Ajaccio (20000)

L'édifice est constitué par un seul mur. Le baptistère a été édifié en opus incertum. En plan, sa structure conservée dessine une abside au centre de laquelle se trouve une cuve baptismale. Attribué au début début du 6e siècle, il possède une cuve primitive de plan cruciforme qui subira plusieurs modifications. Le baptistère est partiellement détruit et intégré dans une nouvelle église à la fin du 6e ou au début du 7e siècle. La cuve primitive est alors abandonnée pour un bassin de plan circulaire. Ce baptistère dépendait de la cathédrale primitive dont l'emplacement reste inconnu.

Cathédrale de style Renaissance, commencée en 1582 et inaugurée en 1593.

Le cardinal Fesch, mort en exil à Rome en 1839, avait affecté dans son testament une somme pour la construction d'une chapelle mortuaire pour y être enterré ainsi que les membres de sa famille. Son légataire universel, Joseph Bonaparte, n'ayant pas exécuté cette clause, c'est Napoléon III qui, en 1851, ordonna la translation des restes du cardinal et de Madame Mère. Deux architectes de la couronne furent désignés pour le projet et l'exécution du monument. Paccard fit les plans et Caseneuve dirigea les travaux qui commencèrent en 1857 pour s'achever en 1859. ££Le plan forme une croix latine et présente une nef avec collatéraux, traversée par un transept dont les quatre grandes arcades supportent un dôme éclairé par le sommet. La façade principale s'ouvre par une grande arcade donnant accès au porche d'entrée. Du porche, l'entrée se fait par une porte en bronze. Les bas-côtés sont fermés au moyen de grilles en fer forgé. A l'intérieur, les murs sont revêtus de stucs imitant le marbre. Le choeur, les pendentifs et la coupole à caissons sont ornés de grisailles. Les bas-côtés sont éclairés par six baies à vitraux. Le sol est dallé en marbre blanc et noir. La crypte octogonale située au-dessous est revêtue de marbre blanc. Les sarcophages ont été creusés dans l'épaisseur des murs et sont fermés par des dalles de marbre noir. Elle est éclairée par une rosace en bronze ajourée et scellée dans le dallage de la chapelle, au centre du transept.

Oratoire suburbain bâti au bord de la route menant aux îles Sanguinaires, appelée aussi la voie des Tombeaux à cause des nombreuses chapelles qui la bordent. De 1675 à 1774, la chapelle servit au culte de la colonie grecque qui se réfugia de Maïna (Péloponèse) à Gènes, et de là à Ajaccio et à Cargèse. Napoléon Bonaparte s'y promenait souvent. Le général Antoine Pascal, comte Fiorella, qui prit une part active à la victoire de Castiglione en 1796, y a été inhumé en 1810.£L'édifice comprend un porche, une nef et une abside. Quatre chapelles de formes diverses et des dépendances ont été ajoutées peu à peu au corps principal.

Chapelle construite dans la 1ère moitié du 17e siècle, fondée par la Compagnie de Jésus et dédiée à l'origine à Saint-Ignace. Elle fut utilisée comme chapelle du collège jusqu'en 1773, date à laquelle les Jésuites furent expulsés. Elle fut ensuite utilisée par le Collège Royal d'Ajaccio, puis, sous la Révolution, comme siège du Directoire du district. ££Cet édifice maniériste s'inspire du Gesu de Rome et présente une façade scandée de pilastres plats et de niches. Chaque niveau est séparé par une épaisse corniche. Elle est couronnée par un fronton triangulaire et percée d'une porte à deux vantaux. Un petit campanile surmonte le côté nord. A l'intérieur, l'édifice se compose d'une nef centrale sur laquelle s'ouvrent deux chapelles latérales. Le choeur est séparé de la nef par une grille. Décor peint de style néo-classique.

