Montpellier (34080)
- Département : Hérault (34)
- Région : Occitanie
- Académie : Montpellier
La métropole de Montpellier se situe dans le département Hérault (34) en région Occitanie. Le commune compte 302 454 habitants selon les estimations Insee 2025. Son territoire couvre 57 km² soit une densité de 5 296 hab./km². La commune fait partie d'un grand centre urbain caractérisé par une forte densité. Ses habitants sont appelés les Montpelliérain, Montpelliéraine.






Les commerces de Montpellier
Statistique sur les logements (à Montpellier)
180 311La commune compte 180 311 logements, dont 158 978 résidences principales (88,2 % du parc).
On dénombre également 8 114 résidences secondaires (4,5 %) et 13 163 logements vacants (7,3 %).
Appartements
86,8 %
Maisons
11,7 %
Autres indicateurs
Rés. principales suroccupées | 9,2 % |
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Propriétaires (rés. princ.) | 31,4 % |
Locataires (rés. princ.) | 66,4 % |
Rés. principales HLM louées vides | 24 794 |
Locataires HLM (rés. princ.) | 15,6 % |
Rés. princ. construites < 1946 | 10,9 % |
Terroir et patrimoine de la commune de de Montpellier
Appellations AOC / AOP
- Grés de Montpellier
- Huile d'olive du Languedoc
- Languedoc
- Languedoc blanc
- Languedoc La Méjanelle
- Lucques du Languedoc
- Taureau de Camargue
Monuments historiques de Montpellier
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Geôles des martyrs de la Résistance dans l'ancienne caserne de Lauwe
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Institut de Botanique
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Aqueduc Saint-Clément (également sur commune de Saint-Clément-de-Rivière)
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Ancien bureau d'octroi du Pont Juvénal
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Cathédrale Saint-Pierre
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Ancienne chapelle des Cordeliers, ancien temple protestant, ancien cinéma Odéon
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Château Levat
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Château de la Mogère
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Domaine du château de Bonnier de la Mosson
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Domaine du château de Flaugergue
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Château et Parc de la Piscine
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Château d'O
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Ancien cinéma Pathé
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Citadelle
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Collège des Ecossais
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Couvent de la Visitation
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Ancien couvent des Récollets
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Ancienne maison de la Miséricorde et bureau de bienfaisance
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Ensemble immobilier désigné comme "faculté de médecine" (ancien couvent Saint-Benoît, ancien évêché et faculté de médecine avec le musée d'anatomie)
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Ancien couvent des Ursulines, anciennes prisons (ex-Caserne Grossetti)
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Mas de Bagnères
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Tour des Pins
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Eglise Sainte-Eulalie
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Eglise Saint-Denis
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Ancienne église de Montels
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Eglise Sainte-Croix de Celleneuve
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Eglise des Pénitents Blancs
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Eglise Notre-Dame des Tables
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Eglise Saint-Mathieu
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Eglise paroissiale Sainte-Thérèse-de-Lisieux ou Eglise Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus-et-de-la-Sainte-Face
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Église Saint-François de la Pierre-Rouge, de l'enclos Saint-François et enclos Saint-François de la Pierre-Rouge
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Fontaine des Licornes
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Fontaine des Trois Grâces
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Fontaine de la Préfecture
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Gare
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Hôpital Général Saint-Charles et clinique Saint-Charles
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Hôtel de Campan
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Hôtel de Bénézet
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Hôtel Hortolès ou Ginestous
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Ancien hôtel de Mirman
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Hôtel de Fesquet
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Hôtel de Montcalm
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Ancien hôtel Lecourt
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Hôtel des Vignes
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Ancien Hôtel de Castries
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Ancien hôtel de Belleval, dit aussi Richer de Belleval ou Boulhaco, ou ancien hôtel de ville
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Hôtel d'Uston
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Hôtel de Griffy
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Hôtel de Gayon
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Hôtel de Lunas
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Hôtel Pas de Beaulieu
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Hôtel de Ricard
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Hôtel Bardy
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Hôtel des Trésoriers de France (ou hôtel de Lunaret)
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Hôtel de Varennes
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Ancien Hôtel de Sarret dit de la "Coquille"
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Hôtel de Magny ou Cabanès de Puimisson
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Hôtel de Castan ou de Sengla
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Hôtel de Solas
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Hôtel Deydé
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Hôtel Bachy-du-Cayla
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Hôtel d'Aurès
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Hôtel de Boussugues
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Hôtel de Querelles
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Hôtel de Guidais
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Hôtel de Farges
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Hôtel de Saint-Félix
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Hôtel d'Avèze
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Hôtel Haguenot
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Hôtel Périer
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Hôtel de la Société Royale des Sciences
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Hôtel de Saint-Côme
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Hôtel de Montferrier
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Hôtel de Fizes
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Hôtel Estorc, puis librairie
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Hôtel de Cambacérès-Murles
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Hôtel de Roquemore
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Hôtel de Beaulac
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Ancien hôtel Rey
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Hôtel de Fourques
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Hôtel de Manse
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Hôtel de Joubert
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Hôtel Pomier-Layrargues
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Hôtel Verchant
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Hôtel de Baudon de Mauny
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Hôtel de Claris
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Hôtel d'Hostalier
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Hôtel Hostalier
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Hôtel Lamouroux
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Hôtel des Trésoriers de la Bourse
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Ancien logis du Chapeau Rouge
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Hôtel d’Audessan ou de la Vieille Intendance
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Hôtel de Grave, actuellement Direction régionale des Affaires culturelles de Languedoc-Roussillon
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Ancien "hostal" des Carcassonne ou hôtel de Gayon, actuellement foyer des jeunes travailleurs
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Ancien hôtel de Ganges ; préfecture
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Ancien hôtel Duffau, ancien grand séminaire, maison Sénard-Paquier
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Immeuble dit Hôtel Lefèvre
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Immeuble, ancienne synagogue
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Jardin des Plantes
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Jardin de la Reine et bâtiments de l'ancien Rectorat, ancienne Intendance du Jardin des Plantes
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Ancien logis de la Croix d'or
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Halle Castellane
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Monument aux morts de la guerre de 1914-1918
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Ancien observatoire dit Tour de la Babotte
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Palais des Rois d'Aragon
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Palais de Justice
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Evêché
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Porte de la Blanquerie
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Ancien prieuré Saint-Pierre de Montaubérou
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Ancienne prison
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Ensemble de la promenade du Peyrou
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Temple de l'église réformée
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Théâtre municipal dit Théâtre Opéra Comédie
Aqueduc Saint-Clément (également sur commune de Saint-Clément-de-Rivière)
Aqueduc conçu dans la 2ème moitié du 18e siècle par Henri Pitot et réalisé par Jacques Nogaret. Aqueduc long de 14 kms et aboutissant à la place du Peyrou à Montpellier.
Ancien bureau d'octroi du Pont Juvénal
Dernier témoin architectural, tous les autres octrois ayant été démolis au cours de l'extension de la ville. Bâtiment déplacé.
Ancienne chapelle des Cordeliers, ancien temple protestant, ancien cinéma Odéon
Témoignage néo-classique du début du 19e siècle sur un noyau du 17e siècle. Portail du 17e siècle. Décor Art Déco.
Château Levat
Edifice bâti de 1763 à 1764 par Jean David Levat, marchand à Montpellier. Les façades présentent une ordonnance de l'architecture 18e, en pierre de taille appareillée avec bossages pour l'étage inférieur. La façade principale d'entrée, côté nord-ouest, présente un avant-corps correspondant au hal ; la façade sur le jardin français, un avant-corps correspondant au grand salon. L'ensemble est accompagné de terrasses suivant la dénivellation du terrain. A l'intérieur, le grand salon est orné de gypseries, dessus de portes, trumeau de cheminée...
Château de la Mogère
Au cours du 18e siècle, de nombreuses maisons des champs sont construites dans la campagne autour de Montpellier. Deux avant-corps construits à rez-de-chaussée et couverts en terrasse ferment la cour d'entrée. La façade sur le parc, en pierre de taille appareillée, donne sur une grande terrasse avec emmarchements descendant aux parterres. Le buffet d'eau, situé dans le parc, est adossé à un mur et forme motif au bout d'une allée. Il est agrémenté d'incrustations de verres de couleurs, de coquillages et de fresques en trompe-l'oeil. Le petit aqueduc se termine par une fontaine sculptée.
Domaine du château de Bonnier de la Mosson
Château reconstruit entre 1723 et 1727 pour Joseph Bonnier, trésorier de la Bourse des Etats du Languedoc, à partir des modèles franciliens. Son fils poursuit l'embellissement du domaine et l'orne d'un mobilier et de nombreuses collections. A sa mort, sa veuve vend le tout pour la démolition. Le château et son parc sont dépecés vers 1750.
Domaine du château de Flaugergue
Au cours du 18e siècle, de nombreuses maisons des champs sont construites dans la campagne autour de Montpellier. La demeure est entourée d'un parc à l'anglaise, d'un jardin à la française et de son vignoble. Le château présente une ordonnance architecturale de qualité, avec deux avant-corps, façades enduites, cordons, consoles et encadrements de baies en pierre de taille appareillée. Autour de la porte d'entrée, encadrement de pierre avec motifs d'architecture classique, comportant pilastres, frise et console. Devant le château, le terre-plein d'entrée se développe entre deux avant-corps, avec degrés flanqués de deux statues de pierre. Suivant un axe parallèle au château, commandé par deux allées d'oliviers, se développe une vaste cour d'honneur fermée de deux larges grilles en fer forgé. Cette cour est reliée au jardin à la française, situé en contrebas, par un escalier de pierre à double évolution. Le jardin français se compose sur l'axe principal du château et forme, avec l'axe transversal de la cour d'honneur, un bassin circulaire à l'autre extrémité avec un petit motif en marbre formant cadran solaire. Le jardin se termine en terrasse avec un beau panorama sur l'agglomération urbaine.
Château et Parc de la Piscine
Demeure du 18e siècle qui compte parmi les plus intéressantes "folies" des environs de Montpellier. Le château fut construit en 1770 pour J.J. François Gaspard Richer de Belleval, président de la cour des comptes, aides et finances. L'édifice est situé au fond d'une vaste cour d'honneur, séparée de l'avant-cour par une grille en fer forgé. La façade nord du château s'ouvre sur la cour d'honneur. Elle compte un corps central avec fronton sculpté, ainsi que deux pilastres à décor d'arabesques et motif de chasse. La façade sud comporte également un corps central, avec fronton dont les sculptures furent partiellement mutilées à la Révolution. Les pièces du rez-de-chaussée ont conservé certains décors du 18e.
Château d'O
Anciennement appelé Puech-Villa, le château d'O prit ce nom après les grands travaux hydrauliques qu'y fit exécuter l'intendant de Languedoc, Jean-Emmanuel de Guignard, vicomte de Saint-Priest, après l'avoir acquis en 1762. Il semble que l'oeuvre de l'intendance se soit bornée à la construction de fontaines monumentales et au creusement d'un immense bassin qu'il destinait à des fêtes nautiques. Le domaine ne subit aucun dommage pendant la Révolution. Il devint, sous la Restauration, la propriété des évêques de Montpellier qui se le transmirent de 1821 à 1905. Il appartient aujourd'hui aux hospices. Le bâtiment principal et celui qui constituait la demeure du régisseur, sont situés dans un terrain clos de murs, en nature de parc sur le derrière de la construction et de jardin au devant de la façade principale. Le bâtiment principal est une construction rectangulaire avec un avant-corps à chacune des extrémités de la façade principale. Dans la partie haute du parc se trouve un grand bassin qui recevait et distribuait l'eau dans les jets d'eau, vasques et bassins qui subsistent encore.
Ancien cinéma Pathé
Inauguration du cinéma en 1909. La façade a été reconstituée en 1980 dans son état d'origine. Témoin exceptionnel des premiers cinémas de province, encore très marqués par la conception des théâtres et des music-halls.
Citadelle
L'insurrection méridionale, de forme féodale et protestante, de 1622 et la répression qui suivit un siège très dur mené par Louis XIII, eurent pour double conséquence la diminution des privilèges consulaires et la construction d'une citadelle qui tint désormais Montpellier sous le canon du roi. L'emplacement choisi pour cette forteresse fut l'ancien bourg de Montpelliéret, dont l'église Saint-Denis occupait le sommet d'un mamelon qui dominait à la fois la ville et la plaine. La construction de la forteresse fut confiée à Charles Chesnel, gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi, sénéchal de Saintonge, capitaine au régiment des gardes du roi. Après les tentatives du duc de Rohan, en 1628, Richelieu ne jugea pas cette défense suffisante. Il ordonna en 1629 de raser le rempart communal, de la porte de Lattes (place de la Comédie) à la porte du Pila-Saint-Gély. La porte de Lattes fut unie au bastion de la reine et la porte du Pila à celui du roi, par des fossés munis de murs d'escarpe et de contrescarpe. Par la suite, le bastion du roi fut utilisé comme prison. Si les bastions sont demeurés à peu près intacts, il n'en a pas été de même des divers bâtiments construits dans l'intérieur de la citadelle dont certains furent démolis en 1863 lors de la construction des casernements du Génie. La création de l'esplanade qui s'étend entre la citadelle et la ville, date de 1723, due au duc de Roquelaure. En 1793, elle fut complétée par le Champ de Mars. En 1844, une importante modification fut apportée par le creusement, au pied des bastions ouest, de la tranchée du chemin de fer de Montpellier à Nîmes. A cette occasion, l'autorité militaire crut nécessaire de renforcer les murs de défense des bastions adjacents et y éleva un mur percé de nombreuses meurtrières. Les quatre bastions de la citadelle s'inscrivent à peu près dans un carré de 300 mètres de côté. Les courtines dessinent elles-mêmes un carré par les prolongements de leurs côtés. Seules sont conservées les courtines est et sud. Celle du nord a disparu pour faire place à des bâtiments et hangars. Celle de l'ouest a été arasée en 1863, lors de la construction de la caserne du Génie.
