Riom (63200)

L'église a sans doute été construite à la place d'un ancien baptistère d'époque gallo-romaine. Mentionnée en 1192, l'église était alors paroissiale et était affectée à l'administration du baptême. Y étaient également célébrés les mariages ainsi que les enterrements d'enfants décédés dans l'année de leur naissance. A la Révolution, l'église fut désaffectée puis vendue comme bien national. L'édifice de style gothique se compose d'une nef à deux travées, la partie formant le choeur ayant été démolie à la Révolution. Une fenêtre de la fin de l'époque gothique est creusée dans le mur méridional de la seconde travée du vaisseau. Elle est formée d'une haute et large ouverture en plein cintre, sans meneaux, dont l'ébrasement est orné de la mouluration caractéristisque du style flamboyant. Sous un voûtin pratiqué dans les murs de l'église, du côté sud, se voit encore la trace des anciens fonts baptismaux.

Construit en 1833 par Attiret de Manneville, l'abattoir public de Riom fut transformé en caserne en 1858. Les corps de bâtiments allongés disposés autour d'une cour rectangulaire furent aménagés en écuries au niveau du rez-de-chaussée et une porte monumentale aux armes du régiment de hussards fut élevée à l'entrée. Déclarée insalubre, la caserne fut désaffectée en 1910.

Ancien oratoire donné à l'abbaye de Saint-Amable en 1146, par Aymeric, évêque de Clermont. Cette chapelle d'origine romane se compose d'une nef rectangulaire et d'une abside circulaire. La nef, remaniée au 17e siècle, est voûtée en berceau et l'abside en cul-de-four. A l'intérieur, l'autel cubique en maçonnerie a conservé sa tablette à chanfrein et date de l'origine (11e siècle). Le devant et les côtés portent une décoration formée de bandes verticales grises, blanches, jaunes et rouges, de monogrammes du Christ, d'Ave Maria et de monogrammes confondus de la Vierge et du Christ. Au-dessus de l'une des portes de la nef se trouve un écusson représentant les armes du chapitre de Saint-Amable de Riom.

Château du début du 17e siècle qui a été remanié dans le dernier tiers du 18e siècle. Il semble qu'à cette époque le bâtiment ait été doublé d'une épaisseur d'appartements s'exprimant en façade par une ordonnance d'architecture Louis XVI. L'ensemble des façades a conservé presque toutes ses menuiseries anciennes. A l'intérieur, appartements décorés dans les styles des 17e et 18e siècles. La salle-à-manger est couverte de voûte décorée de peintures et possède une curieuse cheminée à personnage figurant Philémon et Baucis. L'aile des communs, qui fait suite au sud et dont le pendant nord n'a sans doute jamais existé, est également d'époque Louis XVI.

Sous la Restauration, la ville entreprit de nombreux travaux hydrauliques, dont l'édification d'un château d'eau à l'intérieur de la commune. Ce château d'eau, construit de 1830 à 1837, devait remplacer l'ancien, connu sous le nom de Fontaine des Lignes. Ce fut l'architecte Degeorges qui l'édifia, à l'emplacement d'une croix renversée en 1830. Cette construction est inachevée. Degeorges avait prévu d'orner chacune des faces d'une statue. Ces statues auraient représenté les huit grands hommes du département (Michel de l'Hospital, Chabrol, Desaix, Delille, Arnauld, Domas, Pascal, Thomas). £De plan octogonal, cet ouvrage s'élève au centre d'un bassin circulaire dans lequel coulent les eaux sortant de quatre masques d'hommes barbus, placés à la base du réservoir. Ce dernier est divisé en trois registres : base renflée ornée des quatre masques, et tables évidées intermédiaires qui devaient être ornées des statues d'hommes célèbres. Ces tables sont couronnées d'une frise saillante de grecques. Un bassin supérieur, polygonal également, est surmonté de deux vasques circulaires superposées d'où jaillit l'eau.

