Condom (32100)

Un monastère bénédictin existait à l'origine. L'église primitive devait posséder un déambulatoire avec chapelles rayonnantes. En 1317, l'abbatiale fut érigée en cathédrale. En 1368, le monatère menaçait ruine. La reconstruction de l'ensemble épiscopal débuta en 1506. Une tour quadrangulaire occupe le centre de l'édifice. La façade occidentale s'ouvre par un portail gothique. En 1796, l'ensemble fut vendu comme bien national, puis racheté par la ville en 1861.

La tour, édifiée à mi pente d'un vallon sur la route d'Agen, est actuellement englobée dans les bâtiments d'une ferme attenante à une maison de maître datant du début du 19e siècle. Elle est dominée par la tour de l'escalier qui fut transformée par la suite en pigeonnier. Elle fait partie du réseau de forteresses édifiées aux 13e et 14e siècles dans cette région de Gascogne, rattachée en partie au royaume des Plantagenêts. La couverture et les planchers n'existent plus.

L'emplacement a été occupé dès l'époque préhistorique. Chapelle bâtie en 1607. Le château est bâtie près d'une fontaine du 18e siècle qui sert d'abreuvoir. La partie centrale comprend le logis des anciens maîtres. Les communs cernent deux cours. Deux escaliers donnent sur les entresols construits au-dessus de grandes caves voûtées. L'accès à la cour se fait par un porche bâti en arc plein cintre. Au sud-est s'élèvent deux tours rondes délabrées, dont la partie haute faisait fonction de pigeonnier dès l'origine.

Ce château fit partie du système de défense provoqué par le traité d'Amiens, signé avec les Anglais en 1279. Le logement récent a été remanié au 19e siècle. Perpendiculaire à cette façade, s'élève le logis du 15e siècle avec baies à traverses et à meneaux. Il est dominé par un donjon rectangulaire sur lequel prend appui un mur d'enceinte polygonal derrière lequel s'adossaient des dépendances ruinées. Dans la cour intérieure se trouve une tour polygonale abritant un escalier à vis, percée d'une porte moulurée avec gâbles et pinacles.

Le château est attesté depuis la fin du 16ème siècle. Il fit l'objet de modifications dans le dernier quart du 17ème siècle mais surtout d'une reconstruction partielle à la fin du 18ème siècle ou au début du 19ème siècle. L'édifice présente un aspect monumental, une façade à l'ordonnance et au décor élégants et sobres, encadrée par deux corps de logis. La chapelle néo-gothique, face au château, offre de belles proportions, des éléments décoratifs sculptés raffinés ainsi que des vitraux historiés. La demeure domine un vaste parc, signé du paysagiste renommé du 19ème siècle, Bülher, dont une grande partie des dispositions d'origine sont conservées. Les communs s'organisent autour d'une cour carrée accessible par deux portes au sud et au nord. Le château abrite des décors originaux dans le hall d'entrée et dans la cage d'escalier : cariatides provenant de la manufacture de Virebent, faux marbres d'origine sur les murs. Les salons ainsi que les chambres ont préservé leurs papiers peints d'origine.

Ensemble de bâtiments caractéristiques d'un établissement d'enseignement du 17e siècle. Le collège a été fondé en 1586. Les différents bâtiments disposés autour d'un quadrilatère datent de 1628 et 1724-1729. La chapelle date de 1651. Le collège incorpore également des bâtiments plus anciens, datés de 1488, constituant l'un des côtés de la cour (tourelle et les deux façades contigües) , vestiges de la première installation avant agrandissement. La porte d'entrée est ornée de pilastres plats soutenant un fronton triangulaire donnant accès à un escalier en pierre. A la Révolution, le collège servit de prison. Son activité est rétablie en 1807.

Tour de plan carré, transformée en habitation et couverte d'une toiture en tuiles creuses qui a transformé sa silhouette. Le rez-de-chaussée, le premier et le second étages ont subi des transformations qui dénaturent l'aspect primitif de la tour (percement de portes et fenêtres, adjonction d'un balcon). La partie supérieure est intacte, percée d'une fenêtre géminée. Dans leur partie haute, les murs sont crénelés. Les merlons existent encore et soutiennent la charpente.

Selon la légende, Sainte-Germaine aurait été décapitée à cet endroit au 9e siècle par les Normands ou les Sarrasins, dans l'enceinte de son monastère. Au 12e siècle, la famille de la sainte fit rebâtir le monastère. L'entrée dans l'enceinte se fait par un portail plein cintre portant la date de 1730, date à laquelle l'église aurait été agrandie. Porte romane à tympan, entourée de deux colonnes à chapiteaux romans. A l'intérieur, l'abside présente quatre colonnes avec chapiteaux romans. En face du clocher, se trouve une tourelle carrée contenant un escalier à vis.

Ancienne cathédrale.

Etape sur la route de Saint Jacques de Compostelle, l'église devait dépendre de l'hôpital Saint-Jacques dont la fondation serait antérieure à 1380. Au 17e siècle, l'église est choisie pour y placer les pestiférés. De plan rectangulaire, l'église est dominée par un massif servant de base à un clocher carré sur le côté sud-ouest de la façade. Dans l'angle formé par ce massif et la nef se trouvent les chapelles. La porte abritée par un auvent à deux pans reposant sur des piliers de pierre, est surmontée d'une baie en plein cintre. Cette porte à linteau en arc segmentaire est inscrite dans une arrière voussure concave. Elle est surmontée d'une niche à statue flanquée de pilastres plats adossés d'ailerons à volutes. A l'intérieur, le plafond est couvert d'un lambris de bois à caissons. Un chevet plat termine l'édifice.

