Illiers-Combray (28120)

Ce pavillon est épaulé par deux contreforts qui s'épaississent en talus à la partie inférieure. Le portail en arc brisé présente deux rangées de claveaux. Les fenêtres ont perdu leurs meneaux, mais la lucarne ouverte dans le toit a conservé son pignon dont les rempants sont ornés de sculptures.

Eglise actuelle reconstruite après la guerre de Cent ans. Le choeur est achevé en 1453, en prolongement de la nef romane. L'année 1497 marque l'achèvement de l'église avec l'édification du clocher et des travées, jusqu'à la façade occidentale. L'église conserve au nord les restes de l'édifice antérieur, sans doute du 11e siècle, dont restent la porte romane et deux baies. Le portail occidental, de style gothique international, a été remanié à une époque inconnue, sans doute suite aux destructions causées par les guerres de religion. Restaurations au 16e siècle et en 1895. Des traces de couleurs dans la chapelle de la Vierge témoignent de la présence de peinture murale dans l'église gothique. Riche mobilier datant des 15e, 16e et 17e siècles. Vers 1685, les autels gothiques sont remplacés par un retable, et les parois sont revêtues de lambris. Dans la seconde moitié du 19e siècle, l'église est entièrement restaurée et redécorée. Entre 1909 et 1911, les maisons adossées au nord et à l'ouest de l'église sont supprimées pour créer la Grande Place.

Ce jardin d'agrément fut crée vers 1870 par l'oncle de Marcel Proust, Jules Amiot, qui acheta le terrain à son retour d'Algérie, avant la guerre de 1870. Il le nomma ainsi par référence au Pré-Catelan du Bois de Boulogne. C'est en outre le jardin célébré par Marcel Proust comme la propriété de Swann, le parc de Tansonville. Le site était traversé par le ruisseau la Serpentine, qui était à l'origine enjambé par des ponts flanqués de garde-corps en fausse branches entrelacées en ciment. Le jardin était animé par quatre fabriques, un pavillon des Archers polygonal, en briques émaillées, où la famille Amiot pouvait s'abriter et prendre des collations, un pseudo minaret, la koubba, en briques enduites et couverte d'un dôme en feuilles de zinc, souvenir du séjour en Algérie, et deux pigeonniers.

Maison bourgeoise du 19e siècle, caractéristique de la région. La façade sur jardin se compose d'un pan de bois. A l'époque de Marcel Proust, le comble était éclairé par deux lucarnes en fonte à frontons circulaires, dont les piédroits s'ornaient de motifs Renaissance. Sur la gauche se trouvent un cabinet et un hangar ayant servi de remise. Sur la droite se situe le bâtiment de la cuisine, suivi d'une laverie et d'une orangerie. A l'étage ont été restituées les chambres de Tante Léonie et de l'écrivain. Cette maison est la base de l'oeuvre de Marcel Proust.

Ce manoir était l'objectif de l'une des promenades préférées de Marcel Proust pendant ses séjours à Illiers-Combray. Dans son enfance, le manoir était occupée par une poétesse, Mlle Joinville qui inspirera le personnage de Mlle Vinteuil. Le lieu aurait inspiré Marcel Proust pour "Du côté de Guermantes". La demeure du 18e siècle a été transformée vers 1886 sur sa façade Est. Des quartiers de roches y ont été plaqués et les fenêtres ont été agrémentées de linteaux en arc brisé.