Serralongue (66230)

Monuments historiques de Serralongue

• Tours de Cabrenc (également sur commune de Lamanère)

Tours de Cabrenc (également sur commune de Lamanère)

L'ensemble se compose essentiellement de trois constructions distinctes occupant les sommets d'une arête granitique. Au nord, une tour polygonale à l'extérieur, quadrangulaire à l'intérieur, élevée de trois niveaux voûtés en berceau brisé. Elle est entourée des vestiges d'une "chemise" à peu près circulaire, soulignée par un fossé. Au centre, la deuxième tour offre un plan plus complexe. La tour polygonale semble être le résultat de l'adjonction d'un bâtiment quadrangulaire au sud-est à un bâtiment préexistant au nord, polygonal. La porte de l'enceinte est défendue par une série de meurtrières. Au sud, la plateforme sommitale plus large a permis le développement de constructions plus amples. Sur le flanc sud-ouest subsiste un mur qui se développe suivant un tracé polygonal et dans lequel le vestige de la porte d'entrée est encore apparent. Cette première enceinte se termine par une plateforme au nord-est. Occupant la crête au-dessus de cet ensemble, est encore visible le tracé de l'enceinte supérieure avec, en son centre, les vestiges d'une construction qui semble être la chapelle. Une salle voûtée, dont il ne reste que le mur nord, occupe l'extrémité nord du site.

• Eglise Sainte-Marie

Eglise Sainte-Marie

Edifice roman en pierre de taille, portant la date de 1018 sur son linteau. La première mention de la paroisse date de 988, mais une nouvelle église aurait été consacrée en 1019. Il semble toutefois que l'édifice actuel ne remonte pas au delà du 12e siècle. L'église se compose d'une nef unique voûtée en berceau brisé et terminée par une abside semi-circulaire couverte d'un cul de four. Quatre niches sont creusées dans l'épaisseur des murs latéraux. La couverture repose directement sur les voûtes. Le clocher est bâti au-dessus de la partie occidentale de la nef. Deux de ces façades prolongent celles de l'église. Les deux autres reposent directement sur les voûtes. Ce clocher a dû subir des modifications au 16e ou 17e siècle. Son ancienne couverture a été retirée et les murs ont été surélevés par des créneaux à gradins. Percé dans la façade sud, le portail est encadré de jambages à quatre ressauts rectangulaires, réunis par autant de rouleaux en plein cintre. Le tympan est nu. La porte à deux vantaux est ancienne. Elle est ornée de pentures à spirales, d'un verrou et d'une poignée.

• Le Conjurador

Le Conjurador

L'édifice est couvert d'une toiture en tuiles creuses posées sur une voûte pyramidale de maçonnerie. Une baie libre, en plein cintre, est ouverte dans chaque face et surmontée d'une petite niche. L'entrée est au sud. L'ensemble est orienté selon les points cardinaux. Les murs sont en maçonnerie de moellons irréguliers de granit, avec des harpes sommaires aux angles et à la partie basse de la porte. Baies et niches sont bordées d'encadrements de briques. A chaque angle du toit, une pierre saillante taillée en cercle supporte en son centre une tige de fer méplate dressée verticalement et dont l'extrémité présente une pointe arrondie selon un tracé en talon allongé. D'après la tradition, les statues des Evangélistes étaient placées dans les niches. Lorsque le temps était menaçant, le desservant de l'église se plaçait sous la voûte du conjurador, s'orientait du côté des intempéries et invoquait les saints en prononçant des paroles conjuratrices. La tradition rapporte également qu'on y montait aux Rogations pour bénir les récoltes.