Épernay (51200)

Cette demeure, bâtie par l'architecte Eugène Cordier pour le négociant Charles-Nicolas Perrier, est à la fois résidence privée, lieu de réception, lieu de stockage et d'élaboration du champagne. Les travaux débutent en 1852 par le creusement des caves. Les deux pavillons sur rue sont construits, en commençant par celui du concierge, au cours des années 1852-1853. Ils se poursuivent par les maçonneries du corps principal : 1853-1854. La charpente et la couverture sont posées en 1855 permettant de commencer l'aménagement intérieur qui s'achève à la fin de l'année 1856. En 1890, la statue en fonte intitulée « Le veneur » est installée dans la cour d'honneur. Les caves du château serviront d'hôpital militaire pour les troupes italiennes pendant la première guerre mondiale.

Maison de champagne créée par Ludovic Girard en 1883. Donnant sur les voies du chemin de fer Paris-Strasbourg, les premiers bâtiments sont élevés à partir de 1889, tandis que 6 km de galeries sont creusées dans le calcaire de la colline pour servir de caves. L'usine est agrandie en 1904 par un cellier dominé par une tour construite en béton armé, destinée à servir de château d'eau. La tradition attribue cet agrandissement à Marius Toudoire, architecte de la gare de Lyon à Paris, dont la tour de l'horloge aurait servi de modèle pour celle de l'usine d'Epernay. Cette usine dont les bâtiments combinent des fonctions industrielles, commerciales et publicitaires, se caractérise par une riche décoration architecturale, alternant brique, pierre et motifs en céramique. La cheminée d'usine, en béton cerclé, est ornée de victoires ailées et de faunes. Des panneaux de carreaux peints annoncent les noms de quelques villes lointaines (New-York, Barcelone Alexandrie.) en relation commerciale avec la maison. L'entreprise, sous la direction d'Alexandre Mérard, adopte le nom de la marque de Castellane en 1936. A l'intérieur du pavillon central, une salle spécialement aménagée conserve les étiquettes dessinées pour des clients particuliers.

Cet édifice, à vocation technique, achevé en 1900, fut réalisé selon les plans de l'architecte Ernest Piquart. En produisant de façon industrielle des greffes, il sauva le vignoble champenois menacé par le phylloxéra. Il assuma également es fonctions de laboratoire d'oenologie et d'école de viticulture. La façade principale est ponctuée par trois pavillons en saillie; deux sont situés à chaque extrémité, le troisième occupant la place centrale. Au nord, le pavillon abrite le laboratoire d'oenologie. L'aile qui le relie au pavillon central est une grande salle servant au greffage. L'aile sud est l'ancienne chambre chaude précédant le pavillon sud qui est une serre. Les trois pavillons reflètent chacun leur fonction grâce aux matériaux employés (le métal et le verre pour la serre) ou grâce à l'organisation des ouvertures sur la façade (une porte cintrée monumentale avec balcon pour le pavillon central, sans doute administratif, et trois baies géminées pour le pavillon nord dévolu à la recherche). Le décor extérieur s'harmonise avec le décor intérieur, les fleurettes terminant la retombée des arcs en briques correspondant aux bras de lampes très décoratifs des salles intérieures. Les épis de faîtage des pavillons sont également travaillés.

Il s'agit d'un édifice construit au milieu du 19ème siècle par l'architecte Victor Lenoir. Elevé sur trois niveaux, il est de style Néo-Classique avec un décor de pilastres valorisant les façades. Le décor intérieur est très soigné: vestibule évoquant un atrium à l'antique. La grande salle à manger et les salons de réception présentent un décor de belle facture de style Néo-XVIIIe (décor peint faux bois, décor blanc et or, cheminées en marbre blanc). L'architecture brique et pierre très décorative des communs offre un style volontairement différent de celui de la maison. Le parc aménagé entre 1870 et 1880, associe jardin à la Française et jardin à l'Anglaise.