Saint-Flour (15100)

Consacrée en 1095 par Urbain II. Il ne reste rien en élévation de ce premier édifice. Actuel édifice construit entre 1396 et 1466. Cathédrale construite du 14e au 15e siècle, composée de trois nefs sans transept dont les piles sont prolongées, sans transition, par les arcs soutenant les voûtes.

Façade avec 3 portails, deux tours, une nef à bas-côtés, chœur, ensemble voûté, une sacristie (vestige du château dit de Brezons) mais avec des voûtes du XIVe siècle. Boiseries Louis XVIe siècle, vitraux de l'époque Louis Philippe.

Ancienne chapelle du monastère des Dominicains, ou Jacobins. Cette église fut achevée aux frais de Jean de Berry, duc d'Auvergne. A la Révolution, l'église est vendue. Achetée en 1804 par les francs-maçons, elle devient ensuite église paroissiale jusqu'en 1920. L'église comporte une seule nef dont les trois premières travées s'ouvrent sur chapelles latérales et se termine par un choeur à abside polygonale. La voûte est gothique. Comme la plupart des églises de cet ordre, l'édifice était doté d'un porche sous lequel les Pères venaient faire des prédications ou enseigner en public. La dernière mention de ce porche remonte au 16e siècle. Le clocher fut reconstruit sur les bases de l'ancien, abattu en 1793. Sous l'église se trouve une citerne d'eau qui alimenta les habitants au cours de la guerre de Cent ans.

La construction de l'église est autorisée en 1323 et s'achève au 15e siècle. A la Révolution, l'église, privée des voûtes de la nef et diminuée d'une travée à l'ouest, est désaffectée et transformée en halles puis utilisée par la municipalité comme dépôt de matériel. L'édifice est constitué d'une large nef unique de cinq travées voûtées sur croisées d'ogives, épaulée de contreforts entre lesquels sont logées des chapelles latérales. Le choeur polygonal est entouré de cinq chapelles également polygonales. Un clocher massif, carré, flanqué d'une tourelle octogonale donnant accès aux salles supérieures, s'élève sur une travée de la face latérale sud. Ce clocher avait un caractère défensif. Architecture caractéristique du style local.

Ce bâtiment bordait autrefois l'un des côtés du cloître aujourd'hui détruit. Il est le seul vestige du couvent des Dominicains. Les seuls éléments véritablement anciens sont les baies à meneaux du 15e siècle, en partie murées, de la façade ouest. Tourelle du 15e siècle.

Fontaine circulaire, construite en 1790, dont le déversoir est constitué par un motif décoratif en pierre sculptée, représentant un vase reposant sur un socle. L'eau coule de la bouche d'un masque situé sur le renflement.

Hôtel sur cour dont l'origine remonte au 14e siècle. La façade comporte trois étages dont les deux premiers sont ajourés par des fenêtres à meneaux dont les croisillons ont été supprimés à une époque indéterminée. Au troisième étage, les baies sont légèrement plus petites. La tour contient un escalier à noyau plein, circulaire à l'intérieur, polygonal à l'extérieur. Une belle galerie Renaissance devait relier les deux corps de logis.

Le porche d'entrée donne accès à un passage couvert ouvrant sur une cour intérieure au fond de laquelle fait saillie une tour à pans coupés de la fin du 15e siècle, renfermant un escalier à vis Renaissance desservant les étages. Cette tour appartenait à l'hôtel de Nubien, nom de la famille qui l'occupait. Au rez-de-chaussée s'ouvre la porte d'entrée dont le linteau en accolade chargé d'un petit cartouche et les piedroits sont moulurés dans l'intervalle de cavets, de deux tores posés sur bases prismatiques. Le long des piedroits sont posés des pilastres supportant des pinacles à crochets à la partie inférieure desquels retombe en pénétration la moulure en larmier d'une accolade surmontant le linteau de même forme, décorée sur l'extérieur de feuilles de choux et amortie à sa pointe par un fleuron à trois branches. Cette tourelle possède, au-dessus de ce rez-de-chaussée, trois étages dont chacun est percé de deux fenêtres. Un cordon continu profilé d'un tore porté en saillie sur un cavet règne à chaque niveau en appui de ces fenêtres.

Immeuble du 18e siècle à l'architecture simple et aux dispositions habituelles à ce type d'hôtel donnant à la fois sur la rue et sur une cour arrière. Communs en brique du 19e siècle. A l'intérieur, escalier à balustres de bois du 18e siècle ; salon au décor Directoire. Ce style, peu représenté dans la région, est ici utilisé pour un décor de stuc très original, figurant notammant des masques du dieu Hermès.

A l'origine, l'hôtel de Lastic s'étendait de la rue Sorel à la rue du Collège. Les deux corps de logis étaient séparés par une cour dans laquelle se trouvait une chapelle. Dans la cour intérieure, présence, à hauteur du premier étage, d'une galerie à balustres, du 17e siècle. Le corps de logis contient un escalier de pierre de la même époque.

