Villemagne-l'Argentière (34600)

Les moines de l'abbaye ont reconstruit leur église au cours du 14e siècle mais l'édifice est resté inachevé : un simple mur forme la façade. Le chevet est formé de cinq chapelles dont les voûtes montent à la même hauteur que les formerets des grandes voûtes. Le choeur lui-même est éclairé par les fenêtres à meneaux de ces chapelles. Les nervures retombent sur des colonnettes dont les chapiteaux sont ornés de figures humaines ou animales. Le clocher est roman sur presque toute sa hauteur. Il est le seul reste de l'église de l'abbaye primitive. A l'extérieur, une série de grands arcs formant mâchicoulis, reliait les sommets des contreforts. Les moines avaient adopté, pour fortifier leur église, un système se rapprochant de celui de Saint-Nazaire à Béziers. Le parapet était crénelé. Le pavé de l'église est très relevé au-dessus du sol du village, à cause des inondations du torrent de la Mare qui ont causé, autrefois, la ruine de l'église Saint-Grégoire. A la Révolution, l'église fut transformée en verrerie et eut à souffrir de cette utilisation.

La maison se compose essentiellement d'un corps de bâtiment rectangulaire à deux étages, divisé par un mur de refend. L'accès à la cour de la deuxième partie se fait par une porte à linteau. La façade principale se compose de petites arcatures sur piliers et colonnettes datant sans doute du 12e siècle. Sur la façade latérale se trouvent deux arcatures sur piliers et colonnettes de même type.