Ancien collège élevé à Riom par les Oratoriens au 17e siècle formant deux corps de bâtiments dont l'un de plan quadrangulaire. Entre les deux corps se trouvait la porte d'entrée principale. Cette ancienne porte, avec son arceau de pierre de taille surmonté d'un fronton, constitue un bon exemple de l'architecture de cette période. Son arc au cintre légèrement surbaissé est encadré de deux pilastres doriques. Le fronton de la porte, en forme de triangle tronqué, est orné d'un cartouche entouré de têtes, de feuillages et de fleurs. Au bas du cartouche est gravée l'année 1662.

Fresques du 15e siècle figurant des scènes de l'enfance du Christ.

Eglise bâtie au 15e siècle, paraissant n'avoir été composée à l'origine que d'une nef avec une abside à trois pans, et précédée à l'ouest de deux tours entre lesquelles un portail s'ouvrait. De chaque côté de la nef, derrière les tours, sont deux chapelles remontant au 16e siècle. Actuellement, un bas-côté enveloppe le choeur et la nef. Trois chapelles absidiales et quatre travées formant deux chapelles ont été ajoutées. Sur le bas-côté gauche, la travée près du choeur présente une verrière figurant l'Annonciation, datant du 14e siècle. Vitrail daté de 1538 dans la chapelle de la première travée du bas-côté de droite. Sur le trumeau de la façade ouest se trouve la Vierge à l'Enfant.

En 1777, les officiers municipaux décidèrent de faire élever un ouvrage à l'emplacement de la porte de Layat des anciens remparts. En 1779, les remparts sont démolis. L'architecte Attiret de Mannevil est chargé d'établir les plans et de surveiller les travaux. Les pierres issues de la destruction des remparts sont réutilisées dans la nouvelle construction dont les travaux durent quatre ans. Trois murs de soutènement, un central et deux latéraux, constituent l'ouvrage. L'escalier comprend deux volées doubles : une première volée double à montées parallèles ; une deuxième volée double à montées divergentes, séparée de la première par deux repos accostant la fontaine située au centre de la composition.

Le monastère des Cordeliers fut fondé à Riom au 13e siècle, et était l'un des principaux établissements religieux de la cité. De l'ancien couvent restent le cloître et la chapelle reconstruite en 1490, intégrés au 19e siècle dans la construction du bâtiment pénitenciaire.

Elevée en 1614, cette fontaine se trouvait à l'origine à l'intersection des rues de l'Horloge et de la Charité. Transportée plus tard à son emplacement actuel, elle y fut reconstituée et vraisemblablement réduite. L'ouvrage comporte un bassin circulaire et un corps central. Les côtés du bassin présentent un profil galbé entre deux larges tores. Au milieu de ce bassin circulaire s'élève le corps central, de plan triangulaire, dont chaque face présente, à partir du niveau de l'eau du bassin, un panneau au cadre rectangulaire mouluré coupé en arc de cercle à chaque angle. Dans l'intervalle de ces faces, une statue de lion est engagée dans chacun des angles. Les trois lions sont accroupis, leurs pattes antérieures posées sur les pattes postérieures pliées, le corps dressé, la tête auréolée d'une crinière tendue en avant, l'eau s'écoulant de leur gueule. Au-dessus, règne un entablement souligné d'un bandeau et d'un filet, et surmonté d'une corniche en saillie. Sur le piedestal ainsi formé est posé un socle qui supporte une urne monumentale posée en couronnement.

Fontaine de style classique de l'époque de Louis XIV, appliquée au mur de façade d'une maison. L'ouvrage est constitué par une façade ornée de deux pilastres doriques qui supportent un fronton triangulaire. Au centre, une niche est surmontée d'une coquille. Au milieu de la niche, une tête d'ange lance le jet d'eau dans une vasque supportée par une colonnette s'appuyant au sol. Dans le fronton de l'édicule se lit l'année 1719. Sur l'entablement qui se présente sous le fronton, sont gravés deux vers latins : "La nourriture à ceux qui ont faim, la santé à ceux qui sont malades, l'eau à ceux qui ont soif, tels sont les vrais biens qu'offre la maison du Christ".

