Tours (37100)
- Département : Indre-et-Loire (37)
- Région : Centre-Val de Loire
- Académie : Orléans-Tours
La grande ville de Tours se situe dans le département Indre-et-Loire (37) en région Centre-Val de Loire. Le commune compte 137 658 habitants selon les estimations Insee 2025. Son territoire couvre 33 km² soit une densité de 4 128 hab./km². La commune bénéficie d'une densité élevée et d'équipements nombreux. L'altitude varie entre 44 m et 109 m. Ses habitants sont appelés les Tourangeaux, Tourangelles.
Les commerces de Tours
Statistique sur les logements (à Tours)
89 709La commune compte 89 709 logements, dont 77 042 résidences principales (85,9 % du parc).
On dénombre également 3 409 résidences secondaires (3,8 %) et 9 240 logements vacants (10,3 %).
Appartements
80,2 %
Maisons
18,7 %
Autres indicateurs
| Rés. principales suroccupées | 3,7 % |
|---|---|
| Propriétaires (rés. princ.) | 32,2 % |
| Locataires (rés. princ.) | 66,2 % |
| Rés. principales HLM louées vides | 19 558 |
| Locataires HLM (rés. princ.) | 25,4 % |
| Rés. princ. construites < 1946 | 15,4 % |
Terroir et patrimoine de la commune de de Tours
Appellations AOC / AOP
- Crémant de Loire
- Rosé de Loire
- Sainte-Maure de Touraine
- Touraine
- Vouvray
Monuments historiques de Tours
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Monument circulaire gallo-romain
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Ancienne abbaye de Saint-Julien
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Abbaye de Beaumont
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Ancienne abbaye de Marmoutier
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Ancienne abbaye de Saint-Martin
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Ancien archevêché, actuellement musée des Beaux-Arts
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Hôtellerie de Sainte-Catherine
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Ancienne hôtellerie du Panier Fleury
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Ancienne aumônerie de Saint-Martin
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Basilique Saint-Martin
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Bibliothèque municipale
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Pavillons de l'octroi
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Cathédrale Saint-Gatien
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Deux caves du 10e et du 15e siècle
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Chambre de Commerce
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Chapelle des Minimes
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Ancienne chapelle Saint-Jean
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Ancienne chapelle du Petit-Saint-Martin, actuellement annexe de l'Ecole des Beaux-Arts de Tours
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Ancien palais des Gouverneurs
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Ancienne chancellerie de la collégiale Saint-Martin
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Ancien couvent des Filles de l'Union Chrétienne
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Ancien couvent des Capucins
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Ancien couvent des Ursulines
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Ancien couvent des Carmes
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Eglise paroissiale Saint-Symphorien
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Ancienne église Saint-Pierre-le-Puellier
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Ancienne église Saint-Jean-de-Beaumont
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Ancienne église Saint-Libert
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Eglise Saint-Saturnin (ancienne église des Carmes)
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Eglise paroissiale Notre-Dame-la-Riche
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Ancienne église Saint-François
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Ancienne église Sainte-Croix
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Ancienne église Saint-Denis
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Eglise paroissiale Saint-Julien (ancienne église de l'abbaye bénédictine Saint-Julien)
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Enceinte de Martinopole ou de Châteauneuf
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Enceinte romaine
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Cloître Saint-Gatien dit La Psalette
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Fontaine de Beaune-Semblançay
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Gare
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Centre Hospitalier Universitaire Régional, dit Centre Hospitalier Régional Bretonneau
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Hôtel Robin Quantin
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Hôtel Liébert-de-Nitray
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Hôtel
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Hôtel dit de Jean Briçonnet
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Hôtel
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Hôtel dit de Choiseul
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Ancien hôtel de l'Archidiaconné du Chapitre de Saint-Gatien
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Hôtel Gouin, dit aussi hôtel Barguin
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Hôtel
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Hôtel
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Hôtel du 15e siècle
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Hôtel Cottereau
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Hôtel Bacot de Romand
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Hôtel du 18e siècle
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Hôtel Princé
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Hôtel du 16e siècle
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Hôtel de la Croix Blanche
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Hôtel du 18e siècle
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Hôtel
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Hôtel
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Hôtel
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Hôtel Mame, ou Lefebvre de Montifray
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Hôtel de Beaune-Semblançay
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Hôtel de Jean Galland, ou Babou de la Bourdaisière
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Hôtel du 16e siècle
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Hôtel
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Hôtel de ville
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Ancien hôtel de la Monnaie
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Imprimerie Mame
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Jardin des Prébendes d'Oé
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Jeu de Paume
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Maison dite de Bonaventure
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Maison du 16e siècle
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Maison du 15e siècle, anciennement dite des Quatre Fils Aymon
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Maison du 15e siècle
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Ancienne maison canoniale de Saint-Pierre-le-Puellier
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Maison présumée de Jehan Bourdichon
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Ancienne maison canoniale
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Ancienne maison canoniale de Saint-Martin
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Maison de Juste de Juste
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Maison de Pierre Meusnier
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Tour Foubert (ou Fulbert) , ou Maison de la Tabagie
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Maison du Croissant
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Maison de Tristant l'Hermite
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Ancienne maison canoniale
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Ancienne maison canoniale
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Ancienne maison canoniale de Saint-Martin
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Maison dite du Dauphin
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Ancienne maison canoniale de Saint-Gatien, dite du Curé de Tours
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Maison du 15e siècle
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Maison du 15e siècle
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Maisons
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Maison du 16e siècle, dite de Justice des Bains, et le portail contigu
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Ancienne maison canoniale de Saint-Gatien
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Maison dite de Ronsard
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Maison dite de La Psalette, située dans l'Ilot Saint-Martin
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Maison du 15e siècle
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Maison du Cerisier
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Maisons du 15e siècle
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Ancienne maison canoniale
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Maison du Préchantre
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Maison du 15e siècle
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Maison ou Hôtel Binet
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Maison située dans l'îlot Saint-Martin
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Maison du 12e siècle (ancienne cure de l'église Sainte-Croix)
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Ancienne maladrerie Saint-Lazare
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Ancien manoir de Sépaillé
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Monument à Rabelais
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Monument à Descartes
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Oratoire des Briçonnets
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Passage du Coeur Navré
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Grand Pont, dit Pont de pierre ou Pont Wilson
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Préfecture
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Ancien hôtel du Doyenné de Saint-Gatien
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Prieuré Saint-Eloi
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Petit Séminaire, ou la Petite Bourdaisière
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Synagogue
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Ancienne chapelle des Filles de l'Union Chrétienne
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Théâtre municipal ou Grand Théâtre
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Manufacture des Trois-Tours
Monument circulaire gallo-romain
Les opérations de fouilles effectuées de 1951 à 2002 dans l'îlot 1 ont permis d'identifier les vestiges d'un grand sanctuaire circulaire urbain, établi sur un podium. Une petite portion des vestiges est accessible par une trappe ouverte dans la cour intérieure de l'îlot. Ce sanctuaire aurait été édifié à la fin du Ier siècle ou, plus probablement, au début du IIe siècle après J.-C., sur un îlot déjà urbanisé.
Ancienne abbaye de Saint-Julien
L'ancienne abbaye forme un ensemble complet de bâtiments comprenant l'église abbatiale, le bâtiment Est renfermant une salle capitulaire voûtée surmontée d'un dortoir, les bâtiments nord renfermant des dépendances et les anciens celliers voûtés occupant la face ouest. Le cloître entourant la cour carrée formée par ces bâtiments, a disparu.
Abbaye de Beaumont
Le logis abbatial est le seul vestige important de l'abbaye fondée en 1002 par le trésorier de Saint-Martin. Ce fut le monastère de filles le plus florissant de Touraine. L'abbaye fut détruite à la Révolution. Le logis date de 1786, construit suite à un incendie survenu en 1784, sur les plans des architectes Laurent Bourgeois et Prudent. C'est un bâtiment carré, d'un étage sur rez-de-chaussée. La porte d'entrée a son linteau surmonté d'un entablement sculpté soutenu par deux consoles, et supportant les armoiries de l'abbesse qui ont été bûchées. Les bâtiments de communs qui subsistent au nord étaient à usage d'écuries et de remises.
Ancienne abbaye de Marmoutier
Après son élection à l'évêché de Tours, Saint Martin fonde l'ermitage de Marmoutier au bord de la Loire. Dès le 6e siècle, le grand développement de l'ermitage est attesté par son nom de Marmoutier (Majus monasterium). Le monastère épiscopal devient une prestigieuse abbaye dont le rayonnement est considérable (200 prieurés en dépendent à la fin du 12e siècle). L'abbaye ne subsiste plus qu'à l'état de vestiges. Le monastère a été restauré et entretenu jusqu'en 1789. La démolition commence au 19e siècle ; seuls sont conservés le portail de la Crosse, la maison abbatiale, la maison du prieur, la tour des Cloches, le porche de la sacristie, l'enceinte et deux portails. La propriété est achetée en 1847 par la congrégation du Sacré-Cœur qui y installe un pensionnat qui existe toujours
Ancienne abbaye de Saint-Martin
Situé sur un haut lieu de la chrétienté médiévale, l'ilôt s'étend sur le site de l'ancienne Martinopole (5e-10e siècle) , puis de l'ancienne abbaye Saint-Martin de Tours. Elevée du 11e au 14e siècle, la basilique fut complétée par un cloître, bâti sur son flanc sud, et qui constitue le coeur de l'ilôt. Construit au 13e siècle, bordé par les maisons canoniales au 16e siècle, dans le style Renaissance. Au 19e siècle, la basilique s'étant effondrée, fut rasée. Les moines furent chassés à la Révolution.
Ancien archevêché, actuellement musée des Beaux-Arts
Le palais des Archevêques fut construit sur les substructions de l'enceinte gallo-romaine, dont il a respecté la tour d'angle sud-ouest. Du palais du 12e siècle subsiste un corps de logis formant la partie orientale de l'ensemble et qui fut l'Officialité. Au 15e siècle, l'archevêque Jean de Bernard éleva entre ce bâtiment et la tour romaine un édifice qui a disparu. Au 17e siècle, l'archevêque Bertrand d'Eschaux entreprit la reconstruction, terminée en 1658, du palais. Enfin, de 1753 à 1755, l'archevêque Rosset de Fleury construisit un second palais doublant celui du 17e siècle. L'ensemble comporte aussi des écuries du 17e siècle et une porte d'entrée élevée en 1775. L'ancien archevêché a été transformé en musée des Beaux-Arts en 1905.
Hôtellerie de Sainte-Catherine
Ancienne hôtellerie comprenant un bâtiment principal élevé d'un étage en encorbellement sur rez-de-chaussée, et d'un comble en bois et hourdis. La fenêtre et la porte de cette façade au rez-de-chaussée, sont surmontées par la traverse soutenant l'étage supérieur, ornée au-dessus d'elles de moulures et d'une frise de feuillages et d'oiseaux. Le poteau cornier de droite est mouluré d'une colonnette dont le chapiteau porte une statuette de Sainte-Catherine protégée par un dais. Un bâtiment secondaire donne sur une petite cour. Les étages supérieurs de ces deux bâtiments sont reliés par une galerie en charpente appuyée au mur Est de la cour. Un escalier logé dans une tour polygonale en charpente et hourdis y donne accès.
Ancienne hôtellerie du Panier Fleury
Cet escalier est placé dans l'angle nord-ouest d'une petite cour qui fut celle de l'ancienne hôtellerie à l'enseigne du Panier Fleury, comme l'indique encore sur la façade de l'immeuble, un panier rempli de fleurs sculpté sur la muraille. Il est appuyé à deux façades dont celle du nord est plus ancienne, datant du 15e siècle. L'escalier hélicoïdal, avec palier à chaque étage, est garni de balustres moulurés. Un étroit passage circulant sous la travée inférieure, relie la cour au couloir conduisant à la rue, et permet l'écoulement des eaux évacuées par le caniveau de cette cour.
Ancienne aumônerie de Saint-Martin
Le corps de logis s'accompagne d'une tour polygonale contenant une vis en pierre, s'ouvrant pas une porte en anse de panier surmontée d'une accolade et de pinacles. Au nord de la cour, sur une terrasse soutenue par deux arcades s'ouvre un bâtiment de communs ajouté au 17e siècle. La terrasse est garnie d'un garde-fou en fer forgé daté de 1677.
Basilique Saint-Martin
Edifice achevé par Maurice Boille.
Bibliothèque municipale
La bibliothèque municipale de Tours est un repère visuel important de l'entrée nord de la ville, en bordure de Loire. Son volume cubique est surmonté d'un toit pyramidal plaqué de cuivre patiné, esthétiquement représentatif de la période de la seconde reconstruction. Le précédent édifice avait été victime d'un bombardement en juin 1940. Un projet avait été confié à Pierre Patout, architecte en chef de la reconstruction, chargé en 1948 de la création de l'entrée nord de la ville. C'est Jean (architecte urbaniste) et Charles Dorian (Architecte en chef des Monuments historiques) , chargés de l'aménagement intérieur et du programme de fonctionnement, qui l'ont réalisé en le simplifiant. Les travaux ont été exécutés de 1954 à 1957, et la bibliothèque ouverte en 1957. La structure est en béton, avec remplissage des murs en moellons. Le bâtiment répond à des exigences précises de bibliothéconomie. En 1957 c'était même un modèle, à la jonction de deux conceptions : bibliothèque érudite centrée sur la salle d'étude avec communication indirecte des documents, et bibliothèque publique avec multiplication des rayonnages laissant les documents en libre accès. Un large espace était prévu pour la bibliothèque départementale de prêt et ses bibliobus (la B.C.P. actuelle a aujourd'hui déménagé dans de nouveaux locaux). Intérieurement il ne reste plus grand chose du projet de Pierre Patout : les espaces et les niveaux ont étés dédoublés et arrivent à saturation. Seul le monumental hall d'accès précédé de degrés est resté intact, mais détourné de son rôle premier puisque l'accès se fait aujourd'hui par le rez-de-chaussée.
Pavillons de l'octroi
La place Choiseul précède le pont de pierre du 18e siècle et la rue Royale qui lui fait suite. Elle fut édifiée en même temps que l'ensemble urbain formé par le pont et la rue. La place, semi circulaire, comporte quatre pavillons semblables reliés primitivement deux par deux par un mur circulaire faisant fond de place. Un des murs fut détruit avant 1914. L'autre mur et les quatre pavillons subsistent.
Deux caves du 10e et du 15e siècle
Une cave circulaire, dont les murs en petit appareil datent du 10e siècle, est la salle inférieure, primitivement rez-de-chaussée, de la tour d'angle nord-est de l'enceinte de Châteauneuf. Elle a été revoûtée au 15e siècle. Communiquant avec la précédente, une cave de quatre travées voûtées d'ogives a été construite au 15e siècle, en utilisant une partie des murs d'enceinte est-ouest.
