Lezoux (63190)

Edifié à la fin du 13e ou au début du 14e siècle, vraisemblablement ancienne chapelle castrale, l'édifice se composait initialement d'une courte nef et d'un choeur carré autrefois voûtés. La charpente qui le recouvre semble remonter au 17e siècle, comme la corniche à corbeaux. Probablement vendu comme bien national lors de la Révolution, l'édifice a été divisé en trois niveaux dont le rez-de-chaussée servait de hangar tandis que des logements étaient aménagés dans les étages. L'ancien choeur conserve des restes de fenestrages, des arcatures aveugles, des colonnes ayant conservé leurs chapiteaux à feuillage et des départs de nervures.

De plan compact, ce château comprend deux bâtiments d'époque différente. Une maison forte des 14e - 15e siècles, flanquée d'une tour ronde à l'est, les trois autres ayant sans doute été arasées au cours de la Révolution. Cette construction a été dénaturée par l'aménagement de logements dans les combles au 19e siècle. A la suite de la précédente, se présente un corps de logis édifié au 17e siècle (année 1629 portée sur une dalle) encadré de deux tours carrées.

Une dalle de grès forme le soubassement de ce monument, supportant un socle en lave andésite dont la base cubique soutient un tronc de pyramide qui joint une partie supérieure octogonale comprise entre deux tores. Sur ce socle est dressé le fût dont la base est d'abord cubique puis octogonale. Au-dessus, la partie cylindrique du fût est raccordée à la croix par un noeud tronconique, au-dessus d'un tore en forte saillie. Les bras de la croix sont octogonaux, terminés par des renflements cubiques, aux angles chargés de boules. Sur une face est sculptée en faible relief l'effigie du Christ crucifié, vêtu d'une tunique. Sur la face opposée est sculpté, au centre, un nimbe circulaire inscrivant un quadrilobe.

Eglise médiévale qui servit d'église paroissiale. Vendue à la Révolution, elle subit de nombreuses dégradations.

La municipalité de Lezoux décide en 1922 d'élever un monument aux morts qui sera installé à côté de l'hôtel de ville. Les travaux de sculpture sont commandés au sculpteur statuaire Raoul Mabru, de Royat. Celui-ci expose une maquette de son projet puis, en juin 1924, signe avec la municipalité un traité de gré à gré pour un montant de 26 500 fr. Les travaux de gros œuvre et de transport de la sculpture doivent être exécutés par les services municipaux. L'entourage du monument, prévu dès l'origine, n'est réalisé qu'en 1931-1932 par Pierre Berthier, serrurier à Lezoux : il comprenait une grille en fer forgé côté route nationale et un grillage sur les côtés, mais a été supprimé lors de travaux d'aménagement de l'esplanade.

"Le monument consiste en une maçonnerie verticale isolée, en grès d'Escorolles (Cantal), traitée comme un mur en pierre de taille de grand appareil, mais au parement seulement épannelé. Elle encadre un ensemble sculpté en pierre de Lavoux (Vienne) comprenant un haut-relief central vertical et deux bas-reliefs latéraux horizontaux, chacun monolithe. Le panneau central est occupé par une figure féminine allégorique de la France, de la Victoire et de la Paix. Ce personnage ailé, aux traits sévères et coiffé d'un bonnet phrygien porte de la main gauche un rameau d'olivier et du bras droit brandit au-dessus de sa tête un glaive. Sous ses pieds, elle écrase un aigle. Les deux bas-reliefs latéraux représentent, de chaque côté quatre personnages de profil, tournés vers la figure féminine. Sur le panneau de gauche, deux poilus, l'un au combat, portant un obus sur l'épaule, l'autre aux tranchées, appuyé sur une grande pelle. Devant eux, une infirmière et un soldat blessé, les yeux bandés tendent les mains vers la Victoire/Paix dans un geste d'imploration. Sur le panneau droit, deux autres poilus s'appuyant l'un sur un rouleau, l'autre sur son fusil. Devant eux, un soldat de l'armée coloniale ou de l'armée d'Afrique. A gauche, un autre poilu tient dans sa main gauche une carte dépliée. Sur le mur, les pierres de taille entourant l'ensemble sculpté présentent un parement lisse gravé de noms de fronts militaires. Après la Seconde guerre, une petite stèle rectangulaire également en pierre claire a été ajoutée devant le monument, en hommage aux combattants de cette guerre. Elle est sculptée d'un bas-relief en méplat, également dû à Mabru. Il représente trois personnages : un maquisard accroupi, tenant un fusil, un soldat, de face également appuyé sur son fusil et un déporté, à genoux, le buste et la tête penchés vers le sol, les mains enchaînées derrière le dos."

Porte de ville constituée par une ancienne poterne médiévale remaniée au 16e siècle, et un beffroi de la même époque coiffé au 18e siècle d'un campanile. L'ouvrage faisait peut-être partie de l'enceinte du château. Cet édifice est intéressant par son caractère très typique de l'architecture auvergnate.

Site de fabrication de céramiques connu depuis l'époque gauloise et développé par les Romains dans les premiers siècles de notre ère (exportation des poteries dans tout l'empire romain). La poterie des Bourgauds fut construite vers 1866 par les frères Antoine et François Bompard. En 1920, l'affaire prit le nom Manufacture de Grès et Poteries, ancienne maison Bompard. Elle a cessé son activité peu après la Deuxième Guerre mondiale. Le groupe industriel est sur cour fermée ; son atelier de fabrication principal en brique et enduit abrite les deux fours cylindriques verticaux à alandiers, l'un pour la terre cuite, l'autre pour le grès.