Boulogne-Billancourt (92100)

Atelier d'artiste, avec logement, conçu en 1929 par les frères Auguste et Gustave Perret pour le sculpteur Dora Gordine. D'une simplicité "spartiate", l'atelier de sculpture occupe le premier étage de l'édifice, éclairé par une grande baie à trois travées, vitrée selon une trame carrée. Les allèges en briques blanches évoquent une marqueterie. Construit en béton armé, l'édifice n'a subi que de légères modifications.

Villa, avec atelier, construite de 1924 à 1925 par les architectes Le Corbusier et Pierre Jeanneret, son cousin et associé. Faisant partie d'un petit lotissement pour artistes, cette villa, qui jouxte celle du sculpteur Oscar Miestchaninoff, est conçue pour le sculpteur Jacques Lipchitz. Deux ateliers occupent le rez-de-chaussée d'un édifice disposé en L, avec un appartement situé à l'étage.

Hôtel particulier construit en 1928 par l'architecte Pierre Patout pour l'un de ses amis, le peintre Alfred Lombard. Avec Jacques-Emile Ruhlmann, Lombard et Patout avaient travaillé à la décoration des paquebots "Ile-de-France", "Atlantique" et "Normandie". Occupant un terrain triangulaire, l'hôtel présente non pas une proue style paquebot, mais un pan coupé faisant face au bois de Boulogne. L'atelier de l'artiste, au troisième étage, prend jour par une baie vitrée de vingt mètres carrés. L'édifice est occupé actuellement par un centre d'éducation physique et un logement.

Hôtel particulier et bibliothèque de Paul Marmottan (1856-1932) , historien, collectionneur, mécène et voyageur. L'ensemble est probablement conçu par Marmottan lui-même, avec l'aide de L. Monin, architecte-vérificateur à Courbevoie. Les bâtiments, dont la construction s'échelonne de 1890 à 1927, imitent le style du Premier Empire. Le pavillon du gardien, à façade concave, date de 1924 ; il est signé de l'architecte L. Perin. Le hall d'entrée de la bibliothèque est aménagé par l'architecte Fernand Rimbert en 1927. L'ensemble est légué à l'Académie des Beaux Arts en 1932. La bibliothèque, consacrée à l'épisode napoléonien, a été restaurée et agrandie en 1996.

Château d'architecture néo-Louis XIV, construit en 1855 par l'architecte Joseph-Armand Berthelin pour le banquier James de Rothschild. Parc dessiné à l'anglaise par l'architecte paysager Loyre. Le décor intérieur avait été conçu par le peintre Louis-Eugène Lami. Il est aujourd'hui ruiné, mais la distribution intérieure n'a pas été modifiée.

Le jardin fut aménagé par Albert Kahn autour de sa propriété au fur et à mesure des acquisitions de terrains qu’il fît entre 1895 et 1908. Des paysagistes et des jardiniers de grande qualité ainsi que des pépiniéristes de renom furent invités à participer à cette création remarquable dans sa conception et son dessin mais également dans sa mise en oeuvre et son entretien. Véritable parc à scènes, ce jardin constitue un microcosme végétal évoquant les sites représentatifs des diverses cultures du monde, reflet de la personnalité et de la pensée humaniste et philanthropique d’Albert Kahn

Hôtel particulier construit en 1926 par l'architecte Rob Mallet-Stevens pour Monsieur et Madame Collinet. Construite en béton armé, c'est la première de trois villas modernes de cette rue, jouxtant la maison Cook de Le Corbusier (voir notice Mérimée PA00088078) et la maison construite pour Suzanne Dubin par Raymond Fischer au numéro 4. Les architectes ayant pris soin d'aligner les toits-terrasses, les trois hôtels, chacun de deux étages, forment un ensemble homogène. Un auvent, au porte-à-faux accusé, abrite la terrasse de la maison Collinet. Celle-ci est passablement abîmée aujourd'hui : le balcon a été ajouté postérieurement.

Villa construite de 1926 à 1927 par les architectes Le Corbusier et Pierre Jeanneret, son cousin et associé, pour le journaliste et peintre américain William Cook et son épouse française, Jeanne. Mitoyen de la maison Collinet de Rob Mallet-Stevens (voir notice PA00088079) , l'édifice est construit en béton armé et annonce les "cinq points pour une architecture moderne" (pilotis, toit-jardin, plan libre, fenêtre en longueur et façade libre) préfigurant ainsi la villa Savoye à Poissy (voir notice Mérimée PA00087573).

Hôtel de ville construit à l'instigation du maire socialiste de Boulogne-Billancourt, André Morizet, par l'architecte Tony Garnier, assisté de l'architecte Jacques Debat-Ponsan (beau-frère du maire). Construit en béton armé, de 1931 à 1934, l'édifice est perçu comme une mairie exemplaire pour le 20e siècle, une "usine municipale" caractérisée par la transparence du "hall des guichets" avec ses trois niveaux de galeries suspendues ; tous les services municipaux sont aisément accessibles aux citoyens. Le bâtiment des réceptions se distingue, à l'extérieur, par un revêtement en pierre de Comblanchien, le bâtiment des bureaux étant traité en béton bouchardé.

Villa, avec atelier en rez-de-chaussée, construite de 1924 à 1925 par les architectes Le Corbusier et Pierre Jeanneret, son cousin et associé. Faisant partie d'un petit lotissement, cette villa d'angle, avec sa tour arrondie qui abrite l'escalier, est conçue pour le sculpteur Oscar Miestchaninoff. Elle jouxte la villa du sculpteur Jacques Lipchitz, initiateur du projet. La passerelle, au niveau du premier étage, était destinée à relier cette maison à une troisième, qui n'a jamais été réalisée. Hormis quelques légères modifications intérieures, l'édifice est resté dans son état d'origine.

Maison datant de 1880, et propriété du sculpteur Joseph Bernard à partir de 1921. L'atelier de l'artiste est dû à l'architecte Charles Plumet, et le mobilier à l'ébéniste Emile-Jacques Ruhlmann. La maison et l'atelier conservent certaines étapes du travail de Joseph Bernard : moulage de la frise de La Danse sous la corniche de l'atelier ; présentation d'oeuvres dans la maison et l'atelier (moulages, dessins aquarellés, éditions de bronze...)

Synagogue construite en 1911 par l'architecte Emmanuel-Elisée Pontremoli. La construction est financée par la baronne Edmond de Rothschild qui donne aussi le terrain, pris sur son parc. Edifiée en brique, la synagogue, de plan carré, s'inspire de l'architecture byzantine. Les charpentes apparentes sont décorées de motifs géométriques colorés, oeuvre du peintre Gustave-Louis Jaulmes.