Martel (46600)

Ancien prieuré d'ermites de l'ordre de l'Artige. Chapelle acquise par le peintre Miklos Bokor. Il réalise une fresque monumentale qui couvre l'intégralité des murs intérieurs. La réalisation de cette oeuvre contemporaine et gigantesque dans un édifice médiéval qui porte désormais la mémoire d'un homme qui a connu la Shoah et les stigmates d'un chapitre de l'Histoire donne à cette chapelle une dimension universelle et mémorielle.

Au début du 12e siècle existait un prieuré. Par la suite, il dépend de l'abbaye bénédictine de Brajac dans la Cantal. C'est un petit édifice à chevet polygonal, nef unique et chapelles latérales formant transept (reconstruites entièrement vers 1867-1872 par l'architecte Lizot). Epoque à laquelle a également été refait le pavage de toute l'église, et les murs remontés pour refaire la charpente. Deux colonnes engagées à chapiteaux sculptés de motifs géométriques marquent l'entrée du choeur.

Eglise fortifiée. Tympan roman du 12e siècle. Nef du 14e siècle. Clocher du 16e siècle. Verrière du 16e siècle représentant la semaine sainte.

Cette église n'était probablement qu'un petit oratoire ou une simple chapelle de cimetière. Elle était à moitié creusée sous un rocher à pic. De cet édifice ne subsistent plus que quelques parties de murailles et les deux corniches à corbeaux. Le larmier des corniches repose sur des modillons du 12e siècle.

L'église dépendait de l'abbaye de Souillac. Elle fut fortifiée au 14e siècle. L'édifice se compose d'une abside polygonale, d'un clocher fortifié monté sur quatre piles à l'entrée du choeur, d'une nef sur laquelle s'ouvre une chapelle rectangulaire au nord du 14e siècle. Les colonnes engagées dans quatre piles du clocher, possèdent des chapiteaux et des bases sculptés à décor géométrique et feuillage à palmettes. Sur le pignon occidental, une petite porte remaniée présente un tympan semblant être un remploi. Il représente un oiseau aux ailes déployées. Cette église rurale est caractéristique de l'architecture romane quercynoise du 12e siècle et a été remaniée au 19e siècle.

Après la destruction de l'ancienne halle médiévale en 1793, une nouvelle est reconstruite entre 1793 et 1800. L'édifice, charpenté, de plan rectangulaire à pans coupés, a repris un parti architectural d'inspiration médiévale.

La cité, qui connaît un rayonnement commercial important après la guerre de Cent ans, était autrefois contenue dans une enceinte. La tour de l'ancien hôtel Fabri, dite aussi tour de Henri Court-Mantel, est l'une des sept tours de la ville. Selon la légende, Henri au Court-Mantel, fils de Henri II Plantagenêt et d'Aliénor d'Aquitaine, se serait retiré dans cette demeure après avoir pillé Rocamadour, et y mourut en 1183. La tour demi hors-oeuvre se dresse sur cinq étages. Sa verticalité est accentuée par de fins pilastres à chapiteaux ioniques et corinthiens encadrant les fenêtres. Chaque fenêtre est surmontée d'un fronton triangulaire. La tour abrite un escalier à vis. A chaque pallier, deux portes ouvrent sur différentes pièces. Une pièce du premier étage a conservé ses dispositions d'origine, avec sol en galets, cheminée monumentale, four à pain et évier. Au sommet de la tour, un deuxième escalier en vis lui est accolé et permet d'accéder à une pièce circulaire.

L'hôtel a été terminé vers 1330. C'est une sorte de castrum établi sur plan pentagonal avec cour intérieure munie d'un puits, échauguettes de guetteurs aux angles et tour barlongue ou beffroi défendant la porte principale. Sa destination primitive est d'être la maison commune.

La porte Renaissance présente un encadrement de deux colonnes à chapiteaux corinthiens, un entablement et un fronton cantonné de deux consoles. Le marteau est composé d'un gros anneau de fer forgé à huit pans, monté sur une platine circulaire découpée et burinée.