L'Isle-sur-la-Sorgue (84800)

La chapelle a été construite au 11e siècle. Elle succédait à une première église. Au 12e siècle, les moines transformèrent l'édifice en couvrant la nef d'une voûte en berceau, impliquant l'ajout d'arcatures aveugles dans la nef et des pilastres à dosserets, contrebutés par des contreforts extérieurs. Au 13e siècle, une tribune est créée sur la travée occidentale. Au début du 14e siècle, une chapelle latérale est percée au nord. Ces deux modifications tardives ont disparu. L'église était le siège d'un prieuré qui comprenait plusieurs dépendances. A la Révolution, l'église est vendue à un agriculteur. La singularité de l'édifice réside dans les dispositions de l'abside qui dispose d'une fenêtre basse percée dans le mur sud. Cette ouverture permettait une vue directe sur le sanctuaire et la pierre de dédicace, depuis le cimetière. Cet aménagement, évoquant un culte des reliques qui reste à confirmer, a subsisté jusqu'au 14e siècle.

La communauté juive est attestée depuis le 13e siècle et les premières mentions d'un cimetière datent du milieu du 16e siècle. En 1736, la communauté l'agrandit par l'achat d'un terrain limitrophe. Le cimetière actuel conserve, dans les enclos familiaux, une quarantaine de tombes qui vont du 19e siècle jusqu'à 1939, date de son abandon.

Cet immeuble est situé dans l'îlot urbain de l'Isle-sur-l'Orgue. Le local technique de cet ancien cinéma renferme un plafond présentant un motif estampé très fin. Ce type de décor devenu très rare justifie l'intérêt porté à cet édifice.

Réunion de cinq institutions hospitalières, l’hôpital vieux de l’Isle-sur-la-Sorgue est créé en 1387 de l’autre côté de la ville. Il s’organise progressivement à partir des années 1640 avec des postes de médecin, économe… Les administrateurs de l’hôpital souhaitent confier la gestion au sœurs de Saint-Joseph d’Avignon qui s’installent en 1686 après un changement de locaux, dans une maison acquise dans le quartier de Villevieille à l’ouest de la ville. Les bâtiments sont rapidement trop exigus, mais il faut attendre des legs au début du XVIIIe siècle pour pouvoir envisager des acquisitions de terrains. Les recteurs confient le projet de construction d’un nouvel hôpital à l’architecte Jean-Baptiste Franque qui jouit d’une excellente réputation dans la région.

Immeuble construit par l’architecte Esprit-Joseph Brun entre 1760 et 1765 pour les familles d’Isaac et David Aaron de Beaucaire.

La fonction initiale ce cette tour de plan carré est, à l'heure actuelle, difficilement identifiable mais constitue cependant un élément majeur de l'architecture médiévale de la ville. Il s'agit d'une construction civile d'aspect austère et imposant qui tranche avec le faste de sa mise en œuvre intérieure. Sa typologie s'apparente à celle des maisons tours bâties par l'aristocratie issue de la chevalerie urbaine jusqu'au milieu du 13ème siècle comme en témoignent la qualité de sa construction, la hauteur de l'édifice, l'implantation en front de rue, l'entrée surélevée et l'absence de décor sculpté. La tour fut convertie en auberge aux 17ème et 18ème siècle et devînt un lieu fréquenté par des hôtes prestigieux.