Collège des Ecossais
Le collège est fondé en 1924 par Patrick Geddes, botaniste, biologiste et féru d'urbanisme, un des pionniers de l'écologie en économie. Conçu comme un centre d'études international, il accueillait enseignants et étudiants de nationalités diverses au sein d'une communauté développant des formes non-conventionnelles d'enseignement.Geddes entreprend, alors, les premiers aménagements, jardin botanique, potager et la construction des premiers bâtiments dont une tour panoramique, dite « Outlook tower », reproduction de celle qu'il réalisa à Edimbourg, en 1892, véritable pôle d'observation et laboratoire de sociologie. En 1925, le collège reçoit ses premiers étudiants et poursuit son agrandissement, en 1928, avec l'édification du pavillon des hindous.
Couvent de la Visitation
L'ancien monastère des Visitandines est le seul établissement de Montpellier, avec le couvent des Ursulines, à conserver intégralement son cloître et sa chapelle. L'édifice a été décidé en 1631 par l'évêque Pierre de Fenouillet, selon un modèle établi par les religieuses originaires de la maison d'Annecy, et bâti de 1633 à 1698. Les instructions reprenaient la tradition médiévale du cloître à quatre galeries. L'église, achevée en 1651, se compose d'une nef unique à trois travées rectangulaires, et d'un choeur carré de même largeur. L'ensemble est voûté d'ogives de briques à nervures de pierre de taille. Le choeur des religieuses s'ouvrait sur le choeur par un arc en plein cintre. Les tribunes qui s'ouvrent au sud ont été construites vers 1830, au moment de la rénovation générale du couvent.
Ancien couvent des Récollets
Les Récollets entrent à Montpellier après le siège de 1622. En 1664, ils engagent la construction du couvent : la première partie des bâtiments conventuels est édifiée entre 1664 et 1666 et la deuxième, à partir de 1701. La construction de l'église se déroule de 1681 à 1689. Le clocher est ajouté entre 1716 et 1726. En 1790, l'ordre des Récollets est supprimé, leurs biens saisis et vendus. L'église sera alors utilisée comme magasin. Les bâtiments se dégradent jusqu'en 1805 où ils sont alors mis à la disposition du diocèse pour abriter le Grand Séminaire en 1807. L'église, restaurée, renferme un riche décor de peintures murales. L'ensemble subira des transformations durant tout le 19ème siècle. En 1910, le département de l'Hérault, devenu propriétaire, y installe ses archives. Une des salle de la chapelle abrite la bibliothèque des archives, une autre, les bureaux des conservateurs. Les bâtiments conventuels sont démolis en 1978. Seules une partie du jardin et la chapelle échappent à la destruction. Cette dernière abrite, depuis, les versements contemporains.
Ancienne maison de la Miséricorde et bureau de bienfaisance
L'oeuvre de la Miséricorde est créée au début du 17e siècle, avec pour mission de secourir les pauvres : nourriture, orphelinat, apothicaire, école. Après la Révolution, devenue bureau de bienfaisance, l'oeuvre est poursuivie jusqu'en 1965. La pharmacie se compose de deux pièces en rez-de-chaussée. Celle du 18e siècle a été installée dans l'ancienne maison d'Anne de Conti, alors que celle du 19e siècle est située dans une partie de l'immeuble ayant abrité, avant la Révolution, l'atelier monétaire de Montpellier. Les deux salles sont ornées de boiseries et de mobilier d'époque. La chapelle, toujours affectée au culte, a été construite entre 1825 et 1830, et abrite des décors de faux marbres sur bois et de maçonneries en trompe-l'oeil, ainsi qu'une galerie en tribunes.
Ensemble immobilier désigné comme "faculté de médecine" (ancien couvent Saint-Benoît, ancien évêché et faculté de médecine avec le musée d'anatomie)
Dès 980, Montpellier est un lieu de rencontres et d'échanges entre les cultures chrétienne, juive et musulmane. La vocation universitaire de la ville s'affirme d'abord dans le domaine médical. En 1180, le seigneur de Montpellier, Guilhem VIII, accorde le droit d'exercer et d'enseigner la médecine.En 1220, le cardinal Conrad, légat du pape Honorius III, organise et garantit l'enseignement, ce qui fait de Montpellier la plus ancienne école de médecine en exercice. Les statuts resteront pour l'essentiel en vigueur jusqu'à la Révolution. Au 14e siècle, Montpellier passe dans le giron de la couronne. En 1492-1498, création au sein de l'université de médecine de quatre chaires royales. Les simples docteurs vont voir leur rôle d'enseignant progressivement rogné pour disparaître au début du 18e siècle. La Renaissance se caractérise par une rénovation de l'enseignement. Après les guerres de Religion, l'activité universitaire montpelliéraine devient de plus en plus médicale. A la Révolution, les universités sont abolies jusqu'à ce que la Convention fonde en 1794 trois écoles de Santé, à Paris, Strasbourg et Montpellier. Jusqu'alors logée rue du Bout du Monde, la Médecine se voit attribuer les locaux de l'ancien évêché. Elle devient Faculté de médecine lors de la création de l'université impériale en 1808. Le bâtiment est le seul vestige de l'architecture religieuse médiévale à Montpellier, témoin important de l'architecture et du décor porté des 17e et 18e siècles, dernière manifestation du néo-classicisme montpelliérain pour l'amphithéâtre et le conservatoire d'anatomie ; porte de 1738.
Ancien couvent des Ursulines, anciennes prisons (ex-Caserne Grossetti)
En 1641, les Ursulines s'installent à l'emplacement de l'ancien monastère des religieuses de Sainte-Catherine et Saint-Gilles qui s'y étaient établies en 1357. Vers 1647, début des travaux menés sur le couvent. Après une interruption, les travaux sont repris en 1660 par l'architecte Jean Bonnassier, jusqu'en 1682. De cette période datent les ailes nord et ouest, ainsi qu'une partie de l'élévation de l'aile sud. De 1785 à 1789, l'ingénieur Louis Roussel s'attache à la reconstruction et à la décoration de la chapelle, ainsi qu'au remodelage de l'aile sud transformée en infirmerie. De 1805 à 1844, construction de la maison centrale de détention par Louis Roussel, à partir d'une rotonde abritant les cellules collectives desservies deux par deux par des latrines extérieures en forme de tourelles saillantes. Le plan original de la rotonde dérive sans doute des projets de prisons circulaires établis dans les vingt dernières années du 18e siècle.
Mas de Bagnères
Domaine agricole de style "campagne" bourgeoise du 18e siècle qui a conservé une certaine homogénéité et authenticité, y compris dans son second oeuvre.
Tour des Pins
Cette tour est la seule subsistante des 25 tours de l'ancienne enceinte de Montpellier. C'est un donjon carré, surmonté de mâchicoulis. Il présente, dans un élévation, deux constructions différentes. La partie inférieure, construite en pierres coquillières à assises d'égale hauteur et taillée en bossage, appartient à l'enceinte qui fut élevée durant la seconde moitié du 12e siècle et le début du 13e. La partie supérieure, constituée par des assises de hauteur inégale et sans bossage, se rattache aux travaux de fortification exécutés dans la seconde moitié du 14e siècle. Cette tour doit son nom aux pins qui poussaient à son sommet, remplacés par des cyprès.
Eglise Saint-Denis
Une première église existait, à un emplacement différent de celle-ci. L'église actuelle aurait été commencée entre 1720 et 1730. En 1834, un projet d'agrandissement comprend la construction de la chapelle du Sacré Coeur et de celle de la Vierge ; deux chapelles pour messes basses sur les bas-côtés ; les bas-côtés ; les chapelles des fonts baptismaux ; le ravalement de la façade principale ; la galerie sur les bas-côtés et la sacristie ainsi que la porte sur la route de Toulouse. L'église est de plan en croix latine avec chevet plat. Les voûtes en berceau sont ornées de peinture. Des motifs en stuc peint ornent certaines parties du vaisseau. La seule partie ancienne conservée avant les travaux 19e siècle, doit être la partie centrale de la façade sur l'entrée. Celle-ci se compose d'un ordre ionique couronné par un fronton. La frise de l'entablement est bombée suivant une mode très répandue dans la région. Une fenêtre en arc surbaissé surmonte la porte en plein cintre de l'entrée. Des tables saillantes ornent les espaces entre les pilastres qui se retournent aux angles.
Ancienne église de Montels
Eglise rurale située à 2 kms environ au sud de la ville. Montels fut jusqu'à la Révolution une paroisse rurale dépendant du chapitre cathédral de Montpellier. L'église fut vendue comme bien national en 1795. Sa nef unique est couverte d'une voûte d'arêtes qui a vraisemblablement remplacé une voûte en plein cintre. Crypte sous la première travée de la nef.
Eglise des Pénitents Blancs
Eglise Sainte-Foy du 13e siècle, ruinée en 1568 pendant les guerres de Religion. Reconstruite de 1623 à 1626 par la confrérie des Pénitents blancs, au moment de la reconquête catholique, avec aménagements intérieurs de 1647 à 1747 (art de la Contre-Réforme). En 1747, remaniement de la façade. En 1876, agrandissement côté chevet.
Eglise Notre-Dame des Tables
Edifice de style baroque.
Eglise Saint-Mathieu
Edifice reconstruit de 1624 à 1627. Façade transformée par Joseph Boué dans un style néo-classique austère en 1829. Clochetons en façade datés de 1804 et 1900.
Eglise paroissiale Sainte-Thérèse-de-Lisieux ou Eglise Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus-et-de-la-Sainte-Face
La nouvelle paroisse Sainte-Thérèse est créée dans les faubourgs en extension au nord-ouest de Montpellier. La construction de léglise, décidée en 1928 par Monseigneur Mignien, est conduite par les architectes Y. Boudes et ses fils. La première pierre de l'église est posée en 1932 mais louvrage nest achevé quen 1942 et le clocher en 1949. Léglise présente un plan en croix grecque centré sur lespace abrité par la monumentale coupole polygonale ornée dune verrière aux motifs géométriques due au grenoblois Antoine Bessac, auteur de lensemble des vitraux. La structure en béton, les audaces techniques et les formes géométriques dépouillées attestent de la modernité de lédifice. La statue monumentale de sainte Thérèse sur la façade de la tour centrale (1948) est loeuvre du sculpteur montpelliérain Paul Guéry. Yvonne Parvillée est lauteur des statues des autels représentant la Vierge et le gisant de sainte Thérèse. Les décors de mosaïque et le chemin de croix sont réalisés par Pierre Gaudin.
Église Saint-François de la Pierre-Rouge, de l'enclos Saint-François et enclos Saint-François de la Pierre-Rouge
Construite par l'architecte Julien Boudes entre 1909 et 1913 (1919 pour le clocher) pour l'orphelinat Saint-François dirigé par le chanoine Prévost, la chapelle est le dernier exemple d'église néo-gothique à Montpellier. L'ensemble très homogène et de qualité est particulièrement remarquable pour sa décoration sculptée et ses vitraux. Le couronnement de la Vierge du tympan est l'oeuvre de Jean Magrou. La statue de la Vierge à l'enfant du pilier central est due à Raoul Dussol. Les verrières ont été commandées au parisien Félix Gaudin tandis que le mobilier liturgique a été réalisé dans les ateliers de l'orphelinat. 1885 : fondation d'un orphelinat par les soeurs franciscaines de Notre-Dame-du-Calvaire de Grèzes (Aveyron) , destiné à l'enseignement agricole ; construction de la chapelle entre 1909 et 1913 par l'architecte Julien Boudes ; clocher achevé en 1919 ; entre 1909 et 1918, achats de terrains et d'immeubles contigus
Fontaine des Licornes
Cette fontaine monumentale a été élevée en l'honneur du marquis de Castries, vainqueur de Clostercamp, bataille durant laquelle il défit le prince de Brunswick en 1760. Le monument érigé en son honneur fut dessiné par l'architecte de la ville Jacques Donnat en 1773. La sculpture fut confiée à Etienne Dantoine. La fontaine fut d'abord mise sur la place des Etats de Languedoc (actuelle Jean Jaurès) où se trouvait alors l'hôtel de ville. En 1863, elle fut transportée sur la place de la Canourgue, siège de l'hôtel de ville actuel. La fontaine fut inaugurée le 21 mai 1776. Le socle, rectangulaire, présente ses plus grandes dimensions face au nord et au sud. Ces grandes faces portent deux masques en bas-relief, têtes humaines chevelues et barbues, la bouche ouverte pour l'écoulement des eaux. Au-dessus est appliqué le grand bas-relief qui figure l'épisode de Clostercamp. Entre ces deux parties du socle, une plaque de marbre porte l'inscription "bataille de Clostercamp". Le groupe de marbre est formé de deux licornes. L'une couvre de ses quatre membres toute l'étendue du socle, les pattes de devant écartées, la tête basse. L'autre, au contraire, se dresse des pattes de devant sur sa congénère, le cou levé. Un enfant joufflu portant une vasque en coquille plate, s'appuie dessus de la jambe droite, la jambe gauche s'élançant vers la première monture. A la base, le soubassement est épaulé par de fortes consoles en ailerons. La vasque, rectangulaire, ne s'étend qu'au-devant de la grande face méridionale.
Fontaine des Trois Grâces
Erigée d'abord sur la place de la Canourgue, cette fontaine avait été dessinée par Jacques Donnat, architecte de la ville. La sculpture fut confiée à Etienne Dantoine. Le 19 floréal an V, elle fut transportée sur la place de la Comédie, devant la salle de spectacle. La vasque proviendrait d'un remploi des marbres du soubassement de la statue de Louis XIV au Peyrou, détruite pendant la Révolution. Au centre, sur un entassement de rochers, des amours sont répartis en trois groupes de deux. Sur ce piédestal, une petite plateforme circulaire supporte un socle torsadé, en marbre, qui fait partie du groupe des Trois grâces. Celles-ci sont debout, dos à dos, se tenant par la main, un bras levé, l'autre abaissé. En même temps, leurs mains tiennent des guirlandes de roses.
Gare
Gare située sur la ligne allant de Tarascon à Sète. Construite en 1843-1844. Le bâtiment des voyageurs a été profondément modifié depuis l'origine. De son aspect 19e ne subsiste que le péristyle à colonnades.