Clocher et portail gothique du 14e siècle. Sacristie rectangulaire voûtée d'ogives du 15e siècle. L'édifice est endommagé au cours des guerres de Religion. Restaurations aux 17e et 18e siècles, ainsi que de 1883 à 1885. Abside précédée de deux travées de choeur délimitées par des colonnes et des arcs-doubleaux.

En 1569, l'église fut mise à mal par les troupes de Montgoméry. L'église est dominée par un clocher construit après 1834, qui recouvre un porche quadrangulaire dont l'accès se fait par quelques marches sous un portail à trois voussures. La nef se termine par un chevet plat. Présence d'éléments romans (enfeu dans le mur nord ; portail roman à trois ressauts reposant sur deux colonnes à chapiteaux ornés). A l'intérieur, la chapelle Notre-Dame possède un plafond à caissons rectangulaires du 17e siècle, décoré avec le buste des apôtres et des quatre Evangélistes en médaillons, entourés de chutes de fleurs et de fruits, de rinceaux et de paysages élégiaques.

Cloître construit au début du 16e siècle, entre 1521 et 1544. Au 16e siècle, il est victime de pillages et est restauré au début du 17e siècle. Vendu comme bien national en 1796, il est transformé en écurie avant d'être racheté par la commune en 1861. Après réhabilitation, la ville y installe la mairie et divers services municipaux en 1883. La chapelle de l'évêque est construite dans le même style gothique finissant.

Hôtel néo-classique, dont la construction ruina son propriétaire, élevé de 1780 à 1785 par l'abbé Jean Marie d'Orlan de Polignac, prieur de Saint-Martin de Layrac dont les revenus furent insuffisants pour achever la construction. Les dispositions sont celles de l'hôtel parisien entre cour et jardin. Il se compose d'un corps de bâtiment central avec deux ailes en retour formant une cour fermée sur la rue par un mur de clôture, fait de colonnes doriques soutenant un entablement et de grilles en fer forgé. La façade occidentale s'élève sur deux niveaux au-dessus d'un soubassement constitué de deux étages de caves voûtées. L'avant-corps central est rythmé par des colonnes ioniques géminées sur les côtés, soutenant au premier étage un balcon en fer forgé et, au niveau de la couverture, un fronton triangulaire.

Hôtel construit en 1763 sur l'ancienne ligne de fortifications grâce à un arrêté royal autorisant la démolition des anciens murs de la cité. La façade classique est animée de vingt fenêtres cintrées inscrites dans un réseau de panneaux aux angles abattus et de pilastres plats. Le décor est réservé à la travée axiale. Cette travée se détache de part et d'autre de l'ensemble par deux pilastres plats à légers bossages. Quelques marches mènent à une porte d'entrée en plein cintre ornée d'un bandeau plat dont la partie supérieure adopte le dessin convexe du balcon supérieur. A l'intérieur, la partie centrale est occupée par une cage d'escalier. Stucs, boiseries, cheminées.

Edifice situé stratégiquement sur une colline, construit sur la limite de zone de guerre entre Français et Anglais. Fenêtres à meneaux. Tours sans doute rabaissées au cours de l'histoire.

De 1317 à 1790, Condom fut le siège d'un évêché dont les titulaires étaient pour la plupart des personnages importants du royaume (Bossuet, Cossé-Brissac, Montmorency-Laval...). La construction de l'évêché fut entreprise de 1693 à 1734 par Louis de Milon. Logé dans une maison vétuste près du cloître, il s'employa à reconstruire ce bâtiment tout en repensant les jardins, les terrasses et les communs. Il élabore le jardin et la terrasse à l'est du bâtiment, et achète des parcelles et des maisons au nord pour ménager une perspective. Son successeur, Alexandre César d'Anteroches termine l'évêché en 1793. L'accès à la cour se fait par un portail orné d'un fronton accosté d'ailerons à volutes. Dans l'ancienne chapelle, la voûtes à nervures flamboyantes est l'oeuvre de Grossoles-Flamarens, de 1521 à 1543. L'évêché développe une façade de dix travées. A l'intérieur, le rez-de-chaussée conserve des décors de gypserie.

Pigeonnier dépendant du château de Fondelin, de plan carré, probablement construit pour remplacer le pigeonnier primitif de plan hexagonal dont il ne reste que les piliers. Le rez-de-chaussée sert d'abri au bétail, et s'ouvrait à l'extérieur par quatre baies identiques à arc plein cintre. Trois des baies ont été murées. Le pigeonnier se trouvait à l'étage, et l'accès se faisait par une échelle engagée dans une trappe. Les faces extérieures sont identiques deux à deux, particularité relativement rare dans les pigeonniers du Gers.

Créée vers 1840, la prison est désaffectée à la Libération. C'est un bâtiment rectangulaire flanqué de deux pavillons. Le bâtiment est doublé au nord et à l'est d'un long couloir où les prisonniers faisaient les cent pas. Des cônes en maçonnerie ont été placés dans les angles pour empêcher les évasions. La façade Est donne sur une cour intérieure. A l'intérieur, quatre grandes pièces sont réparties aux angles de la prison, ménageant un espace central permettant la circulation par un couloir transversal et l'escalier.