Edifice construit entre 1893 et 1895 par l'architecte Grandin qui s'attacha à assurer l'intégration du nouveau bâtiment dans le contexte architectural existant en adoptant les matériaux locaux et un style éclectique relevant du neo-Renaissance, du neo-classicisme et de références médiévales. A l'intérieur, peintures murales réalisées de 1914 à 1916 par G. Souchon, représentant des épisodes de l'histoire de Saint-Flour.

Escalier en pierre à tourelle. Dans la cour, fenêtre du 16e siècle ; balcon en pierres appareillées. Gargouille représentant une chimère.

Maison du 14e et 15e siècle avec cour intérieure carrée, garnie aux deux étages de balcons en pierre soutenus par des colonnes sculptées. Fenêtres à meneaux. Cette maison aurait été habitée soit par Jacques Dantil, seigneur de Ligonès, nommé gouverneur de Saint-Flour en 1593 par Charles IX ; soit par Hugues de Rochefort d'Aly, gouverneur de Saint-Flour pour Louis XI.

Immeuble du 15e siècle qui fut pendant longtemps l'Auberge de la Couronne. La tradition rapporte que Charles VII, arrivant à Saint-Flour en 1437, s'y arrêta pour se rafraîchir. En 1591, l'Auberge servit de quartier général à Philibert d'Apchier, gouverneur de Saint-Flour. L'édifice comprend des fenêtres à meneaux ; trois grandes portes à cintre surbaissé ; des caves à plusieurs travées de voûtes ogivales édifiées sur le rocher. Au premier étage, grande cheminée de pierre Renaissance portant un écusson sculpté en haut relief d'un cerf à la ramure fleurie.

Maison du 17e siècle avec arcades extérieures. Au premier étage, une pièce comprend une cheminée de pierre dans la note auvergnate du 18e siècle dont le modèle se retrouve assez fréquemment dans les vieilles demeures de Saint-Flour. Il s'agit du type classique des cheminées d'appartement, de même que la grande cheminée Renaissance, à manteau, existe souvent dans les salles basses.

Les consuls de Saint-Flour (institués depuis 1249) furent d'abord installés près de la cathédrale. Après acquisition de différentes maisons, ils les réunissent de 1430 à 1439 pour y installer l'hôtel de ville (une inscription POYETAL donne le nom de l'architecte). A la Révolution, l'édifice est vendu à des particuliers. Après la guerre de 1914-1918, l'hôtel est racheté par Alfred Douhet, collectionneur. Il lègua à sa mort l'ensemble à la Caisse d'Epargne, qui constitua le musée Douhet en 1968. Ensemble constitué de trois bâtiments en U autour d'une cour intérieure. Décor sculpté discret qui utilise le vocabulaire de la Renaissance.

Créé en 1317, l'évêché s'installe dans le château de Brezons (11e siècle) dont il reste les murs de l'actuelle salle capitulaire (voûte refaite en 1376). Le reste du bâtiment est remplacé au 17e siècle par un nouveau palais épiscopal, construit par l'architecte Jean Le Noir, dont la cour fut fermée au 18e siècle par un portail monumental de style néoclassique. A l'intérieur, quelques éléments de décor subsistent (l'escalier tournant à quatre noyaux, la balustrade en pierre, quelques boiseries). La chapelle de l'évêque possède un plafond peint du 19e siècle, inspiré de la Renaissance italienne, intégrant des paysages et des personnages locaux.

Sur ce pont se trouvait autrefois une recluserie, prison ou s'enfermaient volontairement les reclus ou recluses pour finir leur vie dans la pratique du jeûne et de l'abstinence. Pont du 14e siècle, à deux arches.

Porte ogivale voûtée, percée dans une tour rectangulaire, appartenant à l'ancienne enceinte. La restauration de cette porte, au 14e siècle, lors de la remise en état des remparts pour la défense contre les Anglais, fut le prétexte de conflits entre les Consuls et le seigneur évêque. Murée en 1439 lors des troubles de la Praguerie, la porte ne fut réouverte qu'en 1601.

La porte du Tuile fut, pendant le Moyen-Age, la porte principale de la ville. Tuile, anciennement Tuel, signifie "canal" pour la conduite des eaux ou la vidange des égoûts. Un des principaux égoûts aboutissait au-dessous de cette porte. Les routes du Midi aboutissaient à cette porte. C'est par elle que Charles VII entra solennellement à Saint-Flou en 1437. Tout le trafic commercial s'effectuait également par cette porte. Les assaults donnés à la ville entre 1357 et 1365 ayant éprouvé les remparts, la porte fut réédifiée suivant les règles de l'art militaire.

Monastère fondé au 17e siècle. Le bâtiment actuel a été élevé au 18e siècle par Monseigneur de Ribeyre sur le modèle de la maison des lazaristes de Paris, et agrandi au 19e siècle de manière harmonieuse. Le séminaire a conservé une grande partie de ses dispositions et décors intérieurs et extérieurs et constitue un exemple rare, complet et bien préservé de ce type d'édifice. L'escalier principal raccorde très habilement les niveaux intérieurs et extérieurs, prolongé vers la porterie par un perron à double révolution. La chapelle, reconstruite à la fin du 19e siècle (1868) par l'architecte Aygueparsse, est un bon exemple de l'architecture néo-gothique de la région.