Vigneron. La construction est caractérisée par l'ordonnance de son classicisme structurel, unifiée par la répétition d'un module de base et une colonnade discontinue. Le bâtiment possède une ossature en béton armé organisée selon une trame régulière de murs porteurs qui encadre les vitrages, claustra et les panneaux de remplissage en lave émaillée. La façade sur rue comporte onze travées rythmées par des colonnes tronconiques. La façade arrière présente des quais d'embarquement destinés au chargement des bagages et colis sur le toit des autocars, et dotés d'auvents-passerelles en porte-à-faux. Le hall central est couvert d'une coupole surbaissée surmontée d'un lanterneau et reposant sur des colonnes. Il a fait l'objet d'un programme décoratif complet incluant des sols à dessin géométrique en granito et comblanchien ainsi que des décors en béton de Jean Mosnier
Ancienne halle aux toiles, à Montferrand
Située dans la partie de la rue constituant autrefois la place des Taules, ainsi nommée en raison des étaux volants qui y étaient installés les jours de marché, cette ancienne halle aux toiles, adossée au rempart de la ville de Guillaume IV, existait en 1480 et paraît avoir été construite au début du 15e siècle. Elle devait s'étendre jusqu'à la rue de la Boucherie où elle rejoignait la vieille halle. Avant le 18e siècle, le bâtiment ne comportait qu'un rez-de-chaussée. Il a été surélevé à cette époque et, en 1733, le déblaiement de la chaussée a mis ce rez-de-chaussée sur terrasse. Cette halle a gardé sa disposition primitive consistant en quatre grandes arcades en anse de panier réservées aux étaux et séparées entre elles par une petite porte. Sur les piédroits de ces ouvertures monte une colonnette cylindrique comportant des bases prismatiques. Sans chapiteau, elle se poursuit en boudin pour encadrer la baie complètement. Deux étages furent ajoutés au 18e siècle.
Halle aux blés
Construite de 1762 à 1771 par l'ingénieur Dijon puis surélevée en 1822 par l'architecte Louis Ledru, la halle s'inscrit dans la politique urbanistique de la fin du 18e siècle. Elle correspondait au souci de développer les échanges et la circulation, et d'assurer au commerce des locaux vastes, commodes et facilement contrôlables. L'édifice de style néoclassique a été conçu selon un plan rectangulaire avec quatre galeries voûtées d'arêtes entourant une cour centrale, et surmontées d'un étage destiné à l'entrepôt des grains. Au 19e siècle, l'édifice servit également à l'enseignement du dessin et des arts et métiers. Cette école des Beaux-Arts occupa l'ensemble des locaux jusqu'en 1999.
Hôpital général
Fondé en 1657, l'hôpital occupait l'emplacement d'un hôpital existant auparavant. Les bâtiments actuels datent essentiellement des 18e et 19e siècle, probablement construits sur des substructions plus anciennes. L'hôpital se présente comme un ensemble de bâtiments aux dimensions et âges variés, entourant une vaste cour plantée d'arbres. Construite entre 1850 et 1855, la chapelle témoigne de l'architecture néo-classique en Auvergne à cette époque. £Cette chapelle a été édifiée sur un plan en croix grecque dont les quatre ailes sont orientées aux quatre points cardinaux. Chacune des quatre parties a reçu une entrée indépendante. La façade principale présente un péristyle ionique. A la jonction des quatre bras de la croix s'élève une coupole sur tambour carré. A l'intérieur, le sommet des murs s'orne d'une mouluration néo-classique avec architrave à trois fasces, frise nue, frise de denticules précédant une corniche en saillie formant la base des voûtes. Les arcs triomphaux précédant la coupole sont ornés de caissons alternativement rectangulaires et carrés. Les quatre pendentifs portent des traces de peinture murale représentant les quatre Evangélistes.
Ancien hôpital-sanatorium Sabourin
Construit dans les années 1930 par l'architecte Albéric Aubert, l'hôpital sanatorium correspond au mouvement de construction hospitalière liée aux progrès de la médecine et à l'inadaptation des anciens équipements face aux grandes maladies transmissibles. Cet édifice s'inscrit dans le mouvement fonctionnaliste inspiré par le Bauhaus et par la pensée de Le Corbusier et Gropius, s'appuyant sur les principes de fonctionnalisme (clarté, simplicité des lignes, horizontalité, matériaux modernes). Ce site est appelé à devenir la future École d'Architecture de Clermont-Ferrand. Ses larges baies horizontales, la prépondérance de la couleur blanche, sa cinquième façade constituée par la terrasse et sa composition claire et formelle sont caractéristiques de ce courant architectural. Une coupole en béton en partie translucide se révèlera à nouveau à la lumière zénithale lorsque disparaîtra la couverture qui la cache de la lumière du jour. Il dispose d'une situation exceptionnelle dans le Puy de Chanturgue et se pose dans le paysage à la façon d'un phare. L'hôpital a été racheté par l'Etat en vue d'y installer une école d'architecture (opération pilotée par l'EMOC).
Hôtel Mallet de Vendègre, à Montferrand
Maison construite par Jean Pradal, lieutenant général au baillage royal de 1518 à 1538. Sur la rue, une porte sous arc en tiers point porte sur le linteau trois têtes en bas-relief, dont l'une passe pour être le portrait d'un bailli de Montferrand. De belles moulures prismatiques, de pinacles, et des choux gras accompagnent cette porte et son arc de décharge dont le tympan reste ajouré. Sur la rue Notre-Dame, ouvre la cour dépendant de cette maison. La voûte soutenant la galerie de communication au-dessus de la porte donnant sur la rue Notre-Dame, est portée sur une croisée d'ogive à moulurations. Au rez-de-chaussée du logis donnant sur la rue de la Fontaine sont, à la clef de voûte, les armes des Mallet de Vendègre. De cet immeuble dépendaient encore les maisons qui bordent au midi la rue de Notre-Dame.
Hôtel de Fontenilhes, à Montferrand
Demeure Renaissance comprenant deux corps d'habitation : l'un sur rue, l'autre au fond d'une cour, réunis à chaque étage par des galeries superposées accessibles par un escalier d'un type fréquent dans la localité. L'utilisation de la lave comme matériau de construction permet de réaliser arcs, trompes, encorbellements et balustrades avec des conceptions audacieuses. L'hôtel est un remarquable exemple de cette architecture. D'un style un peu attardé, ces ornements annoncent le décor du 17e siècle.
Hôtel Pradal, à Montferrand
Portail d'entrée Renaissance caractérisé par une grande coquille, aux armes d'Etienne Pradal, lieutenant général du baillage de Montferrand à la fin du 15e siècle. La façade sur la rue du Séminaire porte la trace de remaniements qui ont dû consister à boucher des arcades du rez-de-chaussée et une petite fenêtre.
Hôtel de Bourgogne
Construit en 1928-1930 dans le quartier de la gare sur une parcelle triangulaire très étroite, l’hôtel de Bourgogne occupe un emplacement à la fois très visible et contraint par ses dimensions. Pour relever ce défi, l’architecte clermontois Albéric Aubert dont c’est une œuvre de jeunesse, un peu avant le sanatorium Sabourin, choisit une ossature en béton armé, qui autorise des maçonneries minces, et place une partie des façades en encorbellement sur la rue.
La pointe du triangle, traitée en mince pignon aveugle forme une proue saisissante à l’angle des deux rues en déclivité. Avec leurs poteaux en saillie montant de fond, les façades présentent une ordonnance orthogonale élancée dont la verticalité est compensée par le format carré de ses baies, la marquise à cabochons de verre et les décors de style art Déco (bas reliefs stylisés de Gournier et ferronneries à lignes géométriques de la porte d’entrée).
Hôtel Fontfreyde (musée du Ranquet)
Logis du 16e siècle, modifié en partie au 18e, chef d'oeuvre de la Renaissance. La maison se compose de deux corps de logis reliés par une galerie longeant une cour ouverte, galerie dont le départ se fait sur l'escalier d'une tourelle qui dessert les étages. La façade sur cour présente la superposition d'ordres dorique, ionique, corinthien par des pilastres entre lesquels s'ouvrent les baies qui éclairent l'intérieur. La distribution intérieure a été modifiée au 18e siècle.
Hôtel Dumas de Paulard, à Montferrand
A droite, au fond du couloir de la maison, existe une porte d'escalier dans le tympan de laquelle se voit un écu penché porté par deux amours, timbré d'un casque de profil, ayant un ange en cimier. Cet écu porte une croix haute accostée en chef de deux étoiles, armes des Dumas de Paulard. Dans la cour existe une fenêtre à meneaux et croisillons aux moulures fines et bien taillées, ainsi qu'une galerie dont l'appui, au premier étage, porte, dans un ajour réservé en son centre, un Saint Christophe sculpté en ronde-bosse.
Hôtel Cote-Blatin
Cet hôtel particulier fut édifié, en 1897, pour le compte de Joseph Cote, médecin et important notable de la ville. L'architecte Emile Camut fut chargé de sa réalisation. Il conçut la façade principale sur rue dans un style néo-Louis XV : un avant-corps latéral entièrement appareillé en Volvic et orné de pilastres; de très larges fenêtres, sur deux étages carrés, dotées d'éléments ornementaux soignés (têtes sculptées en agraphe, ferronneries d'appui, menuiseries des fenêtres à tympan chantourné...) ; des oculi éclairant le niveau de soubassement et les combles brisés. L'intérieur conserve des dispositions ainsi que des décors de belle qualité : escalier à la ferronnerie ouvragée et desservant, au rez-de-chaussée, des pièces de réception et, au premier étage, des chambres. Outre des cheminées aux marbres variés, on y relève de curieuses cloisons courbes avec menuiseries adaptées
Hôtel Dauphin de Montrodeix
Hôtel particulier de style Louis XVI, construit dans la première moitié du 18e siècle, ayant conservé extérieurement ses dispositions d'origine, notammant son portail classique à bossages et sa façade sur jardin symétriquement composée d'un corps central à fronton et de deux ailes latérales. L'intérieur subit d'importantes modifications à la fin du 19e et au début du 20e siècle. La distribution intérieure fut divisée en deux : l'aile Est fut dévolue à des appartements de rapport desservis par une cage d'escalier commune ; l'escalier fut réalisé dans le goût du 18e. L'aile ouest conserva son usage comme hôtel particulier pour lequel fut créé un escalier privatif. Les six pièces d'apparat du premier étage furent redécorées dans le goût bourgeois de l'époque (salle à manger néo-Renaissance avec lambris à compartiments et cheminée monumentale à pilastres et décor végétal ; grand salon à décor néo-Louis XVI). Cet ensemble constitue l'une des demeures privées les plus importantes du centre de Clermont pour les périodes considérées.
Hôtel
Au rez-de-chaussée s'ouvre un portail Louis XIII. La partie qui s'inscrit dans l'arc en plein cintre du portail, est ornée de panneaux triangulaires disposés en éventail. Le couloir voûté d'arêtes auquel donne accès ce portail ouvre sur une cour intérieure rectangulaire limitée à gauche par un mur contre lequel est une petite galerie soutenue par deux colonnes toscanes. Une tourelle semi circulaire fait saillie dans l'angle formé par ce mur et la façade du fond. Dans l'angle de cette cour intérieure, à gauche de l'entrée par le couloir, fait saillie un avant-corps soutenu au rez-de-chaussée par deux arcades dont l'arc en anse de panier possède une clef en saillie.
Hôtel Ledru
Immeuble construit de 1887 à 1889 par Eugène Ledru architecte clermontois.
Ancien hôtel Vachier
Hôtel du 15e siècle conservant une porte gothique composée de pilastres toscans surmontés d'un entablement. Au-dessus de l'architrave, une frise à triglyphes comporte des rosaces dans les métopes. De chaque côté de cette frise font saillie deux consoles sculptées de pilastres et supportant la corniche en saillie. Cette porte est fermée par deux vantaux de bois moulurés de panneaux rectangulaires aux encadrements en saillie. Le trumeau faisant saillie à la séparation de ces deux vantaux est surmonté d'une feuille d'acanthe enroulée en forme de console. Au-dessus de ces vantaux se trouve une imposte à balustres quadrangulaires. L'entrée au rez-de-chaussée donne accès à un couloir conduisant dans une cour intérieure conservant dans un angle une tour d'escalier renfermant un escalier à vis et qui s'ouvre par une porte du 15e siècle.
Hôtel Martial de Grandseigne
Immeuble du milieu du 17e siècle, représentatif du centre historique de Clermont au 17e siècle, composé de plusieurs corps de bâtiments en retour articulés autour d'une cour intérieure. Le corps principal, qui abrite un salon aux panneaux peints, présente une élévation à deux étages avec ferronneries d'appui au premier étage, grands frontons cintrés pleins en couronnement. Une entrée latérale donnant sur la cour intérieure permet d'accéder à l'escalier rampe à rampe à balustres, dont le premier palier donne sur le salon à alcôve. Martial de Grandseigne, conseiller du roy et procureur à la cour des aides, fit réaliser le décor de l'hôtel à l'occasion de son mariage. François Lombard, peintre local, réalise de 1662 à 1665 les panneaux peints du salon à alcôve dans l'esprit profane, en collaboration avec le sculpteur Huchier pour les boiseries. Cette pièce rectangulaire comporte un décor mural alliant lambris et panneaux peints (nature morte ; Samson et Dalila ; Thalès au milieu de ses instruments ; Didon se poignardant ; Sainte-Madeleine myrophore...).
