Yolet (15130)

Château construit vers 1850, de style néo-classique, influencé par les architectes de la fin du 18e siècle. La présence de niches, de l'étage attique, le plan ramassé et la couverture en tuile canal lui confèrent une allure de villa palladienne. La chapelle qui fait face au château est de style troubadour. Le château se composait d'une aile principale flanquée de deux avant-corps latéraux. La travée droite du corps central et l'avant-corps correspondant ont aujourd'hui disparu. Elevé sur un étage de soubassement, il se compose de deux étages nobles surmontés d'un attique. A l'intérieur, au rez-de-chaussée, les pièces s'ordonnent en enfilade autour de la cage d'escalier centrale. Décor bourgeois du milieu du 19e avec cheminées, placards, boiseries.

Une église est mentionnée pour la première fois en 1069. Il ne reste rien de ce premier édifice, qui fut certainement reconstruit vers le 14e siècle. Les chapelles nord puis sud furent greffées ultérieurement sur la nef. Le clocher semble avoir été ajouté au 19e siècle. L'édifice se compose d'une nef unique à quatre travées et d'un choeur à abside polygonale. Le portail oriental semble avoir été recomposé au 19e siècle, avec récupération d'éléments sculptés provenant de parties détruites : blason central aux armes de Saint-Pierre ; culots sculptés (ange portant phylactère) servant d'assise aux pinacles, ou de couronnement (chapiteau orné de pampres). Ce portail reprend le modèle du 15e siècle avec ébrasement à colonnettes sur bases prismatiques, petits chapiteaux à feuillages et voussures correspondantes en arc brisé. Les vantaux à tympan en éventail sont récents. L'intérieur dénote deux campagnes de construction de la nef. L'ensemble est voûté d'ogives à doubleaux à triples nervures. Les culots constituent l'essentiel de l'ornement sculpté. Décor 19e siècle.

La famille du révolutionnaire Carrier possédait, à la fin du 18e siècle, les constructions bâties à l'emplacement de l'actuelle ferme, ainsi que les maisons mitoyennes. Ces propriétés ont été remodelées au 19e siècle (logis en 1833 ; grange-étable en 1843, agrandie en 1929). Le logis, de trois niveaux, abrite au nord une cave voûtée, l'office et la souillarde. La partie droite servait de remise (sans doute une ancienne bergerie). Le logis proprement dit occupe les trois travées gauche. Une galerie en bois à balustrade en surplomb règne au premier étage, sans escalier d'accès extérieur. Le rez-de-chaussée comprend un petit vestibule, l'escalier en bois dans-oeuvre, une pièce d'apparat, la cuisine et sa souillarde voûtée en berceau. A l'étage sont disposées quatre chambres. Ce logis combine les caractères architecturaux des fermes traditionnelles montagnardes : emploi des matériaux volcaniques, des couvertures en lauze ; et des fermes du Cantal méridional : construction en hauteur avec galerie extérieure et toit en avancée. Cette ferme constitue un modèle de transition entre deux régions : les plateaux et montagnes du Cantal et la zone de Maurs aux influences méridionales.