Saint-Lizier (09190)

Du Moyen-Age au 17e siècle, Saint-Lizier a possédé deux cathédrales. La cathédrale de la Sède a été bâtie au 12e siècle sur l'emplacement d'une basilique édifiée en 549 sur le tombeau de Saint-Valier. Elle est agrandie à la fin du 14e siècle, puis transformée au 16e. Les chapelles latérales, la dernière travée, le portail et le cloître ont disparu. Près de l'édifice subsiste la salle capitulaire à six travées voûtées d'ogives qui ouvre sur l'aire du cloître. Le palais épiscopal a été construit vers 1675 et s'appuie sur le rempart romain du Bas-Empire. Cet édifice a été augmenté au 18e siècle par d'autres bâtiments dont la plupart ont été démolis dans les années 1970. Seul subsiste de cet ensemble 17e, un bâtiment situé au nord de la parcelle.

Cette chapelle de pélerinage a remplacé un temple de Mars. Le lieu fut épargné par les Maures refluant vers le sud après la bataille de Poitiers. Au 10e siècle, les pélerins affluèrent à la suite de la délivrance d'une épidémie de peste noire qui ravageait le pays. De l'ancienne chapelle, il ne reste plus que l'implantation, la construction actuelle avec son abri de berger datant de 1851. Quatre fenêtres éclairent l'intérieur, de plan rectangulaire. Le campanile en pierre de taille supporte une statue de la Vierge.

Hôtel-Dieu fondé au milieu du 18e siècle, prenant la suite d'un établissement du 16e siècle. Bâti à l'emplacement d'anciennes maisons canoniales, l'édifice en intègre des éléments sans doute d'origine médiévale, ainsi que la salle capitulaire liée au cloître. Son plan en U présente les caractéristiques de l'architecture hospitalière du siècle des Lumières. La chapelle présente un décor du début du 19e siècle, associant panneaux de faux marbre, grisaille et plafond peint de type pompéien.

Maison à pans de bois, avec remplissage en briques ou torchis. Les exemples de pans de bois disposés en quadrillages ne sont pas très communs. L'encadrement de la fenêtre est conservé avec sa mouluration ; seul le meneau a disparu.

D'après le registre du cadastre de 1768-1772, cette maison était occupée par un chanoine. Cette partie du village comportait un grand nombre de maisons canoniales, la cathédrale de la Sède étant alors desservie par douze chanoines. La façade est sans recherche architecturale particulière et s'insère dans l'alignement 18e des maisons de la rue. Quelques détails sculptés indiquent le lien de parenté entre toutes ces maisons. L'intérieur a conservé intacts la structure et le décor d'une architecture urbaine du 18e. Cette structure comporte quatre niveaux desservis par une cage d'escalier centrale. Celle-ci comporte un exemplaire unique de rampe en bois sculpté de style Rocaille. Un décor de gypserie, de style Rocaille également, orne cheminées et parois du salon du premier étage et des deux chambres du second.

Le palais épiscopal, construit vers 1675 par Bernard de Marniesse, s'appuie sur le rempart romain. Cet édifice a ét augmenté au 18e siècle par d'autres bâtiments dont la plupart ont été démolis dans les années 1970. Seul subsiste au titre de cet ensemble du 17e siècle, un bâtiment situé au nord de la parcelle. Le palais renferme également une chapelle du 14e siècle.