Hôtel de la Faye des Forges, à Montferrand
Cet hôtel comprend, derrière la façade actuelle, dans la partie étroite qui servait primitivement de cour d'entrée, une porte rectangulaire sous arc de décharge brisé. Dans le tympan est un écusson au lion rampant chargé de deux fasces brochant armes.
Hôtel Gaschier, à Montferrand
Dans la cour, porte d'escalier dont le tympan armorié a été bouché, mais dont la mouluration prismatique des piedroits et de l'arc de décharge est intacte. Dans l'escalier, mouluration prismatique des chambranles des portes de distribution. Le corps de bâtiment au sud est occupé, au-dessus du rez-de-chaussée, par deux étages de galeries reliant cet escalier au corps de bâtiment fermant la cour à l'est. Au-dessous des baies des galeries est un écu sculpté. La tourelle d'escalier est du commencement du 16e siècle. La façade sud date de 1590, selon les armoiries d'alliance.
Hôtel Reboul-Sadourny
Hôtel du 18e siècle construit en plusieurs fois, juxtaposant des bâtiments d'élévation et de volumes divers. La partie la plus ancienne est la tourelle d'escalier de la fin de l'époque médiévale. La cour d'honneur a conservé un portail orné d'une allégorie de la Justice et une fontaine. L'escalier possède une ferronnerie du début du 18e siècle, et représente par sa conception une transition entre le 17e et le 18e siècle.
Hôtel Savaron
Dans la cour, belle porte aux armes des Savaron. Ponts superposés reliant les deux corps de bâtiment. Derrière le pont du premier étage, cul de lampe richement sculpté portant sur son assise du bas la date de 1513. Les clefs des croisées d'ogive portant les ponts sont sculptées, ajourées et timbrées à leur centre du chiffre de Hugues Savaron. Au rez-de-chaussée du bâtiment, bordant la rue, est une belle salle voûtée sur croisée d'ogive dont les clefs portent soit les armes des Savaron, soit le chiffre de Hugues Savaron.
Hôtel d'Aubière (ou de Pierrefitte)
La façade sur rue comporte deux étages. Au rez-de-chaussée, l'accès s'effectue par un grand portail en arc surbaissé, à bossages et mouluré d'un large cavet. La clef est formée d'un imposant bloc de pierre taillé. La porte en bois verni est à deux vantaux. Chaque vantail est formé de deux panneaux moulurés. Les panneaux supérieurs, ornés de moulures dans le style Louis XV, comportent des ferrures, et notamment un heurtoir en fer forgé en forme d'anneau. Au-dessus d'un linteau saillant mouluré, se trouve l'imposte ornée de moulures et comportant en son milieu un vitrage dormant de forme ovale. Outre ce portail, le rez-de-chaussée possède une large baie en arc surbaissé. Les fenêtres sont ornées de balcons en fer forgé formés d'enroulements, ordonnés symétriquement par rapport à un motif central. Les menuiseries sont également d'époque. Dans la cour intérieure, belle porte à arc en tiers-point dont les moulures prismatiques de l'encadrement reposent sur des bases. Le tympan de cette porte gothique est orné d'un écu aux armes de Pierrefite. Deux angelots, dont les robes à bords frangés dessinent des courbes très fouillées, le soutiennent. Un troisième le somme.
Hôtel de Chazerat, actuellement siège de la direction régionale des affaires culturelles d'Auvergne
Hôtel construit entre 1760 et 1769, représentant l'un des exemples les plus remarquables du style Louis XVI. Différents architectes intervinrent dans son élaboration : de 1760 à 1764 : Pierre Peyrat et Ricart ; de 1764 à 1766 : Fournier ; de 1766 à son achèvement : Antoine Deval. Dans son plan, l'architecte sut ordonner les différents corps de bâtiments autour d'une cour ovale, en dépit du terrain tourmenté, assurant par des rotules les articulations entre les éléments de la composition. L'ordre ionique anime les façades sur la cour intérieure et sur la terrasse. Menuiseries extérieures. Décors intéressants dans plusieurs pièces comme le grand salon vers le sud (cheminée de marbre, trumeau, boiseries) ou certaines pièces de l'aile nord.
Hôtel de la Porte, à Montferrand
Dans la cour de cet hôtel du 16e siècle, tourelle d'escalier polygonale dont la porte d'accès est surmontée d'un cartouche sculpté. Au centre du cartouche, dans un écu ovale, les armes de la famille de la Porte. Au-dessus est l'année 1577. Les corps de logis conservent encore des fenêtres du 16e siècle auxquelles ont été enlevés les meneaux. La porte d'entrée de la cour présente un arc en anse de panier avec mouluration prismatique..
Hôtel
Fontaine de 1641 installée dans la cour intérieure de l'hôtel. L'ouvrage se compose d'un bassin rectangulaire aux flancs galbés en forme de panse de balustre. Le bassin est accolé contre une élévation décorative servant d'encadrement à un masque central d'où jaillissait autrefois l'eau. Cette composition comprend un petit bahut sur lequel repose deux ailerons affrontés à volutes saillantes, amortis par un cintre orné d'une clef centrale à décor feuillagé.
Hôtel Reboul
La cour intérieure est entourée de bâtiments sur les quatre côtés. Les fenêtres du premier étage possèdent des balcons en fer forgé formés de barres et d'enroulements en C et spirales disposés symétriquement autour d'un motif central en forme de cercle légèrement aplati sur les côtés. A la base de la façade donnant sur la cour orientée à l'ouest, se trouve un vestibule ouvrant sous un arc en anse de panier mouluré et orné d'une clé saillante. Ce vestibule ouvert donne accès à la cage d'escalier. Au-dessus de celui-ci se trouvent deux arcs rampants symétriques retombant sur une même clé pendante ornée de feuillages. Rampe en fer forgé ouvragé. Cette maison témoigne de l'architecture civile à Clermont au 18e siècle.
Hôtel Luillier d'Orcières
L'immeuble fut construit au 17e siècle et réaménagé au 18e (porte, ferronneries, décors intérieurs). Le rez-de-chaussée est percé d'une grande arcade centrale en anse de panier, accostée de deux portes latérales. L'arcade centrale correspond sans doute à une ancienne porte cochère. Les deux portes latérales symétriques étaient peut-être grillagées à l'origine. Ces trois baies sont ornées d'un chambranle à deux fasces soulignées d'une archivolte à crossette, à deux fasces également, retombant sur une moulure identique. La clef d'agraphe est taillée en pointe de diamant. L'édifice présente l'ordonnance d'une architecture typique du 18e siècle avec ses percements de l'étage avec encadrements et grilles en fer forgé pour le premier étage et au rez-de-chaussée la porte cochère et menuiseries ouvragées.
Hôtel Montrosier de la Vilatelle
Hôtel construit au milieu du 18e siècle pour Antoine de Montrosier, receveur des tailles de la généralité de Riom. Façades sur rue remaniées et ailes sur cour rehaussées au 19e siècle. Portail surmonté d'une galerie-balcon, ouvragée avec finesse dans la pierre de Volvic. Vantaux en bois massif de pur style Rocaille. L'intérieur conserve des parquets et des boiseries du 18e siècle, ainsi que des gypseries de style Rocaille.
Hôtel de Champflour
L'immeuble, tel qu'il se présente, comporte des éléments sculptés du 16e siècle intégrés sur un bâti plus ancien. Escalier et arcades furent bâtis durant la deuxième moitié du 17e siècle. Les façades et les aménagements intérieurs furent refaits au 18e siècle. L'hôtel se compose de plusieurs corps de logis en retour d'équerre autour d'une cour intérieure centrale. Cette maison noble disposait de l'eau courante dès le 18e siècle, grâce à la canalisation qui descendait la rue des Nobles, venant de la Fontaine du Terrail. Totalement remanié, l'hôtel vaut surtout pour sa cour intérieure, qui recèle des éléments architecturaux et décoratifs intéressants. L'escalier tournant, en rez-de-chaussée, à trois volées droites avec repos formant retour d'équerre, occupe le côté sud de la cour, derrière une galerie à arcades. La cour intérieure est ouverte au nord et au sud par une paire d'arcades plein-cintre à clef saillante retombant sur une pile carrée par l'intermédiaire d'une moulure d'imposte. Ces arcades ouvrent sur une galerie qui précède au sud l'escalier d'accès aux étages, et est voûtée d'arête au nord. Cette galerie nord est percée de nombreuses portes desservant les pièces du rez-de-chaussée. A l'est, le remplage flamboyant repose sur une frise d'arcatures d'inspiration Renaissance. A l'ouest, le remplage n'occupe qu'un tiers du tympan et dessine des oves et des losanges de remplissage. La face Est de la cour est ornée de trois consoles Renaissance qui supportent le linteau d'une galerie en surplomb. La tête de ces consoles, qui reposent sur de petits culots, s'enroule en volute rentrante ornée d'un cordon à gland. L'à-plat est sculpté d'un décor fin Renaissance début 17e.
Hôtel
Le haut du quartier du Port comportait de nombreux logis nobles et bourgeois dès la fin du Moyen-Age. Le transfert de la cour des Aides à Clermont en 1630 attisa la richesse du quartier et les constructions nouvelles fleurirent durant toute la deuxième moitié du 17e siècle. Cet hôtel, qui fut probablement l'un des plus considérables de la ville au 17e siècle, possède un bel escalier d'honneur en volvic et un certain nombre de pièces qui ont conservé leurs boiseries et leurs cheminées des 17e et 18e siècles. L'édifice a conservé les éléments de sa structure d'origine.
Hôtel de la Chanterie, à Montferrand
Modifications intérieures aux 15e, 17e et 18e siècles. Une pièce comporte une cheminée du 15e avec écusson en forme de cartouche. La façade se composait, au rez-de-chaussée, de quatre arcades plein-cintre, sans moulures. Au premier étage, cinq fenêtres en arc brisé, avec tymapan découpé reposant sur une colonnette centrale. Les piédroits et les colonnettes sont ornés de chapiteaux avec crochets sculptés et tailloirs. Leurs bases moulurées s'appuient sur un bandeau l'étant également. Les arcs du rez-de-chaussée ont été bouchés et des fenêtres avec grilles de défenses ont été ajoutées aux remplissages au 15e siècle.
Hôtel de Montboissier
Hôtel de la fin du 15e début 16e siècle, qui était l'une des plus grandes demeures particulières de la ville, avec un corps de logis flanqué d'une tour et un vaste jardin enclos et ordonné de parterres. Du 15e siècle subsiste la tourelle d'escalier en vis et un petit oratoire situé à l'étage du corps de logis. En 1801, l'hôtel fut vendu à la ville qui le transforma en palais épiscopal, fonction qu'il conserva jusqu'en 1847. £L'hôtel a conservé sa structure originelle : un vaste corps de bâtiment flanqué à l'est par une tourelle d'escalier. Son entrée principale donne toujours dans une cour. Au nord, par contre, le grand jardin clos a été loti. Les percements actuels remontent aux 18e et 19e siècles.
Hôtel-Dieu
L'hôtel-Dieu de Clermont-Ferrand se compose d'un ensemble de bâtiments datant des 18e, 19e et 20e siècles. Le bâtiment du 18e siècle a été construit entre 1767 et 1773, probablement par l'architecte Dijon et agrandi entre 1808 et 1815 par l'architecte Rousseau. Le côté ouest, en terrasse de la cour, donne accès à un escalier monumental édifié vers 1860. A l'intérieur, subsistent les galeries basses bordant la cour sur trois côtés ainsi que la salle Duprat, ornée d'une fontaine placée dans une niche et d'une peinture murale d'Emile Méry. Le grand corps de bâtiment sud, oeuvre de Rousseau, présente une colonnade qui se rattache au dorique grec de Paestum.£L'école de sages-femmes a été construite en 1891-1892 par l'architecte Jean Teillard et était considérée comme la plus moderne de France. C'est un édifice rectangulaire, flanqué d'une tour d'escalier à pans coupés, sauf le dernier niveau sur trompes, et d'une tourelle carrée. L'édifice associe les styles gothiques et Louis XIII à des éléments caractéristiques de l'architecture rationaliste. Au sud-est du complexe hospitalier s'élèvent trois pavillons destinés aux enfants et construits en 1920 par l'architecte des hospices Jean Amadon. L'architecte est également l'auteur de la polyclinique, édifice de plan en T, de style Art-déco italianisant, orné de bas-reliefs du sculpteur Gustave Gournier.£L'architecte Albéric Aubert a construit les deux pavillons qui encadrent le portail Est de l'hôtel-Dieu. Le pavillon Emile Roux (1931-1935) est remarquable par son revêtement en brique à motifs géométriques et ses bas-reliefs en grès qui relèvent de l'Art-Déco. Le second pavillon (1933-1936) offre des façades d'inspiration plus moderniste. Cet ensemble représente un musée des styles architecturaux.
Immeuble Chabert
Copropriétés réalisées de 1928 à 1933 par l'architecte Marius Lanquette, réalisées en style Art Déco. Une armature métallique maintient la cohésion des façades en pierre de ces immeubles de huit niveaux, animés de ressauts, loggia, balcons et terrasses. Le registre décoratif de cette époque est largement représenté : pilastres colossaux cannelés, fleurs stylisées, angles carrés, balustrades, colonnades, ferroneries, menuiseries.
