Mende (48000)

La demeure aurait abrité le reliquaire de la Sainte Epine qui avait été envoyée à l'Eglise de Mende par le pape Urbain V. De la restauration subie en 1665 subsistent la porte d'entrée et un escalier Renaissance. La porte est d'ordre dorique avec frise. Entre le fronton à volute se trouvent les armoiries des Buisson de Ressouches. L'escalier rampe sur rampe est en pierre, ainsi que la balustrade et la rampe. Le mur d'échiffre de l'escalier est remplacé par des arcs appareillés reposant sur des pilastres au bout de chaque demi volée.

Construit à l'initiative du pape Urbain V, l'édifice actuel s'élève à l'emplacement d'une église romane ayant elle-même remplacé une église plus ancienne mentionnée en 951. Les travaux débutent en 1369. Le gros oeuvre est achevé en 1466. En 1487, la nef est agrandie de deux travées. En 1508, un nouveau clocher est élevé. En 1512, le second clocher est achevé. En 1581, le chef protestant Merle endommage l'édifice (destruction des grosses piles de l'édifice, entraînant l'effondrement du vaisseau central, des collatéraux et de la majorité des chapelles méridionales). La nouvelle cathédrale est consacrée en 1620.

La chapelle et la tour des remparts qui la jouxte constituent les vestiges des anciennes fortifications de Mende, détruites à la fin du 18ème siècle. La chapelle fut construite en 1657 par les Pénitents Blancs qui s'approprièrent l'ancienne tour pour servir de logement au sacristain. Un mur-clocher fut bâti sur la tour en 1724. La chapelle n'est pas orientée, son plan est rectangulaire avec, à l'est, une grande chapelle dite choeur des pénitents. A l'intérieur, le maître-autel est encore en place, scandé par quatre colonnes torsadées. Cette chapelle, modeste construction, constitue un témoin important de l'histoire religieuse de la ville.

Le bâtiment, fut construit sur l'emplacement de l'ancien château de Mende dont il restait une tour à l'angle sud-est, et celui des remparts médiévaux, fut élevé en 1668 et affecté à l'enseignement religieux, d'abord collège des doctrinaires puis laïc. La tour (15e siècle) à l'angle sud-est abritait un escalier à vis. A l'est, un corps de bâtiment présentait une élévation à deux étages côté sud et un comble à trois étages côté nord. La porte d'entrée, au sud, était surmontée d'un fronton interrompu, orné d'armoiries. La façade nord fut surélevée au 19e siècle. L'intérieur conservait, au rez-de-chaussée et au premier, des salles voûtées. Les voûtes du rez-de-chaussée reposaient sur des colonnes à chapiteaux ioniques ; celles du premier sur des pilastres. L'ancien collège a été démoli dans les années 1970.

Le couvent a été fondé en 1635. Un incendie le détruisit en 1905. La porte de l'ancien couvent est une porte dorique dont l'architrave offre cette particularité d'être remplacée par une balustrade. Cette balustrade est surmontée par un fronton triangulaire interrompu, dans l'axe duquel se trouve un balustre isolé.

Croix en calcaire dont le fût est octogonal et porte, au bas, quatre conges gothiques pour rendre la base carrée. Lors de la restauration menée dans les années 1898-1899, le Christ a été refait. Seules ses jambes sont d'origine. Sur le revers, une Vierge est posée sur un cul de lampe en forme de pomme de pin, des stries formant les écailles. A l'extrémité supérieure du fût, un tore fait corps avec le croisillon dont la section est ronde. Les extrémités des bras se terminent en demie sphère. Des gouttes les encerclent en couronne.

Croix en calcaire, constituée d'un socle hexagonal mouluré dont la face supérieure présente une section arrondie. Sur ce socle s'élève une colonne à base dorique qui supporte la croix proprement dite. Les bras de la croix sont soutenus et reliés au corps par une volute. Les extrémités des bras et le croisillon haut sont terminés par un fleuron entouré d'un encadrement carré mouluré. L'ensemble est Renaissance.

