Implantée à environ 500 m au sud du petit hameau de Marnhagues, elle n'est accessible que par un étroit chemin bordé de murets de pierre. Implantée en rebord de talus, l'église est à peu près orientée est/ouest. Elle présente une nef et un chœur plus étroit. Il s'agit d'un édifice modeste dont la nef rectangulaire, mesurant 7m70 sur 4m50, est couverte d'un toit à longs pans en tuiles. Le chevet se compose d'une travée droite et d'une abside en hémicycle, légèrement plus étroite, vraisemblablement construite au XIIe siècle. Couvert en lauzes, le chevet présente un appareil réglé en grès, mis en œuvre avec soin. Il est contrebuté de quatre contreforts qui diminuent en hauteur. La corniche, une simple rangée de dalles de pierre chanfreinées, est soulignée d'une rangée de claustra. Trois baies éclairent le chevet. Leur mise en œuvre est soignée, leurs piédroits sont formés de deux pierres de taille chanfreinées portant un linteau taillé d'un arc en plein cintre chanfreiné. La baie axiale a dû être protégée, à un moment, par une grille ; les trous de fixation ont endommagé les pierres d'encadrement. Puis lors de l'installation d'un retable, cette baie a été murée ; elle n'a été rouverte qu'en 2020. Si on retrouve la maçonnerie soigneusement appareillée du chevet pour le 1er niveau du clocher, les autres niveaux du clocher et les murs de la nef présentent des maçonneries moins régulières. L'élévation nord est enduite ; une litre funéraire est peinte au tiers de sa hauteur. Le mur-pignon ouest est aveugle mais conserve les traces d'une baie couverte d'un arc en plein cintre murée et à la base du mur une niche ( ?) rectangulaire avec feuillure. Le clocher quadrangulaire de 3 niveaux est couvert par un toit en pavillon, restauré en 2022. Un jour rectangulaire identique à ceux de la nef éclaire le 2e niveau alors que le 3e niveau, qui correspond à la salle de cloche, est percé de baies en plein-cintre. On accède à l'église au sud par un petit portail en plein-cintre qui se compose de trois voussures : le 1er et le 3e rouleaux sont plats alors que le deuxième adopte la forme d'un tore. L'archivolte mouluré est sculptée d'une série de boutons. Le 3e rouleau retombe sur des pilastres, le 2e sur des colonnettes avec des chapiteaux qui sont très abimés - à gauche, on distingue un motif de palmettes alors qu'à droite ce sont des entrelacs. Le piédroit du 1er rouleau est orné d'une gorge profonde dont le centre est également sculpté de boutons. Ce motif constitue l'élément le plus remarquable du portail. On peut se demander si le portail est à son emplacement d'origine en raison de la différence d'appareil entre le mur et l'encadrement du portail. La nef rectangulaire est charpentée ; un plafond plat en plâtre sur lattis, sans doute mis en place au XIXe siècle, dissimule la charpente. Elle n'est éclairée que par deux étroites baies hautes rectangulaires percées, une au sud au-dessus du portail et une au nord. L'arc triomphal en plein cintre retombe sur des piédroits maçonnés couronnés d'imposte. Il permet la transition entre la charpente de la nef et le voutement en berceau du chœur. Ce dernier est lui-aussi de dimensions modestes (2m70 x 3m30). Son sol est surélevé d'une marche par rapport au niveau de la nef ; la clôture de chœur se compose de deux balustres et quatre demi balustres en pierre. La travée droite, voûtée en berceau sur corniche, est séparée de l'abside semi-circulaire couverte en cul-de-four par un second arc sur piédroits et impostes. Le premier niveau du clocher, formant chapelle, ouvre sur la nef par un arc en plein cintre et est vouté en berceau sur corniche. Au-dessus de l'arc en plein-cintre, une porte rectangulaire, accessible par une échelle, permet d'entrer au second niveau du clocher. L'édifice a fait l'objet d'aménagements au cours des siècles, mais présente un ensemble préservé d'une belle simplicité.