Chambre de Commerce
Dès le milieu du 17e siècle, les marchands de Tours avaient acquis à cette place des immeubles pour y installer la halle aux draps et le bureau d'aunage. Un siècle plus tard, ils résolurent d'y faire construire un édifice. L'hôtel se compose de quatre corps de logis se développant autour d'une cour centrale. Côté rue, l'ornementation se réduit à une coquille au-dessus de la porte et à un fronton dans lequel figurent les armes de Tours. Les façades sur cour sont plus recherchées. Le rez-de-chaussée de l'aile méridionale ests occupé par une vaste salle voûtée, divisée en deux nefs séparées par six arcades retombant sur cinq piliers prismatiques. Cette salle est l'ancienne halle aux draps. Dans l'aile occidentale, un escalier à rampe en fer forgé conduit à la salle de réunion de la Chambre de commerce, décorée de panneaux dus au peintre Souiller, et à la salle d'audiences du tribunal de commerce dont le plafond est dû au peintre Maurice Mathurin.
Ancienne chapelle Saint-Jean
Au sud-ouest du cloître Saint-Martin, et incluse dans les maisons canoniales d'un couvent du 18e siècle, la chapelle fut construite aux 13e et 14e siècles, à la place d'un oratoire plus ancien. Cet édifice antérieur, probablement du 12e siècle, aurait succédé lui-même à un autre dont il est fait mention au 6e siècle. C'est un édifice rectangulaire des débuts du gothique, couvert d'une fausse voûte de plâtre en berceau brisé et divisé par des arcades en tiers-point. A hauteur de la première travée, le mur latéral nord était percé d'un porche en arc brisé à triple tore.
Ancien palais des Gouverneurs
Les tours féodales flanquaient les angles d'un château bâti par Henri II Plantagenêt en 1160. Les tours nord et sud datent du troisième quart du 12e siècle, tandis que l'ancien palais est des 16e et 18e siècles. Le bâtiment nord, du 16e siècle, était l'ancienne habitation des gouverneurs de Tours. Le bâtiment ouest, du 18e siècle, bâti entre les deux tours, devait lui servir d'annexe.
Ancien couvent des Filles de l'Union Chrétienne
La grille fermait autrefois une porte de l'enclos du couvent, dont la chapelle fut ensuite affectée au culte protestant. Elle remplaça, à une époque récente, la porte d'entrée de la cour de l'hôtel Baudry, rue de Lucé, hôtel qui fut détruit par un incendie en juin 1940. La grille est demeurée en place. Le fronton présente, au-dessus d'une petite croix, le monogramme des religieuses, et est amorti par une tiare accostée de palmes.
Ancien couvent des Capucins
Couvent des Capucins créé en 1899, utilisé pendant la Première Guerre mondiale comme hôpital pour les aveugles de guerre. Les Capucins sy réinstallent en 1925, et font appel aux architectes Auguste et Gustave Perret pour la réalisation de la chapelle prévue dès 1899. Elle occupe laile ouest du couvent, sensiblement raccourcie par rapport au projet dorigine, pour des raisons de coût. Construite en béton armé et parpaings de ciment en damier, la chapelle est ornée dune peinture sur toile marouflée, réalisée par Madame Masse. En 1970, le couvent est vendu au centre médico-psycho-pédagogique du département de lIndre-et-Loire, qui aménage la chapelle en salle de gymnastique. Lédifice a été protégé pour éviter les menaces dues à linstallation dune annexe de lhôpital de Clocheville.
Ancien couvent des Ursulines
Ce couvent fut fondé en 1619 et établi en 1625 dans le parc de la petite Bourdaisière. Des anciens bâtiments conventuels subsiste un grand bâtiment rectangulaire accompagné de deux pavillons. La nef de la chapelle Saint-Michel est attenante au logis de la Petite Bourdaisière. Ce dernier édifice, construit en brique et pierre et présentant une tourelle d'escalier polygonale abrita une manufacture de tapisserie avant d'être cédé aux Ursulines. La chapelle Saint-Joseph, édifiée en même temps que le logis de la Petite Bourdaisière, a été démoli en 1948.
Eglise paroissiale Saint-Symphorien
L'église appartient à trois époques : le choeur et la travée qui le précède sont les restes de l'ancienne église romane du 12e siècle ; la nef et les bas-côtés ont été construits au 15e siècle ; la façade ouest et son portail sont du 16e siècle. Le plan est de forme irrégulière. L'église primitive devait présenter un rectangle terminé par une abside polygonale, sans transept. Au 15e siècle, elle fut agrandie d'une travée. Le niveau du sol du 12e siècle a été exhaussé à cette époque. De nouveaux agrandissements furent réalisés au 16e siècle, à partir du transept : la seconde travée fut ajoutée, le reste du bas-côté fut construit un peu plus tard, en même temps que le transept sud. Le portail, daté de 1567, est une oeuvre Renaissance : un grand arc en plein cintre encadrant une double fenêtre à meneaux prismatiques flamboyants, deux portes en arc surbaissé, séparé par le pilier symbolique, trois statues sur leur dais.
Ancienne église Saint-Pierre-le-Puellier
Cette église eut pour origine une communauté de filles fondée en cet endroit par Sainte-Clotilde en 512. Le monastère existait encore en 780. L'église fut érigée en collégiale dans la seconde moitié du 11e siècle. Reconstruite dans la seconde moitié du 12e siècle, l'église fut agrandie en 1406 et le cloître rebâti en 1416. La salle voûtée a été construite entre la fin du 14e siècle et le début du 15e siècle. C'est là que se tenait l'épreuve judiciaire par l'eau et le feu. En 1791, l'édifice est vendu comme bien national et acheté par des entrepreneurs en bâtiment qui le démolirent.£L'église se composait d'une nef avec deux collatéraux, probablement suivie par un transept dont la croisée supportait une tour clocher, et d'un choeur terminé par un chevet plat auquel était adossée une sacristie en appentis. Chapiteaux sculptés.
Ancienne église Saint-Jean-de-Beaumont
L'étendue de l'abbaye de Beaumont-lès-Tours constituait une paroisse. De cette ancienne église, intégrée au début du 20e sècle à une maison, ne reste que la nef. Certains éléments, tels que les fenêtres, l'ancien arc du porche, prouvent que son origine peut être située au début du 12e, voire du 11e siècle. L'église fut reconstruite en 1451, à côté des bâtiments de l'abbaye.
Ancienne église Saint-Libert
Ancienne église paroissiale convertie en bâtiment industriel. La nef ne fut jamais voûtée ; la charpente actuelle est moderne. Deux portes en arc brisé y donnent accès. L'abside qui terminait l'édifice a disparu.
Eglise Saint-Saturnin (ancienne église des Carmes)
Contigüe à l'ancien prieuré des Carmes, l'église fut bâtie en 1473 à l'emplacement de la première église conventuelle dont il ne subsiste aucune trace apparente, et se substitua par la suite à l'église paroissiale Saint-Saturnin qui fut détruite à la Révolution. Tandis que le bas-côté sud, voûté sur arcs d'ogives aux formerets en tiers-point, offre les caractéristiques de l'architecture religieuse du 15e siècle, le bas-côté nord, avec ses voûtes en anse de panier, témoigne des transformations du 19e siècle. La décoration intérieure semble avoir été refaite consécutivement à la construction du bas-côté nord, comme l'indique le millésime 1864. Le choeur est meublé de stalles en provenance de l'abbaye de Cormery. Les pilastres des piliers nord de la nef sont les contreforts qui appartenaient au premier édifice. Les vitraux datent de 1890. La baie n°4 consereve des fragments de vitraux provenant du château de Chenonceaux.
Eglise paroissiale Notre-Dame-la-Riche
A l'emplacement d'un édifice antérieur fut construite au 12e siècle une église dédiée à Notre-Dame-la-Pauvre. Au 15e siècle, l'église romane fut reconstruite. Une des tours du 12e siècle dite Pilier de La Riche est demeurée visible jusqu'en 1785. L'église fut voûtée d'ogives, à l'exception de la nef qui conserva une charpente apparente lambrissée. Le peintre tourangeau Jean Fouquet réalisa le décor de l'église. En 1562, les Protestants mirent l'église à sac. L'église fut en partie restaurée au cours de la seconde moitié du 16e siècle. Le jubé en bois fut abattu en 1746 et remplacé par une grille en ferronnerie. En 1791, l'église fut fermée au culte puis transformée en fabrique de salpêtre. La restauration de l'église fut confiée à Gustave Guérin de 1860 à 1866 : à l'intérieur, nef couverte de voûtes d'ogives en brique ; à l'extérieur, portails sud et ouest entièrement refaits. La façade sud a été restaurée de 1991 à 1995.
Ancienne église Saint-François
Les bombardements qui, en 1940, ont détruit tout un quartier de Tours, ont dégagé les parties subsistantes de l'hôtel de Beaune Semblançay, oeuvre de la Renaissance, à l'est duquel s'élevait l'église Saint-François. Cet édifice, très endommagé, a été détruit par les Ponts-et-Chaussées, hormis la tour dont la démolition aurait pu occasionner de graves désordres à la chapelle de Beaune qui lui est accolée. Cette tour du 17e siècle présente de larges pilastres, bandeaux et chambranles plats encadrant des fenêtres rectangulaires. La tour conserve, au rez-de-chaussée, une salle ovale, ancienne dépendance de l'église, et un escalier à vis qui communique avec son premier étage.
Ancienne église Sainte-Croix
Cette paroisse, située au nord-ouest des remparts de Chateauneuf, a été supprimée en 1781-1782. Cet édifice, converti en magasins commerciaux, comprenait une nef dont subsistent trois travées. La façade occidentale a disparu lors de la construction d'un bâtiment plus récent. La plus grande partie du mur nord appartient à la fin du 11e ou début du 12e siècle. La première travée fut couverte, dans la seconde moitié du 12e siècle, d'une voûte angevine. La seconde travée fut voûtée au 13e siècle sur croisée d'ogives. Le chevet est plat et aveugle. Une arcade relie au nord la seconde travée à un croisillon du 12e siècle dans lequel s'ouvre une petite chapelle à voûte angevine qui remplaça une absidiole romane. Au nord, le croisillon est relié à une salle voûtée du 15e siècle, dépendant d'un hôtel voisin. Vers 1480, un collatéral fut ajouté au sud, dont il ne reste que la dernière travée.
Ancienne église Saint-Denis
Cette paroisse a été supprimée en 1781-1782.
Eglise paroissiale Saint-Julien (ancienne église de l'abbaye bénédictine Saint-Julien)
L'église de l'ancienne abbaye Saint-Julien de Tours est un édifice gothique du 13e siècle, conservant un clocher-porche roman. Elle a été vendue comme bien national à la Révolution, puis transformée en dépôt de diligences. Après avoir été achetée par l'Etat, sur l'intervention de Prosper Mérimée, elle a été restaurée par l'architecte diocésain Gustave Guérin puis rendue au culte catholique. Gravement endommagée par les bombardements allemands de 1940 et le grand incendie qui ravagea alors cette partie de Tours, l'abbatiale fut restaurée après guerre par l'architecte Vitry.
Enceinte de Martinopole ou de Châteauneuf
Au Moyen-Age, Tours et l'abbaye Saint-Martin formaient deux villes voisines. La ville de Châteauneuf, qui entourait la basilique Saint-Martin, fut au début du 10e siècle entourée d'une enceinte. De cette enceinte restent deux tours des 10e et 13e siècles. Détruites pendant les bombardements de la Seconde guerre mondiale, l'une des tours conserve deux étages voûtés, l'autre son étage inférieur voûté. La première tour présente un rez-de-chaussée en coupole simple, et un premier étage en voûte angevine.
Enceinte romaine
Restes de l'enceinte gallo-romaine de Tours. Vers la fin du 3e siècle et dans les premières années du 4e siècle, la ville de Caesarodunum fut menacée d'une invasion. L'empereur Constantin parvint à rétablir l'ordre et demanda la construction de murailles capables de résister à de nouvelles attaques. Pour aller plus vite, l'amphithéâtre fut démoli et les matériaux furent utilisés pour réaliser un rempart de quatre mètres d'épaisseur dont l'intérieur est formé d'un blocage noyé dans du mortier et revêtu de pierres en petit appareil. Les assises de ce revêtement sont coupées horizontalement, de distance en distance, par un double cordon de briques posées à plat. Le massif inférieur conserve des débris de chapiteaux.
Gare
La gare a été construite en 1896 suivant un accord entre la Compagnie du Paris-Orléans et les Chemins de fer de l'Etat et selon le projet approuvé par décision ministérielle du 23 avril 1894. L'architecte Victor Laloux (qui a construit la gare d'Orsay deux ans plus tard) est natif de la ville et déjà architecte de l'Hôtel de Ville. Il a proposé un projet à la Compagnie du P.-O. comportant, derrière la façade, une halle unique de 62 mètres de portée. Laloux reste l'architecte de la façade monumentale de la gare, mais celle-ci comporte deux halles de 31 mètres de portée. Elles ont été dessinées par les ingénieurs de la Compagnie et réalisées par l'entreprise Moisant Laurent et Savey. Les statues des grandes villes du réseau qui ornent la façade sont dues à Jean Hugues (Limoges et Nantes aux angles) et à Jean-Antoine Injalbert (Bordeaux et Toulouse au centre) ; la taille des statues est due au ciseau d'Henri Varenne. Les panneaux en céramique, représentant des paysages touristiques sont signés de Simas (fabrication Sarreguemines).
Centre Hospitalier Universitaire Régional, dit Centre Hospitalier Régional Bretonneau
L'hôpital occupe l'emplacement de l'ancien hospice de la Charité, créé en 1656 par édit royal. La chapelle est construite à partir de 1661, sur les plans de l'architecte Daniel Masse. Les bâtiments hospitaliers se composent de trois longs édifices parallèles dont il ne subsiste qu'un petit bâtiment bas très restauré au 20e siècle. L'hôpital, modifié au 18e siècle, est profondément remanié et agrandi au 19e. Le plan initial des trois bâtiments parallèles est respecté, mais l'ensemble est étendu à l'ouest. La façade est prolongée au nord par un hôpital militaire de style néo-classique, probablement édifié par Gustave Guérin dans les années 1830. Ce dernier bâtit en 1837, au sud de la chapelle, la maternité, typique des constructions tourangelles de l'époque avec bossages continus en table et baies en plein cintre. La chapelle est restaurée en 1879 par Léon Rohard. Un plafond plat en bois à larges caissons, peint, est installé. Le décor intérieur est entièrement adapté au goût du jour. Vitraux de Lobin, datés de 1878.