Hôpital Général Saint-Charles et clinique Saint-Charles
1/ Hôpital général fondé par lettres patentes en 1678 sur l'emplacement du couvent des Carmes. Devis et plans de 1679 dus à Antoine Armand et Jacques Cubissolle, maîtres maçons et architectes montpelliérains (hôpital pavillonnaire : plan en grille à deux cours). Quartier des femmes construit dans la première moitié du 18e siècle. Bâtiment des Incurables ajouté à l'ouest en 1746 sur les plans de Jean Giral. En 1751, Giral agrandit l'église qui sera terminée par Jacques Nogaret (choeur avec coupole). 2/ L'asile d'aliénés est bâti à l'ouest de l'hôpital général par l'architecte montpelliérain Fovis entre 1821 et 1824 (architecture néo-classique). Démoli en 1932, il en subsiste un corps de bâtiment du quartier nord. 3/ Cliniques Saint-Charles : hôpital-bloc construit de 1932 à 1939 par les architectes parisiens Paul Pelletier et Arthur Teisseire en ciment armé et pierre. Programme ornemental important (panneau sculpté par Joachim Costa, verrières en grisaille dues au peintre verrier Emile Brière).
Hôtel de Campan
L'hôtel a appartenu, vers 1600, à Jean Campan, receveur général des décimes. La restauration complète de l'immeuble, y compris la construction de l'escalier, date de 1760, en particulier la façade sur la rue Saint-Guilhem. L'édifice occupe une surface en forme de trapèze. Le portail donne accès dans un vestibule. Un grand arc en anse de panier s'ouvre sur la cage d'escalier, dans oeuvre. L'escalier s'élève de droite à gauche, autour d'une cage centrale évidée. Les limons hélicoïdaux reposent, par l'intermédiaire de hauts chapiteaux cubiques, sur des colonnes galbées, de type dorique, à raison de quatre colonnes par étage. Toutes ces colonnes se superposent exactement sur les trois étages ce qui créé, pour l'observateur du bas, une perspective fuyante. Le noyau creux est ovale avec extrémités de différente taille. Cette disposition compliquée, et dont la dissymétrie n'apparaît pas à l'oeil, est due à la difficulté de raccorder les limons hélicoïdaux tantôt à un palier de départ long de deux mètres, tantôt à un palier d'étage long de quatre mètres, tantôt au palier terminal plan. Pour raccorder toutes ces lignes sans sacrifier la perspective de la cage, l'architecte a dû multiplier les artifices : décalage des degrés de départ et d'arrivée, d'un étage à l'autre ; jeu sur le gironnement autour de la ligne de foulée ; balèvre à chacun des raccordements du limon au palier. A l'étage supérieur, quatre pilastres d'égale hauteur maintiennent la rampe qui cerne la cage ovale. D'un type assez simple, elle présente quatre rangées de spirales plusieurs fois enroulées. Ces volutes en fer plat sont assujetties, par des bagues plates, à de forts barreaux droits.
Hôtel de Bénézet
Les bâtiments entourent une cour intérieure, rectangulaire, encadrée par le grand escalier et par une aile desservie par un escalier en vis. Un balcon ou galerie, sur la cour, assure la communication entre les deux ailes, au-dessus du passage d'entrée. L'accès à la cour se fait par un couloir. Face à l'entrée, au nord-est de la cour, s'ouvre un grand portail en anse de panier. Deux pilastres nus laissent un passage couvert par un arc en anse de panier à encadrement intérieur mouluré. La clef en console est ornée d'une tête de femme. De chaque côté, au droit des pilastres, sont disposées deux consoles jumelles, ornées de perles, sculptées de rosaces et prolongées vers le bas par de petites chutes florales. Ces consoles se relient à la clé par des guirlandes florales. Le tout est abrité sous un fronton en segment de cercle. La façade correspondant au grand escalier est la plus soignée. Les baies du rez-de-chaussée présentent un encadrement intérieur mouluré et une clef saillante à relief plat. Les deux trumeaux médians sont ornés de mascarons. Les limons de l'escalier sont portés par des arcs en plein cintre et des piliers. Ces arcs présentent un encadrement mouluré et une clef saillante, avec bossage en trémie vers la tête et l'intrados. Le plafond supérieur, cintré, présente en son milieu un grand caisson carré, encadré dans un rectangle à angles abattus. Tout autour de ce rectangle, sont disposés quatre tableaux cintrés ménageant, dans les angles, quatre rosaces ornées de monogrammes. Dans le panneau central a été peinte une Assomption de la Vierge.
Hôtel Hortolès ou Ginestous
La façade comporte deux étages sur rez-de-chaussée, le deuxième étage formant attique. Au rez-de-chaussée, colonnes doriques supportant l'entablement à triglyphes avec, contre les murs, deux tronçons de colonnes engagées, coupées et formant consoles avec coquilles. Escalier à balustres sculptés, avec arcs rampants.
Ancien hôtel de Mirman
L'immeuble présente un intérêt certain en raison de la qualité de son architecture d'origine médiévale, reprise principalement dans la première moitié du 17ème siècle. Il convient également de relever l'importance de ses décors intérieurs notamment le plafond peint et sculpté du 13ème siècle, les vestiges de peintures murales et de sculptures médiévales, ainsi que les aménagements du 17ème siècle comme l'ensemble remarquable de gypseries de l'étage.
Hôtel de Fesquet
Face à la cathédrale, qui n'était encore que l'église du monastère Saint-Germain, s'élevèrent en 1368 les bâtiments du collège Saint-Ruf. Les bâtiments furent ruinés lors des troubles de 1560 et l'édifice fut rasé en 1612. Les matériaux servirent à l'édification de la citadelle. Les chanoines de Saint-Ruf revinrent s'installer à Montpellier en 1627 et travaillèrent jusqu'en 1645 à la réédification de leur couvent. Dès cette époque, l'immeuble se composait de deux corps de logis auxquels s'ajoutait une chapelle à l'est. En raison de la décadence de l'ordre, les bâtiments étaient devenus trop vastes et d'un entretien trop onéreux. Une partie fut louée en 1728 à l'Intendance. L'ordre fut supprimé en 1771 et ses biens dévolus au séminaire en 1777. Ces biens furent vendus à la Révolution, après avoir servi de prison. La division de l'édifice en deux hôtels intervint par la suite. Le vestige le plus visible des constructions de 1627-1645 est l'ancienne porte murée au n°1. Le grand escalier, rattaché au n°3, date probablement de la même époque. Les ferronneries de la rampe ne sont pas antérieures au 18e siècle.
Hôtel de Montcalm
Les deux cours qui composent l'hôtel sont à un niveau différent. La cour supérieure comprend un vaste porche voûté d'arêtes, puis une cour avec motif de balcon et enfin l'escalier à vis évidée. La cour inférieure porte des vestiges du début du 16e siècle. Frise de petites baies gothiques sur rue de l'Ancien Courrier.
Ancien hôtel Lecourt
L'immeuble conserve des salles voûtées en rez-de-chaussée. Au 18e siècle, une campagne de travaux perce sept fenêtres à l'italienne au rez-de-chaussée et semble corresponde avec la création, au premier étage, de cinq balconnets en fer forgé. L'édifice a conservé son décor intérieur du 18e (gypseries et peintures). Ces décors sont uniques à Montpellier par l'ampleur et la qualité d'exécution du programme. Au premier étage se trouve une chambre à décor de grotesques et mythologiques. Les murs sont intégralement tendus de toiles peintes à l'huile vers 1720. Le salon chinois devait être initialement décoré d'au moins trois grands panneaux de toiles peintes à l'huile et d'autres éléments plus petits (dessus de porte disparu) en camaïeu pourpre vraisemblablement plus tardifs datent des années 1750. Ils représentent des scènes fantaisistes qui se tiennent dans un paysage (chasse, offrande à une idole, triomphe militaire...). Il n'en reste qu'une porte à médaillons peints, une cheminée de gypseries et peut-être une autre porte murée. Le reste du décor a été déposé dans les années 1960 et dispersé. Au deuxième étage, le salon orientalisant est entièrement décoré de peintures murales à l'huile sur panneaux jaunes chantournés et d'éléments en bois, illustrés de compositions décoratives exotiques. Le quatrième étage conserve un vestige de moulures avec un dessus de porte peint dans le goût chinois. Au 19e siècle, les propriétaires font retoucher les façades.
Hôtel des Vignes
Au cours de la seconde moitié du 16e siècle, cet hôtel appartenait à Jean de Vignes, docteur et avocat. La maison se réduit en plan à un étroit couloir et a pu naître du morcellement d'un immeuble plus important. Les deux salles voûtées d'ogives qui subsistent, indiquent l'existence d'un immeuble du 15e siècle. Pour se conformer à la parcelle, la cour a été précédée d'un passage couvert par une terrasse sur laquelle l'escalier prend jour. Cette terrasse servait, en même temps, de palier. A l'étage du dessus, les volées étaient raccourcies, la balustrade du palier reportée en encorbellement. L'accès à l'étage supérieur se faisait par une volée tournante. La porte d'entrée ouvre sur un passage couvert d'un plafond plat reposant sur une série d'arcs en anse de panier. Du côté de la cour, il s'élargit et supporte une terrasse garnie de balustres. Cette terrasse est portée par trois arcs en anse de panier. La cour donne accès à des salles voûtées sur ogives.
Ancien Hôtel de Castries
Construit en 1647, l'hôtel reçut en 1660 la reine de France, lors de son passage à Montpellier. La façade sur rue est rythmée de pilastres composites et, aux premier et second étages, de lucarnes à frontons coupés. Vers le milieu de cette façade, la porte d'entrée présente un arc en anse de panier, encadré par un ordre de pilastres doriques. Un porche couvert conduit à la cour intérieure. Le deuxième étage de lucarnes, aux frontons cintrés, est surmonté d'un étage plus récent. Le grand escalier, rampe sur rampe, est construit entièrement en pierre, avec bossages alternant avec de grands nus. Des arcs supportent les paliers avec plafonds à caissons. Au premier étage se trouve une grande salle des gardes entièrement ornée de boiseries et de staffs. Une cheminée monumentale occupe le centre d'un panneau. La corniche est surmontée d'une large gorge ornée d'aigles et d'amours, portant des guirlandes.
Ancien hôtel de Belleval, dit aussi Richer de Belleval ou Boulhaco, ou ancien hôtel de ville
Au 15e siècle, la Petite Canourgue comprenait un verger et deux maisons : la Canourgue, ou presbytère, et le tinal ou cellier du bénéfice. Au 17e siècle (1669-1682), le propriétaire relia les deux maisons en un seul grand bâtiment. L'ensemble correspond à la partie de la mairie située en façade sur la place. Cette façade s'ouvre par un portail encadré de pilastres nus portant des chapiteaux moulurés, frise et entablement. L'imposte dormante est séparée en deux par un pilastre vertical cannelé, est ornée de deux tableaux octogonaux, et repose sur un gros boudin sculpté. Sept des fenêtres du premier étage sont des portes-fenêtres reliées par un grand balcon qui s'appuie sur des consoles sculptées d'acanthes. Vers sa partie centrale, ce balcon présente un encorbellement plus prononcé, massivement encastré, et supporté par deux termes vêtus de linges noués et pendant en plis spiralés. Toutes les baies du premier étage sont abritées sous un entablement droit, avec modillons. La corniche supérieure est décorée de masques et de têtes de lions. Au début du 18e siècle, le mariage de Gaspard de Belleval avec Elisabeth de Fressieux lui apporta en dot des maisons attenantes qui permirent d'agrandir l'hôtel par derrière. Après la Révolution, la ville loua l'hôtel pour y abriter ses bureaux puis, en 1816, acheta l'immeuble. En 1827, les douze colonnes du rez-de-chaussée furent mises en place pour consolider l'immeuble. A l'intérieur, une pièce voûtée en berceau présente, au milieu et au sommet de la voûte, un grand tableau dans un cadre fait d'un carré et de quatre arcs de cercle, représentant une Assomption ou un Triomphe de la Vierge. Le cadre est entouré par des guirlandes en stuc tenues par des anges. Aux naissances de la voûte se trouvent encore deux peintures à fresque. Dans les angles sont disposés des sujets en bas-relief. Au premier étage, l'ancienne salle des mariages présente des parois couvertes de gypseries. Portes à vantaux Louis XV.
Hôtel de Griffy
Colonnes et pilastres sont arrangés avec les désaxements étudiés pour loger le vaste escalier qui ouvre en baie libre au rez-de-chaussée.
Hôtel de Gayon
Ce portail à bossages est à peu près le seul vestige d'un grand immeuble mentionné au compoix de 1614. Le style du portail permet de dire qu'il fut construit dans la première moitié du 17e siècle. Il est amorti en anse de panier. Clef et claveaux sont rehaussés de hauts bossages en pointe de diamant. Des bossages semblables sont disposés, par assises alternées, aux pilastres latéraux. L'appareil est travaillé à refends, avec crossettes aux écoinçons. Par des chapiteaux moulurés, les pilastres soutiennent l'entablement, à fronton circulaire rompu. Ces rampants courbes encadrent une petite fenêtre carrée, à encadrement saillant mouluré de deux boudins. Les vantaux sont anciens.
Hôtel de Lunas
L'hôtel a été édifié vers 1707 par le conseiller Henri de Bosc, puis acquis en 1737 par le seigneur Viel de Lunas. Les Etats du Languedoc ont tenu séance dans la galerie des fêtes entre 1707 et 1737. L'édifice se compose d'un bâtiment situé entre cour et jardin, avec une aile en retour sur le jardin. Les façades sur jardin offrent une belle ordonnance architecturale, marquée par un point décoratif formé par l'encadrement d'une baie du premier étage avec fronton cintré, clef, remplissages et consoles sculptées. A l'intérieur, deux salons au centre conservent toute la décoration du 18e siècle. L'ancienne disposition a subi des modifications au cours du 19e sièicle et la galerie a été divisée en quatre pièces. Aux sept fenêtres cintrées donnant sur le jardin correspondaient sept fausses portes à glaces. Dans les intervalles étaient logés douze panneaux de laque, supportés en plinthe par les panneaux des douze signes du zodiaque. Au 19e siècle, les panneaux de laque furent redistribués sur les cloisons des deux salons médians contigus. Au rez-de-chaussée, le mobilier datant du milieu du 19e est présenté dans un décor intérieur réalisé en même temps et dans le même esprit. Décor et mobilier ont été faits l'un pour l'autre et sont indissociables. Chaque pièce représente une époque (salle à manger de style Renaissance ; salon de musique de style Rocaille...). Les murs de la chambre de Madame sont, comme ceux du salon de l'Académie, au rez-de-chaussée, entièrement tendus de tissus.