En 1487 et 1488, les Gênois bâtirent un donjon au bout du promontoire de la citadelle actuelle. Celle-ci fut édifiée pour l'essentiel de 1554 à 1559, oeuvre du maréchal de Termes et de son successeur, Giordano Orsini. Les fronts bastionnés côté terre furent construits, les ouvrages extrêmes furent reliés au donjon et les deux courtines ainsi obtenues flanquées de deux tours dites de l'Etendard et du Revelan. L'ensemble fut ensuite entouré d'un fossé mis en communication avec la mer. Après le départ des Français, en 1559, les Gênois, sous la direction de l'ingénieur Jacopo Pratino, construisirent un saillant en face de l'ancien château, et les tours de l'Etendard et du Revelan furent remplacées par les redans de Saint-Jean et de Saint-Mathieu. De 1770 à 1829, les Français procédèrent à divers aménagements : subsistution des fossés secs aux fossés en eau ; édification du Bastion neuf (1775)...

Un premier établissement, au lieu dit Castel Vecchio, avait été détruit par les Angevins au XIIIème siècle, et c'est au XVIème siècle, que le maréchal de Thermes, sous le règne d'Henri II, fonda la citadelle actuelle englobant vraisemblablement une forte tour qui serait d'origine génoise (construction probable entre 1487 – 1488, donjon – il castello -, au bout du promontoire de la citadelle actuelle).

En 1837, l'intendance sanitaire d'Ajaccio demande le remplacement du lazaret des Sanguinaires, trop distant de la ville, par un lazaret à Aspretto. Les travaux commencent en 1843, et sont interrompus en 1845 faute de crédits. L'Etat prend alors en charge la construction et Lottero, architecte de la ville, est remplacé par Cotin, architecture du département. La réception des travaux se fait en 1847. Il semble que ce bâtiment n'ait jamais été utilisé comme tel, le ministre des travaux publics ayant déclaré suffisants les lazarets de Toulon et Marseille. Le bâtiment servit d'écurie, de dépôt de tabac et de chanvre, d'atelier, de logement pour les détenus qui travaillaient à la route impériale. ££Le plan présente un ensemble de bâtiments juxtaposés ou reliés, s'alignant autour d'une cour centrale. Le bâtiment principal présente une forme en hémicycle fermé, avec quatre passages voûtés. Devant cet édifice s'en trouve un autre, rectangulaire, à pignon triangulaire. Le tout est entouré d'un mur d'enceinte qui ménage un promenoir autour du bâtiment. Un jardin reliait ces édifices à la mer et au débarcadère.

Dans les années 1870, Miss Elisé Campbell, riche anglaise alliée de la famille royale, choisit de résider à Ajaccio après avoir visité les îles de Méditerranée. En 1883, elle achète le terrain sur lequel sera construit l'immeuble. Tous les matériaux nécessaires à la construction ont été acheminés depuis l'Angleterre par bateau. Vers 1890, l'immeuble devint l'hôtel palace. A l'origine, l'édifice occupait une vaste parcelle avec vue sur mer, au milieu d'un jardin. La façade principale est précédée d'un porche central à une arcade en plein cintre. Deux avant-corps encadrent le porche. L'ensemble du bâtiment est couronné d'une corniche en forte saillie reposant sur des consoles. La façade sur jardin est marquée par deux avant-corps encadrant des galeries superposées, soutenues par des piliers carrés et des ferronneries de balcon. Une décoration de consoles à volutes de palmettes ornent ces piliers. A l'intérieur, les appartements ont été modernisés et ne comportent plus de décor d'origine, hormis la peinture du plafond de la cage d'escalier. Cet édifice est un exemple de demeure privée de la fin du 19e siècle, marquant le passage de la riche colonie anglaise venue en villégiature d'hiver sur l'île.

A l'origine appelé hôtel Germania, le Grand Hôtel a été bâti à partir de 1869. L'édifice se présente comme un vaste rectangle précédé d'un jardin ouvert sur le Cours. La façade principale est formée d'un corps central délimité par deux pavillons s'élevant plus haut que le reste des toitures. Les deux ailes sont dans le prolongement du corps central, encadrées par des pilastres à bossages. L'ornementation de la façade est empruntée au style néo-classique. Les baies du premier étage sont surmontées, dans le corps central, de frontons curvilignes soutenus par des consoles. Cet édifice a participé au développement de la ville sous le Second Empire et la Troisième République. Il abrite l'Assemblée Régionale de Corse.

