Saint-Méloir-des-Ondes (35350)

Construit face à la baie de Cancale, probablement par Garangeau, venu dresser les plans des parcs à huîtres vers 1725, le Vaulerault est dû à la famille Cheville. Une avenue mène à la propriété entièrement close qui comprend, outre le logis, une chapelle, des communs plus récents et une vieille tour de guet près du rivage. Le Vaulerault présente, sur ses deux façades, le même avant-corps à trois travées. Cet édifice conserve un décor intérieur dont certains éléments sont particulièrement remarquables, notamment le sol de l'actuel grand salon (ancienne salle à manger) en marbre polychrome, ou la rampe d'escalier sculptée.

Le Mur Blanc, dit aussi la Demaine ou le Domaine, est une grande malouinière mal documentée, non datée, et dont le nom des constructeurs est inconnu (une possible attribution à la famille Girard du Demaine, grande famille d'armateurs malouins, reste à prouver). Le style de la construction permet de dater la construction des années 1730 : les cheminées épaulées, les linteaux formant larmier, les occuli ovales de la façade sur cour, le plan, rappellent des malouinières comme Launay-Ravilly ou la Rivière, en dépit de certains archaïsmes (absence de bandeau d'étage et persistance des chaînages harpés). Si l'environnement a été massacré par la disposition des dépendances agricoles et bâtiments annexes, le logis en revanche est dans un bon état de conservation malgré l'abandon qu'il a subi pendant de nombreuses années. Le décor intérieur, très soigné, comme en témoigne la présence de plafonds à voûte, subsiste pratiquement intact (à l'exception de la cheminée du salon) ; il faut en particulier signaler, dans la salle à manger, la présence d'un buffet d'attache entre deux niches pour fontaines d'applique. L'ensemble est actuellement en cours de restauration, et le jardin a été recréé.

La demeure est construite, en 1719, à l'emplacement d'un ancien manoir attesté au début du 16ème siècle. D'une sobre élégance, elle adopte les caractères architecturaux d'une malounière classique de taille moyenne. Elle domine une suite de terrasses s'étageant à flanc de vallon et que prolonge un grand bassin rectangulaire. Le colombier ainsi que les moulins du domaine ont disparu ainsi que le décor d'origine du logis.