Hôtel Pas de Beaulieu
Ce quartier primitif de la ville médiévale fut recoupé, vers le 13e siècle, par la rue Saint-Firmin qui, par la rue de la Fabrarié, unissait au château ces quartiers commerçants. Sur l'emplacement de cet édifice s'élevait, au 17e siècle, deux maisons, acquises par le même propriétaire l'une en 1618, l'autre en 1672. L'ensemble fut revendu en 1717. En 1748, le compoix indique comme propriétaire François Pas de Beaulieu, conseiller à la Cour des Comptes. De son époque datent probablement l'escalier ainsi que la façade dont les grilles en fer forgé entrelacent les lettres P et D, initiales du conseiller et de son épouse. Il ne reste aucun vestige apparent des deux maisons du 16e siècle qui formèrent un seul immeuble à une date inconnue, mais certainement postérieure à 1672. La façade principale se développe sur deux étages et un rez-de-chaussée. A la base s'ouvrent trois grandes baies. Au milieu s'ouvre le portail. Au-dessus, les trois fenêtres de chaque étage ont été disposées dans l'axe des baies inférieures. L'ornementation des fenêtres du premier étage comprend, notamment, les trois clefs sculptées et les grilles d'appui. Le couloir d'entrée mène à la cour dont la façade sud est occupée par l'escalier. Ce dernier se compose de trois volées droites par étage. L'intérêt de cette construction se trouve dans la disposition des supports des limons et des paliers. Les grands paliers du premier et du second étages sont supportés, du côté cour, par une suite de trois arcs en anse de panier butant sur culs-de-lampe en pendentifs. Vers l'arrière, et parallèlement, le palier est supporté par trois arcs analogues mais dont deux seulement s'épaulent sur un cul-de-lampe commun, l'autre retombée se faisant sur un pilier. Dans le plan du limon de la seconde volée, il n'existe d'arc sous le premier palier intermédiaire qu'à partir du premier étage. Cet arc s'appuie sur un pilier qui porte aussi le départ de l'arc rampant soutenant le limon. La troisième volée s'appuie sur un arc rampant qui repose uniquement sur deux pendentifs. La main courante repose sur des balustres rampants, de section carrée. Les divers arcs sont ornés d'une série de moulures. Les écoinçons sont rehaussés de bossages en tronc de pyramide, encadrant des volutes en esse, accolées. Les culs de lampe sont sculptés de feuillages.
Hôtel Bardy
Avant le morcellement de ses dépendances, le vaste immeuble occupait toute la partie de l'île Beaulac comprise entre la rue Philippi et la rue du Bayle. L'hôtel fut rebâti en 1708. Entre 1742 et 1788, les Bardy ajoutèrent à l'édifice un certain nombre d'éléments : le portail d'entrée, la rampe d'escalier, divers aménagements des façades sur cour, deux grilles d'appui galbées sur l'arrière façade. La maison de maître se présente comme un rectangle de bâtiments disposés autour d'une cour centrale, l'escalier occupant la gauche de cette cour. A l'intérieur, deux pièces ont conservé leur décor intact. Le petit salon, autrefois dit salle à manger, est éclairé par deux portes-fenêtres ouvrant de plain pied sur la cour. Quatre placards en boiserie occupent les angles. Ceux du plafond sont décorés de gypseries. A gauche de l'entrée se trouve le boudoir. L'une des portes est surmontée d'une boiserie sculptée. Aux angles voisins, les panneaux cintrés sont peints d'un décor au vernis Martin. On peut reconnaître dans ces panneaux et dans leurs vis-à-vis, un spécimen des décors chinois alors en vogue. Les vantaux de l'autre porte, travaillés en plein bois, sont sculptés autour de panneaux arrondis, ornés de C. Toute la surface des panneaux est occupée par une composition peinte, toujours d'un décor chinois.
Hôtel des Trésoriers de France (ou hôtel de Lunaret)
Construit à l'emplacement d'une maison édifiée par Jacques Coeur, l'hôtel de Lunaret a servi successivement de résidence à la cour des aides, à la chambre des comptes, aux trésoriers généraux de France et aux gouverneurs de Montpellier. Plusieurs rois y ont résidé, notamment François Ier, Charles IX et Louis XIII. Le passage d'entrée voûté pourrait dater du 15e siècle. Acquis par les trésoriers de France en 1632, la construction actuelle fut commencée ou remaniée à cette époque. Suivant un plan adopté par la plupart des grands hôtels élevés alors à Montpellier, les constructions encadrent une tour carrée et un escalier monumental occupe l'une des faces, formant loggia à l'étage. Cette façade présente une superposition d'ordres architecturaux. L'étage d'attique retient particulièrement l'attention par sa décoration comportant, en hommage à Louis XIV, deux soleils avec la devise "nec pluribus impar". Un plafond peint par Jean de Troy, vers 1690, en décore la voûte. Il représente le Temps et la Justice découvrant la Vérité. Le corps de logis sur la rue Jacques Coeur conserve plusieurs grandes pièces dont cinq présentent des plafonds à poutrelles apparentes décorées, datant du 17e siècle.
Hôtel de Varennes
Le rez-de-chaussée est formé de grandes arcades. A chaque extrémité de la façade, une arcade correspond à deux fenêtres à l'étage. Ces deux arcs en anse de panier sont plus bas que les trois autres. Motif central accusant l'entrée avec, dans l'axe, un balcon galbé en fer forgé, attribué à Bongues. Aux premier et deuxième étages, fenêtres avec clefs sculptées. Le troisième étage forme attique au-dessus d'une corniche très saillante.
Ancien Hôtel de Sarret dit de la "Coquille"
En 1636, la reconstruction de l'ancien hôtel de Genebrières est réalisée avec, à la base, l'exécution d'une "coquille". La façade est modifiée à la fin du 17e siècle, sur les plans de d'Aviler. En 1783, l'édifice est surélevé d'un étage et la façade à nouveau refaite. L'hôtel occupe la plus grande partie de l'îlot compris entre les rues du Palais, de la Coquille, Astruc et Foch. La coquille dégage largement l'angle des rues du Palais et de la Coquille. Elle se compose de très longs voussoirs qui rayonnent à partir d'un bossage qui fut peut-être sculpté d'une coquille. Les naissances de cette trompe sont marquées par un bandeau. Les arcs de tête sont renforcés par une chaîne. L'avant-corps fait très peu saillie. Il est surtout marqué par les refends qui ornent les piédroits et les ébrasements des deux portes en arc. Les clés de ces arcs supportent l'entablement à larmier qui repose d'autre part sur les quatre consoles décorées de feuilles d'acanthe, portées par des pilastres. Les chaînes d'angle présentent des bossages alternés, cernés de larges rainures.
Hôtel de Magny ou Cabanès de Puimisson
Ensemble de constructions médiévales remanié au début du 17e siècle pour lui donner son aspect actuel. Les ferronneries, la façade sur la rue Collot datent des années 1650-1670. Plafond peint de la première moitié du 17e siècle. Au cours du 18e siècle, plusieurs familles se succèdent dans l'immeuble, dont les Cabanès de Puimisson qui le décorent richement à la fin du siècle (décor de gypseries).
Hôtel de Castan ou de Sengla
Mentionné dans les compoix à partir du 15e siècle. Au 18e siècle, l'hôtel appartint au trésorier de France Castan. Au moment de la construction de la façade, du portail et de l'escalier, soit la seconde moitié du 17e siècle, l'édifice appartenait à Noble Pierre de Sengla, docteur et avocat. La façade a été soigneusement décorée en dépit de l'étroitesse de la rue qui interdit tout recul. Elle s'élève sur trois étages, éclairés chacun par quatre grandes fenêtres rectangulaires. Les divisions horizontales sont marquées par de grands bandeaux à larmier. La corniche supérieure, elle-même surmontée par un petit étage sous comble, est moulurée de filets, d'une grande doucine, d'un larmier, d'une règle, d'un filet, d'un quart-de-rond et d'un listel. Elle est divisée, dans sa longueur, en quatre segments égaux par trois têtes sculptées, de style baroque. Aux deux extrémités se trouvent des gargouilles figurant l'avant-corps d'un lion. Au-dessous de la corniche, une grande frise sculptée de rinceaux court tout au long de la façade. Le portail, très large, s'ouvre à droite de cette façade et, par deux couloirs voûtés, donne accès à une cour dont la largeur a été réduite pour laisser place au grand escalier. Celui-ci dessert à la fois les appartements de maître, situés en façade, et les dépendances, groupées au fond de la parcelle.
Hôtel de Solas
La tradition y fait résider Louis XIV, lors de son passage à Montpellier en 1660. La construction de l'édifice ne doit pas être très antérieure à 1660. De cette époque datent les façades, les gargouilles et le portail. Les grilles en fer forgé du premier étage doivent être reportées à des remaniements postérieurs. L'escalier date de 1872 et a remplacé un ancien escalier en vis. L'édifice s'ouvre par un grand portail à bossages. La porte en plein cintre est accostée de pilastres à dosserets et surmontée par un grand fronton circulaire rompu, encadrant un tabernacle, lui-même couvert par un fronton triangulaire rompu et terminé par une boule. Les bossages des piédroits sont du type en trémie. Il se prolongent, aux dosserets, par des bossages plats. Le sommet de l'arc est occupé par trois clefs contigües, ornées chacune d'un bossage de forte saillie, taillé en pointe de diamant. La façade s'orne de gargouilles encore un peu gothiques et représentant des monstres grimaçants. Les deux fenêtres du premier étage qui encadrent le portail sont munies de grilles en fer forgé, galbées en arc de cercle. Elles présentent un grand panneau à encadrement rectangulaire, raccordé à la base et à la main courante par des ovales ou des C. Le motif médian est une fleur de lys, dans un petit cartouche circulaire, accosté de C opposés. Remplage à base de volutes bouclées et de C. De chaque côté de ce panneau, chaque pilastre est formé de deux tiges droites, obliques, unies à des volutes en C. Le grand oculus ovale situé à gauche du portail est protégé par une grille composée de six volutes spiralées, à multiples enroulements, opposés deux à deux autour d'un cercle central.
Hôtel Deydé
La construction de l'hôtel daterait de 1697, sur les plans de d'Aviler et à l'emplacement de deux maisons. L'édification du portail peut remonter à 1727. Ce dernier franchi, un passage biais donne accès à la cour. Ce passage se raccorde, côté cour, avec deux bâtiments en aile, par deux tracés symétriques, en quart de cercle. Une porte à fronton triangulaire est aménagée dans chacune de ces concavités. L'entrée donne accès à la cour face à une fontaine margelle, encadrée de pilastres à refends supportant un fronton triangulaire dont le tympan est orné d'une grande coquille et de guirlandes. Les trois façades sur la cour se composent de deux étages sur rez-de-chaussée, avec séparations horizontales fortement marquées. Les fenêtres présentent toutes un encadrement mouluré, formant crossettes aux angles supérieurs, les encadrements étant reliés entre eux à leur partie supérieure. A la base, dans la façade est, deux portes latérales sont encadrées de pilastres portant, par l'intermédiaire de consoles allongées, un étroit entablement horizontal. Une double porte donne accès à l'escalier. Ces volées reposent sur arcs et piliers. Pour chaque volée, l'appui est constitué par six balustres et deux demi-balustres engagés, tous rampants, de profil symétrique et de section carrée.
Hôtel Bachy-du-Cayla
L'hôtel fut construit en 1755 à l'emplacement d'une maison du 16e siècle. La façade sur rue s'ouvre par une porte en plein cintre, encadrée de refends et surmontée d'un balcon en fer forgé attribué à Bougues. Tout le reste de la façade est percé de baies à arcs surbaissés, ornés de clefs sculptées. La porte ouvre sur un porche possédant un escalier à vis évidée et à galerie à l'entresol. La vis évidée comporte des ouvertures au niveau des paliers, probablement pour servir de monte-plats. Puis vient la cour qui sert de passage entre deux vestibules. Les deux façades, parallèles à la rue, comportent un entablement en saillie sur le parement du mur à rez-de-chaussée, avec colonnes doriques engagées. Par contre, les étages présentent une légère différence. La façade du fond est ornée de pilastres ioniques au premier et corinthiens au second, couronnée par un fronton. En face, il n'existe aucun pilastre ni fronton.
Hôtel d'Aurès
L'autorisation est donnée en 1718 par les Grands-Voyers de démolir et de rebâtir l'immeuble. Le décor intérieur date pour sa part de la période 1763-1780. La parcelle comprenant l'hôtel forme un quadrilatère avec une cour en fond de terrain. Cette cour est précédée d'un vestibule couvert d'un plafond en coupole, ovale, largement ouvert sur toutes ses faces par de grands arcs en anse de panier. La façade sur rue s'ouvre par un portail en plein cintre. L'entrée est ébrasée en niche, entre deux pilastres ornés de tableaux et portant un entablement à fronton circulaire. La clef de l'arc est sculptée d'une tête et d'une coquille. L'archivolte est ornée d'un motif se terminant latéralement par une chute florale. De chaque côté du portail, les murs sont décorés de refends et les fenêtres cintrées munies de clefs sculptées en console droite avec tête et coquille. Les façades sur cour sont ornées de pilastres. La porte centrale de la façade sud ouvre sur un escalier en vis. Elle s'orne de pilastres nus portant de petites consoles décorées de perles et chute de feuilles. L'arc en plein cintre a pour clef une tête de femme. Reposant sur cette tête, un grand vase godronné laisse déborder un abondant bouquet de fleurs. De chaque côté ondulent des guirlandes accrochées à un encadrement de volutes. Au-dessous, l'imposte en fer forgé présente un décor symétrique à base de volutes en C entrecroisées. A l'intérieur, les deux pièces ayant conservé leurs décors de 1763 se trouvent au rez-de-chaussée. La première, un petit salon, est entièrement lambrissée. La pièce suivante, un ancien boudoir, est remarquable par ses plafonds cintrés, ornés de gypseries.