Immeuble Fourton
Copropriétés réalisées de 1928 à 1933 par l'architecte Marius Lanquette, réalisées en style Art Déco. Une armature métallique maintient la cohésion des façades en pierre de ces immeubles de huit niveaux, animés de ressauts, loggia, balcons et terrasses. Le registre décoratif de cette époque est largement représenté : pilastres colossaux cannelés, fleurs stylisées, angles carrés, balustrades, colonnades, ferroneries, menuiseries.
Fontaine au linteau sculpté située dans la cour de l'immeuble
Le fronton de cette fontaine est un réemploi de linteau orné d'une sculpture Renaissance reposant sur deux consoles. A chaque extrémité, deux amours joufflus entraînent dans leur danse une guirlande de fleurs et de fruits qui se développe à partir d'un blason central. Le motif central est formé d'un losange aplati portant deux hures de sanglier, un croissant et une étoile.
Immeuble, annexe de la mairie
La façade sur rue présente une élévation et des détails architecturaux de qualité : bossages, agrafes, ferronneries rocailles. L'attique possède des fenêtres encadrées par des pilastres et surmontées d'un entablement et d'une corniche. La porte ouvrant sur la place a conservé ses vantaux 18e et présente un encadrement en bossages. L'encadrement et les boiseries de cette porte constituent un exemple remarquable du style qui s'épanouit sous le règne de Louis XV. Le linteau est en forme d'arc surbaissé, orné à sa clef d'un cartouche ovale dont l'entourage est formé de rocaille et que couronne deux enroulements ailés. Une palme et une branche de feuillage sont sculptées de chaque côté de ce cartouche. Un bandeau saillant surmonte le linteau dont il épouse la forme. Au-dessus est sculpté une sorte de vase à pied, abondamment décoré, et comportant notamment deux anses en forme de feuillages. Deux vantaux et une imposte constituent les boiseries de cette porte. Le panneau supérieur de chaque vantail est orné d'un cadre de moulures courbées, décoré de coquillages, feuillages et cartouches ailés. Le panneau inférieur possède une ornementation géométrique de losanges et triangles. Au-dessus des vantaux, l'imposte comporte deux rectangles ornés de motifs de ferronnerie. Au-dessus encore, épousant dans sa partie supérieure la courbure du linteau, se trouve un panneau sculpté en son milieu d'un médaillon ovale renfermant les initiales AB entrelacées avec, de chaque côté de ce motif central, des cornes d'abondance.
Immeuble, à Montferrand
Entre le premier et le second étage d'un immeuble reconstruit aux 18e et 19e siècles, une peinture murale représentant Saint-Christophe occupe le revers d'une ouverture romane aveuglée au 14e siècle et transformée en niche. L'explication serait que la figuration de ce saint, invoqué contre la Grande peste, aurait été placée comme protection contre la contagion. Elle témoigne des nombreuses épidémies de peste en Auvergne au 14e siècle et montre comment les populations tentaient de se prémunir contre ce fléau, une des solutions étant de boucher les ouvertures et d'y peindre une image prophylactique. La peinture date du 14e siècle et s'inspire d'un manuscrit anglais conservé à Cambridge. La représentation est très proche de la seule peinture de ce saint connue en Auvergne, située à Billom.
Immeuble Bargoin
Immeuble réalisé pour le pharmacien botaniste Bargoin, par l'architecte Tachet. Deux corps de logis successifs et quadrangulaires sont séparés par une cour intérieure centrale bordée latéralement par les anciens garages et remises. Un passage d'entrée couvert relie la rue à la cour intérieure, desservant la cage d'escalier de l'aile sur rue. A droite du passage d'entrée couvert se trouve l'escalier en vis, suspendu, qui abrite une curieuse guérite à ailerons sculptés, pinacles et fronton, élément pouvant abriter une descente de cave ou un placard à balais. Sur la façade sur rue, deux colonnes corinthiennes supportant un entablement à frise d'entrelacs, accostent la porte. La travée centrale du premier étage est également encadrée de colonnes composites supportant un fronton cintré. Toutes les fenêtres et portes-fenêtres des travées latérales de deux premiers étages, sont coiffées de corniches reposant sur consoles à volutes, caractéristiques des constructions clermontoises de cette période. Le passage d'entrée couvert est entièrement garni de stucs intégrés dans une architecture classique. Cette ordonnance classique se retrouve dans le vestibule d'escalier. £Cet immeuble constitue l'exemple le plus achevé de l'art de Tachet. Il réunit la synthèse de toutes ses recettes décoratives et stylistiques.
Immeuble Masson
Copropriétés réalisées de 1928 à 1933 par l'architecte Marius Lanquette, réalisées en style Art Déco. Une armature métallique maintient la cohésion des façades en pierre de ces immeubles de huit niveaux, animés de ressauts, loggia, balcons et terrasses. Le registre décoratif de cette époque est largement représenté : pilastres colossaux cannelés, fleurs stylisées, angles carrés, balustrades, colonnades, ferroneries, menuiseries.
Immeuble Pincot
Immeuble réalisé en 1932-1933 par l'architecte Ernest Pincot. L'édifice est un mélange de style Art Déco et de régionalisme balnéaire. Le premier se traduit par une façade à avant-corps en surplomb latéraux et les reliefs de ses balcons fasciés et cannelés. Le deuxième est visible dans le traitement de la superstructure à toit à demi-batières et façades à pans-de-bois. L'atelier de l'architecte se trouvait au dernier niveau.
Immeuble ou hôtel Tixier de Brolac
Habitation du 16e siècle comportant une porte ornée, dans son tympan, des armes de la famille d'un échevin de Clermont, et datée de 1587.
Cité Vaudoit
L'architecte Tachet semble être l'auteur du projet. Un passage privé relie les deux rues et dessert trois constructions : un immeuble à tourelle, les anciennes écuries entourées de jardins et de fontaines à l'origine, et un immeuble sur rue percé d'un passage couvert en rez-de-chaussée. Vitraux attribués à Gaudin. L'immeuble à tourelle conserve, au premier étage, un salon dont les murs, les portes et les plafonds sont réhaussés de peintures dans le goût japonais, représentant des feuillages et branches en fleurs (cerisiers, bambous) , des oiseaux et des dragons. La Cité Vaudoit constitue le plus bel ensemble civil clermontois du 19e siècle.
Lycée Jeanne-d'Arc
Construit de 1896 à 1899, le lycée de jeunes filles est l'oeuvre de l'architecte Jean Teillard. Bâtiment de plan en U entourant une cour intérieure fermée par un portique qui dominait des jardins en terrasse. La distribution des bâtiments repose sur leur destination (administration ; bâtiments des élèves...) et leur utilisation (salles de classe, dortoirs...). La mise en oeuvre architecturale repose sur un souci de fonctionnalisme (mise en évidence des structures) , de modernité (matériaux nouveaux) et d'esthétique (emploi de matériaux de couleur et de forme variées). Cet édifice est l'un des plus beaux exemples de construction scolaire de la troisième république.
Lycée Massillon
L'origine de l'école Massillon est liée à la création, en 1733, d'un séminaire, d'abord installé dans le prieuré Saint-Ferréol puis dans un bâtiment construit à cet effet boulevard Trudaine. Après la Révolution, le grand séminaire fut transféré au couvent des Ursulines de Montferrand tandis que le petit séminaire était installé dans l'ancien couvent des Bernardines situé rue Bansac. Construit en 1658, le couvent avait été partagé en deux lots. La salle capitulaire devint le réfectoire des moyens et des petits, et la salle-à-manger des professeurs. La chapelle fut transformée en cuisine. Différents corps de bâtiments furent ajoutés, notamment la chapelle. L'essentiel des bâtiments du lycée est disposé autour d'une cour de récréation carrée. Dans la chapelle, vitraux dus à Thibaud (1851) , figurant les scènes de la vie du Christ. Des travaux d'extension et d'aménagement furent exécutés au 20e siècle, notamment dans les années 1930. Une importante commande fut passée avec le peintre Louis Dussour afin de doter les endroits les plus prestigieux du lycée d'un décor. La chapelle de la maîtrise et le vestibule d'entrée sont ornés des peintures murales de Dussour, datant de 1935. La salle des fêtes s'orne d'une peinture sur contreplaqué due à M. Nicaud et Louise Cottin, représentant les principaux monuments de la région.
Grand magasin "les Galeries de Jaude"
Succursale de la Société française des Grands Bazars et Nouvelles Galeries réunies, le magasin fut construit par les architectes Léon et Marcel Lamaizière en 1906-1907. Bâti sur le modèle parisien, l'édifice comporte une ossature métallique masquée par une enveloppe de pierre de taille blanche, qui a permis de réaliser de grandes baies à arc surbaissé sur deux niveaux. Ces baies ont conservé leurs fermetures vitrées d'origine. De style Beaux-Arts, l'édifice emprunte son vocabulaire ornemental aux 16e, 17e et 18e siècles, tout en étant en rupture avec les règles de l'architecture classique par son absence de symétrie et de travée axiale. Le magasin a été agrandi dans les années 1920 par Marcel Lamaizière
Pharmacie
Pharmacie existant depuis 1890-1900, ayant succédé à une boutique de coiffeur. L'édifice présente un type de devanture ordonnancée comprenant rez-de-chaussée et entresol, englobant une porte d'accès dans l'immeuble et une porte d'accès dans une annexe de la pharmacie. Au rez-de-chaussée, porte centrale d'accès dans la boutique entre deux vitrines d'exposition, et portes latérales d'accès dans l'immeuble et une dépendance, de chaque côté des vitrines. Les trois portes sont surmontées d'impostes vitrés et les portes latérales sont garnies de ferronnerie. L'entresol, divisé en trois parties verticales, comprend une partie centrale fixe en demi-cercle à décor rayonnant, entre deux fenêtres à encadrement cintré au sommet. La décoration est répartie sur toute la devanture, et consiste en motifs de ferronnerie ou sculptés dans le bois, inspirés du 18e siècle, avec courbes, entrecourbes et masques grotesques.
Boutique A Trianon (pâtisserie)
La boutique est située dans une rue percée et aménagée dans la seconde moitié du 18e siècle pour une partie, et au cours du 19e siècle pour l'autre. Cette boutique, créée en 1900, est actuellement la seule devanture du début du siècle qui n'ait pas été modifiée. Le rez-de-chaussée comprend une porte centrale d'entrée entre deux vitrines d'exposition, l'entresol est garni de panneaux vitrés fixes contre des montants en bois. L'encadrement de la devanture est formé de deux panneaux latéraux, une corniche cintrée, un panneau inférieur divisé en plusieurs compartiments servant d'assise aux vitrines et de base à la porte. Le panneau d'enseigne marque la séparation entre le rez-de-chaussée et l'entresol. Ces deux enseignes sont surmontées d'un panneau ou store fixe en dentelle "de Milan".
Maison, à Montferrand
Dans la cour de cette maison, porte rectangulaire surmontée d'un fronton triangulaire timbré d'un écu armorié tenu par un ange faisant cimier. L'écu porte un arc tenu par une main et accompagné de trois roses posées, deux d'un côté de l'arc, et une de l'autre.
Hôtel Fontfreyde, dit maison de Lucrèce
Maison du 16e siècle construite par la famille de Fontfreyde dont les armes sont sculptées au linteau de la porte de la tourelle d'escalier et au linteau d'une autre porte au fond de la cour. Sur la face sud de l'aile nord de la maison, au-dessus de l'arc du rez-de-chaussée, sur l'appui d'une galerie qu'il soutient, sont trois médaillons dont celui du milieu représente une Lucrèce se perçant le sein. De cet appui part une colonne légèrement galbée qui porte la date 1781 sur son chapiteau cubique, date gravée postérieurement à la construction. Au-dessus du sommier commun, est incrustée dans le mur une pierre ornée d'un écu sculpté.
Maison, à Montferrand
Le rez-de-chaussée comporte une porte rectangulaire dont le linteau et les piedroits sont moulurés d'un cavet, et deux baies de boutiques à anse de panier, moulurées de même. Devant celle qui est située au milieu de la façade, se trouve à hauteur d'appui une large tablette de pierre formant étal. Un étal de même se trouve devant une moitié de l'autre boutique, l'autre moitié étant laissée libre pour l'accès. Le rez-de-chaussée paraît indiquer le début, et les étages la fin du 15e siècle.
Villa Giraudon
Edifice construit en 1899-1900 par l'architecte Louis Jarrier, d'inspiration néo-romane auvergnate. L'influence romane auvergnate se manifeste en de nombreux points : appareil alvéolé au-dessus de certaines baies ; ressauts à arcature formant transition entre la tour et les élévations de l'immeuble, modillons à copeaux employés à grande échelle comme consoles de balcon, cordons de billettes couronnant les élévations ; linteaux pentagonaux des baies du rez-de-chaussée. L'utilisation de l'arc outrepassé apparente l'édifice à l'art nouveau.
Villa ou maison Pingeot
Cette maison est un témoignage des maisons bourgeoises de la fin du 19e siècle construites entre Clermont-Ferrand et Chamalières. Elle a été agrandie en 1920 par Jarrier.