Croix en calcaire, n'ayant qu'une face sculptée. Les extrémités des bras et du sommet de la croix sont terminées en pointe de diamant. La face sculptée présente, à l'intersection des bras, un quadrilobe qui sert de cadre au monogramme du Christ gravé en creux et en gothiques minuscules.

La tour faisait partie des anciennes fortifications de Mende. Edifiée en 1161 par l'évêque Aldebert, elle est connue jusqu'en 1655 sous le nom de grande tour d'Auriac. En 1593, elle est restaurée par le gouverneur de Mende, Montmorency Fosseuse. Au 17e siècle, une chapelle est édifiée pour la confrérie des Pénitents Blancs et la tour servit de clocher, d'où son nouveau nom. L'ouvrage se présente sous forme de tour circulaire à méplat dans la partie nord-ouest, avec arcature aveugle et clocheton au sommet.

L'enceinte fut élevée vers 1160 par l'évêque Aldebert du Tournel contre les attaques des seigneurs locaux de Canillac, Cabrières et Dolan. Ces remparts étaient flanqués de treize tours et percés de cinq portes, le tout entouré de fossés. La guerre de Cent fut l'occasion de nouveaux travaux : agrandissement des fossés en 1351, réparation des murailles. Au 16e ou 17e siècle, l'enceinte fut adaptée aux progrès de l'artillerie (bastion, canonnières). La fin du 18e siècle voit la disparition de la quasi totalité de l'enceinte. En 1769, le roi accorda l'autorisation de démolir les remparts, les matériaux étant réutilisés pour combler les fossés. Il n'existe actuellement que peu de vestiges : une courtine longue de seize mètres dans sa partie visible, prolongée vers l'est par un petit bastion polygonal. Les deux faces principales du bastion présentent chacune une canonnière.

Fontaine construite vers 1825, présentant un bassin de forme carrée avec, au centre de chaque face, un renflement demi-circulaire. C'est au centre de ces parties circulaires que viennent aboutir les canalisations du déversoir. Ce bassin est surélevé d'une marche. Un pavage circonscrit la forme de la fontaine et de la marche avec, à l'intersection des parties circulaires et droites, des boules en pierre casse-roues.

La construction remonterait au 14e siècle. Elle est mentionnée en 1341 et servait de déversoir aux sources de la Vabre. Un bassin en pierre de pays, de forme circulaire, possède en son centre, sur un socle en pierre, un motif en bronze d'où partent cinq tuyaux supportés par des esses en fer forgé.

Ancien hôtel du 18e siècle, ayant appartenu à la famille Morée de Charaix, et devenu hôtel de ville en 1851. Il présente une architecture classique ayant conservé un caractère régional. La façade nord se compose de trois travées et un fronton. La porte d'entrée est encadrée de pilastres et couronnée d'un entablement. Les fenêtres du rez-de-chaussée et du premier étage sont arrondies à la partie supérieure, et rectangulaires pour celles du second étage. La clef des baies est ornée. L'intérieur conserve un escalier en pierre rampe sur rampe ou à limon superposé, constitué de deux volées droites par étage entre paliers. Le limon est contrebuté, au droit de chaque palier, par un grand arc à clé pendante formant deux arcs plus petits sans support. Une cheminée du 18e siècle est surmontée de glaces à trumeaux à la partie inférieure et de motifs peints au-dessus.

Cet édifice, rebâti au 17ème siècle, a conservé des éléments structuraux de la construction précédente. L'hôtel, implanté sur rue et ouvrant sur une cour arrière, se distingue par la qualité de son bâti et des ses décors intérieurs. Il convient, à ce titre, de noter le plafond peint, situé au second étage, figurant l'aspect de la marqueterie avec de grands motifs géométriques. Les poutres sont peintes d'un décor de rinceaux et le panneautage imite la ronce ou la loupe de noyer. Ce type de décor est rare et date de la reconstruction de l'hôtel au 17ème siècle. Cet édifice est un témoin précieux du cadre de vie de la bourgeoisie mendoise sous l'Ancien Régime.

Ancien hôtel particulier XVIIIe siècle de la famille Malgloire de Salles, puis hôtel Barbot. Dénommé Chanterone par les familles qui le possèdent actuellement.

