Auch (32000)

Ancien palais archiépiscopal datant du 18e siècle, dont une grande partie des façades a été refaite au 19e. La façade sur cour est ornée de pilastres corinthiens. Dans les sous-sols, chapelle due à Monseigneur Jean Flandrin (1378-1390) et un fragment de salle capitulaire romane. L'intérieur de l'édifice, sous-sol, rez-de-chaussée et premier étage, ont été aménagés pour recevoir des bureaux. Le grand salon de réception et les appartements du préfet datent du 18e siècle. L'édifice est entouré d'un jardin dominant la vallée du Gers.

La seconde moitié du 16e siècle voit se développer, dans la banlieue d'Auch, des châteaux dont l'architecture révèle qu'il s'agit de maisons fortes où prédomine le souci du confort. Ce château de plan rectangulaire est cantonné d'une tourelle d'escalier à vis dont le dernier étage forme pigeonnier. La façade ouest a été remaniée à l'époque moderne. La façade sud est divisée en deux ailes inégales par la tour hexagonale. Elle présente des arcs en accolade et une fenêtre à meneau cruciforme.

La façade sud est précédée d'une cour fermée par un mur crénelé, avec chemin de ronde. A l'angle sud-ouest, échauguette de forme poivrière en encorbellement. Des bâtiments d'exploitation sont adossés au mur d'enceinte. La façade du château est partagée en deux parties inégales par une tour à quatre pans extérieurs. Au rez-de-chaussée, fenêtres à meneaux. L'ornementation se compose de cartouches, écussons, mascarons, cariatides et peintures murales.

Les parties les plus anciennes de l'église ne remontent pas au-delà du 15e siècle. Avant la fondation du couvent, en 1386, il existait déjà à cet emplacement une église hors les murs, dont il ne reste rien. De l'église du 15e siècle subsistent deux voûtes au nord et la chapelle de la Vierge au sud. L'édifice affecte un plan commun aux monuments de l'ordre, avec une seule rangée de piliers divisant l'édifice en deux nefs inégales dans lesquelles prenaient place les fidèles et les religieux. L'entrée de l'église est ornée de pilastres cannelés à chapiteaux corinthiens, soutenant un fronton triangulaire du 17e siècle. Un escalier descend dans la nef depuis cette porte surélevée. L'abside gothique a disparu. En 1643, la façade et la nef furent refaites par les architectes Jean et Pierre Castéra. Le cloître fut également reconstruit par leurs soins. En 1780, Jean-Jacques de Pommaret, prieur, fait construire la partie des bâtiments conventuels qui longe la rue et celle qui mène au Gers. En 1793, l'ancien clocher est démoli.

Avant la Révolution, les Carmélites occupaient le bâtiment. Après 1789, elles achetèrent une maison à laquelle elles annexèrent d'autres bâtiments, dont les deux galeries du cloître et la chapelle. L'édifice n'a subi aucune modification depuis. L'ancienne chapelle a simplement vu son plafond ancien masqué par un plafond moderne.

De l'ancien cloître du 14e siècle subsistent dix-huit travées, adossées au mur nord de l'ancienne église. Les chapiteaux ne possèdent pas de sculptures et sont simplement moulurés. Les arcatures sont trilobées. Les colonnes qui supportent les chapiteaux sont en marbre et ont, pour la plupart, été enlevées et dispersées dans la ville.

Le premier couvent a été fondé par Mme de Coudray. La Révolution en fait un bien national. En 1841, la ville l'achète pour y installer une école de dessin et d'architecture, un musée et une bibliothèque. Le second Carmel est fondé au 19e siècle dans des locaux par la suite occupés par les archives départementales. Le premier édifice a subi des mutilations du fait de sa transformation en bibliothèque. C'est un monument du gothique tardif, réalisé par l'architecte Jean Caillon. La chapelle présente quatre travées voûtées d'ogives qui s'appuient sur des culs de lampe classiques. La façade est percée par une porte à arc en plein cintre, décorée de deux pilastres ioniques. La fenêtre ouvrait jadis sur la tribune et éclaire aujourd'hui le hall de la bibliothèque, installée à mi hauteur sur un plancher qui coupe toute l'église.

