Saint-Pierre-d'Oléron (17310)

La seigneurie est recensée depuis le 11e siècle. Le logis présente un plan en L, avec une tour carrée dans l'angle en oeuvre, une autre à l'extrémité du pignon est (ancienne chapelle). Deux tours en fer à cheval font saillie sur l'élévation sud. A gauche de la tour dite de l'horloge, les bâtiments se poursuivent en formant une loggia, puis des servitudes plus basses que le logis. L'intérieur comprend, au rez-de-chaussée, un hall avec un escalier tournant à droite accolé au mur de la tour centrale, un grand salon avec des lambris bas, une cheminée monumentale, une cuisine et arrière-cuisines. L'aile en retour d'équerre abrite un salon, une chambre avec cheminées et la chapelle dans la tour. Quelques boiseries 18e ont été conservées. A l'étage, les dispositions sont identiques. Chaque chambre possède une cheminée monumentale du 17e siècle. Une aile de communs et un parc clôturé complètent l'ensemble.

L'église a connu, depuis son origine romane, de nombreuses vicissitudes dues aux guerres de Religion et ne semble être rétablie qu'en 1623. La façade a été reconstruite au 18e siècle dans le style néo-classique et le clocher porte la date de 1776. Cette façade est à deux niveaux décorés de pilastres plats et d'ailerons. Après 1850, elle a été élargie d'un bas-côté. La nef est flanquée de deux bas-côtés. Les voûtes d'arêtes en matériaux légers, sont décorées d'un faux appareillage figurant des croisées d'ogives (1890). La croisée du transept et le choeur sont sous charpente. Les chapelles latérales du choeur sont couvertes d'une voûte en plâtre néo-gothique.

Sur la façade de l'immeuvble est encastrée, à hauteur du premier étage, une large pierre sculptée où figurent une nef toutes voiles dehors et deux inscriptions. En haut : "Céans a bon vin et logis". En bas : "JHS RLE. OV. BLD 1585". Cette enseigne devait figurer sur l'auberge qui s'élevait à la place de l'immeuble actuel.

Demeure familiale de Pierre Loti, construite en 1739, vendue par sa grand-mère puis rachetée par le romancier le 7 février 1899, cet ensemble se présente comme un exemple de logis bourgeois insulaire. Une porte charretière et une porte piétonne donnent accès à la maison. A gauche, le corps de logis principal s'élève sur deux niveaux. A droite, se trouvent le chai, la grange, l'écurie et les greniers. Ces deux ensembles sont reliés par une cour centrale pavée qui ouvre sur les jardins au fond desquels est enterré Pierre Loti. La pièce de théâtre, " Judith Renaudin ", jouée en 1899 à Paris, avait cette maison pour décor peint. L'écrivain la cita également de nombreuses fois dans ses œuvres.