Cette fontaine fut adossée à l'emplacement des anciennes fortifications de la ville. De 1773 à 1776, les remparts furent démolis et les tours fortifiées qui marquèrent chaque porte furent alors remplacées par des piliers ornés de pilastres amortis en boule. La fontaine fut adossée à la nouvelle porte de Mozac. Le nom de "crapaud" vient du masque par lequel jaillit l'eau, mais il pourrait également s'agir de rappeler l'existence, à la fin du 18e siècle, d'un élevage de grenouilles rue Gomot.£La fontaine, édifiée par Claude François Attiret, se compose d'une grande arcade délimitant une niche concave. L'ensemble baigne dans un bassin rectangulaire alimenté par l'eau jaillissante de deux masques grimaçants plaqués sur chaque piédroit de l'arcade. Cette dernière présente une face unie, ornée seulement de deux moulures saillantes à hauteur d'imposte et de corniche, et formant une sorte de faux-attique. La niche est voûtée en coquille. Son trompillon est sculpté en tête de crapaud. Cet édicule, inspiré d'autres réalisations néo-classiques de Franche-Comté, est unique en Auvergne.

Fontaine élevée en 1764 sous l'intendance de monsieur de Balainvilliers. L'ouvrage se présente comme un massif carré orné sur chaque face de pilastres ioniques. Chacune des faces encadre une longue inscription latine ou française. Le couronnement de la fontaine est caractéristique de l'époque.

Fontaine du 17e siècle adossée au mur d'une maison, composée de deux cariatides figurant l'un un torse d'homme nu, l'autre un torse de femme nue. Ces personnages, qui ont les bras croisés sur la poitrine, sortent chacun d'une gaine ornée d'une guirlande de fruits. Ils sont montés sur un piedestal et supportent une partie d'entablement avec amorce de fronton. Entre les cariatides se trouve, à la partie basse, la margelle de la fontaine. Au-dessus se trouvent, par ordre d'élévation, un mascaron de la bouche duquel jaillit l'eau ; deux branches en croix liées par un ruban ; un cadre rectangulaire entourant une inscription gravée sur une plaque de marbre noir ; un cartouche aux armes de Riom.

Hôtel de la seconde moitié du 18e siècle, représentant un bon exemple d'architecture locale pour cette époque avec son austérité extérieure, le décor étant uniquement réservé aux appartements. La façade principale présente, dans sa partie centrale, un fronton triangulaire percé d'un oculus. Les fenêtres du premier étage sont ornées d'une grille en fer forgé et d'un appui de forme caractéristique du 18e siècle. Le décor intérieur a été modifié au 19e siècle par l'apport de boiseries de style Restauration ainsi que des staffs néo-gothiques. Certaines pièces ont été vidées de leur décor mural (lambris, gypseries ou tapisseries). Le grand salon est orné d'un rare parquet de marquetterie, et d'un plafond à motifs de gypseries.

Hôtel du 18e siècle qui comporte des décors intérieurs d'une grande qualité et d'une conception originale. Cabinet d'astronomie à lambris et plafond peint. Escalier menant au belvédère peint en trompe-l'oeil ; salon à décor de gypseries représentant les Quatre Saisons de Bouchardon.

En 1725, monsieur du Jouhannel de Jenzat, procureur au bureau des finances de Riom, achète une maison gothique qu'il fait démolir en conservant les substructures (voûte, sous-sol). Il fait reconstruit un hôtel Louis XV, meublé au goût du jour. A la Révolution, l'hôtel est en partie loué par chambres jusque vers 1850. L'hôtel a conservé son mobilier du 18e siècle.