L'édifice occupe une vaste parcelle rectangulaire. A l'entresol, le hall d'entrée et l'escalier se situent au centre et distribuent les bureaux. L'escalier d'honneur est précédé d'un vestibule soutenu par des colonnes doriques soutenant les retombées des voûtes. La façade principale présente deux niveaux séparés par un entablement. Elle s'ouvre en son centre par la porte d'entrée en plein cintre, encadrée de colonnes doriques soutenant une architrave et une frise. Le niveau supérieur est rythmé par des pilastres ioniques soutenant une corniche. Un lanternon abrite l'horloge. L'agrandissement de 1891 se situe au-delà de la grille, à l'ouest. Cet hôtel de ville représente le type d'édifice public du 19e siècle homogène, ayant conservé son décor.

Construction du Second Empire pastichant le style néo-classique, commanditée par Etienne Conti, receveur général des Finances. La façade principale, à portique d'étage, est d'inspiration palladienne. Chaque niveau est séparé par d'épaisses corniches à ressauts. La partie centrale des façades nord et sud a des terrasses à balustres et est scandée de colonnes. L'accès à l'intérieur de l'édifice est commandé par des portes inscrites dans des embrasures en demi cercles. Un bossage continu en plaque, anime la façade sud et les murs latéraux en leur premier niveau.

La construction de la maison remonte au début du 17e siècle. Elle possédait à cette époque deux étages. A la naissance de Napoléon, l'édifice comprenait trois étages. Charles Bonaparte, père de Napoléon, construisit une terrasse en 1774. Au rez-de-chaussée, le vestibule à escalier donne accès aux étages. S'y trouvent également une cuisine, des caves, buchers et pièces de débarras. Le premier étage comprend un salon, une salle à manger, le cabinet de travail de Charles Bonaparte et la chambre où est né Napoléon. Une galerie éclairée par six fenêtres sur rue et six fenêtres et portes à balcon, donnent sur la terrasse qui est de niveau avec l'étage. La galerie donne accès au fumoir, à une chambre et une pièce servant de cabinet de travail ou de toilette. Les deux derniers étages présentent la même distribution et comprenaient des chambres à coucher. Pendant l'enfance de Napoléon, la famille occupait les deux premiers étages. Le mobilier de la maison semble avoir été renouvelé en partie par Joseph Bonaparte lorsqu'il revint d'Italie comme commissaire des guerres.

Propriété de la famille Bonaparte, la demeure passait pour être leur maison de campagne. Une partie était consacrée aux cultures maraîchères qui alimentaient la famille. La maison avait été laissée au Jésuites par un legs de Paul Emile Odone, frère de Virginia Odone qui avait épousé en 1657 Carlo Maria Bonaparte, bisaïeul de l'empereur. Lorsqu'en 1773 Louis XV fit expulser les Jésuites, les biens de Paul Emile Odone furent réclamés par les Bonaparte. La propriété fut rendue aux Bonaparte en 1785. De plan carré, l'immeuble comporte un étage de caves voûtées, un rez-de-chaussée surélevé et deux étages divisés en trois ou quatre pièces chacun.

Maison de style néoclassique, construite sous la Restauration par une famille comtale insulaire. Le bâtiment comporte, côté jardin, une façade avec un avant-corps aux fenêtres oblongues, couronné d'un fronton triangulaire reposant sur une épaisse corniche. L'étage noble comporte une terrasse. La façade sur rue est animée, en sa partie basse, par un bossage continu en table. D'épaisses corniches séparent chaque niveau. A l'intérieur, un escalier monumental conduit à l'étage noble comprenant une salle à manger avec un parquet en marqueterie et un plafond à caissons avec rosaces en plâtre sculpté. Il en est de même pour le salon. Les deux chambres est et ouest comportent deux cheminées en marbre blanc de style néo-classique.