Hôtel de Boussugues
L'hôtel fut reconstruit dans la seconde moitié du 18e siècle. Avant la Révolution, l'immeuble s'étendait jusqu'à la rue des Etuves, parallèle à la Grand'Rue. Le bâtiment de maître a été placé en façade sur la Grand'Rue et sur une cour intérieure, reliée à la rue par un passage voûté. Pour réaliser une cour carrée et pour que les murs de refends soient parallèles à la rue du Cygne, le passage d'entrée part de biais. Cette obliquité ne se voit qu'au départ de la voûte d'arête. Les quatre faces de la cour sont aussi identiques que possible. Chacune des façades repose sur deux arcs en anse de panier, séparés par un pilastre cannelé. Chaque étage est percé de deux fenêtres, celles du premier étage étant ornées de pilastres corinthiens. L'encadrement des arcs est mouluré, les écoinçons sculptés de feuillages qu s'enroulent autour d'une grande rosace à double corolle.
Hôtel de Querelles
L'immeuble fut vendu en 1661 à Jean Querelles, procureur du roi au Sénéchal et présidial de Montpellier. La même année, il prit possession de la maison voisine. Les deux ensembles furent ensuite regroupés. La maison a été dotée d'un escalier sculpté. Aux portes palières du premier étage, les sculptures à personnages, feuillages et ornements divers, couvrent aussi bien le linteau que les piédroits. A mi-hauteur de ceux-ci figurent deux blasons portant les armes des Querelles. L'escalier et ses sculptures datent de la période 1661-1687.
Hôtel de Guidais
Une olivette occupait cet emplacement et dépendait de l'ancien couvent des Dominicains. Elle fut achetée par l'architecte Isaac Guidais qui projetait d'y construire un hôtel pour son propre usage. L'autorisation de construire fut accordée en 1758. Hompesch, grand maître de l'ordre de Malte, s'y réfugia en 1802 et y mourut en 1805. Depuis la Restauration et jusqu'au début de l'Empire, il servit de quartier général. La maison a été disposée de façon à offrir deux façades principales, l'une au sud-est vers la grille d'entrée et la place Castries ; l'autre au sud-ouest vers le jardin. L'hôtel s'élève d'un étage sur rez-de-chaussée, avec une légère surélévation correspondant à la cage d'escalier. La cour est encadrée de bâtiments dont les façades sont exactement symétriques. La façade sud-est s'ordonne autour d'un avant-corps central peu saillant, surmonté d'un fronton triangulaire. La porte d'entrée, largement ébrasée en cavet, est décorée d'impostes moulurées et d'une clef sculptée. Les vantaux sont d'époque. Au premier étage, la porte-fenêtre donne sur un grand balcon droit qui déborde l'avant-corps par deux retours latéraux. Il se compose de trois grands panneaux : un panneau central très long, avec fleuron central prolongé par des pétales et complété par de grands C obliques reliés à des volutes plus petites ; les deux panneaux latéraux sont symétriques entre eux. La façade sud-ouest sur jardin se divise également en trois parties mais, de ce côté, la partie centrale est en recul de façon à ménager des terrasses avancées. La terrasse du premier étage forme avant-corps, supportée par une voûte en anse de panier, entre deux pilastres à refends. En avant de cette face de l'hôtel, s'étend une terrasse dont les deux extrémités se répondent symétriquement. D'un côté se trouve une orangerie ; de l'autre, un mur aveugle répond aux dépendances ou écuries. Pour la symétrie, ce mur a été doté de deux fausses fenêtres encadrant une niche en plein cintre. Cette niche abrite une fontaine de marbre. De la terrasse, l'accès au jardin se fait par un double degré. Une grande allée droite, dirigée suivant l'axe de la façade et de la terrasse, recoupe une allée transversale en un rond-point orné d'un petit bassin circulaire. A l'intérieur, le grand salon a conservé des décors de gypseries. Chacun des trois panneaux du plafond est décoré de moulures. Aux parois, les panneaux centraux sont occupés par la cheminée et les glaces. Les quatre portes latérales sont surmontées de panneaux à gypseries illustrant les fables de La Fontaine. Portes, pentures et serrures sont d'origine.
Hôtel de Farges
Construit pour Bernard de Farges, conseiller à la Chambre des Comptes : cour avec escalier ouvert des années 1630, une des plus remarquables création de la période à Montpellier semble revenir à l'architecte orléanais Simon Levesville
Hôtel de Saint-Félix
Le quartier de l'île La Baume est l'un de ceux qui comptait, au Moyen Age, les plus belles résidences de Montpellier. Les quatre travées gothiques voûtées sont les restes d'un édifice d'importance qui devait s'étendre d'une rue à l'autre. Un vaste ensemble immobilier est mentionné dans le compoix de 1480, appartenant à un riche négociant. La construction paraît dater du temps du premier possesseur connu, Arnaud de Saint-Félix, consul de Montpellier entre 1444 et 1450. Avant 1665, l'immeuble est agrandi vers l'arrière et la construction du grand escalier sur la cour doit être consécutive à ce regroupement. Enfin, dans la première moitié du 18e siècle, réfection de la façade nord sur la cour. La façade sur rue est percée d'un portail rectangulaire présentant, de chaque côté de son encadrement mouluré, des pilastres nus portant de longues consoles, relevées de bossages en trémie. Le passage qui fait suite au portail est composé de deux travées voûtées sur arcs diagonaux et doubleaux. Il communique avec la cour par un grand arc en anse de panier. A gauche se trouve l'escalier, établi sur arcs et piliers. Ces arcs sont supportés par des pilastres rectangulaires, engagés dans des colonnes circulaires.
Hôtel d'Avèze
Le rez-de-chaussée fait communiquer la cour et la cage d'escalier qui s'ouvre par un portique formé de deux groupes de colonnes doriques géminées. Aux extrémités, une colonne engagée est tronquée et portée par une coquille. Au niveau du premier étage, fausse balustrade en pierre avec balustres carrés engagés. Groupe de pilastres corinthiens correspondant aux colonnes du rez-de-chaussée, couronnés par un entablement à frise décorée. La cage d'escalier comprend un grand palier soutenu par deux colonnes qui reçoivent la retombée des arcs en anse de panier.
Hôtel Haguenot
Hors de l'enceinte de la ville, les terrains situés au sud du Peyrou furent vendus en 1740 aux religieux de la Merci pour y reconstruire leur couvent. Lorsque l'église fut rebâtie, en 1747, les religieux donnèrent à locaterie perpétuelle les terrains restés disponibles entre l'église et le Peyrou. Haguenot fut l'un des emphitéotes, en 1751 puis en 1757 pour un second terrain. Henri Haguenot était conseiller à la chambre des comptes et professeur à l'université de Médecine. Il est considéré comme le fondateur de la bibliothèque de la faculté de Médecine. Il fit appel à l'architecte Jean-Antoine Giral pour édifier, dans ces jardins, un hôtel dont la construction était achevée avant 1760. Les petits pavillons d'entrée seraient postérieurs à l'édifice central. La grille d'entrée daterait de 1789-1790. Le pavillon central est construit de façon à laisser, entre sa façade et la grande grille, un espace occupé par un jardin et une terrasse. Sur les sept baies de l'unique étage surélevé, les trois centrales sont groupées dans un avant-corps encadré de pilastres à refends et dominé par un grand fronton triangulaire. La porte d'entrée primitive, de 1760, s'ouvre sur la rue Clapiès. Les hauts pilastres sont nus et portent des consoles jumelles, décorées de feuillages. Le tout est surmonté d'un couronnement à larmier. La clef de l'arc est sculptée d'une tête. Les vantaux sont taillés en plein bois et décorés de deux motifs (coquilles et rameaux enrubannés). Du côté de la rue de la Merci, le jardin est clôturé par un grand portail axial. Deux pilastres carrés, surmontés de pommes de pin, se raccordent à deux colonnes ovales, baguées de cinq bossages vermiculés. Ces deux piliers supportent des vases à fleurs, décorés de têtes de béliers reliées par des guirlandes de roses. A l'intérieur, quatre pièces du pavillon central ont conservé leur décor primitif. Le vestibule d'entrée présente, à chaque angle, une caryatide soutenant la corniche moulurée. Des pilastres jumelés à chapiteaux à volutes et pendeloques, partagent les murs en panneaux. Dans la salle à manger, les parois sont divisées par de grands panneaux nus encadrés de baguettes de jonc enrubannées. Les angles sont ornés de grotesques. Les trois dessus de porte sont décorés de gypseries figurant une saison, l'hiver occupant le médaillon au-dessus de la cheminée. Dans la chambre, les gypseries représentent des feuillages, des fruits et des colombes, ainsi que les attributs de la musique et de l'amour. Enfin, le plafond du bureau a conservé ses rosaces d'angle au-dessus d'une frise continue à guirlande. Quatre médaillons disposés au-dessus de chacune des deux doubles portes et des deux portes-fenêtres, symbolisent les saisons.
Hôtel Périer
Un logis à l'enseigne "l'Ecu de Bretagne" occupait cet emplacement en 1565. La reconstruction de l'hôtel se place après 1779 et devait être achevée en 1782. Au début du 19e siècle, l'hôtel fut démembré de la partie regardant vers la rue des Etuves. Une plaque rappelle que le peintre Frédéric Bazille est né dans cet immeuble en 1841. La façade sur rue s'élève de deux étages sur rez-de-chaussée et un demi-étage de comble. Fenêtres rectangulaires avec bandeau saillant. Les encadrements moulurés présentent des crossettes aux angles supérieurs et sous l'appui. Les linteaux sont ornés de clefs saillantes plates, en forme de trapèze, excepté à l'étage supérieur. La corniche à larmier supporte le chéneau. Sous la corniche, grands masques sculptés. Un passage voûté en berceau conduit à la cour. Les façades latérales donnant sur cette dernière, s'ouvrent sur les appartements du rez-de-chaussée par trois arcs en plein cintre. La façade au sud-ouest diffère en ce qu'elle comporte une galerie extérieure qui permet la communication avec le palier de l'escalier. Ce balcon est supporté par une série de consoles sculptées que soulignent des chutes de feuillages. Au fond de la cour, un grand arc en anse de panier s'ouvre sur l'escalier. Celui-ci comprend trois volées par étage. La ferronnerie de la rampe se compose d'une alternance de barreaux droits, recourbés en haut et en bas en volutes, et de barreaux ondulés. Le panneau de départ a reçu une ornementation plus complexe. D'une base ondulée partent de longues volutes spiralées qui s'allongent suivant des inflexions végétales et s'assemblent au cadre par de petites olives. Dans la partie médiane, une petite tige perlée s'enroule en vrille.
Hôtel de la Société Royale des Sciences
Les emblèmes scientifiques qui ornent le portail suffisent à le dater du passage de la Société des Sciences, plaçant sa construction entre 1776 et 1796. Le cartouche armorié est certainement une adjonction très postérieure. L'escalier à volées droites autour d'un noyau ovale évidé peut remonter au 17e siècle. Les maçonneries de l'ensemble, certainement très anciennes, conservent quelques arcs noyés au rez-de-chaussée et possiblement des vestiges d'époque médiévale. En plan, l'immeuble occupe un rectangle. La façade principale est percée d'une entrée ouvrant sur un couloir accédant à une cour irrégulière. Le portail sur rue est du type rectangulaire avec encadrement à crossettes aux angles supérieurs. Les pilastres latéraux, nus, sont surmontés de consoles à deux canaux, avec chute de feuilles à cinq bouquets superposés. Au-dessus de l'entablement à larmier sont sculptés, en plein relief, divers emblêmes se rapportant à l'activité de la Société Royale des Sciences (livre ouvert, mappemonde, compas, équerre). Au-dessous, l'architrave de la porte présente un grand cartouche ovale portant un blason moderne, postérieur à 1846. L'escalier se situe dans la cour, à peu près au milieu de la longueur de l'immeuble. A l'origine, il devait y avoir là une tourelle à vis, remplacée au 17e siècle par un escalier à volées droites disposées autour d'un mur d'échiffre évidé. La particularité de ce mur est d'être composé de deux demi-noyaux creux, demi-circulaires, écartés l'un de l'autre d'environ 1m50 et portant les limons sur arcs rampants. Le contour circulaire extérieur de ces demi-noyaux a l'avantage de distribuer un peu de lumière supplémentaire. La rampe en fer forgé est constitutée par une succession de petits panneaux, composés chacun d'un fer ondulé, accosté de deux fers droits terminés en volutes affrontées. Ses panneaux sont liés entre eux par deux petites volutes en C. Le panneau de départ, plus riche, est constitué par un encadrement double, à angles en crossettes avec, au centre, deux volutes en S croisées et quatre arcs opposés symétriques.
Hôtel de Saint-Côme
Hôtel construit par l'architecte Jean Antoine Giral, de 1752 à 1757, avec les fonds légués au collège des chirurgiens par François de la Peyronnie, premier chirurgien de Louis XV, pour servir "d'amphithéâtre pour les démonstrations anatomiques et de logements pour les assemblées des Maîtres en Chirurgie". L'édifice comprend trois parties. En façade sur la Grande Rue, un bâtiment à un étage comportant, au rez-de-chaussée, un portique couvert de voûtes plates appareillées, supportées par des colonnes doriques. Avant-corps formant balcon au premier étage, éclairé de fenêtres cintrées entre pilastres jumelés. Puis une rotonde couverte d'une coupole, qui a été divisée en deux étages. Enfin, un vestibule avec escalier anciennement en loggia et reliant les deux corps de bâtiment précédents.
Hôtel de Montferrier
Au 17e siècle, l'immeuble appartenait au marquis de Montferrier. La Cour des Comptes y siégea. Les façades sur cour comprennent deux étages sur rez-de-chaussée et un étage d'attique surmonté d'une corniche à gargouilles. A l'intérieur, les grandes pièces des étages ont conservé des plafonds à la française entièrement peints. Le grand escalier, construit sur arcs rampants, est coiffé d'un plafond à caissons peints.
