Concarneau (29900)

Cette poudrière construite entre 1835 et 1837 selon une formule définie dès le 17e siècle, a conservé toutes ses dispositions d'origine, entresol, système d'évents, mur d'enceinte périphérique, etc. Elle constitue une partie intégrante de la ville close citadelle et rappelle le rôle stratégique rempli par cette dernière dans la défense des côtes bretonnes jusqu'à une époque avancée dans le 19e siècle.

Edifice néo-gothique dû à l'architecte diocésain Bigot qui a réuni dans ce château un certain nombre de modèles empruntés à l'architecture civile gothique (Blois, Pierrefonds, Josselin...). Le corps de bâtiment principal, en forme de L, est doté d'ouvrages annexes : corps de garde à l'entrée du parc ; tour ; porte charretière et porte piétonne fermant la cour d'honneur à l'ouest ; mur de soutènement créant douve au nord de cette cour. Les fenêtres de la salle des gardes sont ornées de vitraux dont certains figurent les rois de France. Le plafond en est en chêne sculpté, censé reproduire celui de la salle capitulaire de Reims.

L'église Notre-Dame de Lorette était située dans l'ancien bourg de Lanriec, maintenant rattaché à la ville de Concarneau. L'église se présente actuellement sur son placître complanté d'arbres divers et sur lequel est édifié un calvaire, probablement du 17e siècle, comportant quatre marches sur plan carré. La troisième marche a été prolongée sur la face nord afin de servir de table d'autel. Le calvaire proprement dit comporte un socle carré, un fût supportant sur deux consoles deux groupes de statues bifaces, le tout surmonté d'une croix sans Christ. L'église elle-même est un édifice rectangulaire comprenant une nef à trois travées avec bas-côtés et un choeur d'une travée avec bas-côtés dans son prolongement. Il est à remarquer que la largeur de cet édifice est décroissante, du clocher vers le choeur. Accolés à la face sud de cette église, chronologiquement mais à des dates non déterminées, se trouvent une chapelle puis un porche. Accolée à la face ouest se trouve une sacristie datant de 1862. Sur la face ouest s'élève le clocher de type cornouaillais, amorti par une flèche. Hormis le clocher, l'ensemble est entièrement dépourvu de sculptures.

Construction comportant un simple corps de garde voûté en berceau et couvert en pierre. Un escalier extérieur donne accès au poste de guet. Ce fort fait partie des petits postes de garde édifiés pour la défense des côtes.

Les premières fortifications de la ville close de Concarneau ont été créées pour protéger le monastère dépendant de l'abbaye de Landévennec qui s'y était établi au 7e siècle. D'abord érigées en bois, elles furent progressivement maçonnées, puis complètement reprises au cours du 15e siècle pour les adapter à l'artillerie. Quelques modifications y furent apportées au cours du 17e siècle : création du ravelin et de la demi-lune au cours de la première moitié du siècle, puis, sous Vauban, adaptation des fortifications aux progrès de l'artillerie, en décoiffant les tours pour y installer des plate-formes d'artillerie. Les remparts actuels sont pratiquement restés dans l'état où ils étaient à cette époque.

Cet immeuble présente un des exemples typiques de ce que fut, à la fin du 17e siècle, la maison d'un armateur concarnois. L'ensemble des bâtiments est réparti autour d'une cour rectangulaire. Au centre de cette cour, un puits carré à margelle saillante termine la composition. L'aile ouest conserve un salon 18e siècle avec boiseries sculptées en panneaux "nids d'abeille", et dans lequel les portes à panneaux s'ornent de ferronneries.£