Maison, à Montferrand
Le rez-de-chaussée de cet immeuble présente une porte d'entrée dont les moulures reposent sur des bases prismatiques. A côté de celle-ci se trouvait une boutique à arcade en anse de panier reposant également sur des bases prismatiques. Au premier étage, une grande fenêtre a été rétrécie, et ne conserve plus de l'époque de la construction que les montants moulurés. Elle comporte un appui saillant ondulé du 18e siècle. La fenêtre du second étage, à mouluration prismatique et à appui saillant, devait comporter une croisée qui a été supprimée. La porte d'entrée conduit à une cour intérieure renfermant un escalier à vis. Cet escalier donnait accès, aux premier et second étages, à deux galeries comportant chacune deux loges qui ont été bouchées.
Maisons, à Montferrand
Maisons datant du 15e siècle pour le rez-de-chaussée et de la fin du 15e - début 16e pour les étages. Le rez-de-chaussée présente un alignement de cinq baies de boutiques à arcs en anse de panier. Exception faite de la boutique au n°15bis, dont les moulures ont dû être détruites, les quatre autres sont ornées de moulures prismatiques reposant sur des bases de même. Ces baies devaient comporter des étaux qui ont disparu. La quatrième baie renferme un portail à deux épais vantaux de bois au milieu duquel s'articule un vantail mobile, orné d'un heurtoir en fer forgé en forme d'anneau et d'une plaque de serrure en forme de coeur. La partie supérieure de la boiserie est sculptée d'une console à enroulement. Au n°17, au-dessus de l'arc du rez-de-chaussée, au premier étage, présence d'une fenêtre étroite à traverse dont le linteau et les jambages sont ornés de moulures prismatiques reposant sur des bases de même. Sous l'appui saillant est sculpté un écusson portant, en relief, des initiales.
Hôtel d'Albiat ou Maison des Centaures, à Montferrand
Maison également dite des Centaures à cause des centaures servant de support à l'écu sculpté sur la porte d'escalier. Sur la rue, une porte ouverte sous un arc en anse de panier orné de moulures prismatiques, donne accès sur un couloir menant à la cour. A gauche de cette cour se trouve une tourelle d'escalier polygonale dont la porte rectangulaire sous un arc en tiers point est accompagnée de moulures prismatiques. Dans le tympan est sculpté un écu aux armes des D'Albiat. La tourelle contient un escalier à vis. A l'est, la cour est fermée par un corps de logis du 16e siècle, daté par les petits pilastres qui l'ornent.
Maison Pestel
Construite dans les années 1880, la demeure se compose de trois corps de bâtiments. Les élévations visibles de la rue sont réalisées en brique beige et ocre au-dessus dun soubassement en grès et pierre de Volvic. La villa, de taille moyenne, affiche une apparence bourgeoise , à la structure classique et marquée dinfluences diverses. Ainsi, des détails darchitecture et dornementation sont clairement dinspiration néo-gothiques : voûte dogives du porche dentrée, avant-corps polygonal formant tourelle, colonnettes à petits chapiteaux des baies, balustrade avec sa chimère sculptée en terrasse. Ces dispositions architecturales et décoratives correspondent au courant historiciste en vogue à la fin du 19e siècle et bien représenté en Auvergne dans les villes thermales et, dans une moindre mesure, à Clermont-Ferrand.
Maison dite des Capucins, à Montferrand
Cette maison passe pour avoir appartenu aux Cordeliers dont le monastère se trouvait en dehors des remparts, près de la porte de Bise. La façade présente des ouvertures intéressantes, comme une fenêtre trilobée surmontant une porte chanfreinée ; une porte dont le linteau est soutenu par deux corbelets ; une baie en arc brisé bouchée dans laquelle ont été aménagées une porte et une fenêtre ; une boutique à arc en anse de panier mouluré d'un cavet ; un portail trilobé. Au-dessus de ce rez-de-chaussée, se trouve un premier étage en encorbellement. La façade comporte, sous le crépi, des poteaux entrecroisés de croix de Saint-André.
Villa Solange
Construite par l'architecte Jarrier, la villa évoque à la fois le style balnéaire et le style Art Nouveau associés à l'architecture bourgeoise du début du 20ème siècle. Le décor surprend par la diversité des formes et des matériaux utilisés. L'originalité de la façade constituée de pierres très irrégulières est renforcée par la présences de deux arcs de cercle en brique cernant une plaque de terre cuite à motif en relief. La porte d'entrée est surmontée d'un important tympan de menuiserie formant des courbes rappelant l'Art Nouveau. La façade enduite du premier étage est à pans de bois en trompe l'oeil et carreaux vernissés.
Maison Bergougnan
Villa en brique et en pierre dont l'originalité du décor est constituée par l'alternance de bandeaux de pierre et de brique. Toiture à terrasse.
Maison du 16e siècle
La façade côté rue Barnier s'ouvre sur une porte d'entrée à traverse sous le cintre de son ouverture, chanfreinée jusqu'à la base renflée. Au-dessus, présence d'une bretèche mâchicoulée. De part et d'autre, sont situées les vitrines de boutiques. A droite existait certainement une arcade en anse de panier qui a aujourd'hui disparu sous un placage de menuiserie. La vitrine du magasin la plus proche de l'angle, se situe sous un arc de décharge surbaissé et chanfreiné. Les moulures se terminent par un renflement en forme de stylobate. A sa droite, s'ouvre une porte de plein pied sur la rue, donnant accès à une cave, surmontée d'une fenêtre. Ces deux ouvertures comportent des encadrements chanfreinés dont les moulures se pénètrent à angle droit, aux angles supérieurs. Une niche d'angle dégradée devait abriter une statue de saint. La bretèche est surmontée d'une fenêtre accostée de pilastres à chapiteaux corinthiens et portant entablement et fronton triangulaire au milieu duquel se trouve un médaillon. L'allège décorée de motifs sculptés est également accostée de pilastres. La maison s'ordonne intérieurement autour d'un couloir qui mène à un corps de bâtiments s'ouvrant sur une cour intérieure, et desservi par un escalier à vis.
Villa Gros
"Villa édifiée en 1936-1937 à la demande de Jean-Auguste Gros, industriel local, par l'architecte Georges Michaud. Annoncée par un portail à doubles chaperons à pans cassés et fûts ornés de carreaux de grès flammé bleu, elle comporte un sous-sol semi enterré contenant garage, chaufferie et buanderie ; un rez-de-chaussée occupé par le salon-salle à manger et le bureau ; un premier étage avec chambres et lingerie ; un second étage composé d'un studio accédant à une terrasse avec pergola. Issue de plusieurs influences architecturales et décoratives, elle constitue une synthèse des styles des années 1930 et un jalon intermédiaire entre la maison bourgeoise d'avant la Première guerre mondiale et le pavillon contemporain de la seconde moitié du 20e siècle. Tradition bourgeoise classique de la maison de maître de plan massé. Goût Art Déco pour le portail, le perron à colonnes, la pergola, les corniches et jardinières... Style régionaliste affiché dans le traitement des façades. Style moderniste international privilégiant la fluidité et la pureté des volumes et l'utilisation de matériaux modernes. Style "paquebot" dans les balcons semi-circulaires à garde-corps tubulaires
Maison, à Montferrand
Cette maison, construite au 13e siècle et remaniée au 19e, offre la disposition habituelle des maisons de Montferrand, avec sa façade sur rue à pignon et sa cour intérieure à galeries Renaissance. Sa façade est un des rares vestiges de façades à pignons du Montferrand du 13e siècle.
Ancienne maison de l'Annonciation, ou Hôtel Regin, à Montferrand
La propriété se compose de deux maisons séparées par une cour intérieure dans laquelle se trouve l'escalier en tour ronde et les galeries du 15e siècle. Sur la rue, la maison se compose d'un rez-de-chaussée à usage de magasin. Les paliers de l'escalier sont largement ouverts sur la cour, et voûtés. A chaque étage, jonction des deux corps de bâtiments. Le pilier séparant l'escalier de la galerie du rez-de-chaussée, est orné d'une sculpture en haut relief représentant Saint-Christophe. Le bahut d'appui de la galerie du premier étage présente une Annonciation du 16e siècle.
Villa Lise
Maison inachevé, construite en 1934 et composée de deux logements et d'un atelier d'artiste. Commandée à l'architecte Vigneron par les beaux-parents du sculpteur Raymond Coulon qui réalisa en façade un bas-relief représentant les âges de la vie. L'édifice se compose d'une structure en béton dont cinq poutres maîtresses dominent la façade principale. Décor de ferronneries martelées.
Maison, à Montferrand
Cette maison du 15e siècle, qui a passé pour avoir été celle des échevins alors que Montferrand n'a jamais eu d'échevinage, présente un rez-de-chaussée avec deux baies de boutiques à arcs en anse de panier entre lesquelles se trouvaient deux petites portes. A l'extrémité, troisième baie à arc en anse de panier, étoupée. Les encadrements de ces ouvertures sont moulurés d'un cavet. Au-dessus se trouve un premier étage à pans de bois porté en encorbellement. Le second étage est également en encorbellement. La construction se compose de semelles portant des montants verticaux entretoisées de croix de Saint-André, le tout assemblé à mortaises et tenons. Le hourdis est formé de petites pierres volcaniques
Maison, à Montferrand
Maison de la fin du 15e ou début du 16e siècle, dont la porte d'entrée donne accès à un couloir menant à une cour intérieure. Avant d'atteindre la cour s'ouvre, dans un renfoncement, une porte à arc brisé qui donne accès à l'escalier à vis. La façade côté nord, au fond de la cour, est percée d'une grande fenêtre ayant perdu sa croisée et qui comporte des montants et un linteau ornés de moulures prismatiques. Des courbes s'inscrivent dans les angles supérieurs.
Maison, à Montferrand
Maison de ville à pans de bois de la fin du Moyen-Age se composant d'un mur gouttereau en surplomb sur la rue, épaulé par deux murs pignons dont le profil en surplomb, également sur la rue, dessine une console moulurée à encorbellement. Le rez-de-chaussée est percé d'une porte centrale accostée de deux arcades en anse de panier. Les deux grandes arcades correspondaient à l'origine à deux boutiques à étals de bois. Arcades et porte ont conservé une mouluration typique de l'époque flamboyante. Le pan de bois se compose de sablières et de poteaux délimitant cinq travées de largeurs inégales, garnies de croix de Saint-André et percées par quatre fenêtres. Pans de bois et percements ont été remaniés postérieurement au 16e siècle.
Maison, à Montferrand
Dans la cour à la tourelle d'escalier, porte rectangulaire à mouluration prismatique timbrée d'un écu aux armes des Mallet de Vandègre. Dans l'escalier, du noyau à vis se détache une petite tête formant console pour porter, au premier étage, le palier de distribution.
Maison, à Montferrand
Le quartier de Montferrant, le plus ancien de l'agglomération, renferme des habitations remontant au Moyen-Age pour certaines. Les plus nombreuses datent de la Renaissance, témoignant de la prospérité du 16e siècle. Si les montants et les bases de mouluration prismatique de la porte d'entrée de cette maison indiquent le 16e siècle, les arcs en anse de panier sur la façade semblent avoir été refaits, comme l'ont été les motifs ornementaux qui les surmontent, à savoir une corniche supportée par trois pilastres ornés de chapiteaux dans le goût du 18e siècle. La porte mène à une cour intérieure présentant un escalier à vis dont la cage fait saillie à l'extérieur. Cet escalier donne accès, au premier étage, dans une galerie à deux loges couvertes chacune d'un berceau transversal à l'axe de la galerie. Ces berceaux se rejoignent sur un linteau droit allant du mur du fond à une colonne monolithe dorique supportant l'arc de tête des berceaux. Sur le côté opposé de la cour, à l'angle, se trouve une tourelle posée en encorbellement sur cul-de-lampe, ornée à sa partie inférieure d'un motif sculpté représentant un petit personnage barbu tenant une banderolle.
Maison dite de l'Eléphant, à Montferrand
La maison de l'Eléphant, accolée à l'enceinte du château, tire son nom d'une peinture murale figurant cet animal, placée dans l'écoinçon des baies géminées axiales. Par ses caractéristiques, cette construction appartient à l'art roman, mais qui évoque déjà la manière gothique. Sans doute édifiée dans un premier temps au 12e siècle, la maison a subi des modifications du 14e au 19e siècle, destinées à la transformer en habitation. Les baies romanes ont été bouchées et remplacées par des fenêtres hétéroclites.
Maison dite d'Adam et Eve, à Montferrand
Maison qui se composait, à l'origine, d'un corps de bâtiment sur rue ; derrière était une cour sur laquelle donnaient plusieurs façades. Le bâtiment sur rue a été démoli. Ne subsistent que la façade, les murs latéraux et le fond de la cour avec deux bâtiments et un escalier. La façade du n°6 possède, au rez-de-chaussée, deux arcs plein-cintre et un arc plus petit. Au premier étage se trouvent deux arcades plein-cintre moulurées dont les piédroits ont des chapiteaux à crochets sculptés. Les tympans des arcs ont été supprimés au 15e siècle lorsqu'y ont été placées des baies à meneaux. Les murs latéraux ont conservé les corbeaux et des restes de frises flamboyantes peintes. La cour, située au fond, a conservé son escalier à vis dont les fenêtres ont perdu leurs meneaux. A droite, aux rez-de-chaussée, premier et second étages, deux galeries à jour surmontées d'arcs surbaissés et voûtées d'arêtes. Le garde-fou de la galerie du premier étage est orné d'un bas-relief figurant la Tentation.
