Saint-Marcel (36200)
- Département : Indre (36)
- Région : Centre-Val de Loire
- Académie : Orléans-Tours
Le bourg de Saint-Marcel se situe dans le département Indre (36) en région Centre-Val de Loire. Le commune compte 1 509 habitants selon les estimations Insee 2025. Son territoire couvre 18 km² soit une densité de 85 hab./km². Elle se classe parmi les petites villes offrant un premier niveau d'urbanité. L'altitude varie entre 98 m et 178 m. Ses habitants sont appelés les Pitolats.


Les commerces de Saint-Marcel
Terroir et patrimoine de la commune de de Saint-Marcel
Appellations AOC / AOP
- Valençay
Monuments historiques de Saint-Marcel
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Eglise Saint-Marcel
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Prieuré de Saint-Marin
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Terrains contenant des vestiges archéologiques
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Vestiges gallo-romains
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Vestiges archéologiques situés sous et aux abords du musée archéologique d'Argentomagus
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Vestiges de l'amphithéâtre gallo-romain
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Vestiges du théâtre gallo-romain d'Argentomagus
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Temple n° 3, de type fanum
Architecture contemporaine remarquable
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Musée archéologique d’Argentomagus
Musées présents à Saint-Marcel
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musée archéologique d'Argentomagus
Adresse : Les Mersans 36200 Saint-Marcel
Site internet : www.argentomagus.fr/
Le site archéologique Cadre géographique et géologique Le site archéologique d’Argentomagus, implanté sur le plateau calcaire des Mersans, le long de la rive droite de la Creuse, occupe une position géographique stratégique, à la jonction du Massif central (formations cristallines) et du Bassin parisien (formations sédimentaires). Le paysage environnant est fortement marqué par cette opposition géologique. Le plateau des Mersans culmine à 145 m et domine la vallée de la Creuse de 42 m. D’une superficie d’environ 30 ha et naturellement protégé sur trois côtés par la rivière (au sud) et par des falaises (à l’est et à l’ouest), il constitue un site de hauteur favorable à l’installation humaine depuis la Préhistoire. L’eau est absente du plateau, mais la Mage coule au pied de ce dernier où elle rejoint la Creuse à environ 500 m au sud-est des Mersans. Des grottes préhistoriques Après sa sortie du Massif central, la vallée de la Creuse présente, dans le secteur de Saint-Marcel, une topographie particulière liée aux mouvements anciens ou récents du sous-sol. La présence de grottes dans la falaise du « Coteau de La Garenne » est le résultat de cette histoire mouvementée. Il y a 15 000 ans, au Paléolithique supérieur, un groupe de nomades magdaléniens a occupé ces grottes. Hommes, femmes et enfants ont laissé sur place les nombreuses traces de leur séjour (foyers, silex, outils usés, carcasses d’animaux, lampes, parures, peintures…). Ces différentes traces sont aujourd’hui présentées au Musée d’Argentomagus. Un rempart gaulois Avant la conquête romaine et le développement de la ville d’Argentomagus, un oppidum gaulois était établi sur le plateau des Mersans. Cet oppidum faisait partie du territoire des Bituriges Cubes, peuple gaulois dont le chef-lieu de cité était autrefois Bourges/Avaricum. Grâce aux fouilles archéologiques, on sait qu’à l’époque gauloise le plateau était fermé au nord par un puissant rempart précédé d’un large fossé. Le toponyme « Mersans», dérivé du latin murus cinctus, qui désigne un lieu ceint d’un mur, conserve sans doute le souvenir de cet imposant rempart. Construit au Ier siècle avant J.-C., il appartenait au type murus gallicus, assemblage de poutres en bois, de blocs calcaires et de grands clous en fer. Le tracé de la fortification n’est pas connu dans sa totalité : elle se dirigeait probablement vers le sud-ouest du plateau en s’incurvant, pour rejoindre la grande saignée creusée au milieu de la falaise occidentale. Cette dernière servait d’accès à la ville gauloise. Argentomagus, un carrefour routier La ville gallo-romaine d’Argentomagus, qui succède à l’occupation gauloise, est une agglomération secondaire de la cité des Bituriges Cubes. Sous le nom d’Argantomago, elle est mentionnée sur la Table de Peutinger, copie médiévale du XIIIe siècle, d’une carte antique faisant figurer les principales routes et villes de l’empire romain. Elle bénéficiait d'une situation privilégiée, à la croisée de huit voies en étoile dont certaines avaient une origine préromaine. Il est très probable aussi que la Creuse, navigable en aval, ait complété ce réseau de communication. Le théâtre (colline ouest) Le théâtre d’Argentomagus est implanté sur la falaise qui borde la Creuse à l’ouest, dans l’axe de la voie