Hôtel Robin Quantin
Hôtel élevé vers 1590 par Charles Robin, d'une famille de marchands de soieries. Il se développe autour de deux cours intérieures. Dans la première cour se voient les deux ailes perpendiculaires au logis principal. La seconde cour forme un rectangle entouré de deux ailes en équerre du bâtiment principal, et de deux autres bâtiments de communs. La façade sud comporte cinq arcades presque en plein cintre, avec une alternance de clefs ornées de mascarons grotesques et de consoles sculptées. Du côté ouest, l'aile comporte une porte en berceau surmontée d'une frise décorée de rinceaux, de triglyphes et d'un fronton échancré. Un écusson dans un cartouche, surmonté d'une tête d'amour, est soutenu par deux amours accostés de deux lions entourés de feuillages. L'intérieur conserve quelques cheminées et des boiseries du 17e siècle.
Hôtel Liébert-de-Nitray
Hôtel composé d'un corps de logis principal et d'une aile en retour d'équerre, limitant au sud et à l'ouest une cour d'honneur fermée au nord par un mur ouvert d'une porte cochère. La travée centrale du bâtiment principal est, sur les deux façades, limitée par des pilastres qui, à la façade nord, soutiennent un fronton triangulaire. Un petit logis de conciergerie, contemporain de l'édifice, occupe l'angle nord-est de la cour d'honneur.
Hôtel
Hôtel du 15e siècle dont la façade principale et les aménagements intérieurs ont été reconstruits au 18e siècle. La porte en plein cintre conserve ses vantaux avec traverses et battement moulurés, et son imposte décorée d'un motif sculpté avec volutes. La façade ouest sur la cour est celle de l'hôtel du 15e siècle, et est construite en bois avec hourdis.
Hôtel dit de Jean Briçonnet
La maison aurait appartenu à Jean Briçonnet, maire de Tours, puis à la Famille Berthelot (par alliance). Elle a été très restaurée.
Hôtel
L'hôtel a été bâti en réservant un passage, côté ouest, conduisant à la cour de l'hôtel situé 3 rue Emile Zola. Il en résulte une inégalité dans les façades, et une irrégularité dans le plan. La travée ouest, correspondant au passage, a sa façade nord à l'alignement de celle des autres travées, et sa façade sud en retrait sur la façade de celles-ci.
Hôtel dit de Choiseul
L'hôtel a été construit par un marchand en 1733 ou 1734. Selon une tradition, Choiseul y aurait séjourné pendant son exil à Chanteloup, entre 1771 et 1774, alors qu'il était gouverneur de Touraine. Précédé d'une cour limitée à l'est par un mur en demi-lune percé d'une porte cochère, au nord et au sud par des bâtiments de communs, toutes constructions élevées au 19e siècle, l'hôtel a sa façade principale couronnée d'un fronton triangulaire. Un escalier dont la rampe de bois à balustres a son départ formé par une large volute, conduit aux étages supérieurs. Au premier étage, les chambres ont conservé leurs boiseries qui ont été peintes. Deux d'entre elles sont chauffées chacune par une cheminée en bois ornée de rinceaux.
Ancien hôtel de l'Archidiaconné du Chapitre de Saint-Gatien
L'hôtel présente un important décor néo-classique ; il serait daté de 1785. L'édifice a été construit à l'emplacement d'un bâtiment du 15e siècle dont subsiste le mur pignon ouest. L'hôtel comprend un bâtiment principal et deux ailes latérales perpendiculaires. La façade sud du corps principal est amortie par une balustrade interrompue, au-dessus de la porte médiane, par le fronton triangulaire. Deux pilastres cannelés soutiennent ce tympan. Au-dessus de la porte et des fenêtres court une frise décorée d'entrelacs ou de méandres.
Hôtel Gouin, dit aussi hôtel Barguin
L'hôtel a été construit au 15e siècle et a été considéré à tort comme l'hôtel de Jean de Xaincoings, trésorier des finances de Charles VII. On date le remaniement exceptionnel de sa façade antérieure vers 1610 par l'ajout d'un corps central hors-oeuvre avec porche et loggia et un corps latéral à gauche. L'hôtel a appartenu au marchand René Gardette au milieu du 16e siècle. Il est passé en 1738 aux mains de la famille Gouin, qui lui a donné son nom définitif. Cet ensemble a subi de nombreuses restaurations qui ont altéré son aspect d'origine.
Hôtel
Cet hôtel, type unique à Tours et rare en Touraine d'une construction en briques et pierre de l'époque Louis XIII, comprend un bâtiment principal composé de deux ailes perpendiculaires. A l'intersection de ces deux ailes, le comble est dominé par une construction carrée de deux étages. A l'ouest, une aile secondaire se développe, limitant une seconde cour au sud. La façade sud est contigüe à un hôtel construit postérieurement.
Hôtel
De l'hôtel du 16e siècle subsite la façade ouest aux fenêtres accostées de pilastres cannelés, amortis par des chapiteaux composites. Des bandeaux moulurés soulignent les étages. Le rez-de-chaussée de la travée sud conserve une petite salle voûtée d'ogives retombant sur des culots ornés d'écus. Les deux fenêtres du rez-de-chaussée de la travée nord, éclairent une salle dont la cheminée s'orne d'une hotte soutenue par des pilastres Renaissance et creusée de trois niches séparées par des pilastres de même style. La façade Est et les autres appartements ont été refaits au 19e siècle.
Hôtel du 15e siècle
Cette maison a été démolie. Le rez-de-chaussée était occupé par une salle carrée, divisée en quatre travées voûtées sur croisées d'ogives, doubleaux et formerets, de section rectangulaire à angles abattus par un chanfrein. Les retombées centrales se faisaient sur une colonne cylindrique sans chapiteau. Les huit supports engagés étaient des piles semi-octogonales. Sous cette salle étaient superposés deux étages de caves voûtées.
Hôtel Cottereau
Hôtel Renaissance construit au 15e siècle et agrandi au 16e. Le vestibule d'entrée présente un plafond de pierre sculpté d'époque François Ier. Au fond du vestibule, ouvrant sur la cour, la porte est de la même époque, encadrée de deux pilastres avec chapiteaux sculptés. A la partie supérieure se trouve un tympan triangulaire orné d'arabesques. Au centre de ce tympan se détache un buste d'homme, sans doute un membre de la famille Cottereau qui donna plusieurs maires à la ville.
Hôtel Bacot de Romand
L'hôtel se compose d'un corps de logis central et de deux ailes inégales, de moindre hauteur que le logis central. Au nord, la façade du corps de logis central a ses trois travées séparées par des pilastres en bossages soutenant un fronton décoré d'un cartouche portant le monogramme des Bacot, accompagné de palmes. La porte principale est ouverte au levant, dans le mur pignon de l'aile correspondante où se trouve l'escalier d'honneur. Depuis le 18e siècle, l'accès à cette porte se fait par un large couloir ménagé au rez-de-chaussée de l'hôtel voisin, construit à cette époque. En même temps que celui-ci fut bâti au nord, devant l'aile Est, un petit avant corps couvert d'une terrasse.
Hôtel du 18e siècle
Hôtel élevé d'un rez-de-chaussée, de deux étages et d'un comble. Les fenêtres du premier étage sont garnies de balcon en fer forgé. Une grille d'imposte agrémente la porte d'entrée accostée de pilastres. L'escalier reliant les étages est logé dans une cage sobre, et muni d'une rampe en fer forgé de même style que les balcons et la grille.
Hôtel Princé
Cette grande maison bourgeoise a été reconstruite en grande partie vers 1895 par la famille de Bazire, en remployant certains éléments médiévaux dans les élévations et parmi les pièces de la charpente. Elle a été vendue vers 1930 à l'industriel Roger Princé. Un parement - principal intérêt archéologique de cette demeure - a été conservé sur la façade sud - dite carolingienne - donnant sur le jardin (côté rue Néricault-Destouches) : il est constitué de bandes superposées en petit et moyen appareil réticulé, en arêtes de poisson, assisé, en pierre avec alternance d'assises de tegulae en motifs décoratifs, situé de part et d'autre d'une grande baie cintrée. Ce vestige, découvert en 1896 lors de travaux par l'abbé Bosseboeuf a été décrit par Bousrez en 1907. Dans les caves apparaissent diverses maçonneries, anciennes pour la plupart, dont une portion de mur en rognons de silex assisés qui ferait partie du rempart fermant le faubourg Saint-Martin au 10e siècle.
Hôtel du 16e siècle
Hôtel comprenant un corps de logis principal et deux ailes en retour d'équerre ; à l'est une cour fermée par un mur percé d'une porte cochère refaite au 17e siècle. Le bâtiment nord et l'aile ouest ont eu leurs façades reconstruites au 19e siècle. La partie sud de l'aile Est est occupée, au rez-de-chaussée, par deux petites salles dont la première est voûtée sur une croisée d'ogives à moulures prismatiques retombant sur des culots ornés de personnages grotesques.
Hôtel de la Croix Blanche
Cet hôtel servit de palais aux ducs de Touraine. Au fond d'une cour, l'hôtel est une vaste habitation dont les deux bâtiments contigus se présentent en pignon. Entre les deux pignons se trouve une tour octogonale d'escalier dont la voûte supérieure peut être datée de la fin de l'époque gothique. Au-dessus de cette voûte se trouve la salle des gardes dont l'accès se fait par une tourelle ronde flanquée en encorbellement contre la tour d'escalier. Les fenêtres des étages inférieurs ont été agrandies au 17e siècle. A l'ouest de la cour se trouve un bâtiment du 18e siècle. A l'intérieur du bâtiment du 15e siècle, les pièces ont conservé leur aspect, avec des cheminées de pierre à hotte, dont l'une est cachée par une boiserie du 18e.
Hôtel du 18e siècle
Escalier de bois à travées droites plafonnées, garni d'une rampe en fer forgé de style Louis XV.
Hôtel
Hôtel reconstruit au 18e siècle à la place d'un édifice du 15e dont subsistent les caves voûtées en berceau plein cintre et le pignon occidental, gardant dans son parement de nombreuses traces de projectiles, dues aux guerres de Religion du 16e siècle. L'hôtel actuel est composé de deux ailes perpendiculaires, élevées l'une au nord, l'autre à l'ouest de la cour d'entrée. L'intérieur conserve un escalier avec une rampe en fer forgé.
Hôtel
Au 18e siècle, l'hôtel a appartenu à la famille des Viot, fabricants de soieries à Tours, descendants des Viotti appelés d'Italie par Louis XI. L'hôtel présente une façade principale percée d'une porte cochère en plein cintre, accostée de pilastres et dont l'imposte en fer forgé est timbré du monogramme des Viot.
Hôtel
L'hôtel se compose d'un corps de logis principal et d'une aile en retour d'équerre au sud. La porte donnant accès à la cour de l'hôtel est en anse de panier.
Hôtel Mame, ou Lefebvre de Montifray
Cet hôtel particulier a été construit de 1768 à 1770 par l'architecte Pierre Meusnier pour Gilles Lefebvre, marchand tourangeau. Il a été racheté en 1834 par Ernest Bidault et acquis en 1872 par Alfred Mame, imprimeur-éditeur, qui lui a donné son nom. L'hôtel se compose de trois bâtiments élevés autour d'une cour rectangulaire : l'hôtel entre cour et jardin, les communs et une construction du 19e siècle. Le bâtiment principal présente un corps central à quatre pilastres à chapiteaux corinthiens, et un fronton rompu dont la base s'orne d'une figure allégorique du commerce. Les fenêtres sont encadrées de chambranles moulurées à crossettes avec, sur les clés, des décorations en rocaille. Le bâtiment des communs est traité dans le même esprit, mais au décor plus simple. A l'intérieur, le grand escalier est muni d'une rampe en fer forgé et bronze. Cette rampe présente, au centre de chacun de ses panneaux, dans un encadrement de rinceaux et de guirlandes, des scènes de chasse en bronze avec chiens, sangliers, oiseaux... Au rez-de-chaussée, trois pièces sont ornées de boiseries.
Hôtel de Beaune-Semblançay
Parmi les hôtels bâtis aux 15e et 16e siècles à Tours, l'un des plus riches était celui du financier Jacques de Beaune Semblançay. Il s'élevait dans l'angle formé par la rue Colbert et la rue Nationale. Les bombardements de la Seconde guerre mondiale ont détruit complètement ce quartier, et dégagé des restes importants de cette vieille demeure qui était englobée dans les constructions. Deux façades du 15e siècle et deux galeries Renaissance, construites plus tard pour entourer la cour, sont visibles. La plus ancienne de ces galeries est celle qui est adossée à la chapelle Saint-François. Elle aurait été construite vers 1508. Au premier étage, elle comportait une chapelle dont les fenêtres sont encore à meneaux. La seconde, plus importante, a été bâtie dix années plus tard pour relier l'hôtel à celui de Dunois. Elle comporte cinq travées. De ces deux galeries il ne reste que les façades. Les deux façades de l'hôtel proprement dit datent du 15e siècle.
Hôtel de Jean Galland, ou Babou de la Bourdaisière
L'hôtel passe pour avoir été celui de Jean Galland, orfèvre de Louis XI et Charles VIII. Il a été construit vers 1520 probablement par Martin ou Gatien François pour Philibert Babou de la Bourdaisière, surintendant des finances. L'hôtel se compose d'un bâtiment perpendiculaire à la rue, flanqué de deux ailes encadrant une petite cour ouvrant sur la cour principale à laquelle donne accès une porte cochère. Le rez-de-chaussée de l'aile du fond formait autrefois loggia d'une seule travée, voûtée d'ogives, ouverte sur les deux cours. La décoration des façades présente tous les caractères de la première Renaissance : moulures formées d'oves et de denticules soutenant un léger encorbellement ; pilastres encadrant les fenêtres du premier étage sur cour ; lucarnes avec frontons demi-circulaires à coquilles ; médaillons à l'antique dans les tympans des arcades de la loggia. La façade du fond de la cour, entre les ailes, a été refaite au début du 17e siècle. L'intérieur présente, au rez-de-chaussée, quelques pièces garnies de boiseries des 17e et 18e siècles. Dans son état actuel, l'édifice présente un intéressant exemple des hôtels urbains de la Renaissance, modifiés suivant les besoins aux 17e et 18e siècles.
Hôtel du 16e siècle
L'hôtel se compose de trois bâtiments perpendiculaires limitant une petite cour. L'aile sud est percée, au rez-de-chaussée, d'un large couloir donnant accès à la cour. Un étage unique surmonte ce passage. L'aile nord est accompagnée, à son angle sud-est, par une tourelle cylindrqiue en encorbellement, portée par une trompe décorée d'un trompillon sculpté. Un escalier en bois occupe le tiers nord de l'aile ouest.
