Sainte-Anne-Saint-Priest (87120)

La croix repose sur un piédestal de pierres liées par un mortier récent. Le socle est composé par un bloc de granit taillé. Le fût supporte une croix à trois fleurons portant, sur une face, un Christ en croix, la tête légèrement penchée sur le côté, imberbe, vêtu et légèrement déhanché. Le revers figure, en léger relief, une croix pattée inscrite dans un cercle.

La cure dépendait de l'archiprêtré de Saint-Paul et faisait partie des nombreux bénéfices de l'abbaye Saint-Pierre d'Uzerche. En 1685 est mentionnée une tour carrée située au coin de l'église, vestige d'un château fort. Plan à nef unique de trois travées carrées, la dernière servant de sanctuaire terminé par un chevet plat. Le portail occidental, de type limousin, date du 13e siècle. Il est surmonté d'un clocher-mur. Au sud du portail, un enfeu abrite un tombeau en granit. A l'intérieur, la nef est voûtée d'ogives dont les moulures accusent le 15e siècle. Deux consoles sculptées d'un visage masculin ont été réemployées pour soutenir le plancher de la tribune en bois.

Ancien prieuré de l'archiprêtré de Saint-Paul. En 996, Roger de Laaron donna l'église au monastère d'Uzerche. En 1458, l'ordre fut donné de reconstruire l'église. Certains détails permettent de supposer que cette reconstruction se fit en plusieurs campagnes. Le 16 novembre 1836, la cure de Saint-Priest est supprimée par ordonnance royale et l'église désaffectée. L'édifice est de plan rectangulaire à nef unique. La façade ouest conserve une pierre sculptée d'une crucifixion utilisée en réemploi. Une porte en accolade, du 15e siècle, s'ouvre dans le mur sud. Le chevet est plat. A l'intérieur, la deuxième travée est voûtée d'ogives du 15e siècle. Des traces de peinture murale apparaissent sur le mur Est. Il semble qu'un personnage tienne un livre ouvert.

Villevaleix était un prieuré féminin de l'ordre de Saint-Benoît, dépendant de l'abbaye de Bonnesaignes. L'église, actuellement utilisée comme étable et grange, semble dater du 12e siècle. Elle est de plan rectangulaire, à nef unique. La façade occidentale est percée d'un portail en arc brisé, à trois voussures, de type limousin, à chapiteaux lisses et limité par une archivolte ornée d'un masque à la clef. La porte méridionale est remarquable par sa découpe formée d'un linteau trilobé reposant sur des consoles chantournées. A l'intérieur, le vaisseau est couvert d'une voûte en berceau brisé reposant sur une corniche en quart-de-rond et sur une série d'arcades en arc brisé qui rythment les murs latéraux. La séparation de la nef et du choeur est marquée par un grand arc doubleau à deux rouleaux reposant sur des piliers à dosseret. A proximité de l'église est érigée une pierre tombale à l'effigie d'une abbesse.