Hôtel de Fizes
Hôtel construit en 1665 pour David Fizes, receveur et payeur du corps des Officiers de la Cour des Aides. La cour conserve un escalier en loggia.
Hôtel Estorc, puis librairie
Un étroit couloir voûté donne accès à une petite cour. La cage d'escalier occupe une surface plus grande que la cour. Le palier d'étage est supporté par un grand arc en anse de panier. L'ancienne boutique de droite, qui était adjacente à l'hôtel Guilleminet, présente un décor de gypseries pouvant remonter à 1757. Les tableaux en gypserie, à encadrement fleuri de guirlandes, présentent des scènes des Fables de La Fontaine. Le plafond est orné, aux angles, de motifs Rocaille. Les portes des placards, travaillées en plein bois, présentent un décor Louis XV, avec des encadrements symétriques et des motifs médians.
Hôtel de Cambacérès-Murles
Hôtel attribué à Jean Giral, construit en 1707. La façade sur la rue Sainte-Croix ne fut édifiée qu'en 1723 tandis que celle sur la rue Coste-Frège daterait de 1730. La façade rue Sainte-Croix est composée d'un soubassement à refends englobant le rez-de-chaussée et, dans certaines parties, l'entresol. Deux étages très hauts sous plafonds sont couronnés par une corniche surmontée d'une balustrade masquant la toiture. Cet édifice a été conçu dans la tradition des ensembles de la seconde moitié du 17e siècle. La porte d'entrée désaxée conduit à la cour sur laquelle ouvre l'escalier en loggia qui occupe une surface plus grande que la cour elle-même. Cette disposition est fréquente à Montpellier. Le mur du fond de la cour est construit en plan courbe. Cette disposition a contraint le constructeur à user d'un artifice au premier étage. En effet, les deux fenêtres de gauche éclairent une seule pièce dont les murs sont droits.
Hôtel de Roquemore
Cet hôtel présente l'un des rares exemples de façades sur rues ouvragées datant du 17e siècle. Au premier étage, fenêtres à encadrement, entre pilastres cannelés d'ordre composite qui supportent une corniche peu saillante à denticules. Au deuxième, même ordonnance mais à chapiteaux corinthiens, soutenant une corniche saillante à modillons. Le troisième étage forme un attique au-dessus de la corniche. Une ordonnance de pilastres cannelés corinthiens se superpose à celle des autres étages, mais il existe deux fenêtres de plus encadrées de pilastres, qui ne correspondent à rien à l'étage inférieur. Chaque fenêtre est couronnée par un fronton coupé arrondi, avec volutes. Une corniche avec gargouilles surmonte cet étage. La cour est bordée de deux côtés par le bâtiment de trois étages donnant sur les deux rues, et des deux autres côtés par un bâtiment montant à deux étages. Le rez-de-chaussée de ce bâtiment à deux étages semble avoir été remanié au 18e siècle. Deux grands arcs ont été en partie murés, et deux portes en plein cintre ont été ouvertes.
Hôtel de Beaulac
Importance de l'hôtel dans l'évolution de l'architecture privée urbaine du 17e siècle à Montpellier. Bâti sur des structures de demeure médiévale à partir de la seconde moitié du 17e siècle, l'hôtel conserve une salle voûtée d'ogive en rez-de-chaussée et un passage en berceau ouvrant au sud sur l'ancienne artère médiévale. L'édifice s'organise autour d'une cour intérieure avec un escalier monumental ouvert par un ordre de colonnes en étage, sur le côté ouest. Le décor d'origine du grand salon (boiseries lambrissées et toiles peintes, avec plafond peint), est particulièrement remarquable. L'immeuble a subi plusieurs campagnes de construction et des transformations importantes au 18e siècle (remaniements des portes du rez-de-chaussée sur cour ; reconstruction de la façade sur la rue du Cannau...). Les modifications du 19e siècle sont plus ou moins aisées à discerner mais pourraient s'étendre à l'ordonnance classique des étages sur la cour.
Ancien hôtel Rey
L'immeuble devient la propriété des Rey en 1602. La construction de l'édifice remonte à la fin du 17e siècle ; celle de l'escalier et du portail au 18e siècle. La façade sur cour du grand escalier est l'élément le plus important de la construction. Les trois étages comptent chacun trois grandes baies rectangulaires, symétriques, sous un grand fronton triangulaire formant pignon. A la base, ces ouvertures sont limitées par des colonnes jumelées, toscanes. L'architrave porte, au droit des colonnes, une forte console. La frise, limitée inférieurement par deux baguettes, n'est décorée que de diglyphes, à la verticale des colonnes, le tout sous un entablement à larmier. Au premier étage, les hautes fenêtres sont accostées de pilastres à chapiteaux ioniques, reliés entre eux, aux trumeaux, par des bouquets à volutes. Les linteaux des fenêtres sont décorés de guirlandes florales. Les pilastres du second étage sont couronnés de chapiteaux corinthiens. La grande cage de l'escalier renferme trois volées par étage. Les angles des limons consécutifs sont décorés de têtes. La rampe en fer forgé est composée d'une série de panneaux courts, tous identiques, sans tige verticale de séparation. Chacun des panneaux comprend un motif en forme d'urne, dessiné par deux volutes en S opposées, appuyées sur deux demi-volutes, avec tige médiane ronde, perlée et agrémentée de deux feuilles opposées. Le départ est constitué par des volutes plus fortes, avec nombreux décrochements et quelques feuillages de tôle.
Hôtel de Fourques
La façade sur rue compte cinq arcatures englobant le rez-de-chaussée et l'entresol. Au centre, la porte d'entrée présente un portail dorique. Les deux étages sont percés de sept baies et couronnés par un entablement avec frise sculptée. L'avant-corps se termine par un fronton triangulaire.
Hôtel de Manse
La façade sur cour intérieure comprend un rez-de-chaussée d'ordre ionique, un premier étage corinthien avec balustrade à balustres carrés et pots à feu entre les colonnes jumelées. Au-dessus du premier étage, attique avec panneaux décorés comprenant autrefois des bustes. L'escalier, édifié vers 1650-1670, est en pierre et les paliers d'angle reposent sur des trompes appareillées.
Hôtel de Joubert
Remplaçant un hôtel du 16e siècle qui avait appartenu à la famille de Joubert, l'hôtel actuel fut édifié en 1759 par Coste, alors grand prévôt de la Maréchaussée. Au rez-de-chaussée de la grande façade, un portail monumental, accosté de deux pavillons, donne accès à une cour dallée de gros cailloux roulés. Les étages sont percés de fenêtres avec clefs sculptées et balcon en fer forgé. Le troisième étage forme attique au-dessus de la grande corniche.
Hôtel Pomier-Layrargues
Résidence établie en 1742 par le banquier Jean Pomier. Celui-ci a conservé les murs de deux maisons acquises, se bornant à moderniser les façades par une réfection générale de toutes les ouvertures. Ces fenêtres sont toutes semblables, légèrement cintrées, et décorées d'une clef de style Louis XV. La décoration de l'hôtel doit être reportée après 1765 ou 1770. Le portail, en anse de panier, présente un encorbellement largement excavé en niche et travaillé à refends et crossettes. La clef et les consoles des pilastres latéraux sont sculptées dans le même style que les clefs des fenêtres. Ces consoles portent une coquille posée de biais et une longue feuille découpée, enroulée obliquement. Les ferronneries seraient dues aux Bongues. Le portail ouvre sur un vestibule ovale. Le passage vers l'escalier est couvert par une poutre qui repose sur deux longues consoles en rocaille représentant l'une la tête d'Hercule, l'autre une tête à cheveux bouclés. L'escalier se développe sur trois volées droites par étage. La rampe est en fer forgé, avec alternance de tiges droites et de tiges ondulées et ramifiées, attachées à la base par des volutes en C opposées. La barre rampante supérieure est liée à la main courante par une série de C espacés, liés deux à deux par de courtes tiges droites, chaque paire ainsi assemblée séparée de la suivante par une tige ondulée en S.
Hôtel Verchant
Le grand corps de bâtiment en façade sur la rue Rebuffy, s'élève de trois étages sur rez-de-chaussée, l'étage supérieur étant réduit à un demi-étage sous comble. Le portail à deux vantaux s'ouvre sous un arc en plein cintre. L'encadrement intérieur est mouluré de règles, d'un talon et d'un listel. La clef, en console, est sculptée d'une tête de femme. Les larges pilastres latéraux, à refends, portent d'étroites consoles décorées de palmettes et de fleurs de lis. Ces consoles supportent un grand fronton triangulaire au rampant mouluré en doucine. Les écoinçons sont garnis par des draperies terminées par des glands.
Hôtel de Baudon de Mauny
Baudon de Mauny, directeur des domaines du roi, acheta en 1777 des parcelles, démolit puis reconstruisit l'ensemble. L'hôtel présente une régularité classique. L'ensemble s'élève de deux étages et d'un demi-étage sur rez-de-chaussée. Les six arcs de la base sont en anse de panier. Les quatre arcs latéraux ont un encadrement mouluré et une clef en console, sculptée d'imbrications. Les deux arcs de l'avant-corps sont à refends et crossettes avec clef sculptée d'une tête. L'avant-corps se distingue aussi par les fenêtres des étages et par leur décoration sculptée.
Hôtel de Claris
Noble Antoine de Claris, conseiller à la cour des Aides, acheta le grand immeuble compris entre la rue Saint-Guilhem et deux ruelles, qui traversaient entre la rue Vien et la rue de l'Amandier. Il se fit inféoder ces deux petites voies publiques pour les incorporer aux cours et bâtiments de la nouvelle construction. Après la Révolution, la façade sur rue fut démolie pour permettre l'élargissement de la voie publique en 1863, et rebâtie légèrement en retrait. Cette nouvelle façade a sans doute conservé d'anciens éléments réemployés. Elle présente un décor de guirlande, de masques et de palmettes. La corniche est ornée de têtes sculptées. Une entrée médiane donne accès à un passage voûté et à un petit ciel-ouvert, suivi d'un vestibule et d'une très grande cour. A droite du vestibule se trouve l'escalier. L'entrée de l'escalier a été particulièrement soignée. Deux colonnes cannelées supportent les retombées de l'arc en anse de panier par l'intermédiaire d'un entablement à denticules qui repose, d'autre part, sur des pilastres engagés. Jusqu'au premier étage, les limons sont droits, s'assemblent à angle vif et reposent sur des piliers carrés. A l'étage supérieur, ils sont encastrés et arrondis aux angles. De même que les limons, la rampe présente deux types différents. A l'étage supérieur, c'est une simple succession de barreaux, alternativement droits et ondulés. La rampe de l'étage inférieur est composée de panneaux étroits, en forme de balustres.
Hôtel d'Hostalier
Cette maison appartenait aux Hostalier de Saint-Jean. Cette vaste construction se compose de deux immeubles qui appartiennent à un même propriétaire depuis le début du 18e siècle (compoix de 1738). Les Réformés de Montpellier s'assemblèrent à plusieurs reprises dans cette maison, et notamment le 28 septembre 1685. Ce jour-là, les chefs religionnaires décidèrent des moyens de résister aux pressions qui seraient exercées contre eux après la révocation de l'Edit de Nantes. Le portail rectangulaire présente un encadrement intérieur mouluré d'une doucine. Le centre du linteau est chargé d'une clef en console, ornée d'une palmette plate, en éventail. Les pilastres latéraux portent des chapiteaux ioniques dont l'échine est sculptée de trois oves. Les vantaux sont anciens. A la partie supérieure, l'imposte dormante est la partie la plus remarquable de ce portail. Une cariatide centrale sépare les deux panneaux. La traverse est sculptée de feuilles de laurier et de rubans. Un passage sépare le portail de la cour. Au fond, la façade sud-est s'élève de deux étages sur rez-de-chaussée, avec deux baies par étage. La base est percée de deux portes en anse de panier, avec tympan plein. Les moulurations des impostes, règles superposées, quart-de-rond et listel, se continuent au linteau sous le tympan. L'arc est mouluré de règles et de filets. Sa clef est ornée d'une tête en haut relief. Les clefs des fenêtres du premier étage sont ornées de têtes en bas-relief.
Hôtel Hostalier
Le portail sur rue présente les caractéristiques d'un grand nombre de portails de Montpellier : porte en plein cintre, encadrée de pilastres à bossages, couronnés d'un fronton coupé. Un grand porche conduit à une petite cour. L'escalier est en loggia, balancé sur toute la hauteur et, à partir du deuxième étage, le palier est renvoyé au fond au lieu d'être en façade. Le quatrième étage a été ajouré à une époque récente.
Hôtel des Trésoriers de la Bourse
Cet hôtel existait avant le 18e siècle, mais l'édifice a été complètement remanié, agrandi et embelli par l'architecte Jean Giral, pour le compte du trésorier de la Bourse, Bonnier de la Mosson, qui acquit l'immeuble en 1712. Le corps de bâtiment situé entre les deux cours aurait été achevé en 1700 ; l'escalier d'honneur en 1731. Il ne resterait des constructions du 17e siècle que le petit escalier à droite de la cour d'honneur. L'entrée se fait par une porte à l'encadrement en pierre, avec refends, couronné par une corniche. La clef du chambranle est sculptée en perspective. Cette porte donne accès à la cour d'honneur en passant sous un porche voûté. Un dallage en cailloux roulés borde la cour et le porche et encadre, au centre, un chemin en dalles de pierre qui aboutit à un emmarchement au fond. Une porte à fronton cintré, avec motif sculpté, conduit par une galerie à la seconde cour de l'immeuble. A gauche dans la cour d'honneur se trouve le grand escalier. Les balustrades rampantes se composent d'éléments compris entre les piliers extérieurs et intérieurs qui supportent le limon au moyen d'arcs rampants. Des pilastres d'ordre corinthien sont adossés aux piles intérieures et leurs chapiteaux ne supportent rien.