Maison ou hôtel de Lignat, à Montferrand
Sur la rue, fenêtres aux ornements Renaissance portant, sur leurs linteaux, les armes des De Lignat. Dans la cour, tourelle d'escalier avec galerie la réunissant au corps de logis occidental. Sur l'appui de cette galerie était sculptée une Annonciation qui a été buchée. Un lys, existant toujours, était posé au centre, entre l'Ange et la Vierge. Au premier étage du logis oriental, une pièce conserve sur une clef de voûte les armes des De Lignat accolées à un second blason. Dans l'escalier à vis et dans les pièces, intéressantes boiseries et vantaux de porte. A l'appui de la plateforme de la tourelle est gravée la date 1586.
Marché Saint-Joseph
Ce marché couvert de style Baltard est un des derniers subsistants dans la région sans transformation majeure. Il a été construit en 1891-1892 par l'atelier de serrurerie André Michelin, un des frères fondateurs de l'usine Michelin. De plan carré avec un lanterneau central, il est entouré d'un mur de briques s'élevant à mi-hauteur de ses élévations. Il se situe sur une place parfaitement homogène par son architecture de la première moitié du 19e siècle.
Statue de Vercingétorix
Le projet d'élever un monument à la gloire de Vercingétorix sur le plateau de Gergovie et à Clermont-Ferrand remonte au Second Empire. Vers 1868, Bartholdi propose un projet qui est écarté. Le plâtre définitif est accepté en 1899. Le monument a été installé en 1903. Le bronze, dans la tradition du Bernin, montre Vercingétorix sur un cheval lancé au galop, sautant par-dessus le cadavre d'un soldat romain. Voulant avant tout évoquer un mouvement intense et violent, Bartholdi représente le cheval dans un mouvement intermédiaire, entre saut et galop. Pour le costume et l'équipement de Vercingétorix, il s'est inspiré des objets conservés au musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye, puisant des éléments dans différentes époques (âge du fer pour l'épée, époque gallo-romaine pour l'équipement du cheval). Il ajoute des éléments sans aucun fondement historique (casque aîlé). Il s'agissait pour l'artiste d'évoquer l'idée du héros tel qu'il existait dans la conscience collective de son époque.
Statue de Desaix avec son socle
Desaix, général de Napoléon, est une figure historique marquante à l'échelon national. En 1838, le conseil général décide l'exécution d'une statue en bronze de Desaix. La commande s'inscrit dans la politique de réconciliation nationale menée par Louis Philippe. L'exécution est confiée à Charles François Leboeuf dit Nanteuil. L'oeuvre est inaugurée en 1848, installée sur un socle provisoire en brique et bois. Le piédestal est réalisé en 1903 par Poncelet.£La statue en pied représente le général en uniforme, coiffé d'un bicorne empanaché. Sa main gauche est appuyée à la garde de son épée tandis que son bras droit est tendu en avant, le doigt pointé vers le sol.
Monument aux morts du cimetière des Carmes
Ce monument, dédié aux morts, ainsi que celui de la Place Salford, dédié aux combattants, ont fait l'objet d'un concours commun. Concernant le monument aux morts, il est spécifié qu'il sera édifié dans le cimetière sur un emplacement prédéfini, et il devra comporter un sous-sol servant d'ossuaire et un péristyle. Dans un courrier au préfet, le maire de Clermont-Ferrand déclare vouloir « consacrer à l'exécution de ce projet une somme de quatre cent cinquante mille francs » et élever « deux monuments dignes des héros qu'il s'agit de glorifier ». Commandé à André Papillard, architecte, ainsi qu'à Jean Camus, sculpteur, en 1922, l'édifice est inauguré en 1924. Ce monument adopte la forme d'un mastaba avec sa grande façade parallélépipédique à base élargie sommée d'une corniche à la manière d'un pylône donnant l'impression de l'entrée d'un temple égyptien. L'entrée prend une tournure grecque avec ses deux colonnes in antis aux arêtes vives du plus pur style dorique, reposant sur leur stylobate mais dépourvues de chapiteaux. Ces deux colonnes supportent un énorme bahut gravé de l'inscription commémorative au-dessus de laquelle une figure allégorique d'allure égyptienne, avec son némès et sa représentation stylisée si particulière, soulève les palmes du martyre. Les colonnes sont comme redoublées par des obélisques latéraux qui semblent cantonner l'édicule et le recentrer. L'emmarchement s'ouvre sur une cella de plan carré et abritant les plaques commémoratives ainsi qu'un précieux brasero. Une sorte de sanctuaire - espace rectangulaire baigné d'une lumière zénithale dont l'origine est dissimulée aux regards - clôt enfin ce volume par le déploiement d'un immense bas-relief représentant l'éloignement par deux brancardiers d'un soldat mortellement blessé. Surplombant la scène, une allégorie féminine ailée - une Victoire ou la métaphore de la Patrie - déroule une banderole comportant l'inscription « Gloria in pace ». Les murs latéraux sont tapissés des noms des 3 000 Clermontois tombés à la guerre (sur une population alors estimée à 65 386 habitants en 1918) André Papillard (1880-1964) a fait l'Ecole nationale des Beaux-Arts en 1900 et devient architecte de la Ville de Clermont-Ferrand de 1918 à 1922. C'est lui qui aménagea le stade Philippe-Marcombes en pleine reconstruction aujourd'hui. Il est également l'auteur du monument aux morts d'Arbois (39), sa ville natale, dans lequel on reconnaît pleinement son inspiration pétrie d'Antiquité (colonnes). Jean Camus (1877-1955), élève du sculpteur Barrias (La Défense de Paris) s'est distingué dans la sculpture commémorative. Il est l'auteur d'au moins dix autres monuments du Puy-de-Dôme. Sachant jouer des différents reliefs de la pierre, il fait montre d'une grande délicatesse dans le dessin et le modelé de ses figures.
Monument aux combattants
Conçu dans le même élan que le portique élevé au cimetière des Carmes consacré aux morts, mais dédié à la gloire des combattants auvergnats, ce monument tarde à trouver son emplacement, plusieurs implantations étant tour à tour proposées dans la ville. C'est finalement ce qu'on appelle alors le Rond-Point de l'Avenue Albert-Elisabeth qui est retenu, ce qui confère une véritable dimension urbaine à sa compréhension. Les résultats du double concours donnent Maurice Vaury vainqueur, qui reçoit la commande de l'ouvrage en 1921. Vaury déclare s'associer avec l'architecte Bernard « pour l'exécution de la partie architecturale ». Le projet sélectionné est décrit dans l'article 4 du traité de gré à gré : « Le monument sera construit au rond-point de l'Avenue Albert Elisabeth. Il aura une hauteur totale de 12 mètres, la face principale donnant sur l'Avenue Albert-Elisabeth. La pierre employée pour l'ensemble du Monument qui comprend un socle orné de trois bas-reliefs, surmonté d'une statue de soldat grenadier sera la pierre de Montpeyroux ou, à son défaut, la pierre de Volvic, assemblée avec son appareillage le plus grand suivant les possibilités de la pierre employée. Le massif intérieur du socle comprendra un remplissage de maçonnerie ordinaire de moëllons de Volvic (...) ». Le monument s'inscrit dans une giration qui nous invite à tourner autour, afin de saisir les étapes de la guerre comme un cycle de batailles - Marne, Verdun, Somme - menées par le poilu dominant cette composition pyramidale et saisi lui aussi d'un élan qui l'englobe dans un mouvement en spirale. Le piédestal - orné de hauts-reliefs identifiant les troupes en faction, chargeant ou touchées à mort - est lui-même supporté sur une architecture rappelant directement des casemates.
Fontaine de la Pyramide
Ouvrage commémoratif dédié à un personnage d'intérêt majeur pour l'Auvergne : Desaix, chef d'état-major de l'armée d'Angleterre sous Napoléon (1787) , mort pendant la bataille de Marengo, en 1800. La ville confia le projet à l'architecte Laurent. Bonaparte écrivit à la ville pour approuver ce projet. La première pierre est posée en 1801. Il s'agit d'un bassin supportant un obélisque surmonté d'une urne destinée à recevoir le coeur de Desaix. Le monument, baptisé "pyramide", est en lave de Volvic. La partie décorative fut sculptée par Joseph Chinard, mais les relations entre le sculpteur et la ville devinrent difficiles, faute de paiements. Seuls furent envoyés à Clermont les mascarons en métal (gueulardes) , les sphinx et un trophée représentant Desaix mourant. En 1903, l'ornementation fut complétée avec des écussons armoriés, des vases d'angle, et des plaques de marbre. £Entouré d'un bassin octogonal, le piédestal se présente comme un cube à pans coupés, terminé par une corniche. Sa construction est ornée, sur les 3/4 de la hauteur, de bossages vermiculés, laissant au centre de chaque face d'importantes tables. Celles-ci sont occupées par des plaques en marbre gravées d'inscriptions et par des plaques en marbre blanc supportant des masques de lion crachant l'eau. De part et d'autre de ces tables, deux pilastres se terminant par des chapiteaux à cannelures sont reliés sous une sorte d'entablement, par une guirlande de laurier. Chaque angle supérieur porte un masque de faune barbu. Au-dessus de la corniche reposent différents éléments sculptés : à chaque angle, un pot-à-feu orné de guirlandes de laurier ; au centre, des écussons aux armes d'Auvergne encadrés sur deux faces de cornes d'abondance et sur les deux autres de larges palmes. L'obélisque se présente comme une aiguille en pierre appareillée sans autre décor qu'une table en légère saillie. Il est surmonté d'une urne ovoïde ornée d'un drapé.
Oratoire
Cet oratoire est en fait une pièce en surplomb au-dessus d'une descente de cave. Cette pièce allongée est éclairée, du côté de l'accès de la cave, par une fenêtre guichet à chambranle chanfreiné et bassoir en saillie. La pièce est voûtée d'ogives à clef centrale pendante blasonnée avec une tour crénelée ouverte accompagnée de trois étoiles. Une crosse à volute est placée en pal derrière l'écu. Un ange porte cet écu qui est ceint d'une couronne extérieure à rinceaux et volute. Les quatre nervures de la croisée d'ogives retombent, ainsi que les arcs formerets brisés qui déchargent les murs, sur des culots empâtés soutenus par des anges sexués, variés dans leurs attitudes. Aucun document ne mentionne cet édifice qui peut être daté, par son style, de la période qui a suivi le grand tremblement de terre de 1490. L'identification en tant qu'oratoire n'est qu'une supposition, mais la crosse figurée sur la clef de voûte indique que le commanditaire en était soit un abbé, soit un évêque.
Vestiges de l'ancien évêché
Edifice du 14e siècle, construit sur des bases plus anciennes, témoignant de l'ancienne activité viticole de Clermont-Ferrand. Caves et éléments sculptés correspondent certainement à l'ancien évêché de Clermont, dont certains bâtiments étaient signalés comme ruinés en 1273. Ils furent entièrement remodelés par la suite. Le reste des bâtiments fut rasé à la Révolution. Il s'agit d'un réseau complexe de caves et de galeries communicantes en enfilade, sur trois niveaux, plus une salle en rez-de-chaussée. La salle du rez-de-chaussée est voûtée d'arêtes traversée par un doubleau central renforcé par un pilier isolé sur lequel retombe un doubleau secondaire perpendiculaire. Ce pilier carré est surmonté d'un chapiteau du 14e siècle, orné aux angles de quatre figures encapuchonnées. Les caves sont caractéristiques des caves clermontoises, creusées pour les plus profondes à même la terre, formant voûte ou coupole, aérées par des soupiraux. Les niveaux supérieurs sont voûtés en berceau ou d'arêtes. Se retrouvent, comme au rez-de-chaussée, des piliers de renfort polygonaux, à chapiteaux plus stylisés. Ces étais pourraient correspondre à la construction d'un palais épiscopal monumental, dont la charge aurait risqué d'écraser les doubleaux trop faibles. A noter, la présence de la cage d'un puits, entièrement appareillée et percée d'une fenêtre en arc brisé, qui permettait de distribuer l'eau directement sur plusieurs niveaux ou de remonter des marchandises à l'aide d'un palan.
Chapelle de l'évêché
En 1906, l'évêché de Clermont s'installe dans un hôtel particulier du 18e siècle. En 1936, l'architecte Jean Bosser y installe une chapelle. Les ferronneries sont réalisées par Georges Bernardin. Les peintures murales ornant les murs ont été conçues et exécutées par Louis Dussour. Elles illustrent la vie de la Vierge. Le dessin est cerné par des traits noirs (le « cloisonné » mis à la mode par les Nabis) ; le traitement de la perspective évoque la peinture du quattrocento ou la tapisserie médiévale. En arrière-plan figurent les principales villes du département, ainsi que les sites de pèlerinage mariaux. Les grandes verrières, réalisées par l'atelier Antoine Beyssac de Grenoble, adoptent un style Art déco à thème floral stylisé.