Hôtel du 17e siècle construit par la famille Chazeron. L'édifice se compose de deux parties entourant une petite cour. Le corps de bâtiment le plus ancien, datant du 17e siècle, se trouve au fond de la cour et comporte un corps de logis à trois niveaux desservi par une tour d'escalier renfermant un escalier à mur d'échiffre. Un corps de bâtiment du 18e siècle a été rajouté le long de la rue. Un passage pavé de dalles de Volvic passant sous le corps de logis du 18e siècle, conduit à la cour intérieure. Le côté sud de la cour est occupé par un escalier occupant tout le corps de bâtiment à deux niveaux. A l'intérieur, l'escalier comportait autrefois une rampe en fer forgé dont les différents panneaux étaient séparés par un élément inspiré par les pilastres cannelés d'inspiration néo-classique de la fin du 18e siècle. Son allure générale, sa façade sur rue et ses ferronneries font de cet édifice un bon exemple de l'architecture auvergnate des 17e et 18e siècles.

Edifice conservant des vestiges de la demeure qui fut, au Moyen-Age, l'hôtel de la famille de Giat dont l'un des membres fut chancelier de Charles VI. Au n°16 se trouve une porte gothique de style ogival flamboyant portant, sur ses piédroits, la mouluration caractéristique de cette période. La porte est couronnée par un gâble flanqué de deux clochetons dont le sommet a disparu. Au n°18, le premier étage présente deux fenêtres de même style que la porte, dont le sommet est couronné d'un gâble en forme d'arc en accolade avec rampants ornés de fleurons sculptés et flanqués également de deux clochetons.

Immeuble reconstruit au 17e siècle sur les bases d'un édifice du 13e. La façade sur rue a été refaite ; le corps de logis doublé en profondeur ; un escalier d'origine a été remplacé par un escalier en vis ; la salle haute a été divisée dans sa hauteur et les appartements créés reçurent un décor d'époque. L'édifice conserve d'importants vestiges médiévaux, en particulier une fenêtre de la salle haute et une charpente couverte d'un décor de 224 panneaux peints dont 67 ont été conservés. Ce décor, daté de 1238, est peint sur fond bleu ou rouge, et constitué de motifs héraldiques ou autres (êtres hybrides ou fantastiques, motifs végétaux, animaux, formes géométriques).

Hôtel dont la construction fut commencée en 1707 dans le style un peu méridional propre à l'Auvergne à cette période. Les façades à chaînages gris sur fond blanc sont caractéristiques. Cet édifice est formé d'un corps de logis rectangulaire à deux ailes en retour encadrant une cour d'entrée ouvrant par une large porte cochère au linteau appareillé en bossages, de même que les pilastres ornant les piédroits. Sous une imposte fixe à deux panneaux séparés par un montant central sculpté d'un ange d'où retombe une guirlande de roses, ce portail s'ouvre par deux vantaux. L'immeuble possède deux étages, dont l'étage supérieur surbaissé formant attique.

La tradition attribuait cet hôtel à Jean Arnoux de Maison Rouge, aïeul du père Arnoux, confesseur de Louis XIII. L'hôtel se trouvait en la possession de la famille Arnoux en 1647. L'hôtel se présente comme un ensemble complexe d'édifices datant de plusieurs époques. Les parties les plus anciennes paraissent remonter au 15e siècle. Des remaniements importants eurent lieu à la fin du 16e et au 18e siècle. Actuellement, le bâtiment s'étire entre la rue de l'Horloge et un ancien jardin transformé en cour. Un vestibule voûté traverse le corps de logis au rez-de-chaussée et dessert les différentes pièces, l'escalier au sud et la cour intérieure au nord. Le premier étage correspond aux pièces d'apparat. A l'extérieur, aux fenêtres, sauf au troisième étage, les arcs sont timbrés d'un claveau sculpté d'un motif végétal recourbé. La situation de l'escalier dans l'édifice est assez particulière et marque une évolution par rapport au début du 16e siècle, ce dernier ne se trouvant par dans une tour spéciale sur le côté du corps de logis, mais au centre du bâtiment. A l'intérieur, le grand salon donnant sur la rue, a entièrement été décoré au 18e siècle. Cet édifice, par l'originalité de son plan, par l'intérêt présenté par son décor sculpté, est le plus beau que la Renaissance ait produit à Riom.