conduisant vers Limoges/Augustoritum. Ainsi posté sur une hauteur, et lui-même dominé par un sanctuaire couvrant près de 5 000 m², l’édifice faisait partie d’un ensemble monumental visible de très loin et agissant comme un signal fort dans le paysage. L’histoire du monument, longue d’environ 300 ans, comporte différentes phases de construction, synonymes chaque fois d’améliorations architecturales. La particularité du site réside notamment dans la construction de deux édifices successifs en un même emplacement. Historique du site archéologique Le site d'Argentomagus a été signalé pour la première fois en 1566 dans Histoire du Berry publiée par Jean Chaumeau. Au XIXe siècle, se succéderont ponctuellement des recherches de terrain, à l'initiative d'érudits locaux comme Brochet de Vérigny, préfet de l'Indre, qui concentra ses recherches en 1820 sur le théâtre du Virou, ou Nicolas Lenseigne, conducteur principal des Ponts et Chaussées à Argenton et passionné de voies romaines, ou lors de la construction de la voie ferrée Paris-Toulouse en 1847. Les années 1960-1970 marquent un tournant. Tandis que des recherches intensives sont conduites par le docteur Jacques Allain (1913-1997) est fondée l'association pour la sauvegarde du site archéologique d'Argentomagus, devenue aujourd'hui l'association des amis du musée (ASSAAM). Le cœur de la ville antique est localisé sur le plateau des Mersans lors de travaux préalables à la construction d'un lotissement : l'aire cultuelle et son environnement sont découverts, le projet immobilier abandonné et l'État se porte acquéreur de l'emprise auprès des propriétaires privés, qu'il cédera gracieusement au syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) d'Argenton-Le Pêchereau-Saint-Marcel (aujourd'hui Communauté de Communes Éguzon-Argenton-Vallée de la Creuse) dans le cadre d'un transfert de propriété conditionné par la poursuite des investigations archéologiques et par la création d'un musée. Le projet de mise en valeur du site est né. En 1989, Argentomagus est inscrit dans le cadre de la loi-programme relative au patrimoine monumental, parmi les quinze sites archéologiques majeurs devant faire l'objet d'une mise en valeur globale. Les vestiges du plateau des Mersans firent l'objet de mesures de classement au titre des Monuments historiques à partir de 1964. Les temples 1 et 2 ainsi que les bassins collecteurs et la fontaine monumentale furent restaurés. Des aménagements paysagers, la construction d'un parking pour les visiteurs et la signalétique élargie aux monuments et gisements qui jalonnent la commune de Saint-Marcel (théâtre, amphithéâtre, nécropole du Champ de l'image...) furent réalisés d'octobre 1992 à mars 1993 sous la maîtrise d'ouvrage du SIVOM qui bénéficia de financements croisés (FEDER, DRAC et région Centre, conseil général de l'Indre). Depuis 1983, le site d'Argentomagus fait l'objet de plusieurs opérations collectives : prospections et inventaires, actions thématiques programmées, fouilles programmées, projets collectifs de recherche (PCR). De nouveaux vestiges depuis les découvertes des années 1970 (aire cultuelle, fontaine monumentale,) et 1980 (musée) ont ainsi été mis au jour sur le plateau des Mersans : aqueduc et bassins collecteurs, temples 3 et 4, trois domus, basilique, karst et bâtiments économiques. Dans un périmètre plus large, les fouilles archéologiques préventives réalisées à Saint-Marcel et les prospections géophysiques entreprises dès 1969 ont permis d'élargir considérablement la connaissance de l'agglomération secondaire d'Argentomagus devenue au Bas-Empire fabrica armorum omnium (fabrique officielle d'armes de toutes natures). En juin 2004 fut inauguré le jardin romain créé en partenariat avec l'ASSAAM, espace pédagogique et lieu d'agrément, qui présente environ 150 espèces appréciées des Romains. La mise en valeur du site archéologique La Communauté de Communes Éguzon-Argenton-Vallée de la Creuse a engagé, début des années 2010, dans le cadre d'un partenariat avec l'État et la région Centre-Val de Loire, un ambitieux chantier de mise en valeur des vestiges du plateau des Mersans. La livraison de la première tranche fut inaugurée en juin 2015 puis la seconde en 2019. Plusieurs raisons expliquent ce choix : la volonté affichée par la collectivité d'augmenter l'attractivité et la fréquentation de l'établissement qui participe de ses atouts, les aménagements paysagers d'une vingtaine d'années vieillissants, la signalétique devenue obsolète, les vestiges archéologiques exposés aux intempéries qui se dégradent, les autres vestiges découverts ayant été soit remblayés soit recouverts d'un géotextile et d'une bâche noire particulièrement inesthétiques, protections à l'origine provisoires devenues pérennes... et la nature, notamment les plantes arbustives, ayant par ailleurs repris ses droits au point de tapisser une grande partie des maçonneries apparentes. L'objectif était de recréer un environnement archéologique