Pharmacie Gros
Léon Gros, professeur à l'Ecole de médecine et de pharmacie de Clermont-Ferrand, propriétaire depuis le début du XXe siècle d'une pharmacie place Delille, était également passionné par la civilisation égyptienne. Il demanda en 1921 à son ami l'architecte clermontois Louis Jarrier (1862-1932) de concevoir pour sa pharmacie une devanture à l'égyptienne. Jarrier fit notamment appel aux mosaïstes Gentil et Bourdet.
Préfecture
Lors de la création du département en 1790, fut cherché un lieu d'accueil pour les séances départementales. Après avoir occupé les salles du collège, les bâtiments de l'ancien couvent des Cordeliers furent acquis à cet effet. Des travaux furent entrepris de 1791 à 1793 pour aménager les locaux à leurs nouvelles fonctions. Ils furent évacués en 1797. En 1800, l'administration préfectorale fut installée dans les locaux de l'ancienne maison du département. En 1804, des travaux d'aménagement furent élaborés par l'ingénieur Cournon (agrandissement du salon de compagnie ; création d'une nouvelle façade ; installation des archives dans la chapelle et du conseil général dans l'ancien réfectoire ; construction d'un corps de garde). En 1848, l'état des lieux exigeait d'importantes transformations dont le projet fut confié à l'architecte Mallay (réfection des toitures, galeries du cloître et voûtes des archves ; construction d'avant-corps dans la cour ; restauration des appartements d'honneur ; création du grand escalier et de la façade à colonnade). £Les locaux devenant trop petits, la construction d'un nouveau bâtiment est envisagée en 1910, et le projet de l'architecte François Clermont retenu. L'édifice de style néo-classique est inauguré le 7 juillet 1923 par le Président Millerand. Décor sculpté par Paul Graf. L'ancienne salle du conseil général renferme un ensemble décoratif complet où stucs, vitraux et luminaires sont traités dans un style néo-Renaissance. La salle a conservé l'intégralité de son mobilier d'origine.
Fortifications gallo-romaines
A Clermont comme dans de nombreuses villes de Gaule, le Bas-Empire s'est accompagné de la construction d'une enceinte de taille réduite pour protéger la ville. Rue Boirot, des fouilles préventives menées en 2013 ont fait apparaître des vestiges importants de cette enceinte, s'élevant sur une hauteur de 11 m, fondations comprises. La largeur du mur était d'environ 2,50 m à la base et d'1,80 m en hauteur. En partie basse, il se caractérisée par un parement en grand appareil d'arkose. En élévation, le parement est constitué de moellons irréguliers assisés, de la même manière que son blocage intérieur.
Plateau dit des Côtes de Clermont (également sur communes de Blanzat, Durtol et Nohanent)
Oppidum candidat pour l'identification de Gergovie. Présence humaine attestée du néolithique à l'époque gallo-romaine.
Sanctuaire de Trémonteix
En 2010-2011, un important site gallo-romain correspondant à une vaste villa, est mis au jour. Cette villa comprenait une partie réservée aux activités artisanales et agricoles, une partie résidentielle ainsi qu'un sanctuaire privé inscrit dans une enceinte sacrée entourant divers édifices, dont deux temples, et percée d'un porche d'entrée monumental. Son état de conservation est exceptionnel. Ses murs, très élevés à certains endroits, sont ornés de peintures encore visibles.
Synagogue
En 1862, la construction de la synagogue est due à la volonté de la communauté juive de Clermont de s'installer dans l'ancien quartier juif médiéval. L'aménagement d'une petite maison achetée à cette occasion fut confié à François-Louis Jarrier qui éleva une façade presque aveugle comportant une travée centrale architecturée en pierre de Volvic, composée d'un portail à fronton dont l'entablement porte l'inscription "Temple". L'intérieur a perdu ses aménagements lors du déplacement du lieu de culte dans un immeuble de la rue Blatin, en 1966, puis de la cession de l'édifice en 1978 à une loge maçonnique.
Théâtre
Dès 1850, il fut question de remplacer la vieille salle située au sud de la place de la Victoire par un théâtre plus vaste et plus digne de sa fonction. La décision est prise d'aménager le bâtiment de l'ancienne halle aux toiles, construit entre 1815 et 1820. Le projet est confié à l'architecte Jean-Joseph Teillard. Gourgouillon est chargé des sculptures et Jules Toulot des scènes peintes. L'inauguration eut lieu en 1894, mais la décoration du foyer ne fut réalisée qu'en 1901. £Teillard adpota le parti du théâtre à l'italienne : façade avec porche et loggia ouvrant sur un vaste vestibule surmonté du foyer ; salle à balcons en fer à cheval répartis en classes ; scène à l'italienne avec coulisses, dessous et cintres. Du vestibule partent plusieurs escaliers, chacun desservant un niveau différent.
Architecture contemporaine remarquable
-
chapelle privée du pensionnat Godefroy-de-Bouillon
-
Église réformée de la Résurrection
-
Faculté de Droit et de Sciences économiques ; École nationale des impôts
-
Faculté des lettres et sciences humaines
-
Faculté des Sciences et des Lettres
-
Hall des voyageurs et tour d'horloge de la gare SNCF
-
immeuble et magasin
-
immeuble et salle des spectacles Saint-Genès
-
immeuble Grangier
-
Poste centrale dite Saint-Eloy
-
poste Delille
chapelle privée du pensionnat Godefroy-de-Bouillon
14 rue Godefroy-de-Bouillon
Siècle : 20e siècle
Description
Toujours en activité aujourd’hui en tant que lycée, le pensionnat Godefroy-de-Bouillon de Clermont-Ferrand fut créé en 1849. Établissement d’éducation chrétienne pour garçons, il se développa en suivant les orientations de saint Jean-Baptiste de La Salle et de son institut, les Frères des Écoles Chrétiennes. Après la Première guerre mondiale, la chapelle du pensionnat s’avéra trop exigüe : seul un tiers des pensionnaires pouvait assister en même temps aux offices. Longtemps ajourné faute de moyens, le projet de la construction d’une nouvelle chapelle fut lancé en 1935. L’édifice devait être suffisamment vaste pour accueillir tous les élèves, les enseignants, les religieuses et religieux de l’institution, les personnels de service, ainsi que les membres des familles des pensionnaires lors des événements exceptionnels (soit une capacité totale de 1 200 places). Une souscription des anciens élèves permit de réunir une partie des fonds. Le Bulletin de l’association amicale des anciens élèves du pensionnat Godefroy-de-Bouillon soutint cette souscription et rendit compte de la progression du projet et du chantier. Il publia également cinq articles descriptifs rédigés par l‘architecte principal, Adrien Mitton. Les démolitions de vieux édifices au début du chantier furent troublées par les grèves de mai-juin 1936. Mi-octobre 1937, le battage des pieux spéciaux de fondation commença. En avril 1938, après un arrêt dû aux rigueurs hivernales, les bâtisseurs coulaient le béton de la dalle du rez-de-chaussée. Le 22 mai 1938 eut lieu la bénédiction de la 1re pierre. Le 10 novembre suivant, les ouvriers plantèrent le traditionnel drapeau sur la couverture achevée. L’édifice put accueillir une première messe le 11 juin 1939. À cette date, les travaux de finition intérieure étaient engagés. De la fin de 1939 à septembre 1940, la chapelle équipée d’un plafond provisoire en carton abrita 240 lits destinés aux pensionnaires. Les dortoirs habituels avaient été réquisitionnés pour servir d’hôpital militaire. La réalisation des décors reprit dès septembre 1940. Le programme ornemental resta toutefois incomplet : notamment, les vitraux de la nef ne furent pas fabriqués. Le 4 mai 1941, une grande cérémonie d’inauguration se déroula en présence des autorités ecclésiastiques et gouvernementales. Des offices religieux se déroulèrent dans la chapelle jusqu’au début des années 1980. Aujourd’hui, vidée de ses bancs, elle est utilisée comme salle de jeux (ping-pong, etc.). Les éléments biographiques concernant la famille Mitton demeurent encore fragiles. La lignée paraît émerger au milieu du XVIIIe siècle avec un maître maçon moulinois nommé Mantin. Son petit-fils, François Barnier, fut entrepreneur. Le fils de ce dernier, Amable Barnier (1831-1901), est mieux connu. Entrepreneur puis architecte, il construisit à Moulins plusieurs couvents en totalité ou en partie (couvents de la Visitation, du Bon Pasteur, etc.). Il restaura des châteaux ou les agrandit (châteaux d’Aurilly, de Toury). Avec son gendre Michel Mitton (Moulins, 23 août 1864 - Fontainebleau, 9 avril 1954, ingénieur de l’École centrale de Paris), il bâtit le Grand séminaire de Moulins ainsi que l’église néo-romane Saint-Joseph de Clermont-Ferrand (1882-1901). Michel Mitton eut deux fils, François (Moulins, 14 janvier 1895 - Moulins, 21 octobre 1966) et Adrien. Le premier fut, comme son père, ingénieur de l’École centrale (promotion de 1922). Le second paraît avoir suivi les cours de la section architecture de l’École des beaux-arts de Paris. François et Adrien furent associés à l’activité de leur père. Ils construisirent ensemble par exemple des villas à Cusset, à Moulins, à Clermont-Ferrand, des hôtels à Vichy (hôtel des Arcades, hôtel Magenta). En revanche, d’après un article de La Construction moderne (1935), la clinique Saint-Pierre à Moulins pourrait être l’œuvre des seuls Michel et François. Adrien – qui avait épousé en 1927 une clermontoise – s’était installé au moins dès 1930 comme architecte à Clermont-Ferrand (agence n° 9 rue Fléchier). En 1935, il avait un enfant scolarisé au pensionnat Godefroy-de-Bouillon. Avant la construction de la chapelle, Michel et Adrien Mitton avaient déjà réalisé des transformations pour cette institution. Adrien apparaît encore sur les annuaires de 1944 comme architecte à Clermont (n° 42 avenue du Limousin). Curieusement, son nom ne se trouve pas sur les tableaux de l’Ordre des architectes imprimés en 1945 et 1951. François Mitton, qui avait été au début des années 1930 secrétaire de l’Association provinciale des architectes, s’inscrivit à l’Ordre des architectes sans doute dès 1941. En tant qu’architecte et membre du Conseil, il figure sur le tableau de 1945 à l’adresse de l’agence familiale moulinoise : 46 rue des Couteliers. En revanche, il n’apparait plus sur le tableau arrêté en 1951. Peu avant en effet, il aurait été nommé architecte de la ville de Fontainebleau. Il existe plusieurs articles et publications d’époque rédigés par des représentants de la famille Mitton, et d’autres sur quelques-unes de leurs réalisations architecturales. Adrien Mitton illustra quelques ouvrages et des recueils de poésie. Un fonds peu important a été donné en 1966 aux Archives départementales de l’Allier (24 J).
Église réformée de la Résurrection
11 rue Marmontel
Siècle : 20e siècle
Description
Depuis 1827, l’église réformée de Clermont-Ferrand se trouvait à l’angle des rues Sidoine-Apollinaire et Jean-Richepin. L’édifice cultuel avait été reconstruit en 1909-1910 par les entrepreneurs Mège et Verdier. À la fin des années 1950, depuis longtemps jugé insuffisant, il menaçait ruine. Les membres du conseil presbytéral décidèrent de construire une nouvelle église. Il fallut toutefois trouver un autre site, des rues Sidoine-Apollinaire et Jean-Richepin étant frappé d’alignement. Le 27 mai 1960, un terrain d’une superficie de 427 m2 fut acquis rue Marmontel, au sud du centre-ville de Clermont-Ferrand. Les commanditaires lancèrent un concours d’architecture2. Dans un premier temps, quatre-vingt architectes se montrèrent intéressés. Par l’intermédiaire d’un ami du pasteur Alphonse Maillot, Le Corbusier fut même contacté verbalement. Il se déclara prêt à concevoir le projet, mais à condition de disposer d’une totale liberté financière. Évidemment, cette demande fit reculer les membres du conseil presbytéral. Finalement, dix-huit architectes concoururent. Le jury se prononça à l’unanimité en faveur du projet dessiné par Jean Marconnet. L’édifice imaginé par l’architecte nancéien avait été jugé le seul vraiment « chrétien », et il offrait davantage de surface utile. La pose de la première pierre eut lieu le 18 mars 1962, le culte de dédicace se déroula le 27 mars 1966. Le chantier débuta en février 1964 et rencontra de nombreuses difficultés. Le sol marécageux imposa par exemple le renforcement des pieux de fondation. Surtout, les travaux coûtèrent plus de trois fois la somme estimée sur le devis initial. Si les paroissiens se montrèrent très généreux (ils financèrent plus de 85 % du projet), l’édifice demeura tout de même inachevé.
