Saint-Georges-d'Oléron (17190)

A la fin du 19e siècle, les architectes prennent en compte la préoccupation d'hygiène et de santé publique qui entre dans le cadre de l'aménagement urbain. En architecture, le "mouvement international" met en avant l'air, la lumière et la nature dans la conception des grands ensembles d'après-guerre. La Maison Heureuse s'inscrit dans l'expérience des écoles de plein air. Cette architecture, destinée à l'origine aux enfants pré-tuberculeux puis affaiblis par les privations de la guerre ou issus de milieux défavorisés, est au service d'une association de pédagogues et médecins pour concevoir une institution avec pédagogie et soins spécifiques. Les bâtiments ont ensuite été réutilisés comme caserne et camp militaire. L'édifice emprunte au vocabulaire architectural issu de la villégiature et du néo-régionalisme, transformant la caserne en maison de bord de mer avec colombages, décrochements et ruptures de volumes, couleur, moulin et pergola. La transformation en lieu de loisir est due à l'architecte Clément Camus et au décorateur André Hellé.

Edifice très remanié au cours des siècles. La façade et la nef datent du 12e siècle ; le chevet du 13e ; le transept et le choeur avec collatéraux du 15e ; le pignon du transept sud du 17e. D'après les amorces subsistantes, la nef était voûtée en berceau brisé. Le reste de l'édifice était couvert de voûtes sur croisée d'ogives, et liernes. A l'est, le chevet plat du 15e siècle a dû remplacer un choeur édifié au 13e, comme le laissent à penser les colonnettes avec chapiteaux sculptés de feuillages et crochets ainsi que les archivoltes ornées de pointes de diamant. La façade occidentale est divisée en trois parties par des contreforts-colonnes et date du 12e siècle pour sa partie inférieure. Au-dessus des archivoltes, la façade a été remaniée avec remploi d'éléments anciens.

Les écluses à poissons sont des établissements de pêche traditionnelle, de forme arrondie ou carrée, construits en pierre sèche, permettant de conserver durant toute la basse mer une hauteur d'eau suffisante pour préserver le frai. Le site des Sables-Vignier comporte un ensemble de cinq murs d'écluses se présentant en coupe comme un demi-cercle dissymétrique. Avec un côté intérieur vertical et un côté extérieur taluté, l'enceinte est percée de bouchots munis de grilles permettant l'écoulement de l'eau. Des aménagements sont réalisés dans l'écluse. Ainsi, des coursives sont utilisées comme zones de pêche, des murets délimitent ces zones appelées « foue » et des sortes de monticules de pierres renfermant du sable et des algues et nommés « tas d'attirance », permettent le développement des arénicoles. Ce type d'établissement constitue un témoin privilégié de l'histoire de l'Ile d'Oléron.

Villa construite (sans permis) dans les années 1950 par Georges-René Fournier, architecte-ingénieur auprès d'une filiale de la Sociéte Générale des Eaux. Oeuvre de sa vie, elle prend place entre deux blockhaus dont l'un sert de cave à la maison. La villa est classée par le ministère de la Marine en tant qu'amer pour la navigation. La villa présente une forme en demi-cercle, agrandie d'un appendice vers le nord. Une cour précède la maison vers le sud, avec ses blockhaus qui servaient de citerne. Une pergola en demi-cercle fait le pendant à la villa posée sur un socle de béton à gradins. La maison est desservie par un escalier rocaille partant du jardin et contournant le bloc principal. Son architecture est en volumes arrondis. Les caves sont sur deux niveaux et les étages sont en retrait les uns par rapport aux autres, chaque débord formant la terrasse de l'étage supérieur. L'élévation sur mer avance ses quatre niveaux en demi-cercle ponctués de colonnes qui soutiennent ou entourent les terrasses et qui encadrent les ouvertures. La sortie des caves, dans le soubassement, permet de conduire directement les embarcations ou le matériel de plage sur le bord de mer. Latéralement, la maison se poursuit sur deux niveaux à plus petite échelle, avec terrasses et cuisines d'été.