Altkirch (68130)

Monument funéraire de Saint-Morand. Sculpture représentant le Christ, Saint-Pierre et Saint-Paul : 12e siècle, 14e siècle, 18e siècle. Mont des Oliviers près de l'église : 16e siècle.

La fontaine a été élevée au milieu du 19e siècle en réutilisant des éléments du 15e siècle, à savoir, la statue de la Vierge et une partie de son pinacle. Le bassin hexagonal de cette fontaine a été construit en 1857. Les six côtés sont ornés de réseaux aveugles en arc de cercle de style gothique flamboyant. Au centre un fût également hexagonal, orné d'arcatures flamboyantes abritant trois gargouilles en gueule de dragon. Celles-ci alternent avec trois écus couronnés aux armes de la ville, avec l'inscription Anno Domini, 1857. A l'étage supérieur, au-dessus du soubassement, un dais à réseau gothique ajouré de la même époque, couronné par un pinacle à crochets plus ancien, terminé par un grand fleuron. Sous le dais, se trouve la statue de la Vierge.

Anciennement prieuré des Bénédictins de Cluny, fondé en 1105, la propriété du couvent passa aux Jésuites, en 1621, qui la gardèrent jusqu'au moment de leur expulsion de France, en 1774. Puis le couvent retourna, jusqu'à la Révolution, aux Bénédictins de Cluny. Vendus comme bien national, les bâtiments de l'ancien prieuré furent, à la suite, acquis en 1827 par la Ville d'Altkirch, qui y installa, en 1829, son Hôpital et, peu après, un orphelinat et un asile pour vieillards. Le bâtiment principal a été reconstruit par les Jésuites vers le milieu du 18e siècle. Il se distingue par un beau portail. Au premier étage, se trouve l'ancienne chapelle du couvent. Ses vitraux sont modernes.

Construction de la seconde moitié du 18e siècle. La partie centrale de sa façade, formant avant-corps, est surmontée d'un fronton triangulaire, dans lequel s'inscrivent, sculptées, les armes de la ville, qui porte d'azur à une église d'argent couverte de gueules, ajourée et ouverte d'azur, sur une terrasse de sinople, le clocher en forme de tour carré, couvert aussi de gueules et croisé d'or. Au premier étage, joli balcon en fer forgé, également d'un écusson aux armes de la ville. Ce balcon est supporté par trois consoles en pierre, dont deux affectant la forme de lions dressés, tandis que celle du milieu, formant la clef d'arcade du grand portail d'entrée, figure une tête de femme, les yeux recouverts d'un bandeau. A toutes les baies, clefs sculptées ; celle dormant sur le balcon porte la date de 1780 - chaînes d'angles. La toiture est surmontée d'un clocheton à toiture galbée.

La localité fut dotée, avant 1215, d'une enceinte bien entretenue jusqu'au 18e siècle. A cette période, des aménagements importants seront réalisés (nouvelle porte au sud, percements autorisés). La Première Guerre Mondiale causera de nombreux dommages le long du flanc ouest de la localité. Une tour semi-circulaire appartenant à un tronçon de muraille du 13e siècle a cependant résisté à ces destructions. Une maison composée de cinq niveaux est venue s'appuyer sur cette tour entre 1784 et 1831. Il s'agissait peut-être d'un abattoir ou d'une maison de monnaies.

La Vieille Porte, un des derniers vestiges des anciennes fortifications d'Altkirch, se trouve au nord de la ville. Sa partie inférieure, massive, s'ouvre par un grand arc brisé ; encadrement à bossages rustiques. Cette partie de la tour appartient au milieu du 14e siècle. La partie supérieure est construite en pans de bois ; sur la poutre inférieure figure la date de 1775. Les constructions annexes de la tour, refaite, sont modernes.

Cet édifice date du 16e siècle. Il a longtemps servi de résidence au Bailli de la Seigneurie d'Altkirch. Depuis 1952, il abrite le Musée Sundgauvien. La partie la plus intéressante de cet édifice est la façade sur rue. On y voit un élégant garde-corps en fer forgé et des fenêtres Renaissance en triplet, qu'on retrouve sur la façade latérale. Celle-ci est flanquée d'une tourelle d'escalier en vis.