Faculté de Droit et de Sciences économiques ; École nationale des impôts
41 boulevard Mitterrand
Siècle : 20e siècle
Description
Clermont-Ferrand connut après 1945 une seconde phase de fort essor. Sa population passa de 108 090 habitants en 1946 à 156 763 en 1975. La ville conforta également son rôle universitaire. L’université clermontoise vit ses effectifs tripler : 4 165 étudiants étaient inscrits à la rentrée de 1959, et 15 821 à la rentrée de 1970. Cette augmentation était commune à l’ensemble de l’université française, qui vécut alors son premier choc démographique et sociologique. Un vaste programme d’équipement fut lancé à l’échelle du pays. À Clermont-Ferrand, entre 1959 et 1969, l’on édifia les facultés de Lettres et Sciences humaines, de Droit, de Médecine et de Pharmacie, ainsi que les cités universitaires du Clos Saint-Jacques (Dolet) et de la rue Philippe-Lebon. En 1967, le projet du campus des Cézeaux commença aussi à se concrétiser. Le 13 octobre 1967, le Premier ministre Georges Pompidou inaugura la plupart des nouveaux édifices. Un ouvrage publié à cette occasion dressa un premier bilan des réalisations1. Une faculté libre de Droit avait été créée par la municipalité clermontoise en 1913. En 1959, la faculté de Droit et des Sciences économiques de Clermont-Ferrand prit la suite. Jusqu’en juin 1966, les cours se déroulèrent dans les bâtiments universitaires de l’avenue Carnot. L’édifice de l’avenue Mitterrand (nommée à l’époque « Gergovia ») entra en service à la rentrée universitaire suivante. Il accueillit d’emblée 2 750 étudiants. Cet effectif passa à environ 3 300 étudiants après l’ouverture de l’École nationale des impôts (actuelle École nationale des finances publiques). L’installation à Clermont-Ferrand de l’École (créée à Paris en 1951) s’inscrivait dans une politique de « déconcentration » (sic). Les élèves, futurs inspecteurs et contrôleurs des impôts, pouvaient suivre des cours à la faculté de Droit. Le programme confié aux architectes prévoyait donc d’ériger un bâtiment abritant les locaux de la faculté et ceux de l’école. Le nom d’Eugène Beaudouin se trouve dans la plupart des ouvrages sur l’histoire de l’architecture française du XXe siècle. Formé dans la section architecture de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts (atelier Pontremoli), architecte DPLG, il obtint le Premier Grand Prix de Rome en 19282. Il fut nommé en 1933 architecte en chef des Bâtiments civils et Palais Nationaux. Associé à Marcel Lods de 1923 à 1940, il construisit des édifices qui sont devenus des icônes du Mouvement moderne : l’école de plein air de Suresnes, la maison du Peuple et marché couvert de Clichy, la cité de La Muette à Drancy, etc. Ces œuvres témoignent de son intérêt pour les programmes de logements collectifs, pour la préfabrication, pour l’urbanisme. Après la Seconde guerre mondiale, Eugène Beaudouin élabora par exemple le plan d’aménagement de Marseille et de sa région, il contrôla des opérations de grande envergure (Les Minguettes à Vénissieux, le quartier Maine-Montparnasse à Paris). Il reçut de nombreuses commandes publiques, dont des édifices universitaires. À Clermont-Ferrand, outre la faculté de Droit, il bâtit la résidence universitaire du Clos Saint-Jacques (1961-1967, rue Dolet). Il pourrait aussi avoir donné les plans de la résidence destinée aux élèves de l’école nationale des impôts (rue de la Pradelle, vers 1965-1970). La carrière de Bernard de la Tour d’Auvergne s’avère beaucoup moins connue. Peu avant son décès (survenu le 8 décembre 1976 à l’âge de 53 ans), Bernard de la Tour d’Auvergne publia à compte d’auteur un album résumant « 25 ans de réalisations »3. Il travailla semble-t-il à plusieurs reprises pour le ministère du Budget : il fut ainsi l’architecte de l’École nationale des services du Trésor, à Noisiel. L’étendue de son rôle dans la conception de l’École nationale des impôts de Clermont-Ferrand reste à étudier.
Faculté des lettres et sciences humaines
29 boulevard Gergovia
Siècle : 20e siècle
Description
Clermont-Ferrand connut après 1945 une seconde phase de fort essor. Sa population passa de 108 090 habitants en 1946 à 156 763 en 1975. La ville conforta également son rôle universitaire. L’université clermontoise vit ses effectifs tripler : 4 165 étudiants étaient inscrits à la rentrée de 1959, et 15 821 à la rentrée de 1970. Cette augmentation était commune à l’ensemble de l’université française, qui connut alors son premier choc démographique et sociologique. Un vaste programme d’équipement fut lancé à l’échelle du pays. À Clermont-Ferrand, entre 1959 et 1969, l’on édifia les facultés de Lettres et Sciences humaines, de Droit, de Médecine et de Pharmacie, ainsi que les cités universitaires du Clos Saint-Jacques (Dolet) et de la rue Lebon. En 1967, le futur campus des Cézeaux commença aussi à se concrétiser. Le 13 octobre 1967, le Premier ministre Georges Pompidou inaugura la plupart des nouveaux édifices. Un ouvrage publié à cette occasion dressa un premier bilan des réalisations. Le projet de construction d’une nouvelle faculté des Lettres et Sciences humaines fut préparé dès 1955. Le chantier débuta en 1963. Le programme pédagogique arrêté en 1960 prévoyait un effectif de 3 000 étudiants lors de la mise en service des locaux. Le chiffre retenu pour une première tranche de travaux fut de 2 500 étudiants, ce qui – d’après les normes – autorisait une surface de plancher de 10 000 m2. Finalement, la faculté accueillit 3 580 étudiants à la rentrée 1966-1967. Malgré la poursuite de la hausse des effectifs (près de 5 000 étudiants inscrits en 1970), la seconde tranche ne fut jamais réalisée. Une partie des départements restèrent dans la faculté de l’avenue Carnot inaugurée en 1934 (par exemple les Langues vivantes), d’autres s’installèrent dans des locaux annexes dispersés.
Faculté des Sciences et des Lettres
34 avenue Carnot
Siècle : 20e siècle
Description
Le 22 août 1854, un premier décret impérial institua la faculté des Lettres de Clermont-Ferrand. Un second, signé le 22 décembre suivant, créa la faculté des Sciences. Pour abriter ces nouvelles institutions, la municipalité clermontoise fit construire un Palais des universités. Cet édifice, bordé par l’avenue Vercingétorix et le jardin Lecoq, abrite aujourd’hui le rectorat de l’Académie de Clermont-Ferrand. Il fut construit de 1859 à 1864 suivant les plans de l’architecte parisien Armand Berthelin. Bien qu’agrandi en 1879-1885 et 1907-1911 par les architectes Adolphe Gerhardt et Emmanuel Poncelet, le palais ne put faire face à l’augmentation régulière du nombre d’étudiants. D’ailleurs, de 1907 à 1937, la faculté des lettres dut occuper l’ancien hôtel particulier de l’intendant Chazerat (rue Pascal). À la rentrée 1928-1929, 1 235 étudiants étaient inscrits à l’université de Clermont-Ferrand. La ville comptait à cette époque près de 110 000 habitants. Pour répondre aux besoins nés de cet essor, le conseil municipal résolut de construire de nouveaux bâtiments universitaires pour les facultés de Lettres et de sciences. Le 21 novembre 1930, il affecta à ce projet une parcelle de terrain de 7 200 m2 située à l’est du centre-ville, au bord de l’avenue Carnot. Il s’agissait d’une partie du Quartier Gribeauval, ancienne caserne édifiée à partir de 1858. Les deux autres parties du Quartier Gribeauval devaient accueillir la cité universitaire (construite à partir de 1931) et une annexe du lycée de garçons (lycée Blaise-Pascal). L’architecte Marcel Depailler dessina de janvier à avril 1932 les plans des nouvelles facultés. Les travaux débutèrent en septembre 1932 et furent promptement menés : le président de la République Albert Lebrun inaugura les locaux le 23 juillet 1934.
Hall des voyageurs et tour d'horloge de la gare SNCF
avenue de l'Union Soviétique
Siècle : 20e siècle
Description
La décision de moderniser la gare des voyageurs de Clermont-Ferrand fut prise semble-t-il en février 1935. Le bâtiment existant, mis en service 80 ans plus tôt (le premier train était entré en gare le 7 mai 1855), ne répondait plus au besoin d’une ville dont le nombre d’habitants avait quasiment triplé (38 160 résidants en 1856, 101 128 en 1936). En l’état des connaissances, la chronologie de l’opération demeure imprécise. Le chantier débuta par la construction d’une longue passerelle au-dessus des voies (septembre 1935 – août 1936). Elle relia le bâtiment des voyageurs et les quais à l’avenue Anatole-France (au sud-est de la gare). La halle en métal et verre qui couvrait les quais fut démontée. Des auvents en béton armé la remplacèrent. La reconstruction du hall des pas perdus et l’élévation de la tour de l’horloge commencèrent vers 1937. Ralentis par la guerre, ces travaux ne furent achevés qu’en 1942. La campagne de modernisation se termina au lendemain du conflit par la réhabilitation des deux corps de bâtiment situés de part et d’autre du hall des pas perdus.
immeuble et magasin
1 rue de Maringues
Siècle : 20e siècle
Description
L’avenue Charras et l’avenue Albert-Élisabeth sont les deux artères principales reliant le centreville historique de Clermont-Ferrand et la gare de chemin de fer. Très fréquentées, elles constituèrent une zone propice aux commerces et autres activités économiques. La rue de Maringues possèdel’avantage de relier transversalement les deux avenues puis de déboucher sur le marché couvert Saint-Joseph. Le commanditaire de la propriété située n° 9 rue de Maringues profita logiquement de cet emplacement : il fit ériger un bâtiment comportant en rez-de-chaussée un vaste magasin, et à l’étage un appartement cossu, très probablement destiné au logement de sa famille. Dans les années 1930, le magasin était connu sous le nom de « Palais de la Radio » et vendait des postes de TSF. Par son style, l’édifice est datable des années 1925-1928. Ses usages restent à ce jour inchangés, même si l’affectation commerciale du rez-de-chaussée n’est plus celle d’origine.
immeuble et salle des spectacles Saint-Genès
9 place Michel-de-l'Hospital
Siècle : 20e siècle
Description
Plusieurs églises construites à Clermont-Ferrand dans l’Entre-deux-guerres comprenaient, outre les traditionnels espaces de culte, des salles indépendantes réservées aux activités paroissiales. Il ne s’agissait pas seulement d’accueillir les enfants du catéchisme ou les organisations de jeunesse. L’ambition était de proposer au plus grand nombre des activités récréatives, festives, culturelles et sociales. Les églises clermontoises du Sacré-Cœur (1922-1928) et de Saint-Jacques-le-Majeur (1931-1932), construites suivant les plans de l’architecte Charles Marc, possèdent ainsi, sous la nef et le chœur, des grandes salles spécialement affectées à ces usages. La paroisse Saint-Genès-les-Carmes se trouvait dans le centre ancien de Clermont-Ferrand. Les offices étaient célébrés dans une église bâtie au XIVe siècle et agrandie au XIXe siècle. Pour abriter les « animations annexes », le curé de la paroisse résolut de construire un bâtiment comportant notamment un théâtre cinéma et une salle de gymnastique. Un terrain situé à une centaine de mètres de l’église fut choisi. À la suite d’une demande présentée le 9 mai 1935 par le curé de Saint-Genèsles – Carmes, l’autorisation de construire fut accordée le 12 juillet suivant. Visiblement, le chantier se déroula sans encombre. En septembre 1938, la revue L’Architecture d’aujourd’hui publia un court article sur la salle achevée. La salle se trouve au fond de la parcelle. Elle est accessible par un passage et une cour intérieure. Un luxueux immeuble d’habitation s’élève sur la partie du terrain située en bordure de la place Michel-de-l’Hospital. Ce second édifice fut bâti vers 1938 pour le compte de Pierre Gorce, avoué clermontois. L’architecte Jean Bosser dressa les plans des deux bâtiments et leur donna des caractéristiques stylistiques similaires. La salle Saint-Genès occupe la moitié nord de la parcelle. De plan sensiblement carré, elle mesure environ 21 mètres de largeur et 23,5 mètres de longueur. Elle est couverte par un toit à croupes. Une aile en retour d’équerre (environ 9 x 10,5 mètres) la complète à l’ouest. Ce corps de bâtiment abritait au rez-de-chaussée une salle de gymnastique, et à l’étage le logement du concierge. La comparaison entre l’édifice existant et l’article publié en 1938 dans L’Architecture d’aujourd’hui apporte de précieuses informations. La salle avait une capacité de 800 places réparties entre un parterre et un balcon. Elle était équipée d’une cabine de projection située sur le balcon. De part et d’autre de la scène se trouvent encore des dégagements. Jean Bosser utilisa une diagonale sud-est/nord-ouest comme axe de symétrie pour organiser le parterre, le balcon et la scène. Par ce moyen, ces espaces bénéficièrent d’une plus grande profondeur. Les sièges du parterre et du balcon étaient disposés en arc de cercle. Le hall d’entrée occupe toujours l’angle sudest du bâtiment. Il desservait directement le parterre et un escalier qui menait au balcon. Un second escalier se développe dans l’angle nord-est. Une issue de secours débouche sur la rue Saint – Austremoine. La large entrée principale de la salle se trouve face au passage donnant sur la place Michel-del’Hospital. Bosser employa un artifice de composition pour suggérer la présence d’une façade symétrique. Il choisit de souligner l’entrée principale par un chambranle fortement saillant et par un avant-corps structuré de bandeaux horizontaux et verticaux. Une corniche domine l’avant-corps ; elle portait en lettres bâton le nom « Salle Saint-Genès ». Au-dessus de cette corniche, une mince passerelle accessible par un escalier servait sans doute d’issue de secours pour la cabine de projection. Elle n’existe plus de nos jours. Quatre grandes baies horizontales séparées par des sections de colonnes peintes soulignent le niveau du balcon. Enfin, la façade est dominée par un fronton rectangulaire aligné sur l’avant-corps. Par cet élément, Bosser renforça l’axe de symétrie fictif de la façade. En effet, le dispositif semble appeler, à droite du fronton, un pan de mur identique à celui de gauche. L’artifice de composition, fondé sur la suggestion d’une composition ternaire « B – A – B », peut faire croire qu’une partie de la façade principale de la salle est dissimulée par le bâtiment s’élevant à l’est. Situé sur l’axe de symétrie fictif, un blason à croix potencée en mosaïque accentue encore l’effet recherché. La façade orientale de l’aile ouest est percée de hautes baies qui desservaient et éclairaient la salle de gymnastique. Au-dessus des baies, une terrasse borde l’ancien logement du concierge. Les balustres du garde-corps sont d’un modèle identique à ceux de l’immeuble. Enfin, la fruste façade nord montre que les murs d’une précédente construction furent réemployés. Les dispositions intérieures de la salle étaient simples et fonctionnelles. Encore en place, le cadre de scène concentre les effets architecturaux et décoratifs. Encadrée par deux colonnes à fût droit et lisse, l’ouverture de scène est dominée par une large poutre (en béton armé et briques). Au-dessus, reprenant le tracé convexe de l’avant-scène, un corps de moulures complété par de petits caissons constitue une corniche. Enfin, des rayons peints sur le plafond de la salle convergeaient vers le cadre de scène. D’après L’Architecture d’aujourd’hui, le rideau était vert foncé, les murs et plafond vert clair, le cadre de scène, le balcon et les rayons bronze or. Sur la poutre dominant l’ouverture de scène, l’artiste auvergnat Louis Dussour peignit une frise. Il utilisa un pigment bronze rehaussé de noir et d’or afin de donner l’illusion d’un basrelief. Par sa composition générale comme par le dessin simplifié des formes, l’œuvre respecta le cadre architectural. Symétriquement, de part et d’autre d’une croix latine, Dussour représenta la Comédie, la Musique profane, la Musique sacrée et le Drame. En fond, il dessina des tuyaux d’orgue afin d’unir la frise par un rythme vertical régulier.
