Tarascon (13150)

Au 16e siècle, Tarascon étant une ville étape, les habitants étaient assujettis au logement et à l'entretien des gens de guerre. En 1695, la ville reçoit l'autorisation de construire des casernes. La construction commence en 1718 sur les plans de Desfour. Le grand quartier autour d'une grande cour est réservé à la cavalerie. Le petit quartier est divisé en deux cours, l'une pour l'infanterie, l'autre pour les magasins de l'étape. Les bâtiments sont sur deux niveaux, flanqués aux angles de pavillons. Le rez-de-chaussée est aménagé en pièces voûtées réservées aux écuries ; l'étage est fait de chambrées pour les soldats. L'administration occupe l'aile entre les deux quartiers. Au 18e siècle, ces bâtiments pouvaient héberger jusqu'à 1275 hommes et 500 chevaux. Premier agrandissement entre 1834 et 1840 (écuries mises aux normes vétérinaires). Construction d'autres bâtiments entre 1844 et 1845. Manège édifié en 1846. Locaux disciplinaires aménagés en 1862. Construction de trois bâtiments à partir de 1877 pour augmenter le volume de stockage du fourrage. Fin du 19e siècle, construction de cuisines, de cantines et d'une infirmerie. En 1911, nouveau manège sous charpente métallique.

La propriété du château (anciennement propriété de l'Etat, ministère de la culture) a été transférée à la ommune par convention signée le 1er janvier 2008.

A l'origine qualifié de mas, le château, acheté en 1575, évolua sous l'impulsion de ses propriétaires et se transforma en demeure classique en 1783. Dès lors, commande est faite d'une construction reprenant les critères architecturaux en vogue à cette période: façade ordonnancée, avant-corps central et escalier d'honneur. Le logis demeure cependant fidèle à la tradition classique méridionale qui conserve souvent des éléments anciens, ici, deux ailes anciennes avec des niveaux de sols inférieurs et un escalier suspendu en vis desservant les étages. Les intérieurs sont actuellement très dégradés.

Ce mas du 17ème siècle est bâti sur une demeure primitive, sans doute fortifiée à l’origine. Au début du 19ème siècle, l’aspect du mas va être profondément modifié avec l’amputation de la partie orientale de l’aile nord et une nouvelle distribution des étages dans la partie occidentale du corps de logis. Au début du 20ème siècle, une construction moderne est venue s’appuyer sur la façade nord du corps de logis. Les éléments significatifs du mas, dans sa configuration ancienne, sont, de ce fait, devenus résiduels. Le jardin se rattache à la tradition des jardins fermés du Moyen-age ou de la Renaissance.

Ensemble construit en 1740 et 1750 sur les plans de J.B. Franque et Esprit Brun. Système de voûtement dû à Franque.

L'hôtel de Raoulx-Laudun est situé dans le quartier de la Condamine, à l'extrémité orientale de la ville. Ce quartier était occupé par une seule famille, les Raoulx ou Raousset, qui ont eu la volonté de marquer le paysage urbain tarasconais en organisant autour de la place de la Condamine une enfilade de maisons imposantes. L'édifice d'origine a été construit au 14e siècle, contre les remparts nord, formant un L autour d'une cour intérieure ; il subsiste deux plafonds à poutres apparentes avec solives et couvre-joints caractéristiques de cette période. La famille de Raoulx acquiert cet édifice au milieu du 17e siècle et l'agrandit. Une pièce à l'étage a conservé un plafond à la française dont les poutres sont peintes et une cheminée monumentale en gypserie. La façade sur rue a été totalement reprise au 18e siècle avec une porte monumentale décalée par rapport à l'axe. Un escalier monumental orné d'une rampe en fer forgé remplace un escalier plus ancien. Le plafond de la cage reçoit un décor en gypserie d'esprit rocaille. Après la démolition du rempart au 19e siècle, les façades donnant sur le boulevard Itam ont été recomposées. Les pièces du rez-de-chaussée servent de locaux de commerce. Les réutilisations successives dans le courant des 19e et 20e siècles ont fait perdre beaucoup d'éléments, entre autres le plafond de la cage d'escalier (écroulé) et certaines cheminées.

Hôtel du 15e siècle, largement agrandi et modifié au 17e, puis au 18e siècle. Quelques traces de peintures du 15e siècle.

Le moulin à huile de la villa de Tartarin est une référence littéraire plus qu'une protection à caractère technique.