Roquebrune-Cap-Martin (06190)

L'église est mentionnée pour la première fois en 1264. Toutefois, elle n'est pas à cette époque l'église paroissiale de Roquebrune qui est alors Sainte-Marie de Ribaccio. Cette dernière ayant été ruinée au cours du XVIe siècle, Sainte-marguerite devient l'église paroissiale autour de 1570. L'édifice et largement restauré dans les années 1610-1620. L'autre restauration au milieu du XVIIIe siècle finit de lui donner son esthétique baroque. Toutefois dès le début du XIXe siècle, l'église est en mauvais état. Ce n'est qu'en 1880 qu'un vaste chantier de restauration et de réaménagement est entrepris et ce jusqu'en 1883 par le chanoine Grana. Les décors peints actuels sont entièrement réalisés à cette époque par le peintre Gastaldi ou Bistolfi selon les sources.

Maison en bord de mer, la villa E 1027 occupe sur la côte du cap Martin un site remarquable accessible seulement par un sentier. Elle a été construite de 1926 à 1929 par Eileen Gray (1878-1976) , décoratrice et architecte d'origine irlandaise, pour et avec son ami l'architecte Jean Badovici (1893-1956). En dehors de quelques modifications apportées par Le Corbusier (décor de peintures murales en 1938) , la maison n'a pas subi de transformations. Elle comporte un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé ; elle est portée par des pilotis et couverte d'un toit-terrasse accessible ; elle consiste en un bloc central séjour-chambre autour duquel s'articulent terrasses, loggias, atrium, cuisine à cloisons escamotables. L'aménagement intérieur et le mobilier sont réalisés en matériaux modernes (celluloïd, câble acier et tendeurs, fibro-ciment, aluminium et tôle ondulée ripolinée) , suivant les dessins d'Eileen Gray. Ce mobilier a été vendu il y a quelques années, quelques pièces étant acquises par le Musée national d'Art moderne au Centre Georges-Pompidou.

Villa construite par l'architecte Lucien Hesse peu après 1904 (date du lotissement du domaine privé du Cap-Martin) pour Ernesta Stern, femme de lettres qui a publié des contes vénitiens sous le nom de Maria Star. L'aménagement intérieur de la villa, d'inspiration orientalisante, ainsi que les jardins, sont l'oeuvre de Raffaële Maïnella, peintre de paysage et de genre, né à Bénévent (Italie) en 1858, et que la commanditaire a fait venir de Venise. Le jardin se caractérise par un long cheminement qui fait traverser les trois parties d'un jardin géométrique inscrites dans la pinède et comportant une dizaine de fabriques.

Villa de style byzantin construite peu après 1904 (année du lotissement du domaine privé du Cap-Martin) pour Madame Robert Douine, épouse du directeur des Grands Magasins du Louvre à Paris, par l'architecte Edouard Arnaud. Le jardin est une création de Raffaële Maïnella, peintre de paysages et de genre né à Bénévent (Italie) en 1858. Depuis la villa, la perspective centrale en plongée aboutit à une colonnade couverte se détachant sur la mer. Le jardin comporte également une pergola de seize piliers de marbre soutenant des arcs de briques et rappelant une mosquée en ruine.

Cavité d'origine karstique présentant plusieurs départs de diverticules contenant des remplissages continentaux. La grotte est un important gisement pour la connaissance de la faune épi-villafranchienne (900.000 ans) et l'industrie lithique qui lui est associée.

Site aménagé en trois étapes principales : la guinguette L'Etoile de Mer, édifiée par le cabaretier Rebutato en 1948-1949 ; puis le cabanon mitoyen ajouté par Le Corbusier en 1952 ; enfin les unités de camping, juxtaposition de cinq cellules identiques construites en 1954-1957 par Le Corbusier. Le cabanon, de seize mètres carrés, est construit en rondin de bois et matériaux industriels ; malgré ses dimensions et ses matériaux modestes, il présente un plan très élaboré, qui devait servir de modèle pour les autres unités de camping édifiées sur le site, et témoigne des recherches de l'architecte sur la production standardisée.