La statue du cardinal Fesch est érigée lors des derniers travaux du Palais Fesch.

Napoléon III veille personnellement à la bonne marche du projet jusqu’à son aboutissement, à son financement et au choix des artistes. C’est lors de son passage à Ajaccio le 14 septembre 1860, avec l’impératrice Eugénie, qu’il se convainc de l’urgence à concrétiser le projet. Il ne reviendra pas en Corse pour l’inauguration du monument le 15 mai 1865 ni les 28-29 août 1869, quand l’impératrice Eugénie vient en Corse avec son fils, le Prince impérial, à l’occasion des fêtes commémoratives de la naissance de Napoléon 1er . Eugène Viollet-le-Duc est le concepteur du groupe de Napoléon Ier et ses frères. Il a eu également à superviser les problèmes successifs : administratifs notamment avec les armées et le clergé pour l’assiette des terrains d’implantation de ce monument. Dans son « Rapport de l'architecte sur l’opération commencée à l’aide de souscriptions en 1862 et terminée en 1865, sous la direction de S. A. I. le prince Napoléon », Viollet-le-Duc présente l’historique du monument et donne de nombreuses précisions sur le sens du monument, sa conception globale, son coût, comment s’est fait le choix des deux sculpteurs. Il précise également le choix des costumes des personnages et la raison pour laquelle le monument regarde la mer. Ce monument a été érigé par les soins du Prince Napoléon Jérôme à l'aide des souscriptions volontaires et inauguré le 15 mai 1865. (source : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine)

L’ensemble est composé ainsi lors de son inauguration en 1865 : - le monument principal, comprenant les statues des cinq frères avec un grand socle et un piédestal plus étroit, le tout en granit rose d’Appietto (lieu-dit Listincone) -près d’Ajaccio- réalisé par Viollet-le-Duc. Ce socle supporte les cinq statues en bronze dont une équestre, celle de Napoléon 1 er , et quatre en pied - deux annexes ou exèdres, situées parallèlement et à égale distance du monument, qu’elles encadrent et complètent, en formant deux élégants reposoirs. Les exèdres sont également en granit de Corse, avec deux stèles décorées de Victoires en marbre blanc. A noter que ces deux annexes ne se trouvent plus sur leur lieu d’origine. Elles ont été déplacées en 1969 et se trouvent à présent place d’Austerlitz (ancienne place du Casone). Le piédestal et le socle du monument ont une hauteur totale de 330 cm. l’élévation du monument principal au-dessus du sol est de 6,90 mètres. Sur le socle, l’inscription "A la mémoire de Napoléon Ier et de ses quatre frères : Joseph, Lucien, Louis, Jérôme, la Corse reconnaissante sous le règne de l'Empereur Napoléon III.

Edifié en 1599, l'oratoire se situait hors des murs de la ville. Il était le siège de la confrérie de Saint-Roch et Saint-Sébastien, chargée d'apporter des sacrements, la nuit, à une population qui ne pouvait recourir aux services de la cathédrale, les portes de la ville étant fermées. L'oratoire se présente comme un édifice maniériste, modifié au 18e siècle. La nef est couverte d'une voûte et se termine par un choeur profond, dont le maître-autel au décor stuqué est surmonté de colonnes corinthiennes couronnées d'un fronton interrompu. Les murs latéraux sont scandés de pilastres plats supportant une épaisse corniche, et percés de deux arcs s'ouvrant sur deux chapelles latérales.

Oratoire édifié en 1565, siège de la confrérie de Saint-Jérôme et Saint-Jean-Baptiste, chargée de l'administration de l'hôpital des pauvres. Plusieurs membres de la famille Bonaparte y furent baptisés. Transformé en salle de bal et de spectacle après la Révolution, il fut rendu au culte après le Concordat. C'est un édifice maniériste dont la façade est scandée de pilastres plats et couronnée d'un fronton triangulaire. Un clocheton surmonte l'édifice au nord. A l'intérieur, la nef est couverte d'une voûte peinte au 19e siècle. Des pilastres plats cannelés scandent les murs latéraux. Le maître-autel, au décor stuqué, est surmonté d'un retable à colonnes, couronné d'un fronton interrompu.

