Vesoul (70000)

En 1839, création de l'Institution de la congrégation du Saint-Enfant-Jésus. Construction des bâtiments de 1853 à 1858 sur les plans de Maximin Painchaux et son fils Francis. A l'ouest, chapelle dont le décor est confié au peintre Joseph-Constant Ménissier de 1856 à 1864, terminé par son fils Charles en 1865.

Façade à trois ordres superposés. Eglise halle à trois travées et demies

C'est édifice est l'un des plus anciens édifices privés de la vieille ville. Daté de 1525, il a profondément été remanié vers 1784. Les bâtiments s'organisent en plusieurs corps autour d'une cour. Sur rue, une façade régulière en pierre de taille est percée d'un porche dont le plafond à la française s'orne de poutres sculptées. Dans la cour, une tour d'escalier polygonale hors-oeuvre est couronnée de gargouilles débordantes.

L'édifice a été construit vers 1760. C'est un bâtiment en U, entre une cour fermée d'une grille et un jardin, complété par des communs au fond d'une deuxième cour sur rue. Architecture en moellons enduits. L'appartement du rez-de-chaussée conserve plusieurs pièces à décor du 18e siècle, un escalier en pierre avec un garde-corps en fer forgé.Ddans le jardin, se trouve un pavillon de dépendances partiellement orné de décors peints du 19e siècle.

Maison construite vraisemblablement vers 1781 au coeur de la vieille ville, à proximité de l'ancienne enceinte urbaine. La maison appartient à la même famille depuis 1797. Elle a été restaurée au 19e siècle.

Le bâtiment principal, de plan rectangulaire, aurait été construit entre 1480 et 1483. Ce logis comprend une tour d'escalier polygonale à demi hors-œuvre sur un grand côté, et un pigeonnier carré sur l'angle. L'édifice a été, avant la Révolution, profondément transformé. Une cour a été créée à l'ouest, ouverte sur la rue par une porte cochère en fer forgé, au fond d'une entrée arrondie entre deux pavillons bas. La façade sur cour a été entièrement mise au goût du jour. A l'intérieur, deux appartements ont été réaménagés, avec leurs décors. Avant 1808, ajout au nord d'anciennes écuries, propriété des Ursulines. Au début du 20e siècle, importante campagne de travaux : "restitution" de percements et de moulurations en façade principale, suppression des enduits ; à l'intérieur, création de décors néogothiques. Le logis du 15e siècle conserve de nombreux éléments de modénature et de décor architectural d'origine, ainsi que des éléments décoratifs intérieurs du 18e siècle (lambris, panneaux de toiles peintes).

En 1920, la commune de Vesoul souhaite commémorer les noms des 271 Vésuliens tués pendant la Première Guerre mondiale. L'emplacement retenu est la promenade des « Nouvelles allées », aménagée en 1770. Un Autel de la patrie, construit en 1792 et détruit en l'an XI, occupait précisément le lieu de l'actuel monument aux morts. À l'arrière de ce dernier, le jardin anglais, aménagé par Brice Michel en 1863, complète cet écrin de verdure. À l'avant, la colonne commémorative des Mobiles de la Haute-Saône morts en défendant Belfort lors du siège de 1870-1871 (inaugurée en 1874) répond au monument de la Grande guerre. Le comité en charge de l'érection du monument aux morts prend contact avec l'architecte Maurice Boutterin, de Besançon, architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux. Deux autres architectes sont associés à la réalisation, Alfred Landes, architecte à Paris, et Camille Humbaire, architecte à Vesoul. Maurice Boutterin est l'auteur de 4 monuments aux morts de Franche-Comté : Pontarlier (1921-1922), Montbéliard (1922-1924), Besançon (1924- détruit), Vesoul (1925). A Vesoul, comme à Pontarlier, il reprend le type des monuments aux morts architecturé, avec un plan en exèdre, comme celui de Saint-Germain-en-Laye réalisé par un concours diffusé dans la Construction moderne (œuvre de l'architecte Jacques Carlu, inauguré le 24 septembre 1922).

D'un coût de 132 000 francs, il est de dimensions importantes : 12 × 12 mètres. Le monument renvoie au vocabulaire antique du temple et au registre funéraire : l'emmarchement et le parvis qui définissent un espace sacré, le plan en exèdre, l'encadrement par 2 piliers décorés de faisceaux de licteurs, la colonne cannelée entourée de têtes de bélier et qui rappelle l'autel des sacrifices, des palmes de victoire en bronze, fixées à l'envers, des urnes funéraires que Maurice Boutterin avait déjà utilisées pour son projet du monument de Besançon. Les noms des grandes batailles, des morts de la commune, le terme « Pax » au centre du monument, le caractère solennel de l'ensemble, rappellent l'amertume d'une victoire remportée au prix de nombreuses victimes.