Ancien logis du Chapeau Rouge
Le Chapeau Rouge est l'une des auberges les plus réputées au 16e siècle, surtout appréciée pour le confort et les vastes dimensions de ses écuries. Du 15e siècle, subsistent l'escalier en vis, quelques encadrements de baies et l'arc d'une galerie avec moulurations en cavets. Au cours du 17e siècle, les bâtiments ont été agrandis, aux dépens de maisons voisines, et en grande partie reconstruits. De cette époque date aussi un changement dans l'exploitation de l'hôtellerie : les hôtes ne sont plus propriétaires de l'immeuble mais seulement du fonds. Le 17e siècle est représenté par les grandes fenêtres à meneaux sur rues et cours, le portail, les voûtes d'arêtes, les balustrades des terrasses et du degré extérieur.
Hôtel d’Audessan ou de la Vieille Intendance
Construit pour René d'Audessan, ancien maître d'hôtel du roi puis conseiller à la cour des comptes, aides et finances, il abrita ensuite comme locataire l'intendant de la Province Nicolas Lamoignon de Basville, entre 1685 et 1718.
Un des premiers hôtels à la française construit en Languedoc oriental. Il ne subsiste du parti originel que l'ordonnance en U des bâtiments et quelques motifs épargnés sur les façades des ailes, dont les lucarnes passantes, la corniche (traitée en forme d'échine ionique), la porte donnant accès à l'escalier ainsi que l'escalier lui-même.
Hôtel de Grave, actuellement Direction régionale des Affaires culturelles de Languedoc-Roussillon
L'appellation de l'hôtel dit « de Grave » recouvre en fait l'ancien hôtel de Sartre de la première moitié du 17ème siècle qui devient, à la fin du même siècle, celui des Vignes, puis, au 19ème siècle, celui des d'Espous. Son intérêt historique réside dans la place qu'il occupe dans l'histoire de la ville comme ancienne résidence des évêques de Maguelone. L'hôtel fut l'objet de plusieurs interventions réalisées par des architectes majeurs de Montpellier, du début à la fin du 17ème siècle, tels Simon Levesville et Charles Daviler, ainsi qu'au cours du 19ème siècle avec le concours de l'architecte Léopold Carlier.
Ancien hôtel de Ganges ; préfecture
La cour du Bayle, représentant du seigneur de Montpellier, siégea jusqu'en 1551 à cet emplacement. Puis, les Protestants élevèrent un temple à cet endroit, que Louis XIV fit raser. Le cardinal de Bonzy, archevêque de Narbonne, fit alors bâtir l'hôtel actuel pour la comtesse de Ganges. En 1717, l'intendance du Languedoc y fut transférée, puis les services administratifs de la ville. Cet édifice est attribué à d'Aviler. Sur la place, la façade présente une ordonnance de pilastres, avec avant-corps. Sur cour, les façades sont percées de fenêtres simples et, sur le côté face à l'entrée, se répète l'ordonnance de pilastres de même composition que sur rue.
Immeuble dit Hôtel Lefèvre
Hôtel particulier et atelier construit à la fin du 19e siècle par l'entrepreneur de décoration, sculpteur et ornemaniste Edouard Lefèvre. Ce dernier s'installe à Montpellier vers 1877, date à laquelle il achète des terrains à proximité de la gare. Le développement du chemin de fer revêt pour lui une grande importance, notamment pour l'expédition du produit de ses ateliers. L'hôtel-atelier est situé de l'autre côté des voies de chemin de fer. Les ateliers sont établis en retour, à l'est. Le jardin occupe la plus grande partie de la parcelle en contrebas. La maison s'élève de trois niveaux : un niveau sur le jardin, le rez-de-chaussée et un étage. La façade nord s'ouvre par deux portes à grosses clefs sculptées, surmontées d'un balcon à balustres devant une fenêtre couronnée d'un panneau sculpté d'un groupe bucolique en bas-relief. La façade donnant sur le jardin à l'anglaise présente deux premiers niveaux agrémentés d'une galerie en bois, fermée à l'étage par de grandes verrières avec vitraux. L'ensemble de la structure de la galerie est recouvert de croisillons avec éléments décorés. A l'intérieur, la salle à manger possède un plafond en deux compartiments avec composition aux reliefs de stucs ou staffs peints et dorés. Les murs sont également ornés de reliefs avec éléments dorés. D'autres pièces conservent des plafonds ornés et un décor varié (sculpture, vitraux, lambris, toiles marouflées ou peintes, tableaux...). L'atelier n'offre qu'un élément notable : la fenêtre de la tourelle qui représente des allégories de la peinture et de la sculpture.
Immeuble, ancienne synagogue
Vestige de synagogue d'poque médiévale conservé dans les caves de l'hôtel particulier. Edifice remanié au 18e siècle, à partir de deux maisons préexistantes. L'ensemble cultuel hébraïque des 12e et 13e siècles est presque intégralement conservé : le mikveh, alimenté en eau par la nappe souterraine ; la salle basse sous la synagogue, reliée à celle-ci par des conduits aménagés dans la voûte ; la synagogue recloisonnée en trois parties à usage de réserves. Communauté juive jusqu'en 1395.
Jardin des Plantes
Le plus ancien jardin botanique de France. Créé le 8 décembre 1593 par lettre patente de Henri IV en faveur de Richer de Belleval, docteur en médecine, à qui il confie le soin de sa création en fixant les modalités de son entretien et de sa gestion future. Ce jardin est destiné à l'enseignement de la botanique aux étudiants en médecine de la faculté de Montpellier. Il est le premier jardin botanique à présenter les plantes de façon systématique. Il est également pourvu d'équipements nécessaires à l'acclimatation ou à la protection des plantes fragiles (première serre chaude en 1757, orangerie en 1804, jardin d'hiver en 1887...). Plusieurs fois partiellement détruit par les guerres (notammant en 1622 et 1943), amputé de sa partie méridionale, il fut agrandi en plusieurs étapes au 19e siècle (1810, 1859...).
Ancien logis de la Croix d'or
La rue de la Croix d'or s'appelait autrefois rue des Passagers. En 1598, l'immeuble où est à présent le logis de l'Etoile appartenait aux héritiers d'Amiel Curabec. Puis, en 1600, il est devenu la propriété d'Aubert Arquié qui y avait placé l'enseigne du Mouton d'Or. Le 31 octobre 1609, Jean Mouton, achète le logis et aurait changé l'enseigne à cause de la coïncidence des noms en logis de la Croix d'or. Des travaux sont réalisés vers 1657 par Pierre Panafieu.
Halle Castellane
Témoin exceptionnel dans l'architecture métallique des marchés couverts au 19e siècle, notamment comme exemple précoce inspiré du modèle de l'architecte parisien Victor Baltard et demeuré in situ. L'architecte municipal Jean Cassan utilise les matériaux modernes (fer et fonte, zinc pour la couverture) , mais conserve la pierre de taille pour les piédroits des angles. La première pierre est posée en avril 1858 ; l'inauguration a lieu en février 1859. En 1969, l'édifice reçoit un habillage de tôle d'alliage léger portant vitrages aves ailettes d'aération qui masque la construction d'origine.
Ancien observatoire dit Tour de la Babotte
La tour faisait partie des anciens remparts de la ville. Sa partie basse, qui daterait du 14e siècle, a été surmontée au 18e siècle d'un balcon à balustres établi sur les anciens mâchicoulis, et d'une construction desservie par un escalier latéral indépendant auquel est elle reliée par une sorte de pont. Le dernier étage ne daterait que de 1832. La construction du 18e siècle fut élevée dans le but de servir d'observatoire. En 1783, un physicien, Sébastien Lenormand, fit le premier essai de parachute en se laissant tomber du sommet. En 1832, le télégraphe Chappe y fut installé.
Palais des Rois d'Aragon
La construction remonte au 13e siècle, mais cet édifice a subi de nombreuses transformations au cours des siècles suivants. Le portail sur rue, du 14e siècle, ouvre sur un porche voûté en berceau qui donne accès à la cour. A gauche, en entrant dans la cour, se trouve la tourelle de l'escalier à vis avec portail du 17e siècle. L'intérieur conserve quelques menuiseries galbées.
Palais de Justice
Construction commencée en 1846 et achevée en 1853 dans le style néoclassique.
Evêché
Monument néo-classique construit après 1905 par l'architecte Henri Nodet.
Porte de la Blanquerie
Vestige des remparts de la ville.
Ancien prieuré Saint-Pierre de Montaubérou
Le prieuré dépendait depuis 1096 du chapître cathédral de Maguelonne. Eglise romane du début du 12e siècle (façade à décor sculpté). Les bâtiments du prieuré accolés à l'église comportent des salles gothiques et des parties datant du 15e siècle (peut-être de la seconde moitié du 14e siècle).
Ancienne prison
Prison édifiée de 1836 à 1845 sous l'égide de Ch. Lucas, architecte et historien du système pénitentiaire. Elle constitue, avec le palais de justice, un ensemble architectural public majeur du 19e siècle. Le site occupe, face au Peyrou, l'emplacement de l'ancien château seigneurial, puis palais des cours souveraines au 17e siècle. L'inadaptation de ces locaux rend nécessaire, dès le début du 19e siècle, l'édification d'un bâtiment indépendant pour les prisons. Le parti de construction est modifié en 1839, associant le système panoptique au modèle pennsylvanien, à la suite d'une mission aux Etats-Unis du conseiller Demetz et de l'architecte G. Abel Blouet. Le plan en croix fait diverger quatre ailes de cellules, reliées à un espace octogonal couvert d'une coupole abritant la plate-forme centrale, poste de surveillance et autel. A l'extérieur, les références stylistiques sont médiévales et militaires (plein cintre, bossages, meurtrières et échauguettes). Intérieurement, un grand soin est apporté à la mise en oeuvre des parties en pierre (pilastres, consoles).
Ensemble de la promenade du Peyrou
Oeuvre de l'architecte Henry Pitot, l'aqueduc a été construit de 1753 à 1766 pour amener, au point le plus haut de la ville, les eaux de la source Saint-Clément située à neuf kilomètres. L'érection, de 1692 à 1717, de l'arc de triomphe du Peyrou et de la statue de Louis XIV, avait amorcé l'aménagement de ce promontoire. Cet arc est orné de bas-reliefs réalisés par Bertrand. Avant la fin de l'aqueduc, les Etats de Languedoc étaient sollicités de participer à l'embellissement définitif de la place, sur les projets, choisis parmi d'autres, de Jean-Antoine Giral. La place ou promenade du Peyrou, commencée en 1689 par D'Aviler, n'a été achevée qu'en 1785 par Giral et Donnat qui continuèrent le plan d'ensemble adopté. Les études de Pitot pour le tracé de l'aqueduc eurent à résoudre deux difficultés principales : la faible différence de niveau entre les bassins de captage et de réception ; les vallonnements du terrain intermédiaire. Les huit cent quatre-vingt mètres entre le réservoir dit "des Arcades" et le Peyrou constituent la partie monumentale de l'ouvrage, avec deux rangées d'arcades superposées : 53 grands arceaux et cent quatre-vingt trois petits. Chacun des grands arceaux en supporte trois petits et les vingt-quatre petits arceaux restants, du côté du réservoir des Arcades, reposent sur le sol par un mur de soubassement continu. Les grands arceaux ont huit mètres d'ouverture, les petits deux mètres soixante dix-huit. La hauteur moyenne de l'aqueduc, à l'arrivée au Peyrou, est de 21m68. L'aqueduc se joint au château d'eau par un pont à trois grandes arches enjambant la terrasse inférieure. Ce pont a été édifié par Giral lors de l'aménagement de cette terrasse (1767-1775), en remplacement des quatre arceaux terminaux de l'aqueduc de Pitot. Le château d'eau est un hexagone percé d'arcades et dont trois faces sont cantonnées de colonnes d'ordre corinthien. Une voûte en ciment remplace la coupole en pierre qui couronnait autrefois la composition. Un pont contemporain de l'arc de triomphe permet de franchir le fossé. Deux rampes descendent vers les quartiers neufs. Deux échauguettes en pierre, ornées de tables à inscriptions et de motifs sculptés, sont placées de chaque côté des rampes. La promenade proprement dite se compose de la partie centrale avec le château d'eau et la statue de Louis XIV, et d'une promenade basse entourant la première sur trois faces. Deux grilles ferment l'entrée de ces allées latérales qui se relient à la promenade haute par des perrons et des escaliers.