Le projet retenu est celui réalisé en 1824 par l'architecte Alphonse de Gisors. Les travaux débutent en 1826, dirigés par l'ingénieur Jouvin. En 1829, Jouvin décide de modifier la structure des planchers et réalise des voûtes traditionnelles. L'édifice est constitué par un bâtiment central rectangulaire comportant, au centre, un atrium de plan carré et élevé sur trois niveaux. Les ailes Est et ouest sont des constructions plus récentes. Au-dessus du hall d'entrée et de l'escalier d'honneur, se situent la salle des délibérations et une salle adjacente comportant un décor peint au plafond et sur les murs, dans le style néo-classique. Le bureau du préfet adjoint comporte une voûte recouverte d'une fresque représentant l'Aurore dans un char tiré par deux chevaux. Sur le côté ouest du bâtiment donnant sur un jardin, se trouvent les appartements du préfet : salon, salle à manger et bureau en enfilade.

Edifié en 1622 à la demande de l'évêque d'Ajaccio, Fabio Giustiniani, ce bâtiment fut acheté en 1797 par Joseph Bonaparte, puis devint la propriété du cardinal Fesch, oncle de Napoléon. Loué à l'évêché d'Ajaccio au lendemain du Concordat, il demeura résidence de l'évêque jusqu'en 1900, puis à nouveau siège de l'évêché de 1906 aux années 1960. C'est un édifice dont les façades sont percées de fenêtres oblongues. La porte est surmontée d'un linteau de pierre portant la date de l'édification de la demeure et d'un blason sculpté, aux armes de l'évêque Giustiniani.

Construit par ordre du cardinal Fesch à partir de 1827, le palais fut achevé vers 1837. Caseneuve, architecte du gouvernement, fut chargé de l'aménagement de la salle de lecture. Frasseto fut l'exécuteur des projets du cardinal. Le palais se compose de trois corps de bâtiments disposés autour d'une cour centrale.££La bibliothèque se situe dans l'aile nord de cet ensemble de trois corps de bâtiments et fut inaugurée le 14 mai 1850. Les fonds proviennent des confiscations révolutionnaires, envois de l'Etat, legs de personnages célèbres et d'érudits locaux. Elle est fondée par Lucien Bonaparte en 1801, qui la dote de 12310 ouvrages. La bibliothèque est constituée de trois salles, mais seule la première est accessible au public. La lumière y pénètre par 16 baies. Ce grand volume est caractéristique des bibliothèques construites sous le Second Empire. Les boiseries, rayonnages et tables de lecture sont en noyer.

La manufacture de tabac d'Ajaccio a été fondée en 1913, puis reprise en 1920 par l'industriel Henri Alban, propriétaire d'une usine de transformation du tabac en feuille à Bône (Algérie). La succursale d'Ajaccio a été la seule usine de transformation du tabac en Corse durant quatre ans. Elle allait être concurrencée par l'usine de Toga (Haute-Corse) à partir de 1924. Cette rivalité commerciale devait contribuer au déclin de l'établissement ajaccien qui cessa de fonctionner en 1940. La manufacture avait été équipée industriellement avec des machines à grand rendement. La main-d'oeuvre était surtout féminine. L'usine avait employé jusqu'à 110 personnes en 1924. Cet établissement est l'unique cas urbain d'une tentative d'industrialisation dans le sud de la Corse, et demeure un témoignage matériel dans l'histoire mouvementée de la culture et de la commercialisation du tabac qui avait débuté en 1818 sur l'île. L'usine Alban constitue pour la Corse un exemple rare d'architecture d'inspiration néo-mauresque. Façade principale décorée de mosaïques polychromes.