Poligny (39800)

L’abattoir de la ville étant devenu trop exigu, le conseil municipal décide en 1861 la construction d’un nouvel établissement. Le projet est confié à Narcisse Perrard, architecte d’arrondissement. Répondant aux normes hygiénistes en vigueur, l’abattoir est établi à l’entrée nord de la ville, et comprend également un logement pour le gardien et une étable d’attente pour les bêtes. La distribution ne prévoyait pas de séparation entre la circulation des bêtes et celle de la viande, comme ce fut systématiquement le cas à partir de 1900. Achevé en 1864, l’édifice n’a pas subi de modifications notoires jusqu’à l’arrêt de son activité en 1978.

Colette de Corbie, qui entra dans l'ordre des Clarisses en 1406 et le réforma, résida dans le monastère. Après un incendie en 1638, plusieurs campagnes de travaux au cours du 17e siècle donnèrent aux bâtiments leurs formes actuelles. Au 18e siècle, le monastère s'étend au nord. En 1783, il reçoit les reliques de Sainte-Colette. Après en avoir été expulsées en 1792, les Clarisses réinvestissent le monastère en 1820 et reconstruisent en 1838 l'église démolie. La cour d'entrée dans la clôture conserve le puits de la sainte. Les bâtiments conventuels présentent des élévations simples. Le réfectoire voûté d'arêtes sur piliers est établi sur une cave de même. La salle capitulaire, voûtée d'arêtes, se trouve au sud-ouest de l'église. Un soubassement voûté la met au niveau de la première terrasse où est établi le cloître. Le jardin se développe sur trois terrasses.

Eglise et monastère reconstruits après un incendie en 1673. Couvent supprimé à la Révolution.

Ancien bailliage : 1er quart 18e siècle ; Hôtel de Ville et anciennes prisons : 3e quart 18e siècle

Sous la Révolution, la société populaire donnait des représentations théâtrales dans la maison des oratoriens. Par arrêté du 20 frimaire an II, le représentant du peuple accorde l'ancienne chapelle de la Croix (fin 16e-17e siècle) pour les représentations de la société dramatique et la célébration des fêtes publiques. La vente des matériaux de l'ancienne salle de comédie fut employée à peindre la décoration de la nouvelle salle. Les nouveaux décors sont réalisés en 1864. La salle à l'italienne présente une disposition de pilastres monumentaux ioniques en bois périphériques devant lesquels sont établis les deux niveaux de galeries. Un plafond contemporain dissimule une coupole surbaissée. La scène est encadrée par deux niveaux de loges d'avant-scène entre pilastres monumentaux ioniques. Elle n'a conservé de sa machinerie que quelques éléments des cintres.