Edifice remontant à la Première Renaissance, présentant une façade percée de deux fenêtres Renaissance superposées aux premier et second étages. Trois de ces fenêtres conservent leurs croisées. L'appui saillant est supporté par deux consoles à enroulements, au décor végétal. Des pilastres garnissent les montants, posés sur des socles plats et surmontés de chapiteaux supportant l'entablement, dont la frise du linteau. Celle-ci, limitée de chaque côté par une agrafe à enroulement décorée d'une palmette, est sculptée de part et d'autre d'un masque ou d'un bouquet de feuillage, de deux personnages dont l'un présente un buste d'homme, l'autre de femme, à longue queue de feuillage terminée par un enroulement en volute. Au-dessus d'une corniche saillante abritant la frise de ce linteau, un fronton triangulaire, posé entre deux candélabres, inscrit un écu armorié timbrant un cartouche aux cuirs découpés et enroulés, dans un entourage de feuilles, de fleurs et de fruits. Un petit candélabre surmonte la pointe de chaque fronton des fenêtres du premier étage, et sous la pointe de celles du deuxième est sculpté un masque léonin.

La façade de l'édifice appartient aux façades riomoises refaites au 18e siècle. Elle présente deux étages et un attique, chaque étage ayant trois fenêtres de façade à linteaux en arc surbaissé. Des appuis en fer forgé d'époque Louis XV ornent les fenêtres du premier étage. Un couloir ouvrant au premier étage conduit jusqu'à l'escalier de l'immeuble ouvrant sur une petite cour intérieure actuellement supprimée. Une ancienne porte dissimulée menant à cette cour porte l'inscription 1598 sur son linteau. Contre une partie de la façade arrière de cette maison s'appuie une construction allongée contenant une large salle de trois travées voûtée d'ogives. Ogives, formerets et doubleaux sont reçus, à chaque séparation de travée et dans chaque angle, sur un faisceau de colonnettes prismatiques par l'intermédiaire d'une large frise chapiteau au décor sculpté de feuillages. Cette salle devait servir de chapelle à une maison religieuse. Un ancien inventaire signale, au-dessus de cette salle, de vestiges de fresques et d 'un arceau du 14e siècle et, au-dessous, de caves d'une époque plus ancienne.

Demeure du 17e siècle avec cour d'honneur entourée de communs. La construction fut commencée en 1640 par du Fraisse du Cheix, procureur du roi. A l'intérieur, une pièce au rez-de-chaussée et une autre au premier étage sont garnies de boiseries anciennes.

Cet hôtel possède en façade une porte Renaissance de la fin du 16e siècle. Cette porte est constituée par une arcature en plein cintre surmontée d'une frise ornée de triglyphes et de rosaces sculptés, le tout couronné d'un fronton triangulaire. Au-dessus de cette porte se trouve une fenêtre en plein cintre reposant sur deux pilastres ioniques et encadrée à l'extérieur par deux autres pilastres également ioniques. Cette fenêtre est surmontée d'une frise sculptée. La porte donne accès à une cour intérieure où se trouve une grande baie cintrée dont le balcon est richement sculpté dans le même style que la porte et la fenêtre.

