Val d'Arcomie (15320)

Le lieu a servi de cadre à la guerre de Cent ans et au dernier combat de Duguesclin, ce qui laisse supposer que la seigneurie existait bien avant le 16e siècle. Le château actuel est aujourd'hui réduit à ce qu'ont voulu les constructeurs du 18e siècle. C'est un édifice en U avec un corps principal et deux ailes. A l'angle extérieur sud-ouest est accolé un petit bâtiment carré. L'ensemble compte deux niveaux et un étage de combles. Les caves se réduisent à l'extrémité de l'aile sud. La disposition intérieure juxtapose le logis du maître et celui des fermiers, installés à l'extrémité nord du corps de logis, en communication directe avec l'étable et la grange qui constituent l'aile droite. Au centre de l'aile gauche se situe l'entrée principale, avec l'escalier d'honneur. Ce dernier, ouvert à la française, comporte trois volées par niveau. Il est supporté par quatre colonnes monolithes en granit avec chapiteau. Une rampe de fer forgé complète ce décor.

Château construit en 1342 par le comte d'Armagnac. Deux tourelles ont été rasées au niveau du corps de logis en 1790, ainsi que le chemin de ronde. Le plan présente un grand rectangle flanqué de tourelles sur deux faces opposées, l'une renferme un escalier, l'autre permet l'accès aux latrines. L'intérieur comprendrait des salles voûtées et de grandes cheminées.

Domaine des 17e et 18e siècles, constitué d'un ensemble complet de bâtiments représentatifs de l'architecture de cette région de la Margeride. Se distribuent autour d'une cour, un logis de maîtres, prolongé par une bergerie et un four ; une ferme avec logis et grange-étable ; une très vaste grange-étable. S'y ajoutent un porche de jardin, une fontaine, des abreuvoirs et des latrines. L'intérieur du logis comprend des décors raffinés : un ensemble de boiseries, des dessus de porte peints de scènes champêtres, un papier peint en grisaille. Illustrant les Métamorphoses d'Ovide, d'après des gravures du 18e siècle, il constitut un exemple bien conservé de ce modèle édité à partir de 1790-1800 et dont la conception précède celle des papiers peints panoramiques.

La première maison est construite à la fin du 18e siècle par Pierre Crozat dont le nom figure sur la porte de la grange et le manteau de la cheminée avec les dates 1788 et 1793. La ferme se présentait alors sous la forme d'une maison-bloc, correspondant à l'actuelle grange-étable. L'accès à la salle commune s'effectuait par l'étable. Entre 1840 et 1850, le logis est agrandi et percé d'ouvertures régulières. La ferme comprend aujourd'hui la grange-étable primitive, prolongée par la maison d'habitation à un étage. Sa façade donne sur une cour autour de laquelle s'ordonnent le rucher, le bûcher, la soue, le hanger et le four à pain. Au sud, un petit enclos délimite le verger et le jardin (plantes médicinales et potager). Cette ferme est représentative des exploitations moyennes des pays de la montagne auvergnate de l'ouest.

Ce viaduc est l'un des monuments les plus caractéristiques de l'oeuvre d'Eiffel. Cet ouvrage fait suite à un autre projet similaire pour le Portugal. Il fait partie d'une série qui consacrait une étape nouvelle dans l'art de construire tout en reprenant les principes de légèreté délaissés depuis la fin du Moyen-Age. En 1877, la décision est prise de relier Neussargues à Marvejols par une ligne de chemin de fer devant relier à plus de cent mètres de hauteur les deux bords d'une vallée. Le projet est réalisé par Gustave Eiffel. L'arc central est mis en place en 1884. Les travaux sont achevés en 1888. Le viaduc est mis en servie à partir de 1889.