Vienne (38200)

L'abbaye de Saint-André-le-Haut, située à l'intérieur des murs de la ville, compte parmi les plus anciennes fondations monastiques de la ville (peut-être 6e siècle). Les bâtiments de ce monastère de femmes (actuellement une cour d'honneur, un cloître et une église désaffectée) , plusieurs fois reconstruits entre le 11e et le 17e siècle, sont conservés dans leur presque intégralité. L'église de l'abbaye fut église paroissiale du 16e siècle jusqu'à la Révolution.

Ce site, situé à proximité immédiate du forum, présente les vestiges d'un quartier de la ville gallo-romaine. Ainsi, fut mis au jour le mur du «grand escalier monumental» qui était probablement une salle, non couverte, destinée à accueillir les réunions de l'assemblée municipale. D'autres vestiges sont également dignes d'intérêt, notamment les arcades d'un portique du forum ainsi que des maisons et des terrasses aménagées et le Temple de Cybèle.

Après la vente de l'abbaye de Saint-André-le-Haut comme bien national, l'église Saint-Louis prend ce vocable. Elle appartenait au collège des Jésuites et a été achévée en 1723.

Villa du début du 20e siècle, bâtie par l'architecte Antoine Jean Joseph Viennois pour l'industriel Auguste Vaganay, créateur en 1836 de la manufacture de draperies. Edifice en ciment moulé, réunissant deux corps de bâtiments. La distribution intérieure est aussi classique que l'aspect extérieur : rez-de-chaussée surélevé réservé aux pièces de réception et à la cuisine ; étages supérieurs avec chambres et salles de bain ; entre-étages pour les chambres de domestiques. L'ornementation et l'ameublement, de style Art nouveau, font appel aux artistes nancéiens de renoms tels que Louis Majorelle, Antonin Daum et Jacques Gruber.

Suite à l'organisation d'un concours, le monument aux morts est réalisé par l'architecte Mathieu Forest et le sculpteur C. Grange, prix de Rome 1913, natif de la commune. La Ville choisit un emplacement frappant, au bout du cours Brilliet, à l'intersection avec le cours Romestang et la rue Victor-Hugo afin d'interpeller les passants et les visiteurs. Cependant, cette situation, sur un rond-point étroit, lui nuit aujourd'hui.

Le monument, inauguré en 1923, comprend une Victoire monumentale accueillant à bras ouverts les personnes entrant dans la ville par le cours Brilliet ; une inscription les interpelle : « Passant Souviens toi. / A la mémoire et à la gloire des combattants de la Grande Guerre ». Devant la Victoire est sculpté un soldat mort, figuré dans son linceul. Des soldats de différentes armes sont figurés en léger relief (souvent usé par les intempéries) tout autour du socle. Un soldat portant un blessé peut rappeler Enée portant Anchise lors de l'incendie de Troie. Sont figurés les tranchées et leur barbelé, souvenir du front pour le sculpteur, un char... Le revers reprend le communiqué écrit par Jean de Pierrefeu et lu par Pétain à la Chambre pour annoncer l'armistice en 1918.

L'enceinte, attribuée à l'époque d'Auguste, témoigne que la ville de Vienne a bénéficié d'une évergésie impériale symbolique. Cette construction manifeste, en effet, l'intérêt majeur que Rome conférait à cette ville. Le rempart gallo-romain entoure la ville de la rive gauche uniquement, et la moitié du tissu urbain de la ville antique se développe extra-muros. L'enceinte entourait les collines occupées pour l'essentiel par des jardins et quelques sanctuaires. L'enceinte mesure entre 6 et 7 km, et comprend des tours circulaires tantôt tangentes, tantôt légèrement enfoncées dans la courtine. Les portes monumentales ont toutes disparu.

Le site renferme les vestiges complexes d'un quartier de la ville gallo-romaine, répartis en trois ensembles authentifiables : arcades d'un portique bordant l'aire du forum, mur en grand appareil attestant de l'existence d'une salle, de plan quadrangulaire, non couverte, destinée sans doute à accueillir les réunions de l'assemblée municipale. Les autres vestiges sont ceux d'un quartier d'habitation avec, encore identifiables, des maisons et des terrasses aménagées.