Bagnols (69620)

Le château, attesté dès le 13ème siècle, est transformé, au 18ème siècle, en demeure d'agrément puis restauré et convertit, en 1987, en hôtel de luxe. Le parc clos du domaine est entouré d'un mur d'enceinte où s'égrènent trois tours rondes. Il se compose d'un jardin à terrasses avec bassin, loggias, et glacière ainsi qu'un pigeonnier octogonal, situé à l'extérieur de l'enceinte. Le château lui-même se présente sous la forme d'un pentagone et sa structure semble dater du 13ème ou 14ème siècle. A l'intérieur, certaines pièces conservent un décor mural riche, avec, entre autres, le fruitier, au rez-de-chaussée, dont la voûte est ornée de rinceaux, le salon aux bouquets ou encore la chapelle.

L'église Saint-Blaise fut édifiée à la fin de la Guerre de cent ans (entre 1453 et 1473), d'autres éléments de décor intérieur sont réputés du début du XVIe siècle, notamment la clé pendante du chœur, le bénitier daté de 1535. De l'ultime période médiévale subsistent également des peintures situées sur les voûtes et les tympans de la croisée du transept découvertes par Jean-Gabriel Mortamet lors des restaurations de 1978. L'église Saint-Blaise visible aujourd'hui est pour l'essentiel, issue de campagnes de travaux aux XVe et XVIe siècles mais le clocher a été remonté en 1735. Une reconstruction partielle en 1840 est cependant non négligeable ; l'ajout d'une partie de la nef et de la sacristie en a changé l'orientation.

Eglise paroissiale Saint-Blaise, construite en pierres calcaire jaune des Monts d'Or, dont les parties anciennes (chœur) remontent au début du 16e siècle (1530?/1540?), la nef ayant été reconstruite en style néo-gothique au milieu du 19e siècle. Le choeur est composé d'une travée carrée, voûtée sur croisée d'ogives, avec arcs formerets dont les nervures retombent sur les quatre animaux symboles des évangélistes (trés abîmés) qui coiffent le haut des colonnes engagées. Il est éclairé par trois baies (la baie Est possède un remplage flamboyant). Le grand attrait de ce chœur est sa clef de voûte pendante, monolithe, composée d'un noyau avec les quatre départs de nervures. Le noyau se prolonge en poinçon très orné pour se terminer en cabochon circulaire dont le dessous porte l'Agneau Mystique. Trois faces du poinçon portent les statues de la Vierge à l'Enfant, de Saint-Jean Baptiste et de Saint Vincent, debout sur un écu. L'extrémité du poinçon est relié aux nervures par quatre arcs formant quatre trilobes en croix, portant chacun à mi-course un ange tenant un phylactère. La travée d'avant-chœur, voutée sur croisée d'ogives, ouvre au sud par un arc brisé, sur une petite chapelle de même style, avec les quatre évangélistes aux retombées des nervures. Sur la voûte et le tympan de la croisée du transept, un décor peint est conservé : il représente des scènes historiées avec des personnages nimbés dont le Christ en majesté entouré d'anges ailés ; au-dessus de l'arc, dans une niche, trois personnages (prophètes) montrent chacun un phylactère avec des inscriptions (ce décor peut être daté de la fin 14e-début 15e). L'autel est en bois doré avec un devant en cuir de Cordoue. L'étage du clocher qui a été refait, probablement fin 18e-début 19e siècle, est ajouré d'une baie en plein cintre sur chaque face. Il a une toiture en carène avec poinçon terminal, qui s'harmonise avec le chevet.