Hôtel
Hôtel composé d'un corps de logis dont la façade principale s'accompagne d'une tour polygonale contenant un escalier en vis desservant les étages. La cour est limitée à l'est par une galerie dont les arcades en arc surbaissé sont fermées par une huisserie moderne. Cette galerie a été surmontée, au 19e siècle, d'un étage servant de magasins.
Hôtel de ville
Monument composé d'un corps de bâtiment central faisant avancée sur les deux ailes. L'escalier donne accès au hall d'entrée qui mène à l'escalier d'honneur. Les trois portes centrales sont encadrées par des Atlantes qui soutiennent le balcon. Deux personnages allégoriques du Cher et de la Loire encadrent les deux cariatides qui soutiennent le fronton curviligne qui surmonte l'horloge et dans lequel est sculpté un masque du Temps. De part et d'autre du bâtiment central, les deux ailes sont symétriques. L'étage noble est occupé par une grande baie encadrée de deux jeux de colonnes ioniques. Au-dessus de la baie, le fronton es triangulaire et décoré d'une coquille surmontant une gueule de lion d'où partent deux cornes d'abondance surmontées de personnages allégoriques couchés. Le mur nord est orné de médaillons sculptés dans lesquels sont peints les portraits de différents auteurs liés à la Touraine par leur naissance ou leur vie.
Ancien hôtel de la Monnaie
Un Hôtel des Monnaies existait à cet emplacement au moins depuis la seconde moitié du 16e siècle, mais le bâtiment principal donnant sur la rue de la Monnaie a été reconstruit peu avant 1734. En 1772, la suppression de la monnaie de Tours a entraîné la vente de tous les bâtiments de l'hôtel à Olivier Normand. En 1845, l'Hôtel des Monnaies abritait l'Ecole des Frères de la Doctrine chrétienne et des magasins. Il a été restauré de 1976 à 1978.
Imprimerie Mame
L'imprimerie Mame a été conçue selon le principe esthétique du mouvement Synthèse des Arts, qui tendait à la réalisation d'un art total intégrant peinture et sculpture à l'architecture. L'architecte Bernard Zehrfuss (associé à l'architecte Jean Drieu la Rochelle) , assisté de l'architecte tourangeau Jean Marconnet, l'ingénieur-architecte Jean Prouvé et le peintre Edgar Pillet y ont collaboré. Elle a été construite entre 1950 et 1953. Son architecture rigoureuse orthogonale, modulaire et fonctionnelle a été modifiée dans son plan : ateliers doublés, cloisonnements intérieurs ornés des peintures murales abstraites de Pillet disparus, etc. Les sheds d'aluminium courbes autoportants, conçus par Prouvé et utilisés ici pour la première fois, assurent un éclairage zénithal des ateliers. Quatre pavillons subsistent sur le toit en terrasse (dont le plus remarquable servait de salle de réunion) , recouverts de panneaux modulaires préfabriqués en aluminium strié et de panneaux vitrés. La surface des ateliers a été considérablement augmentée ultérieurement. Tête de Gutenberg dans le fronton au dessus de la porte d'entrée de l'usine.
Jardin des Prébendes d'Oé
Quartier créé en 1872 par les frères Bühler, sur d'anciens potagers. Le ruisseau de l'archevêque est canalisé pour traverser le terrain d'est en ouest, longeant une île plantée de cyprès chauves. Une large allée sinueuse fait le tour du jardin. Les frères Bühler étaient spécialisés dans l'introduction de plantes exotiques, dont certains éléments composent le jardin : ginkgo biloba, chêne rouge d'Amérique ou cèdre. Eugène Bühler a continué à suivre l'évolution du jardin, modifiant par exemple certaines plantations en 1884. Plus tard, le jardin s'est enrichi de fabriques et d'oeuvres d'art.
Jeu de Paume
Ce jeu de paume était utilisé pour la présentation de pièces de théâtre, ou moqueries. Molière y aurait donné des représentations en se rendant dans le Midi. De cette salle, subsistent du 16e siècle les murs latéraux construits en pierre appareillée dans les deux tiers inférieurs, le tiers supérieur étant en charpente et hourdis. La façade principale, à l'est, avec porte cochère, est en charpente et peut avoir été refaite au 18e siècle. La façade ouest est moderne. La salle est couverte d'une charpente qui conserve des éléments anciens, mais a été remaniée à plusieurs reprises.
Maison dite de Bonaventure
Construit en 1480 par Thomas Tacquin, seigneur de Bonaventure, chambellan du roi, l'immeuble comprend un bâtiment principal. En retour d'équerre vers le sud, et limitant la cour à l'ouest, une petite aile a conservé son état primitif. La salle du rez-de-chaussée est voûtée sur croisée d'ogives à moulures prismatiques, retombant sur des culs de lampe. La clé porte un écu aux armoiries effacées. Au premier étage, à l'angle sud-est, se trouve une tourelle carrée, en encorbellement comprenant un petit cabinet non voûté, relié à la salle du premier étage.
Maison du 16e siècle
La maison principale est élevée de deux étages sur rez-de-chaussée. La façade sud a conservé ses poteaux corniers avec colonnes engagées supportant des consoles dont la décoration a disparu. Au-dessus la façade est revêtue d'ardoises. La façade nord est accompagnée de galeries reliées par des escaliers à rampes droites. La galerie inférieure se prolonge à l'est, en retour d'équerre, pour donner accès à l'étage correspondant du bâtiment nord-est. A l'ouest, la cour est limitée par un bâtiment à usage de servitude.
Maison du 15e siècle, anciennement dite des Quatre Fils Aymon
Maison présentant deux façades en pans de bois. Le rez-de-chaussée, à usage de boutique, était soutenu à l'angle par un poteau cornier sculpté, portant des traverses également décorées. Le plafond du rez-de-chaussée et la hotte d'une vaste cheminée, furent rénovés lors de travaux. Ils étaient peints et offraient des traces d'une décoration par des couronnes royales, des fleurs de lys et l'initiale L de Louis XI. Tous ces vestiges décoratifs ont été rapidement masqués ou détruits lors de l'aménagement d'une boutique.
Maison du 15e siècle
Maison composée de deux étages sur rez-de-chaussée. La façade sud a conservé, sur rue, les poteaux corniers amortis par des consoles dont la décoration a été bûchée. La façade nord sur cour est dépourvue des ardoises qui devaient la couvrir autrefois.
Ancienne maison canoniale de Saint-Pierre-le-Puellier
La maison fut probablement construite lors de la campagne de travaux d'agrandissement du cloître en 1416. C'est un ensemble de deux corps de bâtiment perpendiculaires, avec un étage en colombage. Une porte en arc surbaissé ouverte sous un arc de décharge en tiers-point, donne accès à la cour. Le rez-de-chaussée est occupé par une galerie ouverte, d'où part un escalier de bois à rampe droite, accédant à l'étage soutenu par des poteaux.
Maison présumée de Jehan Bourdichon
Sur un rez-de-chaussée en pierre de taille, la façade est élevée de deux étages en bois et hourdis revêtus d'ardoises. La traverse soutenant le premier étage est décorée de deux figures grotesques et repose, à gauche, sur une console de pierre sculptée d'un personnage.
Ancienne maison canoniale
Petit oratoire de la maison canoniale, converti en habitation. La façade est précédée d'un escalier moderne. La salle de l'étage supérieur est couverte du berceau de bois en arc brisé.
Ancienne maison canoniale de Saint-Martin
Maison rectangulaire présentant, sur sa façade nord, une porte en arc brisé remplacée vers 1905 par une porte rectangulaire. Au premier étage subsiste une double fenêtre à amortissement trilobé, séparée par une colonnette et circonscrite par un arc de décharge en plein cintre. Deux autres fenêtres semblables devaient exister primitivement. La charpente de la toiture a été refaite au 17e ou 18e siècle.
Maison de Juste de Juste
Maison construite par Juste de Juste, fils d'Antoine Juste, aîné de trois frères sculpteurs florentins venus en France au début du 16e siècle. La maison présente un grand axe perpendiculaire à la rue. La porte a son linteau décoré de rinceaux et timbré du blason en style italien des Juste. La fenêtre du premier étage est accostée de pilastres et surmontée d'une décoration Renaissance. La porte donne accès à un couloir menant à une cour. Au début de ce couloir, une porte donne accès à l'escalier en vis reliant les étages. Le premier étage comprenait primitivement deux salles.
Maison de Pierre Meusnier
Petit pavillon à un seul étage que Pierre Meunier, architecte et ingénieur des levées de la Loire, s'est lui-même construit. Une porte cochère, ouverte en retrait entre les façades de deux pavillons latéraux, donne accès à la cour qui s'étend devant la façade principale et méridiolanale de la maison. Celle-ci est composée d'un corps de logis rectangulaire, accompagné de deux ailes en retour d'équerre au sud. Des pilastres à bossages divisent la façade méridionale en trois travées et supportent un fronton rompu à sa base. La porte de gauche donne accès à la cage d'escalier avec rampe en fer forgé. La salle à manger est chauffée par un poële en faïence logé dans une niche, contemporain de l'édifice.
Tour Foubert (ou Fulbert) , ou Maison de la Tabagie
Tour élevée au 12e siècle, qui constituait, avec la tour des Pucelle située plus au nord, un ouvrage de défense avancé de l'enceinte de Châteauneuf, protégeant la porte de cette enceinte, dite de l'Ecrignole. Au 17e siècle, elle fut convertie en maison d'habitation et une construction fut appuyée à sa façade orientale, logeant l'escalier. Ces travaux peuvent être attribués au chapitre de Saint-Martin. La tour prit alors le nom de "Maison de la Tabagie". Bâtie sur plan carré et comprenant trois étages sur rez-de-chaussée, la tour fut primitivement plus élevée. Le troisième étage de chaque façade est décoré d'une arcature aveugle de quatre formes en arc brisé, dont les arcs retombaient sur des colonnettes à chapiteaux garnis de feuillages. L'escalier est à rampes droites, en bois. Le départ est formé d'une grande volute décorée de rinceaux, de palmes et d'un médaillon surmonté d'une croix, meublé probablement jadis par des armoiries de la collégiale Saint-Martin. En 1958, la tour s'est partiellement effondrée suite aux travaux menés à ses abords.
Maison du Croissant
En 1470, des ouvriers en soie appelés par Louis XI, s'établirent dans cette maison. Le bâtiment composé d'un étage en bois et hourdis. L'étage est en encorbellement. La façade nord, endommagée pendant la Seconde guerre mondiale, a été restaurée et est en partie moderne.
Maison de Tristant l'Hermite
On a attaché - sans preuve - le souvenir de Tristan l'Hermite, serviteur de Louis XI, à cette maison. La devise inscrite sur l'une des façades, "Prie Dieu pur", a fait attribuer la construction de l'édifice à Pierre du Puy, propriétaire en 1495. La maison en brique et pierre, présentant un pignon à redents sur rue, s'articule autour d'une cour à galerie et tourelle d'escalier en vis à voûtement hélicoïdal.
Ancienne maison canoniale
Porte s'ouvrant par deux vantaux sous une imposte en fer forgé, timbrée aux armoiries du chapitre de l'Eglise de Tours, au centre d'une architecture en demi lune accostée de pilastres et de colonnes engagées. Le fronton courbe monté sur l'encadrement mouluré de l'imposte est orné d'un cartouche accompagné de guirlandes de feuilles et de fruits. Cette porte donne accès à la cour d'une maison canoniale du 17e siècle.
Ancienne maison canoniale
La façade principale est élevée d'un rez-de-chaussée surélevé et précédé d'une terrasse, d'un étage et d'un comble. Deux des trois fenêtres du rez-de-chaussée conservent leur encadrement de moulures prismatiques et leur linteau porté par des culs de lampe décorés d'angelots ou de béliers. La porte donnant accès à la cour, en plein cintre, présente un battement orné à sa partie supérieure d'un motif sculpté à volutes.
Maison dite du Dauphin
Vers l'année 1417, la ville de Tours fut conquise et occupée par le Dauphin qui avait établi son camp dans la partie nord-ouest de la ville. Quelques années après la domination du Dauphin, plusieurs constructions furent élevées dans la Grand'Rue. L'appellation de cette maison vient certainement d'un séjour qu'y fit le Dauphin. Le rez-de-chaussée est occupé par un magasin. Trois étages sont construits en pans de bois. La façade du rez-de-chaussée se compose de trois grosses colonnes en bois formant piliers. A gauche du bâtiment, deux de ces colonnes encadrent la porte donnant accès dans le passage latéral à la maison. A droite, la troisième colonne supporte l'autre pignon de la maison, et est reliée aux deux premières par une grosse poutre en bois. Les chapiteaux des colonnes sont constitués par des anges présentant des écussons. L'écusson de gauche conserve les armoiries du Dauphin et de la maison de Savoie. Les trois poteaux supportent des statuettes qui forment consoles soutenant les étages. Au-dessus du rez-de-chaussée, la partie supérieure de la maison est en saillie. Des têtes allégoriques ornent les fenêtres. Le pignon de la façade présente un poinçon avec un ange tenant entre ses mains un écusson fleurdelysé surmonté d'une couronne.
Ancienne maison canoniale de Saint-Gatien, dite du Curé de Tours
Ancienne demeure canoniale située face à l'entrée du cloître de la Psalette, présentant une cour d'entrée flanquée de deux loges de gardiens. A l'intérieur subsistent un escalier avec sa rampe en fer forgé et des boiseries sculptées du 18e. L'immeuble se compose d'un corps de bâtiment accompagné à l'ouest de deux ailes en retour d'équerre. Sur chacune des deux façades, un fronton triangulaire surmonte la travée centrale. A l'est, ce fronton est agrémenté d'une décoration sculptée. Une grande fenêtre en plein cintre est accostée de pilastres.
Maison du 15e siècle
Maison de bois dont les éléments de charpente sont, sur les façades, protégés par les ardoises.
Maison du 15e siècle
Maison natale de l'écrivain Jules Moinaux. L'édifice en bois est élevé de trois étages sur rez-de-chaussée ayant conservé sa porte surmontée d'une accolade amortie d'un fleuron, entre deux poteaux moulurés soutenant la traverse du premier étage en encorbellement.
Maisons
Haut logis à pans de bois recouverts d'ardoises, intéressant par les sculptures des piliers qui soutiennent les étages en encorbellement, des poteaux corniers et des encadrements de fenêtres. Elles figurent une Sainte Famille, un roi qui enlève sa couronne, un moine, des apôtres, des saints et des saintes. Certaines fenêtres ont été agrandies depuis le 17e siècle et les meneaux de bois supprimés. L'intérieur conserve quelques portes à petits panneaux datant de l'origine.
