Auray (56400)

Ce monument, fondé au 14e siècle par les ducs de Bretagne, appartint ensuite à l'ordre hospitalier du Saint-Esprit dont il fut le centre de l'établissement principal. Confisquée à la Révolution, la chapelle fut transformée en caserne au 19e siècle.

Grand fût octogonal sur dé en granit avec emmarchement. Petits sujets aux scènes sculptées sur tailloir où repose la croix proprement dite. Celle-ci porte d'un côté le Christ, de l'autre une Pietà.

La façade d'entrée comporte, en pignon, une entrée ogivale dont la menuiserie est sculptée : deux vantaux avec des traverses sculptées de rinceaux ; deux panneaux d'imposte à écusson et couronne d'épine ; portillon ou partie basse traitée dans le style Henri II ou Louis XIII.

L'église paroissiale Saint-Gildas d'Auray a été construite en 1623 sur les plans de Gilles Monsay, architecte de Port-Louis. Elle porte la date de 1636 sur les trois pignons et a été consacrée en 1641. Le clocher, achevé en 1663, fut abattu et reconstruit en 1832. L'ensemble de l'édifice est homogène et sobre. Le retable du maître-autel a été édifié en 1657 par l'architecte lavallois Olivier Martinet.

L'hôtel de ville a été construit pour s'adosser aux halles de bois surmontées de l'auditoire de la sénéchaussée, aujourd'hui disparues. Les plans de 1772 seraient de M. de Saint-Pierre, ingénieur du Roi et de la Compagnie des Indes à Lorient, repris en 1775 par Detaille de Kerroyant et exécutés de 1776 à 1782 en pierre de Taillebourg.

La maison date du 18e siècle et vit naître en 1771 Georges Cadoudal. Entre le plancher du premier étage et la cheminée du rez-de-chaussée se trouve une cachette de Chouans. Le monument commémoratif a été exécuté par Lussault en 1830 grâce à une souscription royaliste. Edifié sur les ruines d'un monastère, l'ouvrage de style néo-classique est surélevé et entouré de terre rapportée soutenue par un muret. Son plan est circulaire ; il est couvert par une coupole surmontée d'un lanterneau. A l'intérieur, un retable en bois du 18e siècle provenant de la chapelle de Gouberville, repose sur un soubassement réalisé en 1905. Ce mausolée abrite les restes du général royaliste, exécuté en 1804 sur ordre de Napoléon Bonaparte qu'il avait voulu renverser pour rétablir les Bourbon.

Manoir rectangulaire en pierre de taille. Le rez-de-chaussée comprend deux pièces séparées par un couloir donnant accès à l'escalier. La pièce ouest a conservé une grande cheminée décorative avec pilastres. La pièce Est est aménagée pour le logement du fermier. La porte d'entrée principale est à anse de panier avec accolade. Le premier étage était autrefois percé de fenêtres à meneaux.

L'ouvrage se compose de quatre arches en anse de panier que séparent trois avant-becs, en amont comme en aval. Ces avant-becs montent jusqu'au tablier du pont et forment à sa hauteur six retraites.

Cet ancien prieuré portait jadis le nom de Notre-Dame du Mont, puis de Kerléano. Il dépendait de l'abbaye de Saint-Sulpice-la-Forêt, couvent de femmes fondé vers la fin du 12e siècle. Les religieuses, après y avoir longtemps séjourné, furent rappelées à la maison mère, mais le bénéfice consistant en une chapelle, une maison avec ses dépendances et deux tenues à Kerléano, subsista jusqu'à la Révolution et des prieures en furent pourvues jusqu'en 1790. Tous les biens du prieuré furent confisqués à cette époque. La famille Cadoudal acquit une partie de ces biens. La chapelle se présente comme un petit édifice rectangulaire. Le portail occidental possède un décor de style flamboyant et Renaissance. Les rampants des pignons sont sculptés d'animaux. Les bâtiments du prieuré jouxtent la chapelle.

Le petit théâtre d'Auray fut élevé par l'architecte Edouard Ramonatxo en 1903, à la demande de la ville d'Auray. L'édifice fut conçu en lien avec de nouvelles halles, aujourd'hui détruites, et en harmonie avec l'hôtel de ville voisin. Représentatif à l'extérieur du style 1900, mélange de rationalisme et d'éclectisme, l'édifice offre à l'intérieur une grande unité de décor, qui montre les affinités de l'architecte avec l'art nouveau.