Valdivienne (86300)

La première mention du château apparaît au 10e siècle. construction ou reprise du donjon au cours du 14e siècle. Vers 1865, Emile Boeswillwald, collaborateur de Viollet-le-Duc, est chargé de la restauration de l'édifice. Le château présente l'image d'une forteresse composée de deux parties : le donjon et un bâtiment rectangulaire appelé "petit château", jouxtant la nef de l'église Notre-Dame. Au nord, le site est clos par un corps de bâtiment organisé de part et d'autre d'un pavillon d'entrée ouvrant sur le parc. Le petit château s'appuie à l'est sur l'église et à l'ouest sur une tour qui le relie au donjon. Le restaurateur a cherché à donner une allure médiévale à ce bâtiment qui pourrait dater du 17e siècle. Le donjon quadrangulaire présente des contreforts tourelles sur trois angles et une tour en saillie sur le quatrième, ainsi qu'un avant-corps à l'angle sud-est. L'ensemble est couronné par un parapet crénelé sur faux mâchicoulis. Ce système défensif sommital a été crée de toute pièce par le restaurateur. L'intérieur a reçu une décoration néo-gothique.

Le rez-de-chaussée était à usage commercial ou artisanal et les étages privés à caractère résidentiel. Si sur le cadastre de 1811 les deux parcelles étaient réunies en une seule, il s'agit pourtant bien de deux constructions distinctes. Les deux façades sont bien individualisées et un passage sépare les deux maisons. Six phases de construction se sont succédées, dont les plus importantes se situent entre 1477 et 1551. La première correspond à la construction de la maison au n°17. La seconde correspond à une réorganisation des étages avec la construction du mur de refend et du logis annexe. La troisième phase résulte de l'effondrement du mur goutterot oriental qui sera reconstruit en phase quatre, avec l'adjonction de l'escalier hors-oeuvre et le réaménagement des espaces intérieurs ainsi que la commande des décors peints à thèmes religieux antérieurs au 16e siècle. A une date antérieure à 1691, les deux maisons ont été séparées et les portes bouchées. La dernière phase concerne les travaux du 19e siècle. au n°17 sont conservés à l'étage noble des décors peints représentant Saint-Christophe, la lamentation sur le Christ mort et un soldat avec lance.