éloquent, intelligible, pédagogique et attractif, apte à valoriser les activités extérieures, dans le prolongement de la visite du musée qui a concentré ces dernières années la majeure partie des investissements. Sous le contrôle scientifique et technique de l'État (DRAC Centre, SRA et Conservation régionale des Monuments historiques), les aménagements projetés se fondent sur la recherche archéologique menée sur site, avec sa part de certitudes et d'inconnues qui conditionnent la restitution ou l'évocation des vestiges. Les niveaux retenus sont ceux du IIe siècle de notre ère, correspondant à l'apogée du site. Le principe général est d'œuvrer de préférence en recharge pour limiter les interventions archéologiques préventives et protéger les vestiges. Un comité scientifique composé d'archéologues, conservateurs, chercheurs et universitaires spécialisés a dessiné les contours du projet. Le cheminement de visite s'articule autour des insulae (îlots) antiques dont le réseau de rues est restitué par un platelage en traverses de bois. Création du musée et constitution des collections Le rôle de l’ASSAA(M) L’ASSAA (Association pour la Sauvegarde du Site Archéologique d’Argentomagus) est née en 1962 « de l’initiative d’un groupe d’amis déplorant la destruction d’éléments de la ville ancienne et la dispersion d’objets trouvés au cours de travaux divers ». Grâce à l’enthousiasme de ses premiers membres la recherche et les fouilles archéologiques prennent une dimension internationale et contribuent au rayonnement du territoire. Elle est au cœur des recherches sur les sites antique et préhistorique d’Argentomagus et de la Garenne (soutient aux différents Projets Collectifs de Recherche). Elle est un soutien sans faille pour le service éducatif du musée. Elle aide financièrement à la mise en place des expositions temporaires. Elle participe activement aux différentes animations liées à l’histoire et à l’archéologie. En 1995, le rôle de l’ASSAA est revu et repensé afin de créer l’ASSAAM (Association pour la Sauvegarde du Site Archéologique d’Argentomagus et Amis du Musée). « Elle sera le trait d’union entre la collectivité scientifique et la population locale ». Ses missions sont variées et indispensables pour la vie du site et du musée. La naissance du musée L’idée de la création d’un musée à Saint-Marcel remonte à 1931. Il s’agissait alors d’ouvrir un petit dépôt privé destiné à mettre en valeur les collections archéologiques locales d’A. CARRAT, un érudit de Saint-Marcel. Mais ce projet ne put aboutir. En 1966, l'ASSAA(M) aménagea deux salles d'exposition de 40 m2 dans un bâtiment communal. L'engouement du public (15 000 visiteurs/an) encouragea la création d'un musée de site dont l'emplacement fut arrêté en mai 1983 et la réalisation conduite sous la maîtrise d'ouvrage du SIVOM d'Argenton /Le Pêchereau /Saint-Marcel. La même année, des fouilles de sauvetage débutent sous la direction de Gérard COULON. En novembre 1985, la réalisation du bâtiment est confiée au cabinet d’architectes BODIN (Argenton-sur-Creuse). Les travaux débutent en janvier 1988. Mais compte-tenu de l’intérêt exceptionnel des vestiges mis au jour, ils furent intégrés dans le nouveau bâtiment, au sein d’une crypte archéologique, occasionnant un retard conséquent. L’inauguration officielle eu lieu le 26 juin 1990 sous la présidence du ministre de la Culture. Du 4 octobre 2010 au 1er juillet 2011, soit vingt ans après son ouverture au public, le Musée d’Argentomagus change de peau grâce à d’importants travaux de rénovation, de nouveau confiés à l’Atelier BODIN. Façades et intérieurs sont ainsi remis à neuf afin de valoriser les collections présentées et de renforcer leur lien avec le site archéologique voisin. Dans un souci de développement durable, des vitrages photovoltaïques habillent partiellement les façades du bâtiment. Il a été classé musée de première catégorie et contrôlé par la direction des musées de France jusqu’en 2003. Depuis février 2003, en vertu de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002 relative aux musées de France, le musée d’Argentomagus bénéficie de l’appellation « musée de France », au même titre que les musées anciennement classés ou les musées nationaux.
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Statistique sur la délinquance, les crimes et délits
Indicateur | Total 2016-2024 | Total 2024 |
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Cambriolages de logement | 27 | 0 |
Coups et blessures volontaires | 19 | 0 |
Destructions et dégradations volontaires | 93 | 6 |
Escroqueries | 18 | 0 |
Usage de stupéfiants | 14 | 0 |
Vols sans violence contre des personnes | 69 | 13 |
- INSEE : 36200
- Canton : Argenton-sur-Creuse (3602)
- EPCI : CC Éguzon - Argenton - Vallée de la Creuse (200068872)
- Altitude : Moyenne 148m (min 98m / max 178m)
- Zone d'emploi : 02405
- Unité urbaine : Argenton-sur-Creuse (36203)
- Gentilé : Pitolats
- Groupement gendarmerie : Gendarmerie - Brigade d'Argenton-sur-Creuse