immeuble Grangier
22 boulevard Lafayette
Siècle : 20e siècle
Description
Au début de l’année 1933, Auguste (dit Gaston) Grangier s’adresse à François Perrier (1896-1950), architecte clermontois actif dans la construction privée, pour qu’il donne les plans d’un immeuble abritant un bar et des chambres meublées dans les étages. L’édifice doit se dresser sur une parcelle judicieusement située à l’intersection de deux artères principales de Clermont-Ferrand – les boulevards Lafayette et Gergovia – mais dont le plan irrégulier et la faible emprise au sol – 28 m² – contraignent le développement de la construction. Une fois le permis de construire obtenu au printemps 1933, l’édifice est rapidement achevé dans le courant de la même année.
Poste centrale dite Saint-Eloy
rue Maurice-Busset ; rue Gilbert-Morel ; rue Louis-Renon ; rue du Maréchal-Lattre-de-Tassigny
Siècle : 20e siècle
Description
Dès le début du XXe siècle, les élus municipaux clermontois voulurent équiper leur ville d’un grand hôtel des Postes. Plusieurs emplacements furent proposés, dont celui du quartier Saint-Éloy. Un bureau de poste fut édifié en 1908-1909 place Salford, mais les différents services postaux restèrent dispersés. Après la Première guerre mondiale, et avec le rapide essor économique et démographique de Clermont-Ferrand (65 386 habitants en 1911, 111 711 en 1926), les besoins s’accrurent. En outre, la ville accueillait la Direction régionale auvergnate des PTT qui contrôlait cinq départements. Au début des années 1930, le ministère des PTT décida de construire un vaste bâtiment pour abriter la recette principale, la direction et la comptabilité régionales, les services des chèques postaux et de la caisse d’épargne. En 1934, la municipalité proposa d’implanter le nouvel édifice dans le quartier Saint-Éloy (appelé également « du Tournet »). L’emplacement était stratégique, au cœur du centre-ville ancien, près de la préfecture et de la place de Jaude (principale place de la ville). Situé au sommet de la butte de Clermont, le quartier Saint-Éloy était une des composantes du cœur médiéval de la ville. Il comportait deux étroites rues principales, les rues du Tournet et Gibert-Morel (ancienne rue SaintÉloy). De nombreuses cours et impasses desservaient des maisons, de petits immeubles et quelques jardins. Cet habitat essentiellement populaire, surpeuplé et mal entretenu, était depuis longtemps considéré comme insalubre, d’autant qu’une grave crise du logement sévissait à Clermont-Ferrand. En 1935, la ville céda au ministère des PTT une parcelle de 2 640 m2 située dans la partie nord du quartier. Elle prit en charge la destruction des bâtiments existants, le nivellement du terrain et l’aménagement des nouvelles rues. Le chantier de construction débuta en mars 1936. Les travaux furent ralentis par les grèves de mai-juin 1936. La nouvelle poste fonctionna à partir de juin 1938.
poste Delille
place de Salford
Siècle : 20e siècle
Description
Clermont-Ferrand était peuplée en 1906 de 58 363 habitants. La ville possédait à cette époque une Recette postale principale (aujourd’hui la « poste Gaillard ») et plusieurs recettes auxiliaires urbaines. Le bureau central de télégraphe et de téléphone se situait à côté de la préfecture, en bas de la rue Saint-Esprit1. À la fin de 1899, le Conseil général du Puy-de-Dôme, propriétaire du bâtiment, décida de demander un loyer à l’État. L’administration postale envisagea alors de remodeler son organisation à Clermont-Ferrand. Elle projeta de regrouper dans un bâtiment plus vaste les services télégraphique et téléphonique, et de leur adjoindre une recette postale. Le 8 septembre 1908, les architectes Jacques-Honoré Méridier et Laurent Ponchon demandèrent l’autorisation de construire un « immeuble destiné à être le bureau central des Postes, télégraphes et téléphones ». Ils agissaient pour le compte des entrepreneurs Moulin, Riberolles et Serve, propriétaires du terrain sur lequel devait s’élever l’édifice. Aux termes d’un bail passé avec les entrepreneurs, l’administration des Postes s’engageait à louer les futurs locaux. L’emplacement était bien choisi : il se trouvait près de la place Delille, à l’intersection de trois avenues du quartier de la gare alors en plein développement. Le nouvel équipement fonctionna à partir de la fin de 1910. De 1934 à 1936, une extension fut construite à l’est du premier bâtiment pour abriter un central téléphonique automatisé. André Papillard, architecte régional des Postes, dessina en 1933 les plans de cet édifice. La recette postale et le central téléphonique étant saturés, il fut décidé en 1955 de bâtir une seconde extension. L’architecte Georges Labro implanta le troisième immeuble dans la continuité des deux précédents. L’ensemble de l’îlot compris entre l’avenue Charras, l’avenue Albert-Élisabeth et la rue de Maringues fut ainsi occupé2. Afin de mieux desservir le quartier de la gare, la nouvelle salle d’accueil du public ouvrit rue de Maringues, à l’opposé de la première. Le permis de construire fut accordé le 12 février 1958 (sur des plans datés de novembre 1956 à octobre 1957). Les travaux commencèrent le 10 mars suivant et durèrent quatre ans. L’ouverture eut lieu le 2 mai 1962. Les architectes clermontois Jacques-Honoré Méridier (Pouzy-Mésangy, Allier, 1846 -Clermont-Ferrand, 1920) et Laurent Ponchon (Ambert, 1864 - Sao Paulo, 1923) exerçaient et habitaient au n° 6 de l’avenue de la Gare (actuel n° 18 avenue Albert-Élisabeth). Seuls ou associés, ils signèrent les plans de nombreux édifices dans ce quartier : « La Providence » (actuel évêché, 31 avenue d’Italie), les villas n° 52 avenue d’Italie et n° 27 avenue Albert-Élisabeth, et les immeubles aux n° 18, 20, 25 de cette même avenue. Il semble que la poste « Delille » fut l’une de leurs dernières réalisations communes : Laurent Ponchon émigra avec sa famille à Sao Paulo en 19123. André Papillard (Arbois, 22 décembre 1880 - Strasbourg, 12 avril 1964, inhumé à Molamboz) obtint son diplôme d’architecte le 22 novembre 1906. Il avait étudié dans la section « Architecture » de l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris, au sein de l’atelier Scellier de Gisors puis Defrasse. Après avoir travaillé à Lyon, Annecy et Grenoble, il s’installa à Clermont-Ferrand vers 1911. Il fut architecte de la ville de Clermont-Ferrand de 1917 à 1923, puis devint architecte régional des Postes et télégraphes pour l’Auvergne et le département de la Lozère. À ce titre, il bâtit de nombreux bureaux de poste (Aurillac, Mende, Néris-les-Bains, Gannat, Thiers, Châtelguyon, Royat, etc.). Parmi ses oeuvres marquantes se trouvent le monument aux morts 1914-1918 du cimetière des Carmes de Clermont-Ferrand, la poste du Mont-Dore et la chapelle Notre-Dame des Petites soeurs infirmières de Loubeyrat. Du début des années 1920 aux années 1950, André Papillard enseigna l’architecture dans l’atelier « d’admissionnistes » de l’École municipale des Beaux-Arts de Clermont- Ferrand. Après la Seconde guerre mondiale, grâce à ses démarches, la section devint un « Atelier régional d’architecture » dépendant directement de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Papillard fut enseignant-directeur de cet atelier qui forma de nombreux architectes auvergnats. Georges Labro (Paris, 13 janvier 1887 - idem, 15 janvier 1981) est un architecte français assez connu. Formé à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris (atelier Laloux-Lemaresquier), il obtint son diplôme d’architecte puis fut en 1921 Second Grand Prix de Rome. Il devint en 1928 architecte des PTT. Son agence se trouvait à Paris. Dans cette ville, en région parisienne et dans d’autres régions, il construisit de nombreux édifices postaux : au Vésinet, à Chelles, à La Courneuve, etc. Il fut également l’auteur de l’aérogare du Bourget (1935-1937, reconstruit en 1946-1952, actuel musée de l’Air et de l’Espace, inscrit monument historique). La part des collaborateurs de Georges Labro (âgé de 70 ans en 1957) dut être importante dans la conception du bâtiment clermontois.
Musées présents à Clermont-Ferrand
-
musée d'art Roger-Quillot
Adresse : place Louis Deteix 63100 Clermont-Ferrand
Site internet : www.clermontmetropole.eu/bouger-se-divertir/le-dynamisme-culturel/les-musees-de-clermont-auvergne-metropole/marq-musee-dart-roger-quilliot/
La construction du musée des beaux-arts visait à regrouper en un même lieu les collections de peinture, sculpture, mobilier et objets d'art de deux musées de la ville (Bargoin et Ranquet). Les collections de beaux-arts sont formées dès 1830, par des dons et des dépôts de l’État. Une politique d'achat vigoureuse, conjuguée aux dons, aux dépôts, aux legs, enrichit notablement les collections.
Déchèteries à proximité
- Déchèterie de Gravanches
Rue Jacques mailhot Za des gravanches
Commune : Clermont-Ferrand
À environ 1.5 km
Adresse : Rue Jacques mailhot Za des gravanches
Gestionnaire : Clermont Auvergne Métropole - Déchèterie de Gerzat
Rte De cebazat Pres cimetiere
Commune : Gerzat
À environ 4.6 km
Adresse : Rte De cebazat Pres cimetiere
Gestionnaire : Clermont Auvergne Métropole - Déchèterie de Romagnat
Imp Lavoisier Rond point fernand forest
Commune : ROMAGNAT
À environ 4.8 km
Adresse : Imp Lavoisier Rond point fernand forest
Gestionnaire : Clermont Auvergne Métropole
Statistique sur la délinquance, les crimes et délits
Indicateur | Total 2016-2024 | Total 2024 |
---|---|---|
Autres coups et blessures volontaires | 4090 | 532 |
Cambriolages de logement | 6026 | 745 |
Coups et blessures volontaires | 6618 | 903 |
Coups et blessures volontaires intrafamiliaux | 2528 | 371 |
Destructions et dégradations volontaires | 19870 | 1885 |
Escroqueries | 7043 | 810 |
Trafic de stupéfiants | 1391 | 213 |
Usage de stupéfiants | 4782 | 1068 |
Usage de stupéfiants (AFD) | 1506 | 760 |
Violences sexuelles | 1831 | 321 |
Vols avec armes | 201 | 15 |
Vols d'accessoires sur véhicules | 1510 | 142 |
Vols dans les véhicules | 9466 | 1298 |
Vols de véhicules | 2918 | 368 |
Vols sans violence contre des personnes | 19148 | 2121 |
Vols violents sans arme | 2017 | 215 |
- INSEE : 63113
- Canton : Clermont-Ferrand (6399)
- EPCI : Clermont Auvergne Métropole (246300701)
- Altitude : Moyenne 370m (min 321m / max 602m)
- Zone d'emploi : 08408
- Unité urbaine : Clermont-Ferrand (63701)
- Gentilé : Clermontois
- Groupement gendarmerie : Commissariat de police de Clermont-Ferrand