Bâtie contre le rempart, la propriété possède un large pan de celui-ce et la terrasse qui domine le côté jardin est l'ancien chemin de ronde dudit rempart.

Vestige des Lucerna gallo-romaines. La niche en menuiserie est appliquée sur le mur et constituée de deux montants et d'une ouverture en forme de voûte. Une lampe à huile mobile est suspendue sur l'un des côtés. Le système de fonctionnement de montée et descente est protégé par un coffret. La niche contient une statue de Notre-Dame de Bon Secours.

Vestige des Lucerna gallo-romaines. La niche en menuiserie est appliquée sur le mur et constituée de deux montants et d'une ouverture en forme de voûte. Une lampe à huile mobile est suspendue sur l'un des côtés. Le système de fonctionnement de montée et descente est protégé par un coffret.

L'appellation de la "calquière" vient de ce que les tanneurs et les blanchiers y utilisaient autrefois la chaux pour préparer les cuirs et les étoffes de laine. La première mention du lavoir date de 1701. Le lavoir butte contre l'emplacement de l'ancien rempart en-dessous duquel s'écoulaient les eaux. Un escalier à l'air libre conduit à la première salle voûtée dont le bassin est alimenté par sept tuyaux. De ce premier bassin, une conduite débouche dans le lavoir principal. Cette salle est formée de deux travées voûtées d'arêtes, la plus proche de l'entrée étant plus basse que la seconde. Un bassin étroit occupe la partie médiane de la salle. Au bout de ce bassin, un canal de fuite passe sous l'ancien rempart. Parallèlement au bassin, le long des deux murs principaux, courent deux bancs de pierre.

Cheminée peinte au premier niveau.

Le premier étage de l'aile sud de cette demeure abrite une salle voûtée peinte. Il s'agit de peintures à l'huile sur enduit au mortier de chaux : on peut voir des bandeaux décoratifs séparant la voûte des murs, des paysages dans les ébrasements de fenêtres, des guirlandes de fruits, un médaillon de feuilles de laurier imitant le bois doré sur la cheminée ainsi qu'une grande scène allégorique sur la voûte. L'ensemble de ces décors peints semble dater de la fin du 17e siècle.

Un acte de 1229 mentionne le pont qui servait depuis longtemps à la traversée des voyageurs. L'ouvrage semble avoir été reconstruit en 1421. Pont à deux arches, en dos d'âne.

Le palais épiscopal, devenu en 1804 hôtel de préfecture, reconstruit en partie en 1859, a été incendié en 1887 puis rebâtit sur les plans de Germer Durand, architecte départemental. Le palais épiscopal, bâti par Aldebert III au 12e siècle, se dressait au pied des clochers. Un étage voûté le reliait à la cathédrale. Cet édifice présentait, au-dessus du deuxième étage, dix travées d'arcs ornementaux et un cordon de dents d'engrenage sous la corniche, architecture d'influence lombarde. La préfecture actuelle se compose d'un pavillon principal et d'un second à l'est. La porte est en chêne et noyer. Elle se compose de deux vantaux mobiles et, dans l'un de ceux-ci, un portillon pour le passage ordinaire. Motifs sculptés représentant deux têtes de lion, feuillages...

Edifice médiéval authentique qui a conservé une distribution par trois étages de galeries sur cour. Présence d'une communauté juive attestée à Mende entre 1229 et 1306 (expulsion des juifs du royaume de France par Philippe le Bel). Après 1310, la synagogue est affectée à une communauté de prêtres qui y demeurera jusqu'à la Révolution. Vendu comme bien national à la Révolution, l'édifice a été morcelé. Restauration dans les années 1970.

Façade à ordonnance classique, divisée en trois parties par un avant-corps central en légère saillie, lui-même coupé de trois travées que séparent deux colonnes médianes. L'élévation est à deux niveaux, soulignée par une corniche moulurée et, au centre, une balustrade. L'avant-corps présente, en son centre, un entablement surmonté d'un fronton triangulaire nu. Au premier étage, la travée axiale est marquée par le cintre de baie médiane, encadré d'un médaillon nu.