Bélaye (46140)

La construction, ou du moins l'achèvement du château actuel remonte à la fin du 14e ou au début du 15e siècle. C'est un édifice à deux corps de bâtiments, flanqué d'une tour. Il offre la particularité d'avoir tous ses angles arrondis. Sous la toiture, le système de défense à mâchicoulis est assez complet. Au nord et au sud, deux terrasses donnent accès au château.

Belaye fait partie de la temporalité de l'évêque de Cahors et devient le siège d'un des quatorze archiprêtrés du diocèse. D'où la construction de l'église grande à partir du milieu du 14e siècle, qui ne semble avoir été terminée que vers 1480. En 1688, l'archiprêtre de Belaye est confié aux Lazaristes qui, au début du 18e siècle, donnent à l'église l'aspect qu'elle conserve aujourd'hui. Le plan est régulier : nef et collatéraux, choeur et abside à trois pans. Les façades ont subi de nombreux remaniements au 18e siècle. Un grand retable a été installé en 1858, achevant de modifier le sanctuaire.

La maison est située dans l'ancien quartier aristocratique du castrum de Belaye où elle participe d'un ensemble de maisons jointives dont le front extérieur suit l'escarpement nord dominant le méandre du Lot. D'après le style de ses fenêtres et de ses cheminées, elle pourrait dater de la première moitié du XIVe siècle pour ses parties les plus anciennes. Quelques remaniements ont été apportés à sa façade principale au XIXe siècle mais pour l'essentiel l'édifice a conservé son état d'origine. De plan rectangulaire, il comporte deux niveaux de 40 à 50m2. La salle du rez-de-chaussée servait probablement de cuisine ; un grand arc diaphragme transversal, supposé avoir porté le plancher primitif, recoupait l'espace en deux parties égales, induisant un possible cloisonnement. À l'étage, plus vaste, se trouvaient probablement la salle ou aula et une chambre. L'aula a conservé deux baies géminées à coussièges encadrant une cheminée encastrée et deux armoires murales cintrées ; les deux fenêtres s'ornent de chapiteaux cantonnés de figures humaines. La chambre disposait d'une seule baie géminée, accostée d'une fenêtre haute cintrée, d'une armoire murale et de latrines.

L'ancien presbytère était, au 13e siècle, la maison de l'archiprêtre. Il était flanqué au nord par le château des évêques de Cahors, et au sud par l'église Sainte-Catherine ou Petite Eglise. L'édifice s'articule sur une aile bâtie sur le flanc. Cette partie abritait l'ancienne église Sainte-Catherine et les anciennes prisons. A l'angle des deux, se trouve le passage appelé "Arboou" (voûte) qui constituait l'ancienne entrée de la citadelle.