Maison dite de Ronsard
Maison dite "de Ronsard" à cause de la présence sur la tourelle d'escalier, d'un blason meublé de trois poissons, semblable aux armoiries du poête. Par contre, les poissons sont accompagnés d'une merlette, absente du blason de Ronsard. C'est un bâtiment rectangulaire accompagné, à sa façade sud, d'une tour d'escalier carrée dont la vis n'existe plus que dans sa partie descendant au sous-sol. La tourelle est coiffée d'une courte flèche pyramidale.
Maison dite de La Psalette, située dans l'Ilot Saint-Martin
Situé sur un haut lieu de la chrétienté médiévale, l'ilôt s'étend sur le site de l'ancienne Martinopole (5e-10e siècle) , puis de l'ancienne abbaye Saint-Martin de Tours. Elevée du 11e au 14e siècle, la basilique fut complétée par un cloître, bâti sur son flanc sud, et qui constitue le coeur de l'ilôt. Construit au 13e siècle, bordé par les maisons canoniales au 16e siècle, dans le style Renaissance. Au 19e siècle, la basilique s'étant effondrée, fut rasée. Les moines furent chassés à la Révolution. Le logis du maître de la Psalette de Saint-Martin s'étend près de la tour du Trésor, ancienne tour sud de la façade de la basilique. La porte de la cour est percée dans une architecture accostée de pilastres soutenant un fronton triangulaire, autrefois timbré des armoiries de la collégiale. La façade nord est accompagnée d'une tour polygonale coiffée d'une toiture pyramidale contenant une vis de pierre, avec cul de lampe décoré d'une chauve-souris et une sculpture représentant deux rats affrontés.
Maison du 15e siècle
Maison élevée de trois étages au-dessus du rez-de-chaussée, le premier et le second étant en encorbellement. Les poteaux corniers sont moulurés en forme de colonnes amorties par de grosses consoles soutenant les traverses. Les sculptures des consoles ont disparu. La façade sud est revêtue d'ardoises et ses fenêtres ont été, au 18e siècle, garnies de balcons en fer forgé. La façade ouest a conservé à peu près intacte son apparence d'origine.
Maison du Cerisier
La façade de cette maison portait autrefois une enseigne décorée d'un cerisier sculpté, ayant donné son nom à la rue. La façade au sud est élevée d'un étage en pierre de taille, et d'un pignon en bois et hourdis. Le premier étage est percé de deux fenêtres rectangulaires, percées chacune sous un arc de décharge en tiers point mouluré.
Maisons du 15e siècle
Ces trois maisons, élevées de trois étages sur rez-de-chaussée, sont accompagnées au sud par une cour unique, limitée à l'est par un escalier à rampes droites avec galeries, à l'ouest par une aile avec galerie en charpente, et au sud par un petit corps de logis. La façade de la maison n°23 conserve un balcon-enseigne en fer forgé du 18e siècle. La porte du rez-de-chaussée de cette même maison est couronnée d'une accolade avec crochet et fleuron.
Ancienne maison canoniale
Bâtiment rectangulaire élevé de deux étages sur rez-de-chaussée. L'une des fenêtres du premier étage a conservé le décor de son linteau, avec deux consoles décorées de personnages. La façade nord-est a deux fenêtres anciennes, l'une et l'autre ayant conservé leur linteau mouluré, soutenu par des consoles décorées de personnages, d'angelots ou d'animaux. Une aile moderne a été ajoutée en retour d'équerre. £
Maison du Préchantre
L'habitation est située au nord du cloître auquel elle était reliée par deux portes condamnées. Deux corps de bâtiment perpendiculaires s'élèvent à l'ouest et au nord de la cour. Une aile est construite en retour d'équerre à l'est.
Maison du 15e siècle
Maison à deux niveaux de pans de bois sur un rez-de-chaussée maçonné, construite au cours du 15e siècle dans le bourg commerçant du Bourg Saint-Pierre. On y a découvert en 1992 une cheminée Renaissance au décor peint en camaïeu. Ces peintures maniéristes représentent une scène guerrière (combat à pied et à cheval) et sont d'une grande qualité d'exécution.
Maison ou Hôtel Binet
La maison, en pierre, a appartenu à la famille Binet, notables tourangeaux des 15e et 16e siècles. L'hôtel se compose d'un bâtiment principal et de trois ailes en retour d'équerre, deux vers l'ouest, une vers l'est. La façade ouest du bâtiment principal est accompagnée d'une tour polygonale logeant un escalier à vis. L'entrée de la tour se fait par une porte en anse de panier surmontée d'une accolade garnie de crochets et encadrée de pinacles. Au sud de la tour, se trouve un petit oratoire carré. Les deux ailes sont reliées par une galerie à piliers de bois desservie par deux escaliers tournants, également en bois, à balustres, situés dans les angles.
Maison située dans l'îlot Saint-Martin
Situé sur un haut lieu de la chrétienté médiévale, l'ilôt s'étend sur le site de l'ancienne Martinopole (5e-10e siècle) , puis de l'ancienne abbaye Saint-Martin de Tours. Elevée du 11e au 14e siècle, la basilique fut complétée par un cloître, bâti sur son flanc sud, et qui constitue le coeur de l'ilôt. Construit au 13e siècle, bordé par les maisons canoniales au 16e siècle, dans le style Renaissance. Au 19e siècle, la basilique s'étant effondrée, fut rasée. Les moines furent chassés à la Révolution.
Maison du 12e siècle (ancienne cure de l'église Sainte-Croix)
Bâtiment quadrangulaire, contigü au nord à la première travée de l'église Sainte-Croix. Le rez-de-chaussée se compose d'une salle unique reliée au croisillon de l'église par une porte moderne, remplaçant peut-être une baie plus ancienne. Dans les angles sud-est et sud-ouest sont logées des demi-colonnettes portées par des culots ornés de têtes humaines. Le premier étage comprenait également une salle unique, voûtée au 13e siècle sur les supports conservés d'une voûte romane détruite. Les colonnettes ont des chapiteaux garnis de feuilles stylisées. Au 15e siècle, une tour polygonale contenant une vis de pierre fut montée dans l'angle formé par le mur pignon occidental et le mur goutterot de la nef.
Ancienne maladrerie Saint-Lazare
La maladrerie était strictement réservée aux Tourangeaux de naissance. Elle fut réunie à l'hôtel-Dieu de Tours en 1698. L'église de l'ancienne maladrerie fut édifiée à la fin du 11e siècle, puis agrandie par un collatéral au 12e siècle. A l'origine, elle se composait d'une nef divisée en quatre travées voûtées en berceau, et se terminait par une abside en cul de four. Puis, un collatéral fut ajouté au nord. Les façades extérieures de l'édifice sont camouflées par des murs modernes. Les éléments sculptés qui subsistent à l'intérieur de l'église (chapiteaux à palmettes, restes d'arcs à décor de dents de scie) sont de grande qualité. En 1910, un incendie détruit en partie l'église.
Ancien manoir de Sépaillé
La seigneurie de Sapaillé appartenait à l'abbaye de Marmoutiers depuis une date antérieure à 1040, date à laquelle Eudes le Roux, vicomte de Châteaudun, confirma le don fait par son père. Le manoir est un type de construction rurale dont les fondations doivent être du 13e siècle, reconstruit en grande partie au 15e, dépendance de monastère. Il se compose de deux bâtiments. Un logis qui conserve une charpente intérieure en carène de navire. Une grange aux dispositions caractéristiques, comportant également une charpente du 16e siècle.
Oratoire des Briçonnets
Maison voisine de celle de Jean Briçonnet et qui faisait peut-être partie de la même propriété. Elle a conservé une petite pièce voûtée que l'on qualifie d'oratoire et qui a récemment encore servi de cuisine. La voûte nervurée retombe sur des culots à feuillages. Une clef de voûte est ornée des armes des familles Briçonnet et Berthelot.
Passage du Coeur Navré
Le nom de ce passage vient d'une enseigne représentant un coeur percé d'une flèche, qui pendait à l'une des maisons bordant cette ruelle. Ce passage dépendait du fief de l'abbaye de Saint-Julien. C'est un étroit passage en partie couvert circulant entre des façades du 15e et 16e siècle.
Préfecture
L'actuelle grille d'honneur en fer forgé de la Préfecture provient de l'ancienne abbaye de Beaumont-les-Tours (1785). Elle se compose de panneaux en manière de grillage, formé de fers ronds se pénétrant et assemblés à trous renflés, qu'encadrent, sur un soubassement à balustres, des montants décorés et une corniche à carreaux, exécutés en fer forgé rehaussé d'ornements en bronze. Les boiseries du 18e siècle (vers 1759) du petit salon dit de Choiseul proviennent de l'ancienne Maison de l'Intendance à Tours.
Ancien hôtel du Doyenné de Saint-Gatien
Hôtel composé d'un bâtiment rectangulaire central entre deux pavillons de même hauteur. Un grand salon, garni de boiseries, éclairé par les trois grandes portes fenêtres de la façade principale, occupe du sol au comble toute la moitié sud du bâtiment central. Les pavillons comportent un étage au-dessus du rez-de-chaussée. Ces deux appartements sont reliés par un couloir formant un étage au-dessus du rez-de-chaussée de la façade nord. Sous le comble du pavillon ouest est aménagée une chapelle couverte d'une fausse voûte. L'entrée primitive a été supprimée par la construction d'un bâtiment moderne. Le jardin a conservé son étendue primitive.
Prieuré Saint-Eloi
Le prieuré est déjà mentionné au 10e siècle. D'abord consacré à Saint-Jacques, il prend le vocable de Saint-Eloi au 12e siècle. La chapelle dépendait de Saint-Venant et l'abbé de Saint-Martin avait collation à la cure. A la demande de Henri II Plantagenêt, le chapitre de Saint-Martin abandonna le prieuré à l'abbaye Saint-Florent de Saumur. La chapelle prieurale existe encore et fut probablement construite entre 1177 et 1185 à la place de l'oratoire primitif. Elle comprenait une nef unique à chevet plat, couverte d'une charpente refaite au 15e siècle. Au 16e siècle fut édifié, à l'ouest de l'église, un corps de logis d'habitation, flanqué à ses angles de tourelles cylindriques en encorbellement. Ce corps de logis est relié par une aile de la même époque à un autre pavillon symétrique percé de fenêtres accostées de pilastres Renaissance.
Petit Séminaire, ou la Petite Bourdaisière
Maison en brique et pierre, avec une tourelle d'escalier polygonale, élevée à la fin du 15e siècle à l'extérieur des murailles de Tours. Elle appartint au 16e siècle à la famille des Babou de la Bourdaisière et fut cédée en 1613 au tapissier Alexandre Motheron. Elle est attenante à la chapelle Saint-Michel. C'est dans ce bâtiment que Babou aurait installé, sous François Ier, le premier atelier de tapisserie de Tours.
Synagogue
Synagogue construite en 1907 par larchitecte Victor Tondu avec laide financière du mécène Daniel-Osiris Iffla. La synagogue sintègre à larrière de lhabitation du rabbin, et conserve son plafond peint à compartiments en bois et une frise florale peinte, imitant une mosaïque.
Ancienne chapelle des Filles de l'Union Chrétienne
Chapelle acquise par les protestants en 1844.
Théâtre municipal ou Grand Théâtre
La construction en 1872 du nouveau théâtre, sur l'emplacement de l'ancienne chapelle du couvent des Cordeliers, est l'oeuvre de Rohard. A la suite d'un incendie en 1883, un nouveau décor intérieur a été exécuté par Jean-Marie Hardion et Stanislas Loison. Le nouveau théâtre a été inauguré en 1889. Les peintures sont de Clairin. C'est un édifice représentatif de l'architecture et de la décoration du Second Empire et des débuts de la Troisième République.
Manufacture des Trois-Tours
La manufacture, créée en 1829, fut établie en 1841 dans l'ancien relais de poste "Au lion d'or", dont l'adresse était au n°33 (puis 25) du quai de Saint-Symphorien. Ce bâtiment, à l'origine simple hôtel particulier, remonte en partie au 18e siècle. Fey et Martin, les fondateurs, réutilisèrent ce bâtiment pour le bureau de direction et les logements. L'aile en retour située à l'est et celle, plus basse, située à l'ouest à usage d'écurie puis transformée en atelier, sont l'une et l'autre postérieures. En effet, elles empiètent l'une et l'autre sur le décor de piles ornées de bossages en table qui ornait la façade sur cour. Le grand atelier du fond de la cour date très probablement de 1853, date à laquelle patrons et ouvriers tisseurs fêtèrent l'inauguration de l'agrandissement des ateliers. Cet édifice présente un long corps central flanqué de deux courtes ailes situées dans sa continuité. On remarquera que les moulures de l'extrémité ouest sont sensiblement plus larges et que le raccord de toiture est visible, ce qui laisse supposer que cette partie peut être postérieure au reste du grand atelier : elle renferme des ateliers coupés des autres par un mur de refend. En 1890, un nouvel atelier à structure métallique fut construit par l'architecte Guérin, de l'autre côté de la rue Losserand. Il sert aujourd'hui de remise. Enfin, en 1903, un dernier atelier appelé le Ciment, couvert de sheds, fut édifié à l'ouest de la cour, dans la dernière partie nouvellement acquise par les associés, qui acheva de fermer la cour centrale. La manufacture s'est développée avec l'invention de la mécanique Jacquard, adaptée aux vieux métiers à bras, qui permettait de fabriquer des étoffes de soie tissées en grande largeur (130 cm). Elle a également diversifié la production à des tissus imprimés à la planche. La modernisation provoquée par l'adoption de la mécanique Jacquard a entraîné une recomposition de la structure des fabriques de soieries : cette structure est passée d'un système d'ateliers familiaux à une concentration en grandes manufactures. Cela répondait à une volonté d'amélioration de la production et de la surveillance. Il devenait possible de regrouper les différents types de métiers à tisser afin de diversifier à la demande la production de tissus. La proximité de Tours par rapport à Paris permettait d'assurer des transports rapides vers la capitale par diligences, puis par chemin de fer. Aujourd'hui, la société suit en stock, édite ou réalise des reproductions d'étoffes tissées ou imprimées. Ses archives regroupent des milliers de références réalisées ou acquises par la société depuis sa création, couvrant une période allant du 17e siècle à 1930. L'outil de production, classé parmi les Monuments historiques, est quasiment artisanal et encore constitué de métiers à bras. La plus grande caractéristique présentée par la Manufacture des trois Tours est le fait que celle-ci ait conservé depuis sa création in situ en 1841 la plupart des bâtiments qui ont été construits par les propriétaires successifs. Cela éclaire la conception traditionnelle de l'architecture industrielle qui commençait par réoccuper des ensembles déjà existants (le bâtiment parallèle au quai) avant de concevoir un projet de construction fonctionnelle et centralisée (le grand atelier) , puis, le besoin d'extension se faisant sentir, finissait par adopter une structure et des matériaux modernes (atelier recouvert de sheds).
