Saint Geniez d'Olt et d'Aubrac (12130)

La chapelle des Pénitents paraît dater de la fin du 15e siècle. Elle comporte une nef voûtée de cinq travées, avec chapelles entre contreforts dans les trois premières. Le chevet est plat. Un portail, coupé par un meneau et surmonté d'une triple archivolte à choux frisés, y donne accès. Le cloître ne comporte plus que la galerie d'un seul côté, qui sert de passage public. Elle ne paraît pas antérieure au 17e siècle, mais la façade du bâtiment qui lui donne accès sur la place présente un décor de la fin de la Renaissance. La façade de l'église présente un perron monumental, avec un porche couvert d'un dôme rectangulaire du début du 17e siècle.

Façade avec perron et porche : 17e siècle ; Eglise : 1ère moitié 18e siècle, par Jean PARIE

Petite chapelle composée d'une nef unique et d'un chevet à pans coupés. Ce qui pourrait correspondre à une première travée de nef est séparé de la chapelle, au rez-de-chaussée, par un mur et utilisé comme chambre. A l'étage, cette travée devient tribune, accessible depuis les chambres du premier étage. Cette disposition avait pour but de séparer hommes et femmes. La chapelle s'ouvre au nord par une porte dont l'arc plein cintre est surmonté d'une corniche. Le plafond qui couvre la chapelle est en lattes de chêne, disposées selon le tracé d'un cintre surbaissé. Les peintures qui l'ornent représentent, à l'est la Trinité, au centre l'Ascension d'Elie dans un char de feu, à l'ouest l'Assomption de la Vierge, sur les côtés les Evangélistes et ermites, au sud la présentation au Temple, et au nord la décollation de Saint-Jean-Baptiste. Ces peintures ont été exécutées par les Grandon, famille de peintres lyonnais des 17e et 18e siècles.

Hôtel particulier réalisé au 17e siècle par Jean Parate, élève de Mansart. En 1908, hôtel légué à Antoine Talon, maire de Saint-Geniez-d'Olt. Décor intérieur repris vers 1830.

La maison est l'oeuvre de l'architecte Jean Parate, élève de Mansart, qui se retira à Saint-Geniez. Les initiales C et S qui se trouvent sur les balcons et les armoiries, font allusion aux Campels et Sauveplane, deux familles alliées, propriétaires de la demeure. Au début du 19e siècle, la maison s'agrandit par l'adjonction de deux maisons voisines, dont l'une était autrefois la maison de ville et l'entrepôt des moines d'Aubrac. La maison présente un plan en U, ménageant une cour intérieure au sud. La cour est fermée par deux corps en avancée formant terrasse au premier étage, et fermant l'immeuble au-dessous d'un porche de pierre. La façade nord comporte, sur une suite d'énormes consoles, un balcon de pierre continu. Chaque étage est souligné par un bandeau continu au ras des fenêtres. L'ornementation des façades est constituée par un décor de chaînage en pierre, autour des ouvertures et à chacun des angles saillants. A l'intérieur, un escalier à balustres voûté d'arêtes occupe l'espace central du bâtiment principal. Le rez-de-chaussée conserve une salle-à-manger lambrissée de style Louis XIV, comportant une suite de panneaux peints à l'huile. Au premier étage, salon et bibliothèque lambrissés avec plafonds à la française. Au deuxième étage, deux cheminées présentent une facture archaïsante de type Renaissance, représentant des scènes bibliques.