Tour appartenant aux remparts antiques de la ville, remontant au Bas-Empire ou au Haut Moyen-Age. Au 16e siècle, le plan de Belleforest montre, près de l'archevêché, trois tours rondes aujourd'hui disparues, ressemblant à celle-ci. L'ouvrage a été réalisé dans un appareil caractéristique fait de rangées alternées de pierres de petit appareil et de briques plates. Base empatée de gros appareil. La tour est sans doute pleine. La courtine se prolonge de part et d'autre, dans les caves des maisons adjacentes. Cet ouvrage est le plus ancien d'Auch.

La tour servait de prison. Elle fait partie de l'ensemble cathédral et est liée à la sacristie de la cathédrale, par laquelle il faut passer pour y accéder au rez-de-chaussée, correspondant au sol de la place Salinis. Au sous-sol, trois cellules ; au rez-de-chaussée, deux avec portes. L'accès au premier étage se fait par la salle capitulaire, au-dessus de la sacristie. Il comporte une cellule, une entrée, toutes deux voûtées en berceau. L'accès au second étage se fait par la salle située au-dessus de la salle capitulaire. L'étage comprend une pièce voûtée en berceau plein cintre, avec deux portes, dont une en fer. L'accès au troisième se fait par les combles. A partir de cet étage, l'accès aux trois autres étages semblables se fait par un escalier en pierre en limaçon.

Monseigneur de Salinis, au milieu du 19e siècle, donna l'impulsion nécessaire à la modernisation et à l'urbanisation d'Auch. Le projet consistait, pour l'essentiel, à dégager la cathédrale après avoir mis au point le réseau d'adduction d'eau potable et l'éclairage des rues, et en reliant la ville haute et la ville basse par la construction d'un escalier monumental de 330 marches, inauguré en 1863. La première terrassse est occupée par la statue de D'Artagnan, dans un jardin dont les angles sont occupés par deux banquettes en demi-cercle. Une fontaine est adossée au mur de la terrasse supérieure. Un bassin complète l'ensemble. Puis, les volées doubles se déploient pour mener à une deuxième terrasse occupée par deux parterres et une autre fontaine. La volée double à montées convergentes donne accès à une volée centrale, puis deux volées divergentes mènent latéralement à la place Salinis conçue comme un balcon.

Bâtiment clos dont les murs d'enceinte délimitent un rectangle aux angles matérialisés par des tours circulaires. La maison d'habitation est bâtie sur deux niveaux, et couverte d'une toiture à trois pans. Dans son prolongement, sur le flanc Est, se trouve un bâtiment à un seul niveau qui abritait les anciennes étables. Les tours possèdent toutes des canonnières. L'accès à la cour se fait par un porche. Une citerne en pierre occupe le centre de la cour.

C'est une construction rectangulaire avec cinq travées dans un sens, et sept dans l'autre. A l'intérieur, une série de piliers supporte la charpente. Décoration composée de losanges, corniche classique, et attributs du commerce.

Le chantier de l'édifice est dirigé en 1713 par l'architecte Gabriel Arché, selon les plans de M. de Basville. En 1743, l'hôpital Saint-Sébastien est construit dans le prolongement du premier édifice. L'hôpital est ruiné en 1789. En 1809, restitution des biens à l'hôpital. De 1922 à 1929, l'architecte Francou construit l'aile est et remanie la chapelle.

La maison commune ayant été privée de ses façades anciennnes par suite de modifications de l'alignement des rues, l'intendant Mégret d'Estigny, en 1759, engagea la municipalité à construire un autre hôtel de ville. L'édifice, commencé en 1760, est achevé en 1778. L'immeuble comprend deux façades percées de nombreuses baies. La façade principale comporte un léger avant-corps terminé par un fronton comportant une horloge dans un encadrement de trophées d'armes et de drapeaux. Un campanile en fer forgé surmonte le tout. L'accès se fait par un vaste perron précédant le vestibule au fond duquel se trouve l'escalier. A gauche se trouve le théâtre pouvant contenir six cents spectateurs. Le balcon en fer forgé comporte comme ornement central l'écusson municipal, et sur les côtés, deux médaillons, l'un orné d'une lyre et l'autre d'un bouclier avec carquois.

