Nœux-les-Mines (62290)

Monuments historiques de Nœux-les-Mines

• Eglise Sainte-Barbe

Eglise Sainte-Barbe

En 1856, le curé de la paroisse Saint-Martin de Noeux, Auguste Fouquenelle, demande un vicaire pour le seconder. En 1857, Elie Dussart est nommé. En 1862, l'évêque d'Arras décide de dédoubler la paroisse de Noeux : la première centrée sur le village ancien, la seconde sur le territoire des mines. Les offices se font dans trois maisons d'un coron et la chapelle ouverte en 1864. Puis, le préau de la salle d'asile est converti en chapelle faute de place. En 1908, la paroisse Sainte-Barbe est officiellement créée. Une chapelle provisoire est réalisée pendant que se réfléchit la construction d'un édifice plus durable. Les premiers projets sont présentés en 1864, 1865 et 1866 par l'architecte Charles Maillard mais ne sont pas retenus. L'architecte Constant Moyaux est retenu pour la réalisation du projet. Les travaux débutent en 1875. En 1877, le clocher est achevé et la charpente réalisée. L'édifice est consacré en 1878. Il subit divers dégâts au cours des deux conflits mondiaux.

• Ancienne coopérative des ouvriers mineurs de la Compagnie des Mines de Vicoigne-Noeux-Drocourt

Ancienne coopérative des ouvriers mineurs de la Compagnie des Mines de Vicoigne-Noeux-Drocourt

La Société Coopérative dite des Mineurs de Noeux-les-Mines fut fondée le 1er mars 1876 par la Compagnie des Mines. Son objectif était de permettre à ses actionnaires d'accéder à tous les produits de consommation usuelle sans subir la hausse exagérée des prix. En 1900, la société possédait quatre maisons de vente à Noeux, au Coron de la fosse n°3, à Hersin et à Barlin. Les bâtiments de la coopérative furent bombardés au cours du mois de novembre 1915. Après la guerre, la marquise en métal qui couvrait la porte centrale au-dessus du quai fut remplacée par un toit surplombant la quasi totalité du quai. La coopérative fut édifiée le long de la voie ferrée de la compagnie dans une enceinte triangulaire. Elle se composait d'un long bâtiment et de plusieurs ailes. Des quais de chargement-déchargement ainsi que des espaces de stockage complétaient l'ensemble, prolongé par deux annexes, le four à pain d'un côté et les bureaux de l'autre.

• Ancien carreau de la fosse n° 1 de la compagnie des mines de Vicoigne-Noeux-Drocourt

Ancien carreau de la fosse n° 1 de la compagnie des mines de Vicoigne-Noeux-Drocourt

Aubé de Bracquemont, fondateur des Mines de Noeux, accepta la directeur des mines de Bruilles et Vicoigne. Celles-ci ne produisant pas, il décida d'effectuer des sondages à l'ouest, entre Lens et Béthune. En 1851 commence le fonçage du premier puits de Noeux. Une extension de concession est accordée en 1853. La fosse 1 de Noeux présentait plusieurs aspects novateurs et ses dispositions furent imitées par les compagnies concurrentes : le diamètre du puits était de 4m au lieu de 3 ; le site possédait des machines puissantes pour évacuer l'eau, des machines de fonçage de 15 à 20 chevaux, une machine d'extraction sans engrenage et des cages. La cité pavillonnaire du n°1 est construite parallèlement pour y loger les ouvriers polonais. En 1887, le puits n°1bis, de concept plus moderne, est ouvert. A partir de 1914, le puits n°1 ne sert plus qu'à l'aérage. Suite aux dégâts causés par la Première guerre mondiale, la fosse 1 est reconstruite à l'identique. En 1936, le puits 1 est fermé. En 1946, un grand nombre d'activités du groupe de Béthune sont concentrées à Noeux. Le puits 1bis, après avoir servi de retour d'air pour les travaux de la fosse 2 de Noeux dès 1950 puis pour ceux de Bully-les-Mines dès 1961, est remblayé et dallé en 1961.

• Anciens grands bureaux et ateliers centraux de la compagnie des mines de Vicoigne-Noeux-Drocourt

Anciens grands bureaux et ateliers centraux de la compagnie des mines de Vicoigne-Noeux-Drocourt

Peu après l'ouverture de la fosse 1, la cité pavillonnaire fut construite pour accueillir les ouvriers polonais. Les grands bureaux furent construits entre la fosse et l'église probablement en 1875, avec les ateliers centraux. Les remises sont agrandies en 1882-1883. En 1889-1890, une annexe aux magasins fut créée. En 1890-1890 fut construite une annexe pour les ateliers et chantiers. Les grands bureaux étaient organisés selon un plan régulier de deux ailes encadrant un pavillon central et terminées par deux pavillons d'angle. Le pavillon central était percé d'une porte cochère donnant accès à une cour arrière sur laquelle s'ouvraient les six nefs accolées des ateliers centraux, placées perpendiculairement au bâtiment des grands bureaux. A droite, sous le passage couvert du pavillon central, un escalier permettait d'accéder aux bureaux de la direction, au premier étage. Les grands bureaux furent modifiés entre les deux guerres. Le pavillon de gauche a été rhabillé et prolongé par un gros pavillon avec aile en retour sur l'arrière, de style Art Déco.

• Ancienne pharmacie centrale de la Compagnie des Mines de Vicoigne-Noeux-Drocourt

Ancienne pharmacie centrale de la Compagnie des Mines de Vicoigne-Noeux-Drocourt

La première caisse de secours minière fut fondée par la Compagnie d'Aniche en 1801. La loi du 29 juin 1894 institua un véritable régime de prévoyance sociale obligatoire en faveur des travailleurs du sous-sol. Les dispensaires offraient ainsi une consultation médicale gratuite et les centres de secours, créés dès 1927, permettaient l'accès aux pharmacies, dentistes... L'ancienne pharmacie centrale de Noeux s'affirmait comme la tête de pont du réseau de santé dans la concession de Noeux. Elle regroupait de nombreuses spécialités médicales dans un endroit central de la concession. L'édifice fut réalisé dans un style art-déco très caractéristique. Ce centre de soins abritait la pharmacie elle-même mais également une salle de radiographie, un dentiste, un oculiste, un cabinet de consultation médicale ainsi qu'un centre d'hygiène infantile. De nombreuses compagnies s'inspirèrent de ce type d'organisation dans les années qui suivirent, notamment celle de Béthune.