Saint-André-d'Allas (24200)

La demeure actuelle a succédé à un repaire connu au 16e siècle. C'est un long corps de logis avec balcon central en ferronnerie, comportant deux pavillons en retour d'équerre sur la façade opposée. Les toitures étaient primitivement en lauze. L'ensemble date du milieu du 18e siècle. Selon une légende, le château aurait été bâti par Louis XV pour l'une de ses maîtresse qu'il voulait éloigner de la cour. Deux pavillons de concierge à toits plats se trouvent dans la cour. Une grille en fer forgé s'ouvre dans le mur de clôture arrondi.

Eglise de plan rectangulaire, entourée de murs épais sans contreforts. Le sanctuaire, plus étroit que la nef, est recouvert d'une voûte en berceau ogival en pierre. La voûte de la nef, de même forme, est en briques. La façade est surmontée d'un clocher à arcades à trois ouvertures. Les murs étaient enduits. Un enduit du 17e siècle à galons jaunes et, sur la maçonnerie, l'enduit du 13e siècle orné d'un faux appareil en filets rouges. L'église est mentionnée au 13e siècle. Un des évêques de Sarlat fit construire une résidence dans son voisinage, d'où sans doute le nom d'Allas-l'Evêque.

L'église fut construite au début du 14e siècle comme en témoignent les retombées des nervures des voûtes. Dans le courant du 15e siècle, l'édifice fut ruiné. Les voûtes de la nef et le choeur s'écroulèrent et furent reconstruits à la fin du même siècle. Le choeur date entièrement de cette période. Pour les voûtes de la nef sont utilisés les départs de nervures, le profil du 14e siècle étant surmonté par le profil à double gorge du 15e siècle. La façade surmontée d'un clocher en pignon, la tourelle d'escalier, les parements de la première travée et sa toiture sont modernes.

Les cabanes en pierre sèche sont l'une des composantes caractéristiques du paysage périgourdin. Elles semblent avoir été bâties au 19e siècle et ne peuvent être antérieures au 17e siècle. Le groupe fait partie intégrante de la ferme. Un premier groupe de trois cabanes est situé en retour d'équerre de la maison d'habitation couverte en lauzes, et délimite, avec les autres constructions, une cour intérieure précédée d'un porche qui porte la date de 1841. Les cabanes circulaires paraissent soudées l'une à l'autre. Un deuxième groupe de deux cabanes est construit de l'autre côté du chemin d'accès à la ferme. Il présente le même aspect et est construit selon les mêmes principes : moellons ébauchés, les plus gros utilisés pour des encadrements des ouvertures, ceux-ci liés à la terre. Les linteaux de portes et des grandes baies ouvertes en toiture sont en bois. Il n'y a pas de couloir de communication entre chacune des cabanes. Les toits sont constitués de plaquettes montées en encorbellement et sont légèrement débordants. Ces cabanes de dimensions moyennes servent de dépendances à usages divers.

Autel composé d'un gradin et deux consoles qui appuyent le motif central composé d'une niche décorée d'une coquille. Le fût circulaire de la croix a sa base sur cette niche. Situé à la croisée de chemins, adossé à un champ, cet autel pourrait rappeler la tradition de la bénédiction des Récoltes qui se tenait le 25 avril.