Cet hôtel est un bel exemple de specimen de l'architecture du début du 17e siècle. Il possède une façade monumentale à trois étages avec pierres en bossage. Le dernier étage est orné de lucarnes et d'une fenêtre centrale. Lucarnes et fenêtre sont décorées de pilastres ioniques avec chapiteaux composites. La fenêtre est accostée de deux Hercules tenant une massue. Aux premier et second étages, portes-fenêtres ornées de pilastres ioniques à chapiteaux composites. L'hôtel possède en outre une cour intérieure intéressante de la même époque que la façade, où se remarquent une porte et une fenêtre avec ornements ioniques et doriques.

Cet édifice, élevé en 1760, est composé de trois corps de bâtiments disposés en U autour d'une cour d'honneur. Les façades sont traitées en pierre de Volvic et enduits clairs. L'architecture est d'inspiration archaïque, de style Louis XIII, mais dénote également une reprise d'éléments antérieurs qui se retrouvent dans l'escalier monumental présentant un jour central supporté par des colonnes toscanes. Ses paliers sont prolongés par une tribune découverte. Les aménagements intérieurs du 19ème siècle ont été conservés en grande partie.

Construit en 1777 comme loge des Francs-Maçons (loge Les Amis de la Vertu) de Riom et devenu résidence privée après la Révolution, l'ancien hôtel Thuret se présente comme une demeure bourgeoise de la fin du 18e siècle. Il comporte un portail sur rue flanqué de deux pavillons et, entre cour et jardin, l'hôtel lui-même. La façade sur cour comprend un rez-de-chaussée et un étage mansardé, avec un portail dorique surmonté d'un panneau monumental en pierre qui devait, à l'origine, présenter des motifs allégoriques ou des inscriptions. Les pavillons d'extrémité comportent un étage. Côté jardin, l'architecture est celle d'une modeste maison bourgeoise avec rez-de-chaussée et un étage de mezzanine qui se relève dans les pavillons d'extrémité.

L'hôtel s'ouvre par une porte d'entrée en bois sculpté qui constitue un bel exemple de l'art du 18e siècle. Cette porte est formée de deux vantaux dont les panneaux supérieurs sont ornés, sur leur pourtour, d'une mouluration dont les lignes sont entremêlées de fines sculptures formées d'un ensemble de feuillages et de fleurs. L'imposte de la porte est ornée d'une coquille de laquelle partent deux branches de feuillages qui couvrent tout le panneau. Le vantail de gauche est pourvu d'un heurtoir en fer forgé.

Hôtel qui se compose de constructions disposées autour d'une cour rectangulaire avec, dans deux angles opposés, deux escaliers à vis. Au rez-de-chaussée et au premier étage se trouve une galerie desservant les deux corps de bâtiment. Cette galerie remonte au début du 16e siècle, ainsi que les deux escaliers et le passage voûté qui conduit de la cour à la rue. Elle était ouverte, sur la cour, par des arcades retombant sur des colonnes isolées tandis que, sur les murs parallèles à la cour, les arcs retombaient sur des demi piles engagées dans ces murs. Au 17e siècle, les arcs du premier étage ont été fermés par des murs et, au rez-de-chaussée, par des châssis vitrés.

Derrière une façade classique, la maison cache une cour intérieure de la Renaissance ornée, sur un côté, d'un escalier à vis logé dans une tour hexagonale. Un autre côté de la cour est orné de galeries voûtées d'ogives. Sous la galerie du rez-de-chaussée se trouve percée une porte moulurée ornée d'un blason à son sommet. La clef de voûte de l'arcature est ornée d'un monogramme du Christ rayonnant.

Immeuble comprenant une porte gothique de la fin du 15e siècle, formée de jambages moulurés et ornée à son sommet d'un gâble constitué par un arc en accolade au rampant orné de choux frisés et flanqué de deux clochetons. Au-dessus du gâble sont deux écussons martelés.

A l'exception du soubassement et du mur du fond, maison construite en bois, la seule de ce type semblant subsister à Riom. L'édifice se compose de deux étages, le second étant bâti en léger encorbellement sur le premier. Cet encorbellement est soutenu par des arcatures à redents qui l'ornent sur tout son pourtour. Dans les parties basses en pierre se remarquent de curieuses têtes formant cul-de-lampe. £Cette maison passe pour avoir appartenu à Jean Mazuer, jurisconsul de Riom du 15e siècle.