Théâtre municipal dit Théâtre Opéra Comédie
En 1740 la ville obtient un privilège royal pour la construction d' une salle de spectacle. L' édification est mise au concours sous l'impulsion du maréchal de Richelieu, gouverneur de Montpellier, en 1752 : candidatures de Jean Antoine Giral, Estève, Dejean, Jacques Philippe Mareschal ; appréciation des projets par Jacques Ange Gabriel. Le projet retenu est celui de Jacques Philippe Mareschal. L'emplacement choisi est hors les murs, sur les fossés comblés de l'enceinte, au sud-est de la ville. La construction du théâtre s'accompagne de remaniements du secteur urbain : adjudication des travaux à Hilaire Ricard en 1754. La salle de spectacle, à l'italienne, comportait dans sa partie postérieure, une salle de concert. L'édifice, très gravement endommagé par un incendie en 1785 est immédiatement reconstruit à l'identique par Jacques Donnat et J.N. Lenoir. Inauguration de la nouvelle salle en 1787. Nouvel incendie en 1881puis concours pour la reconstruction ; projets de Cassien-Bernard, Goutes, Feuchères, Arnaud, Deperthe. Joseph-Marie Cassien-Bernard l'emporte et obtient la direction des travaux ; chantier de 1881 à 1888. Décor peint d'Ernest Michel, Arnaud d'Ubec, Paul Estève, Auguste Privat, Max Leenhardt, Antonin Marie Chatinière ; décor sculpté par Jean Antoine
Architecture contemporaine remarquable
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ancien institut de chimie, actuellement Ecole nationale supérieure de chimie de Montpellier
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Ancienne mairie de Montpellier
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Antigone
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campus université Paul-Valéry
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Cité universitaire des Arceaux
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colonne d’équilibrage de l’aqueduc Saint-Clément
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école maternelle Ingrid-Bergman ; école élémentaire Jean-Moulin
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école primaire André-Malraux
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Église Saint Esprit
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Immeuble de bureaux Cransac
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Kiosque Bosc
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Résidence Le Saint-Jaumes
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Restaurant universitaire du Triolet
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Restaurant universitaire du Vert-Bois
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Tour Triangle
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Unité d'architecture pédagogique, école d'architecture ENSA de Montpellier
ancien institut de chimie, actuellement Ecole nationale supérieure de chimie de Montpellier
8 rue de l'École-Normale
Siècle : 20e siècle
Description
En 1934, le doyen de faculté des sciences Marcel Godechot, fait entreprendre la construction d'un nouveau bâtiment dédié à l'Institut de chimie, rue de l'École Normale. En 1957, il devient École Nationale Supérieure d'Ingénieurs (ENSI) sous l'impulsion du professeur Max Mousseron, son directeur entre 1941 à 1972. La construction de l'Institut de chimie est confiée au départ à Marcel Bernard et Edmond Leenhardt, mais la conception et la réalisation sont dues à Bernard seul, à la suite d'un conflit avec son confrère.
campus université Paul-Valéry
route de Mende
Siècle : 20e siècle
Description
Le campus de la faculté des Lettres et Sciences humaines de Montpellier (Université Paul-Valéry Montpellier III) est la création la plus aboutie du projet de constructions universitaires montpelliéraines des années 1960 dirigé par l' architecte conseil de l' Education nationale marseillais René Egger, auteur de nombreux programmes scolaires et universitaires remarquables, qui travaille ici en collaboration avec les architectes d' opération montpelliérains Jean-Claude Deshons et Philippe Jaulmes. Le principe du campus à l' écart du centre ancien se justifie par le besoin de larges espaces. Après les barres géométriques évoquant les grands ensembles des bâtiments de la faculté des Sciences, la faculté des Lettres évolue vers des solutions plus esthétiques dans la distribution harmonieuse des masses et des vides, des axes de circulation et dans la mise en oeuvre monumentale, dès l' origine, de la création artistique intégrée (1% culturel), liant architectes et artistes. Victor Vasarely et l' Op-art cinétique sont représentés par la grande grille d' entrée de la faculté des Lettres. Des artistes locaux interviennent aussi, notamment avec le mur dit " cyclopéen ", par Albert Dupin pour les bâtiments d' art et d' archéologie abritant le musée des moulages (dont les oeuvres sont classées).
Cité universitaire des Arceaux
61 boulevard des Arceaux ; rue de Louvain
Siècle : 20e siècle
Description
Les premières résidences universitaires sont construites après la Première Guerre mondiale, à l'initiative d'associations étudiantes ; un effort plus soutenu est entrepris dans les années 1930 et notamment par le ministre du Front Populaire, Jean Zay. Elie-Marcel Bernard est nommé architecte de l'Université de Montpellier par une délibération du Conseil de l'Université du 11 mai 1933, il réalise entre autres : l'Institut de Chimie (1933-1935), la cité universitaire des Arceaux (1930-1951), la Faculté des Lettres rue Cardinal de Cabrières (1934-1938), l'aménagement de la Maison des Étudiants rue de la Croix-d'Or (1934-1940), d'une école maternelle à Saint-Just (1938), la construction d'une école de filles à Mauguio (1939), travail sur le C.R.E.P.S.(1945-1952), le groupe scolaire des Aubes (1953), le restaurant universitaire de l'Esplanade (1954-1955), le Centre d'apprentissage de Cassan (1945 et 1952), l'aménagement de la Visitation en faculté de Droit (1945-1952), la cité universitaire du clos de Boutonnet (1953-1963), le centre médical universitaire de la rue de l'Arc des Mourgues (vers 1965). La pose de la première pierre de la cité des Arceaux a lieu en 1930, la réalisation s'effectue de 1933 à 1951.
colonne d’équilibrage de l’aqueduc Saint-Clément
avenue du Professeur-Grasset ; avenue du Docteur-Pezet ; avenue Henri-Dunant
Siècle : 20e siècle
Description
Marcel Bernard travaille pour la commune de Montpellier dès 1934, puis est nommé architecte de la ville par arrêté du maire du 17 janvier 1935. A ce titre il s'occupe de la modernisation des conduites alimentant la ville en eau potable. En 1935, il conçoit, pour l'aqueduc Saint-Clément, une colonne d'équilibrage qui a pour fonction de réguler la pression hydraulique pour éviter le " coup de bélier " qu'une poche d'air pouvait provoquer.
école maternelle Ingrid-Bergman ; école élémentaire Jean-Moulin
20 boulevard Mounie ; 21 boulevard des Sports
Siècle : 20e siècle
Description
Dans les années 1930 la Ville de Montpellier envisage la construction d’un groupe scolaire dans le quartier des Aubes, qui se développe rapidement. En 1934, un vaste terrain de 4000 m² est acheté boulevard des Sports et on y fait planter des arbres aux emplacements des futures cours. En 1937, l’architecte de la Ville, Marcel Bernard, établit les plans, pour une école de garçons de trois classes, de filles de trois classes, un école maternelle de deux classes. Plusieurs annexes sont prévues : réfectoire et cuisine commune, préau, cabinets des directeurs, classe pour les travaux manuels, abri pour les vélos. Sont prévus également les logements des enseignants et une conciergerie, ainsi que des bains-douches avec vestiaires. Le devis s’élève à 2 320 000 francs. Le projet est approuvé par la commission préalable des constructions scolaires la même année. Le projet n’a pas abouti avant-guerre mais est relancé en 1941, en demandant une simplification des plans, sans plus de succès. En 1947, la création de l’école sur ce terrain se fait par l’installation de 5 baraques complètes (30x12 m, métalliques ou en bois?), avec accessoires électriques et hygiéniques. Elle proviennent du camp américain de Calas dans les Bouches-du-Rhône, achetées à la « Société Nationale de vente des surplus alliés ». Chaque baraquement abrite une classe avec un préau-vestiaire. Un autre baraquement comprend les deux bureaux de direction et deux salles servant pour la classe supplémentaire et les travaux ménagers. Un quatrième abrite trois chambres avec une salle commune, des sanitaires et un dépôt à charbon. En 1950, la Ville renvoie pour avis le projet d’avant-guerre à l’ingénieur des Travaux Publics, qui donne un avis favorable, vu l’urgence du projet. Il semble qu’il l’ait approuvé grâce « à la rapidité de construction et du prix de revient particulièrement bas […]Il faut prévoir que ce groupe soit construit dans un matériau spécial, pour faire un groupe pilote ». (Pourtant, le même rapport critique les écoles prototypes de Saint-Clément-de-Rivière (Hérault, construite en 1950 par Eugène Beaudouin) et les écoles de Marseille (écoles en série de René Egger). Marcel Bernard présente des plans définitifs datés de 1953, prenant en compte la trame de 1,75 m de la circulaire de 1952. Ils sont simplifiés par rapport au projet de 1937 ; l’architecte abandonne notamment le grand pavillon central de l’école primaire pour deux petits porches, installe les deux ailes en bordure de terrain, avec le bâtiment des logements en bout d’aile. Dès 1957, la Ville projette d’agrandir l’école, celle construite sur les prévisions de 1937 s’avérant insuffisante. L’école des filles doit occuper la totalité des locaux pour construire une école de garçons de 5 classes sur le terrain contigu à l’école, exproprié par la Ville (plans de Marcel Bernard de 1957, mais projet non réalisé). Une extension de l’école maternelle a été faite derrière l’immeuble de logements et une cantine occupe au nord-ouest une partie du terrain. Le premier étage fait donc partie aujourd’hui de cette annexe ; les deux derniers étages de logements sont toujours utilisés. Marcel Bernard est l’auteur de trois autres écoles dans la même période : on peut parler de série avec l’école de la Cité Mion (aujourd’hui Jacques-Brel-Simone-Signoret impasse des Marmousets), école Berthe – Morisot boulevard d’Assas, groupe scolaire Langevin-Goethe à la cité Astruc avenue de Lodève. Il utilise les mêmes principes constructifs (éléments de façade, distribution, matériaux) mais adapte les plans aux terrains. Il faut aussi signaler d’autres bâtiments publics, comme la cité Astruc elle-même et la cité universitaire Boutonnet construits sur le même modèle. Marcel Bernard est également l’auteur de l’école de chimie, du kioque Bosc à Montpellier et de la cité universitaire des Arceaux (tous trois Label ACR). Il a construit l’école maternelle de Saint-Just et le groupe scolaire intercommunal des Garrigues à Mauguio.
école primaire André-Malraux
89 boulevard Juan-Miro
Siècle : 21e siècle
Description
Depuis 1985, la ville de Montpellier a engagé une politique transversale auprès de l’ensemble des services municipaux en conduisant une réflexion sur le coût global des bâtiments. En 2015, Montpellier a reçu le prix de l’innovation pour ses quatre écoles BEPOS (bâtiment à énergie positive) pour la 25e année des « Trophées des Eco-maires ». Une école BEPOS coûte deux fois moins en énergie par m² chauffé et éclairé. Les écoles sont conçues pour optimiser toutes les consommations d’énergie et la production d’énergie photovoltaïque doit compenser cette faible consommation. Les écoles François-Mitterand, Beethoven, Chengdu et Malraux sont représentatives de cette réflexion. Le groupe scolaire André-Malraux a fait l’objet d’un concours quand d’autres ont été conçues par les services de la Ville. C’est le second groupe scolaire de la ZAC Parc Marianne. Dominique Coulon, architecte strasbourgeois, a été retenu. L’agence de Dominique Coulon a conçu de nombreux projets d’architecture publique, dont des établissements scolaires : école maternelle de Marmoutier (2007), Josephine-Baker à La Courneuve (2010), Simone-Veil à Colombes (2015) Le Moulon à Gif-sur-Yvette (2021), Olympe-de-Gouges à Gidy (2020). Le groupe scolaire a été finaliste de WAN Award 2016. L’école a une surface de 3 444 m² pour des travaux de 8 640 000 d’euros. Un des défauts de l’ensemble est la taille des cours, trop petites. L’alternance des sorties engendrées par la crise sanitaire a partiellement résolu le problème, mais il est fréquent que des bagarres éclatent, tout simplement par manque de place. La cour haute comportant un terrain de sport (cages de hand et filets de basket), un roulement a été établi pour que tous les élèves puissent y accéder pendant les récréations (trop de tension, sinon). La cour des maternelles a un arbre unique, au milieu d’une haute plate-bande triangulaire. Une grande ombrière court tout le long du bâtiment de l’élémentaire et les espaces sous lesporte-à-faux servent de préaux. Mais les cours sont peu praticables quand il fait très chaud et les parties ombragées trop peu importantes pour contenir tous les élèves. La salle de classe présente dans le porte-àfaux, orientée plein ouest, a demandé la création de stores métalliques pour atténuer la chaleur.
Kiosque Bosc
esplanade Charles-de-Gaulle ; allée De-Lattre-de-Tassigny
Siècle : 20e siècle
Description
Le commanditaire est Auguste Bosc (1868-1945), compositeur né et mort à Montpellier, auteur de la Marche des petits Pierrots. Pour prouver sa reconnaissance à la ville, il prend en charge les frais d'édification du kiosque. Les projets sont datés de 1925, l'entreprise Fages est chargée du chantier. L'inauguration a lieu le 2 mai 1927 à 21 heures. L'architecte est Elie-Marcel Bernard. Fils d 'un facteur, il nait le 19 avril 1894 dans l'hôtel des postes de Montpellier. Après avoir suivi les cours de l'École régionale des Beaux-Arts de Montpellier, il se rend à Paris à l'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (en 1919) où il reçoit le grand prix d'architecture. Il y étudie l'architecture du Moyen Âge et l'archéologie pour le service des Monuments historiques et suit les cours d'Art appliqué aux métiers et ceux de l'École centrale des Arts et manufactures. Il obtient une médaille d'or, avec la mention très bien. Il a donc une double formation d'architecte et d'ingénieur. Dans la capitale, il fréquente ses compatriotes tel l'architecte Henry Favier, et il se lie d'amitié avec Raoul Dufy, Albert Marquet, Georges Braque, Juan Miro, Pablo Picasso. Il est aussi fortement influencé par l'uvre de ses aînés, les frères Perret qu'il côtoie, ainsi que Le Corbusier et Robert Mallet-Stevens, lors de l'exposition des Arts décoratifs de 1925, où il construit la Halte-relais pour tourisme automobile (médaille d'or en Architecture). Revenu à Montpellier dès 1926, il fait toute sa carrière en Languedoc méditerranéen où il devient l'architecte à la pointe de la modernité. Il meurt à Montpellier le 16 janvier 1981. Quatre de ses réalisations montpelliéraines ont été proposées à la CRPS du 18 décembre 2015 pour l'attribution du Label Patrimoine du XXe siècle.
Déchèteries à proximité
- Déchèterie de Montpellier Près d'Arène
Près d'Arenes Avenue Fabre de Morlhon
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Adresse : Près d'Arenes Avenue Fabre de Morlhon
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Statistique sur la délinquance, les crimes et délits
Indicateur | Total 2016-2024 | Total 2024 |
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Autres coups et blessures volontaires | 9765 | 1161 |
Cambriolages de logement | 15484 | 1586 |
Coups et blessures volontaires | 15248 | 1907 |
Coups et blessures volontaires intrafamiliaux | 5483 | 746 |
Destructions et dégradations volontaires | 33121 | 3561 |
Escroqueries | 17590 | 2299 |
Trafic de stupéfiants | 1700 | 246 |
Usage de stupéfiants | 8614 | 1552 |
Usage de stupéfiants (AFD) | 3893 | 1223 |
Violences sexuelles | 3745 | 505 |
Vols avec armes | 1047 | 98 |
Vols d'accessoires sur véhicules | 5441 | 626 |
Vols dans les véhicules | 22230 | 3634 |
Vols de véhicules | 9059 | 1065 |
Vols sans violence contre des personnes | 71809 | 6729 |
Vols violents sans arme | 9597 | 751 |
- INSEE : 34172
- Canton : Montpellier (3499)
- EPCI : Montpellier Méditerranée Métropole (243400017)
- Altitude : Moyenne 45m (min 0m / max 0m)
- Zone d'emploi : 07616
- Unité urbaine : Montpellier (34701)
- Gentilé : Montpelliérain, Montpelliéraine
- Groupement gendarmerie : Commissariat de police de Montpellier