Lourmarin (84160)

Le château, constitué de deux ensembles de bâtiments (le château vieux et le château neuf) a été construit à partir d'une petite résidence de Foulques d'Agoult, seigneur de Lourmarin. Le château vieux, à partir du bâtiment ancien, de 1495 à 1525 ; le château neuf, par Blanche de Levis pour son fils François d'Agoult, page de François Ier, de 1526 à 1567 ; le jardin fut aménagé en 1562. Au début du 17e siècle, il passe aux mains de François de Lesdiguières qui fait réaliser en 1637 une description des lieux pièce par pièce. Aux 19e et 20e siècles, le château est abandonné par ses propriétaires successifs, jusqu'à son rachat en 1921 par l'industriel lyonnais Robert Laurent-Vibert ; celui-ci le fait restaurer par l'architecte Henri Pacon et le peintre Charles Martel. A sa mort en 1925, Laurent-Vibert lègue le château à l'académie d'Aix, qui en assure l'entretien et y reçoit chaque année des groupes de jeunes artistes.

Bâtiment rectangulaire dont les structures voûtées, les plafonds à la française et les croisées de pierre permettent d'attribuer la campagne de travaux principale au 17e siècle. Au 19e siècle, ajout d'un décor peint et de gypseries néo-baroques dans la chambre d'apparat, réalisées entre 1866 et 1880. Dans le parc, installations hydrauliques avec des circuits complexes alimentant des bassins-réservoirs, des cascades et des fontaines. La partie boisée est organisée en bosquets parés de banquettes de verdure. L'édifice est lié à une exploitation agricole.

La fontaine publique, adosssée au mur d'une maison de la place publique, date de la fin du 17e siècle. Elle est de composition très simple ; le cartouche ne porte plus d'amoiries ; la marche, qui dégageait la vasque, a disparu du fait de l'exhaussement de la voie.

L'hôtel de Girard est un long bâtiment rectangulaire doté d'ailes en retour sur la cour antérieure (seule l'aile orientale est conservée). Il comprend deux étages au-dessus d'un rez-de-chaussée. La porte d'entrée, une partie de la façade antérieure, l'escalier et les pièces voûtées du rez-de-chaussée datent du milieu du 17e siècle. Dans le troisième quart du 18e siècle, la famille de Girard, qui vient d'acquérir la demeure, procède à un important remaniement, agrandissant le bâtiment et reprenant presque tous les décors. La famille compta un inventeur, Philippe de Girard, concepteur de la machine à filer le lin. En 1901, la demeure est léguée à la commune, qui la convertit en musée et en école. Les travaux d'aménagement respectèrent globalement les distributions et les décors de l'hôtel, mais transformèrent les jardins en cour de récréation.