La création de la Généralité d'Auch est à l'origine de la construction du Palais de l'intendance en 1759. Sous la Révolution, cette primitive affectation disparut en même temps que les institutions d'Ancien régime. L'édifice a connu plusieurs réaffectations, entraînant de nombreux remaniements dont le plus marquant fut le remplacement de la terrasse ouest par la salle des guichets. La cour au nord-est a été agrandie au sud par la destruction d'une aile qui servait d'entrée principale. Au nord-ouest se trouvaient un escalier tournant, des bains, une garde-robe, une chambre... L'axe principal du bâtiment comprenait essentiellement les offices et cuisines. Au sud-ouest se trouvaient bureaux, archives, cour intérieure et corridors. Aux 19e et 20e siècles, les transformations intérieures furent nombreuses.

Installation des Jésuites à Auch en 1582. La chapelle est construite à partir de 1624 par l'architecte Guillaume Bauduer, consacrée le 31 juillet 1628. Le décor se concentre sur le portail sur rue, sur la tribune avec ses arcs diaphragmes et sa balustrade et sur le retable en pierre (oeuvre de l'architecte Duran et du marbrier Jean Bréaux) qui recouvre le mur oriental de la chapelle. Plan classique : nef unique terminée par un choeur à chevet plat, complétée par des chapelles latérales peu profondes.

Maison à colombages témoignant de l'architecture bourgeoise urbaine de la fin du 15e siècle. Les pans de bois, classiques dans leur mode de construction, sont placés sur une trame serrée et recoupée par des pièces horizontales délimitant des panneaux contreventés par des croix de Saint-André. Les murs sont faits d'un assemblage de torchis et de briques. Les fenêtres sont divisées en deux ou quatre baies par des meneaux ou des pilastres de bois sculpté. Sous la saillie du premier étage, le rez-de-chaussée forme un emban sur lequel devaient s'ouvrir les boutiques des artisans. L'appellation de la maison rappelle l'existence passée d'une "traille", bac à treuil utilisé pour la traversée du Gers.

Maison présentant trois étages en pans de bois et briques. Les étages sont légèrement en saillie les uns par rapport aux autres. Rez-de-chaussée en pierre.

Plan assez rare présentant un octogone régulier. Le rez-de-chaussée est dépourvu d'ouvertures, hormis une porte. L'accès à l'étage se fait par un escalier en bois s'ouvrant à droite en entrant. L'entrée à l'étage se fait par une trappe. Le plancher de l'étage était carrelé. Les lucarnes sont ornées de boules. Le tout est cerné d'une gênoise double à rangées opposées. Sur la toiture, épi de faîtage.

La fondation de l'abbaye de Saint-Orens remonte à l'an 960. A la suite d'une réorganisation, les Bénédictins de Cluny la transformèrent en prieuré en 1068. La consécration de l'église prieurale eut lieu en 1075. Les vestiges des bâtiments semblent remonter au 14e siècle. Une grande partie a été détruite pour l'établissement de la route nationale. Il subsiste trois travées de la chapelle prieurale voûtées sur croisée d'ogives. L'énorme tour a conservé quelques fenêtres à croisillons et une bretèche, qui n'est peut-être que d'anciennes latrines.

Le cours d'Etigny occupe l'emplacement d'un ancien cimetière. Le terrain aurait été planté d'arbres en 1613 par le maréchal de Roquelaure. Les intendants l'embellirent progressivement. Vers 1760, Mégret d'Etigny fit construire les murs de soutènement du sud et les gradins de pierre de l'entrée principale. En 1804, le sculpteur Pierre Vigan fut adjudicataire pour la statue de l'intendant, qui fut inaugurée en 1817. De chaque côté de l'escalier, les grandes surfaces des murs sont garnies de fontaines de pierre aux vasques semi-circulaires. De chaque côté de la statue, deux lions de pierre, également de Vigan, soutiennent, l'un des faisceaux, l'autre des balances, emblèmes du pouvoir et de la justice.