Architecture contemporaine remarquable
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"L’Etoile bleue, ancienne maison close, actuelle Jeune Chambre économique de Touraine"
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Ancien magasin Lefroid ; actuel magasin Le Printemps
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Centre de création contemporaine Olivier-Debré
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Chapelle de la maison de retraite des Petites Soeurs des Pauvres
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Chapelle Saint-Martin
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Cité-jardin Beaujardin
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Cité-jardin Belle ou du Général-Renault
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Cité-jardin des Bords de Loire
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Cité-jardin Jolivet
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école d'ingénieurs en informatique pour l'industrie (E3i)
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Église Saint-Paul
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Église Sainte-Jeanne-d’Arc
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Ensemble architectural de la rue Nationale reconstruite
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Faculté des sciences et techniques
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Galerie du Grand passage
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Grand ensemble des Rives-du-Cher
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Grand ensemble du Sanitas
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Grand Hôtel
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Groupe scolaire Anatole-France
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Groupe scolaire Beaujardin-Raspail
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Gymnase Dabilly
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Immeuble avenue de Grammont
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Palais des Congrès
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Résidence Blaise-Pascal
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Résidence Honoré-de-Balzac
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Résidence Lamartine
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Résidence Origet
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Résidence Rabelais-Perrault
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Salle de sport Caméo
"L’Etoile bleue, ancienne maison close, actuelle Jeune Chambre économique de Touraine"
15 rue du Champ-de-Mars
Siècle : 20e siècle
Description
L’Étoile bleue est une ancienne bâtisse du XVe siècle transformée au début du XXe siècle (années 1920) en maison close, dans un style Art déco. Fermée en 1946 à la suite de la loi Marthe Richard interdisant les maisons closes, la municipalité envisage sa démolition à la fin des années 1970. En 1980, un accord est trouvé avec le maire de Tours pour conserver l’édifice qui donne une partie de son caractère à la rue du Champ-de-Mars. Le projet prévoit la création de deux petits immeubles à l’est et à l’ouest : l’architecte en chef des secteurs Rénovation, Lamartine et Paul-Bert, M. Georginadi, propose un aménagement qui maintient la ruelle de la Broche-à-Rôtir entre l’Étoile bleue et le projet d’immeuble (D1 bis). En mars 1981, la Jeune Chambre économique décide d’établir son siège social dans l’Étoile bleue. Elle dépose une demande de permis de construire le 27 avril de la même année pour la restauration de l’édifice. En mai 1981, la Société tourangelle d’HLM exprime son souhait d’étendre l’immeuble projeté D1 bis jusqu’à l’Étoile bleue, en supprimant la ruelle de la Broche-à-Rôtir. Les travaux de restauration sont achevés le 7 décembre 1981 (par l’architecte Yves Toulet, Tours). Lors de la restauration, deux fenêtres sur le pignon oriental devaient être supprimées pour permettre la construction d’un immeuble attenant. Elles ralentissent la délivrance du certificat de conformité et devront être bouchées lors de la réalisation de l’immeuble en question. De même, la frise de carreaux de céramique rouge qui devait être supprimée au premier étage de la façade sud, sur décision de M. Georginadi, est toujours en place à la réception des travaux.
Ancien magasin Lefroid ; actuel magasin Le Printemps
2-4 rue de Bordeaux
Siècle : 20e siècle
Description
Surnommée localement « Le Petit Paris », la ville de Tours affiche entre les deux guerres une vigueur commerciale singulière, plusieurs grands magasins étant implantés à proximité de l'hôtel de ville et de la gare, édifices reconstruits par Victor Laloux à la fin du XIXe siècle. Fabricant de meubles et d'articles de décoration pour la maison, Emile Lefroid décide l'implantation d'un grand magasin dans ce quartier dynamique, inspiré par les grands chantiers parisiens du Bazar de l'Hôtel-de-Ville et de La Samaritaine. Le projet est confié en 1927 à l'architecte tourangeau Eugène Devernois, dont les immeubles de rapport de style Art déco sont appréciés de la bourgeoisie locale. Il est associé au bureau d'études Bétons armés Hennebique : fondé en 1894 par François Hennebique, cette société à l'importance capitale dans l'histoire de la construction compte parmi les plus renommées à exercer au niveau européen.
Chapelle de la maison de retraite des Petites Soeurs des Pauvres
9 boulevard Preuilly
Siècle : 20e siècle
Description
Installée à Tours depuis 1846, la congrégation des Petites Sœurs des Pauvres procure des soins aux personnes âgées démunies. En 1969, les sœurs hospitalières décident de faire construire une maison de retraite de 90 lits et s’adressent aux architectes Jean et Michel Marconnet. Les deux frères ont fondé une agence d’architecture à Tours au début des années 1960 et conduisent, seuls ou de concert, des chantiers dans la région tourangelle mais également à Nancy et à Toul. Les travaux de la maison de retraite des Petites Sœurs des Pauvres sont réalisés de 1971 à 1975.
Cité-jardin Beaujardin
Rue Paul-Langevin ; rue Georges-Renard ; rue Bergson ; rue Edouard-Branly ; ruecClément-Ader ; passage Clément-Ader
Siècle : 20e siècle
Description
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la municipalité de Tours initie la construction de logements destinés aux populations modestes. Les premières cités-jardins sont construites par l’Office public municipal d’Habitations à Bon Marché entre 1923 et 1927. Au début de l’année 1930, la Ville prévoit de consacrer au logement des familles ouvrières des terrains dans les quartiers Jolivet et Beaujardin. En partenariat avec les compagnies ferroviaires, la Ville commande une cité-jardin à l’architecte tourangeau Maurice Boille (1883-1966). Boille propose un projet mis au point pour un précédent concours. La construction de la cité-jardin débute en février 1932 et s’achève deux ans plus tard.
Cité-jardin Belle ou du Général-Renault
"Rue du Général-Renault rue du Sénateur-Belle place Albert-Letellier Clément-Ader ; passage Clément-Ader"
Siècle : 20e siècle
Description
La ville de Tours se préoccupe, après la Première Guerre mondiale, d’améliorer les conditions de logements des classes les plus pauvres. Créé en 1921, l’OPM HBM mène d’abord à bien des opérations d’appropriation de bâtiments existants avant d’organiser, au printemps 1923, un concours pour la construction d’une première cité-jardin de 70 à 80 logements individuels à loyers peu élevés, destinés aux familles nombreuses, un projet pour lequel la municipalité peut compter sur d’importantes subventions de l’État. L’examen des propositions soumises au concours a lieu fin juin 1923 : le jury consacre Hector Caignart de Mailly qui peut déjà se prévaloir, en matière de cités-jardins, de la confiance de la Seine-et-Oise (Argenteuil et Saint-Germain-en-Laye). Les travaux de construction ont lieu entre l’automne 1924 et le printemps 1927. L’inauguration officielle de la cité, dont tous les logements sont habités depuis la mi-mars, intervient le 9 mai 1927.
Cité-jardin des Bords de Loire
Proudhon (avenue) ; Docteur-Chaumier (rue du)
Siècle : 20e siècle
Description
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la municipalité de Tours initie la construction de logements destinés aux populations modestes. Créé en 1921, l’Office public municipal d’Habitations à Bon Marché organise à l’été 1927 un concours pour la construction d’une seconde cité-jardin tandis que s’achève celle de la cité Belle à la périphérie sud de la ville. Le jury retient le projet d’Hector Caignart de Mailly (1882-1975) qui conduit les travaux de la cité Belle et dispose d’une solide expertise en matière de cité-jardin. Les travaux débutent à l’automne 1928 et sont achevés au cours de l’hiver 1930-1931.
Cité-jardin Jolivet
Rue Couvrat-Desvergnes ; rue de la Marne ; rue Jean-Moulin ; place du 8-Mai-1945
Siècle : 20e siècle
Description
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la municipalité de Tours initie la construction de logements destinés aux populations modestes. Au début de l’année 1930, la Ville prévoit de consacrer au logement des familles ouvrières des terrains dans les quartiers Jolivet et Beaujardin. En partenariat avec les compagnies ferroviaires, la Ville commande une cité-jardin à l’architecte tourangeau Maurice Boille (1883-1966). Boille propose un projet mis au point pour un précédent concours. La construction de la cité-jardin débute en février 1932 et s’achève un an plus tard.
école d'ingénieurs en informatique pour l'industrie (E3i)
64-66 avenue Jean-Portalis
Siècle : 20e siècle
Description
À la fin des années 1980, l’enseignement supérieur en France connaît un fort accroissement des effectifs étudiants. Le gouvernement, en réponse, lance un programme de construction de nouveaux bâtiments universitaires en même temps que des nouvelles filières d’études. Porté par une exigence de qualité architecturale, ce programme fait appel tant à des architectes étrangers qu’à de jeunes équipes locales. À Tours, les architectes Eugène et Tardits sont chargés de la conception d’une nouvelle école d’ingénieurs dans le quartier du Technopôle (actuel quartier des Deux-Lions), destiné à terminer le plan d’aménagement de la vallée du Cher voulu par Jean Royer. Les études et les travaux sont menés avec une rapidité remarquable, quatorze mois séparant le dépôt du permis de construire de l’inauguration. L’E3i se situe sur un terrain entre l’avenue Jean-Portalis et l’avenue Marcel Dassault, au sud-ouest du parc du lac de la Bergeonnerie. Le bâtiment est construit selon un plan en équerre composé de trois ailes imbriquées définissant au centre un atrium triangulaire. Les façades à trois niveaux sont en voiles de béton préfabriqués, parés sur le côté nord de pierre de parement de Saint-Nicolas. La nature médiocre du sous-sol a conduit à retenir une ossature mixte constituée de poteaux en acier et en béton armé, et de dalles de plancher précontraintes. La façade ouest est dotée d’une double peau de brise-soleil inclinables en acier, cette grille métallique conférant une singularité vis-à-vis du quartier et évoquant le caractère technologique de l’enseignement. Les autres façades suivent un même rythme horizontal par l’utilisation de fenêtres en longueur prolongées aux extrémités de chaque aile par des portiques extrudés. Le pignon nord-ouest est animé par la saillie d’un balcon revêtu de carrelage rouge vif, nouvelle référence à l’esthétique corbuséenne. L’aménagement intérieur suit une même rigueur géométrique, cette fois transcrite dans le béton brut de décoffrage, la brique de verre et la serrurerie en acier galvanisé. Pièce inaugurale d’un quartier neuf, l’E3I symbolise, à l’échelle de Tours, le renouveau qualitatif de la commande publique en même temps que l’affirmation d’une nouvelle génération d’architectes. L’œuvre, caractéristique de la manière de Reynald Eugène, amène à un degré élevé la recherche de cohérence entre le parti architectural d’ensemble et le dessin des éléments de second œuvre. On reconnaîtra enfin, dans la pluralité de références et de citations historiques, la densité du débat architectural en France au début des années 1990, et en particulier l’influence tardive exercée par le modernisme italien de Giuseppe Terragni – également sensible dans la résidence de la Petite-Bourdaisière à Tours, des mêmes auteurs, déjà labellisée ACR en 2019.
Ensemble architectural de la rue Nationale reconstruite
rue Nationale ; place Anatole-France ; rue Colbert, rue du Commerce
Siècle : 20e siècle
Description
Les combats de l’offensive allemande de juin 1940 entraînent la démolition d’une dizaine d’hectares du centre historique de Tours de part et d’autre de la rue Nationale, incluant l’ensemble monumental formant la tête de pont, dessiné par Jean Cadet de Limay en 1776. Après un premier projet de l’architecte Camille Lefèvre, c’est Pierre Patout qui est nommé, en 1946, architecte en chef de la Reconstruction de Tours, son confrère Jean Dorian étant en charge de l’établissement du plan d’urbanisme. Après d’âpres débats relatifs à la largeur de l’axe et à l’esthétique des nouveaux immeubles, la première pierre de la rue Nationale reconstruite est posée en 1949. Le dernier bâtiment ne sera terminé qu’en 1962, trois ans avant la mort de Pierre Patout. L’architecte reprend le principe de l’ordonnancement existant avant-guerre, tout en ponctuant la rue Nationale d’une placette carrée scandée par des pavillons d’angles. Le dessin subtil des façades parées de pierre de taille renvoie au modernisme tempéré de Patout, connu entre les deux guerres comme l’un des principaux représentants du style Art Déco. La pente de la rue est ainsi absorbée par la présence d’un entresol commercial dont la hauteur diminue en allant vers le nord. Il est surmonté par une terrasse plaçant le nu des façades des étages en retrait d’alignement. Les ferronneries délicates des balcons du deuxième étage sont ensuite reliées par un bandeau soulignant le nez de plancher, tandis que les baies du troisième étage sont de simples fenêtres étirées en hauteur, inscrites dans la trame définie par le calepinage de pierre. Les toits d’ardoise à forte pente et les cheminées de brique inscrivent l’architecture de la Reconstruction dans le grand paysage tourangeau. Le travail de Pierre Patout à Tours est une pièce majeure du corpus de la Reconstruction en Val-de-Loire, aux côtés des ensembles ordonnancés de la rue Royale à Orléans et de la tête de pont de Blois. Placée à la jonction entre Art Déco et Mouvement moderne, la rue Nationale forme une composition monumentale avec la bibliothèque municipale, inscrite au titre des Monuments historiques. Les dispositifs spatiaux d’une telle ampleur, même dans le cadre de la Reconstruction, sont rarissimes.