Maison de plaisance construite au début du 18e siècle. Elle s'élevait dans un grand parc aujourd'hui en partie démembré. Le logis rectangulaire est composé d'un rez-de-chaussée éclairé de grandes baies couvertes en plein cintre et d'une toiture à brisis percée de lucarnes dont deux sont fausses et dissimulent la base de souches de cheminée. Côté jardin, un escalier en fer à cheval bordé d'une balustrade conduit au rez-de-chaussée. A l'intérieur, l'essentiel du décor est constitué par des cheminées en marbre et des corniches en stuc aux motifs antiquisants. Cet édifice est l'une des premières folies construites aux abords de Riom.

La maison dite des Consuls constitue un des très beaux exemples d'architecture française de la Renaissance. L'ensemble des constructions qui composait à l'origine cette maison forme aujourd'hui deux immeubles distincts. Présence d'un portail sur rue au cintre surbaissé mouluré ; d'une porte sur rue ornée de deux figurines personnifiant l'Amour ; une cour intérieure sur laquelle ouvrent aux étages de larges galeries aujourd'hui murées dont l'accès s'effectuait par un escalier à vis logé dans une tour d'angle éclairée par des fenêtres Renaissance et percée d'une porte de même style.

Fenêtres et portes gothiques en façade, ainsi qu'une statuette de Saint-Antoine dans une niche creusée à l'angle. La niche se compose d'un cul-de-lampe, de deux pilastres et d'un dais, son architecture offrant les caractéristiques de la première Renaissance. La porte d'entrée rue de la Harpe est surmontée d'une inscription portant l'année 1534. La porte s'ouvre sur un escalier à vis. A l'intérieur, le rez-de-chaussée présente une pièce avec cheminée moulurée à double courbure en plan au-dessus de chaque jambage. Au centre de la frise est un écusson aux armes du propriétaire originel. Au premier étage, la cheminée, plus simple, porte le nom du propriétaire : Antoine Pandu. Plafonds à solives apparentes.

L'arc s'élève à près de 5 mètres de haut. Il repose sur des piédroits maçonnés élégamment rythmés par des bossages vermiculés rompant l'uniformité de la maçonnerie. L'arche est cantonnée par deux pilastres s'ornant de palmes colossales qui semblent ciselées, leur raideur n'empêchant pas une certaine grâce. Les écoinçons de l'arc introduisent une note colorée faisant jouer les rouges de la pierre d'Estandeuil avec le blanc crème de Montpeyroux sur un motif de lambrequins. L'entablement comporte une architrave à deux fasces surmontée d'une frise rythmée de triglyphes et de métopes nues. Latéralement et au même niveau les pilastres sont ornés d'une croix de la légion d'honneur en bas-relief. Un fronton couronne enfin une corniche à larmier et cimaise et portant l'inscription en grandes lettres rouges « Aux soldats de la Grande Guerre ». Le revers du monument affiche une stricte identité de l'avers mais d'une plus grande sobriété dans le décor du fait de l'absence des hautes palmes. Quant à l'inscription, elle exprime la gratitude de la Ville de Riom : « La Ville de Riom reconnaissante ». La polychromie du monument essuya, semble-t-il, les critiques d'une partie de la population (elle fut comparée à la faïence d'un vulgaire fourneau) et Ruprich-Robert s'empressa de demander au maire de bien vouloir substituer de la pierre de Volvic en lieu et place des pierres de Montpeyroux et d'Estandeuil, vœu qui ne fut de toute évidence pas exaucé. Les plans de ce monument sont signés Ruprich-Robert, architecte en chef des monuments historiques. Le projet fait apparaître un arc à l'antique cintré inspiré directement de l'Arc funéraire de Sextius Campanus d'Aix-les-Bains (fin du Ier s. ap. J.-C.), dont la municipalité demande « photographies et mensurations » au Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts en 1920.

