Aire-sur-l'Adour (40800)

Carmel construit entre 1853 et 1872 sous l'impulsion de la Mère supérieure qui en dessina les plans avec l'architecte de Villeneuve. Les bâtiments s'organisent autour d'une cour d'entrée à l'ouest, bordée par l'élévation occidentale de la chapelle et autour du préau d'un cloître formé de galeries ouvertes intégrées dans quatre corps de bâtiments à vocation de logements ou services. Dans le jardin clos de murs, une allée axiale conduit à l'extrémité orientale de la parcelle où se trouvent le cimetière des Carmélites et sa chapelle funéraire.

L'église conserve un portail gothique avec un tympan et un bandeau d'imposte couverts de sculptures (représentation de l'enfer et du paradis ; Christ entre deux saints). L'intérieur a complètement été refait au 18e siècle. Sous le choeur se trouve une vaste crypte datant sans doute du 9e ou du 10e siècle. La crypte conserve deux petits réduits souterrains où étaient placés, pendant neuf jours, les fous que Sainte-Quitterie devait guérir. Face à l'abside de cette crypte se trouve un sarcophage chrétien couvert de bas-reliefs, supposé être le tombeau de la sainte, martyrisée à Aire-sur-Adour. Arcades byzantines avec colonnes à chapiteaux historiés. L'église a longtemps servi de cathédrale.

Un premier palais épiscopal est construit au 12e s. Détruit par les Huguenots en 1569, il est reconstruit à partir de 1627 par l'évêque Gilles Boutault et son successeur. Les plans relevés au 18e siècle montrent un grand domaine avec de nombreuses dépendances et des jardins s'étendant jusqu'à l'Adour.

Un dépôt lapidaire est installé au pied de l'escalier d'honneur.

Bâtiment octogonal entouré d'une galerie formée de grandes arcades dont les arcs en plein cintre retombent sur des piliers carrés. Sur le côté sud, un porche de trois arcades, surmonté d'un attique, s'avance pour constituer l'entrée principale. Le corps central s'élève au-dessus de la galerie et est percé, sur chacun des ses côtés, d'oculi aveugles. Un lanterneau s'élève au centre de la construction.

Maison composée de deux façades sur rue. La base des murs est formée d'un appareil alterné de pierres de taille jaunes et de très grandes briques rappelant l'appareillage gallo-romain, mais encore employé dans la région à l'époque romane. La partie supérieure a été postérieurement reprise en briques. Elle est percée de deux fenêtres, l'une à colonnettes soutenant deux arcs brisés, l'autre à simple croisillon chanfreiné. Entre ces deux fenêtres se trouve une gargouille pour l'évacuation des eaux. A mi hauteur, une série de corbeaux de pierre servait apparemment à soutenir un travail de charpente, lambourdes ou potelets, formant la base d'un pan de bois disparu. La façade sur rue Plainhaut présente une porte reprise au 15e siècle avec linteau monolithe orné d'une accolade. La maison a appartenu à l'Eglise et passe pour avoir été la maison de l'Officialité.