Faculté des sciences et techniques
avenue Monge
Siècle : 20e siècle
Description
Le parc de Grandmont, au sud de la ville de Tours, accueille depuis le milieu des années 1960 les départements scientifiques et techniques de l’université de Tours, au sein d’un campus inscrit dans un environnement arboré. La hausse des effectifs conduit à engager, dans le cadre du plan Université 2000, la construction d’un nouveau bâtiment. L’architecte Franck Hammoutène (qui recevra en 2006 l’Équerre d’argent pour l’extension de l’hôtel de ville de Marseille) remporte le concours organisé en 1992. Livré en 1996, l’édifice est abondamment salué dans la presse architecturale, et fait notamment l’objet d’une analyse élogieuse dans la revue italienne Domus. Le bâtiment est implanté en lisière du bois et en retrait d’alignement de l’avenue Monge, principal axe desservant le campus. Il se compose de deux volumes quadrangulaires articulés au nord autour d’un atrium, l’ensemble formant un plan en J inscrit dans la trame orthogonale commune au quartier de Grandmont. Il est élevé sur un rez-de-jardin semi-enterré et deux niveaux d’étages, destinés aux salles de cours et de travaux pratiques, et surmonté au sud-ouest par un bloc de deux étages supplémentaires accueillant des bureaux et des laboratoires. Le socle met en évidence l’utilisation d’un système constructif poteaux-dalles en béton noir : ce cadre à l’horizontalité soulignée par les débords des planchers enserre des pans de verre en pleine hauteur. Le travail en coupe, minimaliste, dégage les vues sur l’environnement arboré. Comme agrafé à cette stratification ancrée dans le sol, le bloc de la recherche est coiffé d’une mantille en tubes d’aluminium satiné : évanescente et industrielle, cette double peau fragmente la masse importante du bâtiment tout en jouant des effets de lumière. L’aménagement intérieur présente une même qualité de finition des éléments de second œuvre et de dessin des détails. Le jardin intérieur formant atrium en pleine hauteur est flanqué par les coursives de desserte des étages, auxquels mène un escalier haubané. Les surfaces sont laissées nues, sans enduit ni plâtre, le béton noir évoquant l’obsidienne voisinant seulement avec le métal et le verre. L’œuvre tourangelle de Franck Hammoutène est exemplaire de la politique nationale de qualité architecturale entreprise dans les constructions universitaires, en même temps que de la révolution du paysage architectural tourangeau, resté relativement atone jusqu’au début des années 1990. Échappant à toute tentative de catégorisation, Hammoutène n’a livré qu’un nombre restreint de réalisations, toujours raffinées dans son utilisation de la lumière. La faculté des sciences de Tours demeure, après sa mort en 2021, l’une de ses œuvres les plus saluées par la critique.
Galerie du Grand passage
Grand-Passage
Siècle : 20e siècle
Description
Dans les années 50, la France, fortement dévastée par la Seconde Guerre mondiale doit se reconstruire rapidement. Le modernisme, l’hygiénisme, la construction sérielle sont de rigueur. Des architectes comme Le Corbusier et Henri Sauvage portent ces idées. En septembre 1947, la publication d’un numéro spécial du périodique Architecture d’Aujourd’hui (Fig. 1) consacré à l’architecture brésilienne bouleverse les convictions et les pratiques de nombreux architectes. C’est la première parution en France consacrée à un pays étranger. Il présente un vaste panorama de l’architecture au Brésil de 1935 à 1947 et consacre un dossier à la station balnéaire de Pampulha d’Oscar Niemeyer (Fig. 2). Une exposition, réalisée par l’architecte lui-même précède ce dossier. Elle présente tout le savoir transmis par Le Corbusier. En effet, ce dernier a eu une grande influence sur l’architecture brésilienne. En 1929, il donne plusieurs conférences à Rio de Janeiro. À cette époque, Oscar Niemeyer entre à l’école des beaux-arts de Rio et travaille avec Lucio Costa qui collabore avec Le Corbusier. Le courant brésilien est donc caractérisé par le modernisme, les relations importantes qui s’opèrent entre l’intérieur et l’extérieur de l’édifice mais aussi par ses lignes courbes. Tout comme chez Le Corbusier, le béton est le matériau principal des constructions. Il permet de réaliser toutes les formes envisagées. La publication du numéro 13-14 d’Architecture d’Aujourd’hui est donc un double mouvement d’idées entre l’Europe et les Amériques. Les répercussions de la publication ne sont pas immédiates. La reconstruction de la ville de Royan (1945-1950) est le premier exemple significatif. D’autres projets, d’ampleurs moins importantes sont également réalisés en France par la suite. La Galerie du Grand Passage de Tours en fait partie. C’est dans ce contexte architectural d’après guerre, que la ville de Tours doit se reconstruire. Violemment touchée, de nombreux immeubles du centre-ville sont détruits ou fortement endommagés. La municipalité, envisage donc un plan de reconstruction ambitieux qui vise à faire de Tours une ville moderne. Le projet global dit « Projet Dorian » est approuvé lors du conseil municipal du 23 juillet 1945. Il n’est pas réalisé en raison de sa démesure. La Galerie du Grand Passage fait partie des projets conçus par la suite de façon indépendante. C’est le début des Trente Glorieuses, la ville a besoin d’un nouveau lieu de commerces ; un lieu moderne, venu d’ailleurs, répondant aux attentes des Tourangeaux. Trois commerçants sont à l’initiative de la Galerie du Grand Passage : M. Riehl (commerce du Petit Louvre), M. Ropin (magasin Frigidaire) et M. Lefroid (magasin de meubles). Ils créent ensemble une société immobilière pour la construction de la galerie.
Grand Hôtel
9 place du Général Leclerc
Siècle : 20e siècle
Description
Le développement de la ville de Tours entre les deux guerres mondiales est soutenu par l'accroissement du tourisme, favorisé par la qualité des infrastructures routières et ferroviaires et un patrimoine architectural abondant dans la vallée de la Loire. Le marché local de l'hôtellerie s'adapte par conséquent à l'émergence des tours-opérateurs et à l'arrivée d'une clientèle riche et exigeante, réclamant un hébergement confortable et décoré selon la mode de l'époque. C'est dans ces circonstances que l'homme d'affaires Paul Bernheim commande en 1924 l'étude d'un hôtel de luxe à l'architecte tourangeau Maurice Boille : situé dans le cœur commerçant de la ville, l'immeuble fait face à la gare reconstruite un quart de siècle plus tôt par Victor Laloux dont Boille fut l'élève. L'aménagement intérieur, mobilier compris, est quant à lui confié au décorateur Pierre Chareau, qui compte parmi les artistes les plus reconnus du Mouvement moderne.
Groupe scolaire Anatole-France
6 rue des Jacobins ; 1 rue des Amandiers
Siècle : 20e siècle
Description
Sinistré en 1940 puis en 1944, le centre-ville de Tours est reconstruit sous la direction de l’architecte en chef Pierre Patout, qui prescrit une esthétique architecturale monumentale renvoyant à l’Art Déco finissant, tout en faisant largement appel aux matériaux vernaculaires (pierre calcaire, ardoise). La reconstruction du groupe scolaire Anatole-France, situé aux franges du quartier de la rue Nationale, est confiée à une équipe d’architectes tourangeaux menée par Henry Lhéritier de Chézelle. Le terrain choisi à l’issue du remembrement, anciennement utilisé par l’armée, possède plus d’une centaine de mètres de façade sur le front de Loire. Mis à l’étude en 1952, l’ensemble est mis en chantier trois ans plus tard, et inauguré en 1957. Aujourd’hui utilisé pour partie en collège, le groupe scolaire Anatole-France se compose à l’origine d’une école primaire de 24 classes dans un bâtiment en front de Loire édifié sur quatre niveaux, et d’une école maternelle de 4 classes implantée plus au sud, et disposant de sa propre cour de récréation. Le programme comprend également un gymnase et un immeuble de logements d’instituteurs, non inclus dans le périmètre proposé à labellisation. Le bâtiment principal compte dix travées terminées, sur chaque pignon, par une cage d’escalier. Les deux travées centrales sont occupées par les locaux administratifs et les sanitaires, chaque classe correspondant ensuite à une travée ouverte, au midi, par trois baies verticales. Le rez-de-chaussée, largement ajouré, est principalement utilisé en préau. L’école primaire, affiche, à l’extérieur, un caractère architectural proche de celui de la bibliothèque municipale toute proche : la façade sur quai, parée de pierre de taille, est composée symétriquement et reprend de l’œuvre de Patout la distinction du soubassement et l’équilibre trouvé entre l’horizontalité des fortes corniches et les baies en pleine hauteur creusées dans l’épaisseur des pignons. Quasiment absent, le décor se limite au bas-relief figurant les trois tours symbolisant la ville. D’échelle plus modeste, l’école maternelle partage un même registre architectural avec l’utilisation de la pierre de taille, de ferronneries ornementales et le soulignement des trumeaux et encadrements de baies. Le groupe scolaire Anatole-France constitue un exemple remarquable du Style 50 et de la voie médiane alors empruntée entre le Style international naissant et les formules historicistes. Sa monumentalité assumée le rattache à l’esprit de la Reconstruction dirigée par Patout, tandis que la qualité de ses matériaux et de son second œuvre signale la volonté de ses auteurs de dépasser une compréhension strictement fonctionnelle du programme donné, et de participer à la mise en valeur du site ligérien.
Groupe scolaire Beaujardin-Raspail
1 -1 bis, 2, 3, 3 bis place Raspail ; 85 rue Estienne d’Orves,
Siècle : 20e siècle
Description
La ville de Tours est gravement touchée lors des bombardements de la Deuxième Guerre mondiale : les quartiers sud-est, par leur proximité avec la commune de Saint-Pierre-des – Corps et ses infrastructures ferroviaires, sont particulièrement sinistrés. Le groupe scolaire du quartier de Beaujardin est par ce fait entièrement détruit au printemps 1944. Quatre ans plus tard, en accord avec le ministère de la Reconstruction et de l’urbanisme (MRU), le conseil municipal désigne l’architecte Pierre Labadie pour étudier la reconstruction de l’ensemble, assisté de deux confrères tourangeaux. Le projet trouve son emplacement au sud de la rue Édouard-Vaillant, sur une parcelle en limite de l’ancien canal de Berry. Plusieurs fois retardé suite à des modifications de programme et de financement, le permis de construire est accordé en décembre 1952, les travaux s’achevant en 1955. Aucune évolution majeure n’est intervenue depuis. Le groupe scolaire Raspail comprend une école primaire de filles et une de garçons, ainsi qu’une école maternelle, un gymnase, et un terrain de sports de plein-air. L’ensemble est organisé suivant une composition en peigne, les trois écoles étant agrafées, côté rue Édouard-Vaillant, aux services communs (logements, salle de conférences, dispensaire) et aux préaux. L’implantation suit les logiques hygiénistes de l’architecture scolaire de l’époque : les salles de cours sont placées au sud de chaque barrette, tandis que les préaux, à l’ouest, protègent des vents océaniques qui sont dominants en Touraine. Le plan d’ensemble protège également du bruit de la circulation, tout en éloignant les classes des industries alors présentes à Saint-Pierre-des-Corps. La construction associe une ossature béton armé avec des murs en maçonnerie traditionnelle, parés de moellons sur les faces extérieures. La monumentalité de la composition symétrique de Pierre Labadie procède d’un équilibre subtil entre lignes horizontales et verticales, dans un jeu de matières et de couleurs caractéristique de l’architecture des années 1950. De nombreux éléments de second œuvre (revêtements de sols, escaliers, menuiseries métalliques) sont d’origine. Le groupe scolaire possède également encore les œuvres (trois fresques murales et deux bas-reliefs gravés) issues du 1 % artistique. L’ensemble constitue un portrait remarquable des grands groupes scolaires édifiés en France au cours de la Quatrième République.
Gymnase Dabilly
25 rue Dabilly
Siècle : 21e siècle
Description
Situés à l’ouest du centre-ville de Tours, les lycées Albert-Bayet (public), Saint-Vincent et Notre-Dame-la-Riche (privés) ne possèdent pas, à l’orée des années 2000, d’un équipement sportif, obligeant les élèves à de longs déplacements. La libération d’un emplacement réservé au Plan d’occupation des sols permet finalement le lancement, en 2005, d’un concours architectural pour la construction d’un gymnase sur une petite parcelle de la rue Dabilly, dans le quartier Lamartine. Les jeunes architectes rochelais Julie Boutet, Bertrand Pourrier et Vincent Chervier, réunis au sein de l’agence ABP, sont déclarés lauréats. Le chantier, mené sous maîtrise d’ouvrage déléguée à l’OPAC de Tours, est achevé en novembre 2008. Le bâtiment est implanté sur un terrain de forme quadrangulaire, enserré sur trois de ses côtés par des constructions existantes et ouvrant, à l’est, sur la rue Dabilly. Placée dans le sens de la longueur de la parcelle, la salle de sport occupe l’essentiel du niveau unique du gymnase. Elle est couverte par une charpente en lamellé-collé, et est éclairée sur ses longs côtés par des verrières zénithales. Trois petits patios, ménagés à l’est et à l’ouest, apportent une source supplémentaire de lumière naturelle. Le hall d’entrée, au sud, dessert par un premier couloir longeant la salle de sports, les sanitaires et les bureaux des arbitres et des associations utilisant l’équipement. Les vestiaires et les locaux des enseignants sont regroupés le long d’un second couloir flanquant la façade sur rue. Ponctué par deux patios, ce corridor aux teintes acidulées ouvre sur la rue Dabilly par une baie filante en verre armé ; le choix de ce matériau translucide préserve l’intimité des vestiaires tout en signalant, la nuit, le gymnase depuis la voie publique par l’illumination d’une longue bande fluorescente. Cette organisation en plan permet également de limiter le prospect de la façade sur rue, le volume principal de la salle étant placé en retrait d’alignement. Une attention particulière a été portée par les architectes aux raccordements du gymnase aux immeubles voisins : la sortie de secours au nord s’accroche au pignon mitoyen, et l’entrée principale, au sud, forme un portique prolongeant l’écriture du bâtiment d’habitation voisin. Construit dans un environnement dense et avec un budget contraint, le gymnase Dabilly compte parmi les premières réalisations d’une agence aujourd’hui importante. Son architecture contextuelle tout en étant résolument contemporaine montre le soin porté aux qualités d’espace et de lumière indispensables aux équipements sportifs.
Palais des Congrès
26 bis boulevard Heurteloup ; rue Bernard-Palissy
Siècle : 20e siècle
Description
En 1990, la Ville de Tours initie la construction d’un centre international des congrès au cœur du quartier administratif voisin de la gare. À cette fin, le parc de l’hôtel préfectoral et le jardin public sont amputés d’une partie de leurs terrains. La maîtrise d’œuvre est confiée à l’architecte Jean Nouvel associé à l’architecte Emmanuel Cattani, ainsi qu’au scénographe Jacques Marquet, collaborateur de longue date des deux architectes. Engagés en 1991 les travaux sont terminés deux ans plus tard.
