Le Bono (56400)

Bâtie à flanc de colline, la chapelle présente un ensemble décoratif. A l'ouest, parvis en contrebas d'un mur d'enceinte demi-circulaire avec escalier menant au calvaire moderne. Sol de la chapelle de plain-pied, mais le choeur est en surplomb de deux à trois mètres. Sous le pignon du chevet se trouve une petite niche avec source alimentant une piscine. A l'intérieur, voûte en bois. Deux arcades ogivales prolongent les murs de la nef pour franchir les transepts. Chevet carré. Façade latérale nord et façade principale à tendance Renaissance. Clocher refait en 1842.

Ce moulin à marée, à farine, a été reconstruit au début du 19e siècle à l'emplacement d'un moulin mentionné en 1456, à l'extrémité et sur le flanc aval d'une digue à parement de moellons, empruntée par la route. Le moulin, en granit, était équipé de deux roues hydrauliques externes, verticales, à arbres de bois et à palettes, placées en dégradé. Le moulin comptait trois paires de meules, affectées au seigle, au froment, au mil et finalement à l'alimentation animale. Deux de ces meules étaient actionnées par la roue aval. Servant aussi de logement pour le meunier, le moulin a cessé toute activité vers 1960.

Le passage du Bono fut jusqu'en 1669, la propriété de l'abbaye de St-Gildas de Rhuys. Le 19 mars 1669, le chevalier Pierre de Montigny, seigneur de Kerisper, racheta aux moines maison, édifice et terre de passage d'eau. Dans les trente premières années du 19e siècle, il fut envisagé la construction d'un pont en remplacement du bac existant. Laurent, ingénieur des Ponts et Chaussées, en dressa les plans présentés le 25 août 1835 au conseil municipal. L'entreprise Le Pontois assura la construction, achevée le 23 septembre 1840. La structure trop légère subit de graves avaries en 1865, le pont suspendu fut finalement reconstruit en 1869 par l'entreprise Forget. Le système de câble continu passe sous la chaussée dans une galerie d'amarrage.