La cour d'appel édifiée dans son état actuel à partir de 1831 remplace le palais que Jean de Berry s'était fait édifier par Guy de Dammartin de 1382 à 1389 et dont ne subsiste que la Sainte Chapelle (1395) , ainsi que quelques fragments (porte, balustrade et rampe d'escalier) conservés au château de Jozerand. La cour d'appel, accolée à la Sainte-Chapelle, s'organise autour d'une cour carrée, et l'étage est desservi par un escalier monumental. La cour intérieure semble avoir été inspirée par les cortili des palais italiens de la seconde Renaissance ou de l'époque baroque. L'escalier monumental occupe tout un corps de bâtiment. Les quatre murs noyaux de cet escalier sont appareillés et percés de grandes arcades en plein cintre retombant sur des piliers rectangulaires. Le départ de la rampe de la seconde volée est orné de deux lampadaires monumentaux à quatre feux. £Cet édifice constitue un bon exemple de l'architecture néo-classique en France.

Auparavant installée dans un bâtiment contigüe au palais de justice, la maison d'arrêt de Riom fait l'objet d'un projet de construction nouvelle, à proximité, confiée à l'architecte départemental Aymon Mallay. Après un premier projet de plan cellulaire rayonnant en 1854, le projet définitif adopté en 1858 présente un plan en grille conforme aux nouvelles directives préconisant une organisation en dortoirs et espaces collectifs et la séparation en quartiers selon les types de peines et de détention. Mise en service en 1866, la maison d'arrêt connaît ensuite peu de modifications, hormis la construction au XXe siècle de quelques bâtiments annexes dans certaines cours, et quelques aménagements intérieurs. Pendant la Seconde Guerre, des prisonniers politiques y sont internés : le maréchal De Lattre de Tassigny (1941-1943) et Jean Zay (de 1941 à 1944) qui y rédige de nombreux textes personnels et politiques. Pendant le procès de Riom (1942), les inculpés, dont Blum, Daladier et Gamelin, y sont aussi internés lors des jours d'audience, dans un quartier spécialement aménagé.

À l'intérieur d'une enceinte rectangulaire longée par un chemin de ronde, sont disposés cinq corps de bâtiments parallèles séparés par des cours et reliés par une galerie/couloir centrale. On trouve successivement le bâtiment d'entrée (porche, greffe, écrou), le bâtiment de l'administration, deux pavillons de détention pour les hommes, sur deux niveaux et, à l'extrémité, le pavillon de détention des femmes et la chapelle. Intérieurement, les cellules sont alignées sur le côté nord des bâtiments de détention et distribuées par un couloir longitudinal sud. L'ensemble des constructions est réalisé en pierre de Volvic, moellons ou pierre appareillée pour les encadrements, selon une mise en œuvre très soignée. Les façades font l'objet d'une ordonnance très régulière et symétrique, rythmées de baies cintrées identiques, y compris sur les façades arrières, où elles sont en grande partie aveugles, n'éclairant les couloirs que par leur tympan.

Manufacture fondée en 1869 par E. Rouher. Les bâtiments furent construits entre 1877 et 1883 par l'ingénieur Dargnies. En 1907, ils sont agrandis par l'adjonction de petits bâtiments puis, en 1932-1936, par la construction d'un grand bâtiment d'exploitation côté est. La manufacture reprend le plan-type élaboré vers 1850 pour les manufactures de Châteauroux et Nantes. Plan en H, barré à l'avant et à l'arrière pour former deux cours. Une cheminée en briques s'élève au-dessus d'un pavillon en briques et pierre situé dans la cour arrière. A l'entrée de l'usine, une maison de directeur adopte l'aspect d'une maison bourgeoise à deux étages et combles brisés.