Résidence Honoré-de-Balzac
avenue Stendhal
Siècle : 20e siècle
Description
L’aménagement de la vallée du Cher dans la traversée de l’agglomération tourangelle débute en 1962. Ce gigantesque chantier de génie civil est destiné à rectifier le cours de la rivière et à mettre hors d’eau les prairies situées de part et d’autre de l’avenue de Grammont. Faisant suite aux 2 300 logements des Rives-du-Cher (labellisés Architecture contemporaine remarquable), les 5 000 logements des quartiers de Rochepinard et des Fontaines sont mis en chantier à partir de 1968, sur un plan-masse de Joël Hardion. Le programme est cependant remanié à plusieurs reprises pour ajuster l’équilibre économique de l’opération, et répondre à la défiance croissante de l’opinion envers les grands ensembles. La résidence Honoré-de-Balzac, située dans le secteur du quartier des Fontaines réservée aux logements de standing, devait initialement être composée de tours. Les architectes Jean et Michel Niermans et Pierre Dalloz conçoivent finalement un ensemble de bâtiments bas élevés sur une dalle abritant un vaste parking et un centre commercial. Mis en chantier en 1974, les immeubles sont livrés à leurs résidents entre 1975 et 1978. La résidence Honoré-de-Balzac se compose de 454 logements répartis dans six bâtiments en R+3 et R+4 comprenant en sus deux niveaux de combles aménagés. L’ensemble est organisé sur une dalle venant, au nord, jusqu’en limite du Cher, et traitée en jardins suspendus. Les boutiques du centre commercial, au sud, sont placées en couronne autour d’une fontaine monumentale, marquant le cœur géographique du nouveau quartier. Les immeubles présentent des façades en pierre de taille porteuse et sont coiffés de toits d’ardoise ; les élévations rejettent cependant tout pastiche et expriment fortement l’alternance des travées pleines et des creux des loggias. Comptant parmi les dernières réalisations de Jean Niermans, cette réalisation est aussi l’une des rares à avoir été signée par Pierre Dalloz, ancien haut-fonctionnaire et disciple de Perret devenu urbaniste-conseil de la ville de Tours. Cette opération bien conservée hérite de la qualité spatiale des grands chantiers des Trente Glorieuses, croisée avec l’expression réussie d’une architecture moderne et bien dessinée, tout en étant dotée des invariants du paysage tourangeau que sont la pierre de taille et l’ardoise.
Résidence Lamartine
29 rue Walvein ; 43-53 rue de l’Hospitalité
Siècle : 20e siècle
Description
La ville de Tours connaît au cours des Trente Glorieuses, à l’instar des autres grandes villes du pays, un élan sans précédent de construction de logements, en particulier sociaux. Des grands ensembles de plusieurs milliers d’appartements sont réalisés au nord de la ville ou dans la vallée du Cher ; le modèle d’urbanisme en tours et barres connaît toutefois, à partir du début des années 1970, une défiance croissante de la part de la population comme des élus. Dans le même temps, l’essor du pavillonnaire et l’accession à la propriété des locataires les plus aisés diminue la pression pesant jusqu’alors sur le logement social : l’office municipal d’HLM de Tours passe, en quelques années, d’un rythme annuel de construction de plus d’un demi-millier de Coordonnées géographiques X=1524097.20 ; Y=6246038.14 DEPARTEMENT : INDRE-ET-LOIRE COMMUNE : TOURS MONUMENT : RÉSIDENCE LAMARTINE logements à une centaine à la fin des années 1970. Les chantiers neufs sont même quasiment stoppés au début des années 1980, alors qu’un nouvel enjeu, le vieillissement du parc existant, commence à se faire jour. La relance d’une politique de construction neuve par l’Office HLM de Tours s’inscrit donc dans un contexte très différent de celui des décennies précédentes. La loi sur l’architecture de 1977 a, tout d’abord, généralisé la pratique du concours pour les commandes publiques, là où l’Office avait pour usage de confier directement ses programmes à des architectes avec lesquels il avait l’habitude de travailler. La dégradation de l’image du logement social, conjugué à la baisse d’attractivité des centres-villes face aux banlieues, incite également le bailleur à viser une qualité architecturale soutenue, tant dans la forme de ses opérations immobilières que dans leur niveau de confort. La ville de Tours, enfin, est confrontée à la paupérisation de certains de ses quartiers, dont celui de l’ancien faubourg de la rue Lamartine. Ce secteur à l’ouest de la ville mêle un bâti ancien, et parfois insalubre, à des serres et des terrains de maraîchage dont l’exploitation économique périclite. Le maire Jean Royer sollicite donc de l’Office HLM la réalisation d’un programme important, pensé comme le premier jalon de la recomposition globale d’un quartier pouvant retrouver une attractivité par sa situation géographique, proche de l’hôpital Bretonneau et du jardin botanique. Le concours sur invitation organisé par l’Office HLM réunit plusieurs agences tourangelles, aussi bien novices que plus expérimentées dans le domaine du logement social. La proposition de Robert Mander est retenue : malgré sa jeunesse, l’architecte présente le projet le plus qualitatif, tandis que son expérience de chef d’agence au sein de grands cabinets, après l’obtention de son diplôme, rassure le maître d’ouvrage. La libération des emprises et l’importance de l’effort financier demandant un phasage chronologique de l’ensemble du programme, le permis de construire d’une première tranche de 220 logements est accordé le 16 juillet 1986. Le chantier est immédiatement ouvert. La seconde tranche, représentant 32 logements dans le plot le plus au sudouest de l’opération, est elle autorisée le 14 janvier 1988. L’ensemble est terminé à l’automne 1989. Une statue représentant Don Quichotte, et promise au sculpteur Michel Audiard, n’est toutefois pas réalisée ; elle devait être installée au milieu d’un bassin prévu de part et d’autre des accès au parking souterrain, à l’ouest de l’ensemble. La résidence est sinon demeurée dans un état proche de celui d’origine.
Résidence Origet
59 rue Origet
Siècle : 20e siècle
Description
Le promoteur tourangeau François Pillot et son entreprise Art et Bat se font connaître, au début des années 1980, par quelques opérations atypiques de logements dont le volontarisme formel tranche avec le classicisme un peu fade qui caractérise alors la ville de Jean Royer. Une demande de permis de construire est déposée, en juin 1986, pour la construction d’un immeuble de standing dans le quartier huppé des Prébendes, dans le centre de Tours. Les remous provoqués par l’esthétique nouvelle du projet et son insertion dans un quartier dominé par les « particuliers », ces maisons bourgeoises caractéristiques de la ville, repoussent la mise en chantier, l’achèvement des travaux intervenant en 1989. L’ensemble du 59 rue Origet se compose de deux corps de bâtiments de quatre étages, bâtis sur une parcelle perpendiculaire à la voie. Le découpage complexe des volumétries, en particulier sur les niveaux de combles, permet le respect des règles de prospect tout en adoucissant l’insertion urbaine de l’immeuble ; le bâtiment à l’alignement sur rue est aussi précédé d’un avant-corps sur deux niveaux, évoquant trois petits hôtels particuliers mitoyens. Une faille donne accès au cœur d’îlot et à un escalier monumental menant à une coursive située au deuxième étage, ponctuée par un ascenseur placé à la jonction des deux bâtiments. L’utilisation de demi-niveaux permet une rationalisation substantielle des circulations communes en même temps que le déploiement de typologies rares dans le logement collectif, allant jusqu’au triplex. La distribution intérieure des appartements multiplie les volumes concaves et convexes, toujours dans le but d’animer le parcours architectural. Si certaines pièces ne sont, exceptionnellement, qu’éclairées en second jour, la plupart des logements possèdent des terrasses renforçant le caractère de villas superposées exprimé par la résidence. Les lignes extérieures surprennent par leur éclectisme : le dessin complexe de l’architecte Roger Ivars associe les références corbuséennes à des oriels et des demilunes typiques du post-modernisme alors dominant. Les enduits clairs sont utilisés comme revêtement de façade, tandis que les pignons sur rue mêlent la brique aux pavés de verre, rappelant l’ancienne vocation industrielle du site. Les circulations sont enfin parées de carrelage Buchtal. Produit de la rencontre entre un promoteur avisé et l’un des architectes les plus remarquables du milieu local, l’immeuble du 59 rue Origet est le témoignage le plus abouti, à Tours, des possibilités des années 1980.
Résidence Rabelais-Perrault
"38 place Rabelais ; 87-105 rue Giraudeau ; 190 et 249 boulevard Jean-Royer ; 2-6 rue du Plat d’Étain"
Siècle : 20e siècle
Description
L’obsolescence de la fabrique de boutons Dargouge, installée dans les quartiers ouest de Tours, conduit en 1963 le comte Alain de Malleray, propriétaire, à proposer à la ville un projet de construction d’un ensemble de 202 logements dessiné par l’architecte Jean Ginsberg. Le permis de construire est accordé le 12 octobre 1964 : il s’agit alors du plus grand chantier mené, à Tours, par un maître d’ouvrage entièrement privé, le dossier étant repris par le promoteur parisien Henri Walter. Le projet est profondément remanié en 1967, alors même que le chantier bat son plein : l’atelier intercommunal d’urbanisme, nouvellement créé, a soulevé auprès de Jean Royer la nécessité de prolonger le boulevard portant aujourd’hui son nom en direction de la Riche, et qui venait jusqu’alors buter, en impasse, sur les bâtiments en construction. L’opération est réalisée en tranches successives, terminées entre 1968 et 1976. La résidence Rabelais-Perrault comprend quatre bâtiments (trois au nord du boulevard et un au sud) totalisant 397 logements, construits sur une dalle abritant les stationnements, les caves, ainsi qu’un supermarché. L’espace en terrasse est, pour l’essentiel, réservé aux jardins et aux circulations piétonnes. Le bâtiment E, face à la place Rabelais, est occupé par des bureaux, édifié sur six niveaux, il affiche des façades hérissées de redents triangulaires le rattachant au courant de l’architecture cinétique dont le trio Anger-Heymann-Puccinelli a été, en France, le représentant le plus connu. Les immeubles de logements B et D, sur la même dalle, reprennent le principe de jeu graphique d’animation des façades par les pleins et les vides des balcons, tantôt rectangulaires, tantôt trapézoïdaux. Le calepinage des panneaux de béton armé et le revêtement de pâte de verre des espaces communs, ainsi que la présence de halls d’entrée traversants, participent à faire de la résidence Rabelais-Perrault un exemplaire unique à Tours, par son échelle et sa qualité de finition, de la promotion immobilière des Trente Glorieuses. Il s’agit en outre de l’une des rares réalisations de l’époque signée par un architecte d’envergure internationale, Jean Ginsberg ayant compté parmi les personnalités à l’avant-garde du Mouvement moderne, au début des années 1930.
Salle de sport Caméo
23-25 rue Michelet ; 23 rue Charles-Gille
Siècle : 21e siècle
Description
Le lycée Balzac, situé dans le centre-ville de Tours, souffre de longue date de l’absence d’un équipement sportif à proximité, obligeant les élèves à de longs déplacements. Le foncier nécessaire à la création d’une nouvelle salle de sports est finalement trouvé avec le déménagement du cinéma Pathé de la rue Michelet vers la rue Blaise-Pascal. Construit en 1952 sous le nom de Caméo et sur les plans de Pierre Boille, il ferme ses portes en 1996 avant d’être racheté par la Société d’économie mixte immobilière de la ville de Tours (SEMIVIT), agissant pour le conseil régional du Centre. L’aménagement intérieur est totalement démoli suivant le projet des architectes Breust et Chabrier, qui ne conservent de l’ancien cinéma que le gros-œuvre et la couverture formant l’enveloppe extérieure, ensuite légèrement agrandie au nord-est grâce à la démolition de commerces désaffectés. Le nouvel équipement est livré en mai 2008. La salle Caméo présente un volume principal perpendiculaire à la rue Michelet, correspondant à l’espace de l’ancien cinéma. Creusé trois mètres en-dessous du terrain naturel, il développe une hauteur suffisante pour permettre la superposition de deux terrains permettant la pratique de différents jeux de balle. Un niveau de mezzanine, correspondant au premier étage depuis la rue, est inséré entre les deux terrains pour loger les vestiaires et sanitaires. Une cage d’escalier accolée, côté est, à la façade sur rue, relie cette mezzanine aux deux plateaux. L’excroissance venant jusqu’à l’angle de la rue Charles-Gille, et formant l’accroche principale sur l’espace public, accueille quant à elle en rez-de-chaussée le hall d’entrée en double hauteur, l’infirmerie et les locaux techniques. Les niveaux supérieurs sont affectés, en mezzanine, au bureau des enseignants et, au second étage, à une salle de musculation, un escalier et un ascenseur permettant la liaison avec chacune des surfaces de l’équipement. La façade de l’ancien cinéma, sur la rue Michelet, est close en pleine hauteur par des pans de brique de verre révélant, la nuit tombée, la structure de l’escalier placée en retrait. L’angle sur la rue Charles-Gille est revêtu en rez-de-chaussée d’une résille en acier galvanisé, et signalé par la saillie des deux étages dont la façade aveugle en panneaux de béton ciré n’est percée que par la faille du balcon de la salle des enseignants. OEuvre de deux jeunes architectes marqués par l’influence de leur maître David Cras, le gymnase Caméo est un exemple remarquable de reconversion d’un bâtiment ancien en site contraint, à proximité de la gare de Victor Laloux. Outre ses qualités de lumière et d’espace dans son agencement ingénieur, l’équipement affiche une esthétique sculpturale où la finition des matériaux employés signale l’exigence architecturale du maître d’ouvrage.
Déchèteries à proximité
- Déchèterie des Douets
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Statistique sur la délinquance, les crimes et délits
| Indicateur | Total 2016-2024 | Total 2024 |
|---|---|---|
| Autres coups et blessures volontaires | 3863 | 498 |
| Cambriolages de logement | 3801 | 491 |
| Coups et blessures volontaires | 6965 | 987 |
| Coups et blessures volontaires intrafamiliaux | 3102 | 489 |
| Destructions et dégradations volontaires | 14800 | 1328 |
| Escroqueries | 8629 | 1095 |
| Trafic de stupéfiants | 927 | 95 |
| Usage de stupéfiants | 4436 | 554 |
| Usage de stupéfiants (AFD) | 1131 | 300 |
| Violences sexuelles | 2374 | 405 |
| Vols avec armes | 277 | 16 |
| Vols d'accessoires sur véhicules | 2420 | 183 |
| Vols dans les véhicules | 11604 | 1554 |
| Vols de véhicules | 2771 | 278 |
| Vols sans violence contre des personnes | 24279 | 2382 |
| Vols violents sans arme | 2972 | 207 |
- INSEE : 37261
- Canton : Tours (3799)
- EPCI : Tours Métropole Val de Loire (243700754)
- Altitude : Moyenne 71m (min 44m / max 109m)
- Zone d'emploi : 02413
- Unité urbaine : Tours (37701)
- Gentilé : Tourangeaux, Tourangelles
- Groupement gendarmerie : Commissariat de police de Tours