Gray (70100)

Une maison de refuge dépendant de l'abbaye des Prémontrés de Corneux aurait été installée à Gray dans la deuxième moitié du 14e siècle. Les bâtiments actuels ont été construits au 16e siècle, sous l'abbatiat de Dom Perchet dont les armoiries figurent toujours sur la façade principale, ainsi que les millésimes 1563 et 1569. Transformations entre 1756 et 1773, puis au 20e siècle. De l'édifice du 16e siècle subsistent le porche voûté en berceau, la chapelle voûtée sur croisées d'ogives, et la grande salle voûtée utilisée comme écurie au 18e siècle.

Couvent de la deuxième moitié du 17e siècle. Chapelle mise en service en 1667. Les autres bâtiments du couvent ont certainement inclus des constructions plus anciennes. Modifications radicales aux 19e et 20e siècles.

Fontaine construite entre 1855 et 1860 sur le plan général de Christophe Colard, dans le cadre de l'assainissement du réseau d'alimentation d'eau au sortir de deux épidémies de choléra en 1849 et 1854. Elle comprend deux étages de bassins ornés de décor rocaille, portant une statue de saint Pierre Fourrier bénissant, oeuvre de Constant Grandgirard.

Fontaines construites entre 1857 et 1860 selon le projet de Christophe Colard, dans le cadre de travaux d'adduction d'eau entrepris à la suite des épidémies de choléra de 1849 et 1854. Elles se composent chacune d'un bassin de plan semi-octogonal, d'un dé d'où jaillissait l'eau, orné de volutes, et couronné d'une statue en pied (François Devosge, dessinateur, à gauche ; Jean-Baptiste Romé de l'Isle, naturaliste, à droite) réalisée par Constant Grandgirard.

Gare élevée de 1950 à 1953 sur un projet élaboré à partir de 1947 par l'architecte H. Chazal.

Témoin un peu tardif du style Paquebot des années 1930. Construit en béton armé.

Un premier édifice, daté de 1704, subit des transformations au milieu du 18e siècle. Vers 1772, le logis se présente comme un bâtiment de plan en U, calé entre deux pavillons, entre rue et jardin. Racheté en 1829, des travaux sont réalisés sur le pavillon de jardin au sud, ou le décor du salon à l'étage. Après 1874, l'édifice est transformé et agrandi. Le jardin paysager comprend un pavillon néo-classique dit salon de musique, en pierre de taille. L'ensemble est représentatif de la demeure d'une famille de notables de Gray, à la fin du 19e siècle.

Ecole libre de garçons depuis 1883. Actuellement école et cours de danse.

Un des plus prestigieux édifices de la Renaissance en Franche-Comté.

L'hôtel a été construit à partir de 1716 sur les plans de l'architecte Tripard, par Florent Gauthier, apparailleur-architecte. Le bâtiment avait un plan en croix grecque, avec une chapelle au centre. Des bâtiments annexes ont été édifiés aux 18e et 19e siècles. En 1850, un grand corps de bâtiment destiné aux enfants est bâti selon les plans de Christophe Colard, et orné d'un fronton couronné de statues représentant la Foi et la Charité, oeuvres de Grandgirard. De 1862 à 1865, le décor de la chapelle est entièrement refait (tableaux muraux et décors peints par Joseph Constant Menissier et son fils Charles). L'hôtel a par la suite subi des transformations radicales qui, tout en épargnant l'enveloppe du bâtiment de 1850 et le plan-masse de l'hôpital ancien, ont modifié volumétrie, structure et dispositions intérieures.

Edifice construit au 17e siècle puis agrandi au 19e, représentatif des demeures de négociants construites sur le quai Villeneuve dans le courant du 19e siècle. La maison a été conservée en l'état, avec ses cours, ses dépendances et son parc. L'ensemble des bâtiments s'organise autour de deux cours. A l'est, le logis, précédé de la cour ornée de parterres à la française (par le paysagiste Henri Michel, en 1895) , s'ouvre au nord sur un parc paysager clos de murs. A l'ouest, entrepôts et hangars circonscrivent la seconde cour. La maison témoigne de l'histoire économique et sociale de Gray au 19e siècle.

L'édifice, avec un haut pignon sur rue, est distribué par deux tours d'escalier en vis, l'une sur rue, l'autre sur cour. Chacune d'elle est percée d'une porte qui s'inscrit entre des pilastres ioniques couronnés d'un entablement et de cartouches, ornés de sculptures à motifs végétaux et de damiers. Cet ancien grenier était peut-être partie constituante de l'hôtel Gauthiot d'Ancier, dont quelques bâtiments subsistent dans la même rue. La typologie des baies permet une datation de la fin du 15e ou du début du 16e siècle, avec des transformations à la fin du 16e ou au début du 17e siècle. La volumétrie d'ensemble est conservée, avec le haut toit à longs pans, sur une charpente dont les fermes comportent cinq niveaux d'entraits.

En 1920, la commune de Gray lance une étude pour ériger un monument commémorant les 265 Graylois morts au combat. A la place de l'octroi des promenades situé au sud de la ville, dans la partie haute, elle prévoit d'y installer le monument dans le triangle formé par la route de Besançon et la rue du magasin à fourrage. Parmi les différents projets qui lui ont été proposés, elle retient celui du sculpteur Georges Iselin (1874-1952) dont le devis s'élève à 50 000 francs. Le 29 juillet 1922, un marché de gré à gré est passé avec le sculpteur. Le contrat prévoit un monument constitué « de 4 personnages, symbolisant la défense du foyer. Ce groupe qui aura une hauteur de 2,40 m sera placé sur un piédestal de 3,08 m de hauteur » sur lequel sera gravé les noms des soldats morts ainsi que l'inscription « LA VILLE DE GRAY À SES ENFANTS MORTS POUR LA FRANCE 1914-1918 ». Georges Iselin est né à Clairegoutte (Haute-Saône) en 1874 dans une famille de sculpteurs. Élève de Mercié et Lemaire à l'École des beaux-arts de Paris, il est sociétaire des Artistes français à partir de 1900 et mention honorable au Salon en 1899, médaille de troisième classe en 1909. Il exerce dans son atelier à Paris, 25, rue Humboldt, et meurt à Épinay-sur-Seine en 1952. Il est également l'auteur des monuments aux morts de Luxeuil, Marnay et Ronchamp (70).

Les quatre personnages qui forment le monument, deux soldats en uniforme, marchant, se rendant au combat, retenus à l'arrière par une femme tenant son enfant, présentent une ronde invitant le spectateur à en faire le tour. L'ensemble présente une forme dynamique et une iconographie originale dans le corpus des monuments de la Grande guerre.

Construit de 1833 à 1836 sur les plans des architectes Christophe Colard et Auguste Sirodot, l'édifice paraît représentatif des constructions publiques urbaines de style néo-classique réalisées dans la première moitié du 19e siècle. C'est un bâtiment de plan en U délimitant une cour, dont le corps principal est précédé d'un porche formant avant corps, porté par des colonnes à chapiteaux corinthiens, et couronné d'un fronton triangulaire. Dans le tribunal de commerce, une salle d'audience conserve un décor peu modifié depuis le 19e siècle.

Tour et mur d'enceinte : 13e siècle